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Il faut lire les commentaires (tous les commentaires) sous ce billet de Perez Hilton* pour comprendre ce que "descente en flamme" veut dire.
Le blogueur people s'est contenté d'offrir à ses lecteurs des places pour un concert de Sliimy, la "pop sensation". Et les commentaires agressifs ont afflué. Certains s'étonnaient mêmes que tous les commentaires soient négatifs. Celui-ci, pour résumer:
"Pop sensation????? How is he a pop sensation?? No one even knows who he is except for your readers because you keep posting about that Mika wannabe. "
La vidéo a été vue plus de 160 000 fois sur youtube et je n'ai pas lu l'intégralité des 1219 commentaires publiés sous la vidéos en deux jours (1821 aujourd'hui). Je me garderai bien d'en conclure quoi que ce soit sur le talent de Sliimy ou sur la pertinence des commentaires...
Les commentaires: enrichissement ou source de roblèmes?
Cet article peut être une occasion de revenir sur le statut des commentaires. La plupart du temps, ils sont utiles au débat et agréables pour le blogueur mais aussi les lecteurs, qui découvre d'autres points de vue sur une question.
Ils peuvent également poser problème, quand ils sont agressifs ou hors de propos (trolls). J'ai esquissé trois directions pour éviter de tomber dans le panneau:
1) Oublier l'ego Si l'on cherche à comprendre pourquoi et comment certains blogueurs craquent, on s'aperçoit qu'il y a un problème lié à l'ego. Un blogueur un peu connu s'imagine être très fort, très "influent", ou en tout cas plus malin que ceux qui commentent chez lui. Et puis, c'est l'engrenage: on publie ses statistiques, on exhibe le bouton wikio avec son classement dessus, on déclenche des polémiques avec d'autres blogueurs "stars". Et, forcément, au bout d'un moment, on craque...
2) Se fondre dans le flow Le blogueur n'a pas à être un leader. Enfin, sauf s'il le souhaite vraiment. Et, dès lors, il pourra se prendre pour le "petit chef" de sa tribu virtuelle ou le gourou de sa bande d'illuminés du clavier.
Mais, généralement, sur Internet ça ne marche pas comme ça! On ne donne pas d'ordre, on séduit.
3) Ne pas sur réagir Certains commentaires, certains billets de blogs vous donnent envie de réagir. Vous êtes pris à parti, vous voulez répondre. Très vite, cc'est l'escalade.
Bien sûr, chacun fait comme il l'entend, selon son caractère...
* Perez Hilton, le célèbre blogueur people, a fait découvrir au monde (ébahi ou sceptique, c'est selon) le chanteur français, il y a quelques temps.
Intéressante, cette interview de Patrick Tudoret dans l'émission Médialogues (Radio suisse romande). A écouter ici.
Patrick Tudoret est écrivain, journaliste, scénariste et chercheur sciences de l'information et de la communication.
Il parle de surtélévision pour décrire la télévision d'aujourd'hui. Il l'oppose à la paléotélévision et à la néotélévision.
1.La paléotélévision: télé à vocation pédagogique et culturelle
2.La néotélévision: télé relationnelle, avec incursion vers le psychologisme.
3.La surtélévision: télé de l'émotion, le divertissement à plein. Même l'information est divertissement.
Toutes les émotions sont mises en scènes.
C'est une télé prétoire: les invités sont placés dans un dispositif semblable à un tribunal. Mise en accusation de l'invité. On lui demande de se justifier, surtout si c'est un écrivain.
Ex: l'émission de Laurent Ruquier, l'invité est mis sur le grill par Eric Zemmour et Eric Nolleau. En général, cela produit un affrontement, une prise de bec entre l'invité et les questionneurs.
Ce procédé suscite l'émotion. L'audience est plus forte. Les vidéos tirées de l'émission font de gros buzz.
Internet permet de démultiplier le spectacle. La télé ne se suffit plus à elle-même. Elle est également sur Internet. Les audiences télé baissent: les téléspectateurs se déplacent sur le net.
Cela permet d'avoir des téléspectacteurs (sic), c'est-à-dire des téléspectateurs acteurs. Ils cliquent, ils dupliquent du contenu, ils téléchargent, ils twittent, ils bloguent, etc.
Actuellement, nous sommes quelques blogueurs à tester Pearltrees. C'est un outil qui permet, principalement, de sauvergarder des pages web. Donc, on peut dire que c'est un système de favoris (bookmark).
Avec pearltrees, on peut organiser visuellement ses favoris sous forme de cartes. Les cartes ont des formes d'arbres à perles. D'où le nom, pearltrees.
Pour comprendre comment on peut l'utiliser, j'ai représenté dans un shéma, un circuit d'information, tel que je le pratique personnellement. C'est très simplifié. Mais je pense que cela ressemble un peu au votre.
J'appelle ça un circuit d'information, parce que l'information circule. D'autres préfèrent parler de tuyauterie. L'idée est la même: l'information est un liquide, un flux qu'il faut filtrer, orienter, voire conserver.
Au début du circuit d'information, il y a les informations qui nous parviennent, en grand nombre. Ce sont les Flux RSS, les messages sur Twitter (ou Facebook, ou autres réseaux sociaux) et les messages sur les blogs.
Lire et filtrer
Toutes ces informations, vous les lisez. Vous les lisez en diagonales, vous les scanez.
Et, surtout, vous les filtrez. Une information qui vous intéresse personnellement n'intéressera pas une autre personne. C'est pourquoi on peut parler d'un circuit personnel d'information.
Une fois que vous avez lu et filtré ces informations, vous allez en partager certaines. Par exemple, vous ferez un billet sur votre blog pour commenter telle information. Vous en twitterez certaines. Et, de Twitter, ces informations seront poussées automatiquement sur Facebook.
Ne plus oublier
Mais, une partie de ces informations tomberont dans l'oubli. Soit un oubli total, si vous lisez un article et que vous ne le republiez nulle part. Soit un oubli partiel, si vous republiez un article sur Twitter, par exemple.
En effet les outils "sociaux" sont dans une logique de "stream". Ce sont des flux, des courants. Une information chasse l'autre. Elle est très vite périmée.
Pearltrees permet de sauvegarder ces informations et de les organiser dans des cartes. Voici un petit mode d'emploi:
Pearltrees possède aussi un aspect "social". Vous pouvez entrer en contact avec d'autres utilisateurs, lire leur cartes, dialoguer.
En résumé, voici quelques unes de ses fonctions: 1. garder, organiser bref exploiter pleinement les contenus web qui retienne son attention 2. enrichir ses intérêts grâce à ses connexions (soit via des perles communes, soit via des pearltrees rapportés dans son compte) 3. communiquer ce qu'on aime dans pearltrees et sur le web. (en discutant sur les perles, ou en utilisant ses cartes)
Abadinte me demande où j'étais en 1989. Le 9 novembre 1989, c'était la chute du mur de Berlin. Cette chaine de blog est déjà passée par Mip et Trublyone.
En 1989 j'étais au lycée. Je ne me souviens pas du jour où le mur de Berlin est tombé. Bien sûr, j'ai un vague souvenir des images vues à la télé.
En revanche, je me souviens bien du voyage que j'ai fait en Tchécoslovaquie cette année-là. Un voyage scolaire, qui m'a permis de rencontrer des amis Tchèques et de voir comment ces gens-là vivaient.
Je me souviens notamment de l'arrivée en gare de Pardubice (voir photo de la ville) et de l'apparence triste et grise des habitants. En fait, nous avons découvert qu'ils n'étaient pas plus tristes que nous. Mais quand on arrive dans un pays, on a tendance à projeter ses propres préjugés dans tout ce qu'on voit.
L'armée dans les rues ("nos grands frères russes", disait mon correspondant tchèque avec ironie). Mais j'ai surtout découvert, là-bas, un vrai intérêt pour la culture française. Et un très beau pays.
Je suis retourné deux fois en république tchèque après la chute du Mur. La première fois, en 1993. L'aspect des rues avait beaucoup changé, à Pardubice, la ville où j'étais allé la première fois. L'apparition d'un restaurant Mac Donald's et de nombreuses banques.
Je me souviens que les parents de mon correspondant tchèque me parlaient de Mikhaïl Gorbatchev, un homme en qui ils plaçaient de grands espoirs.
Que paie-t-on quand on achète le journal (ou une oeuvre de l'esprit)? Le contenu? Sans doute pas, suggère Paul Graham (cité par Jeff Jarvis)
"En réalité, les consommateurs n'ont jamais réellement payé pour le contenu (d'une oeuvre ou d'un journal). Si ce qu'on vendait était le contenu, pourquoi le prix, d'un livre, d'une oeuvre ou d'un film dépend principalement du format de l'oeuvre? Pourquoi un meilleur contenu ne coûte-t-il pas plus cher?
Un exemplaire de Time magazine coûte $5 pour 58 pages, soit 8.6 cents par page. The Economist coûte $7 pour 86 pages, 8.1 cents a page. Le meilleur journalisme est donc un peu moins cher."
Plusieurs départs au journal le Parisien, notamment celui de Dominique de Montvalon, le directeur de la rédaction.
La direction du journal annoncera officiellement l’éviction de Dominique de Montvalon, le directeur de la rédaction et deux rédacteurs en chef : Philippe Duley et Gilles Verdez, tous les deux proches de l’ancien directeur Christian de Villeneuve. Quand à Jacques Hennen, il prend le service de nuit ce qui n’a rien d’une promotion. En revanche, Thierry Borsa, adjoint de Montvalont serait épargné. (Electron libre)
Renaud Revels'étonne de la violence de cette "purge". "Elle témoigne de la perte de pouvoir au sein du groupe Amaury, et pas seulement, des journalistes au profit d’une génération de gestionnaires purs et durs: la presse en crève. Elle illustre le peu de cas fait d’une équipe qui s’était attelée au re-dressement d’un quotidien, dont le contenu s’était très nettement bonifié au fil des semaines : la lecture du Parisien était redevenue à mes yeux un plaisir." Renaud Revel travaille à l'Express.
Le Nouvel Obs croit savoir que ces départs n'étaient pas prévus. "Dominique de Montvalon a peut-être eu un différend avec un des actionnaires sur le plan éditorial", s'interroge un journaliste du quotidien interrogé par Nouvelobs.com. Tout porte à croire en tout cas que les licenciements, non confirmés officiellement, n'étaient en rien prévus." (Obs)
Sur Twitter, Xavier Ternisien (Le Monde, Gilles Klein, commentent ces départs. Jacques Rosselin (Vendredi) "ne comprend pas l'étonnement des twittereurs devant l'éjection des dirigeants du Parisien".
MAJ (16 h): Les Echos ont des infos sur le changement d'rganigramme, si ça vous intéresse:
Très bien, la réaction enthousiaste de Philippe Bilger, rejetant les discours négatifs à l'encontre d'Internet qu'on a pu entendre récemment:
"Le Net n'est pas le diable et il serait illusoire de prétendre départager le bon grain et l'ivraie en donnant quitus à telle approche de l'actualité et en condamnant telle autre. Je suis persuadé que l'impérialisme bienfaisant de la Toile, ne se substituant pas aux médias classiques mais leur ajoutant une pincée de soufre, un zeste d'audace, une curiosité moins élitiste, une inquisition à la fois plus modeste et plus fouillée, une obsession d'aller débusquer les petits secrets dans les grandes affaires, les grands ressorts des petits arrangements, n'est pas plus discutable que le message pluriel, inégal et contrasté qu'elle épand avec générosité, sur un mode erratique ou réfléchi, au coeur de nos interrogations simples ou complexes. Le Net est indissociable de la fulgurance chaotique ou maîtrisée de ses élans, de ses avancées. Il serait absurde de rêver d'une régulation morale, à la supposer techniquement possible, comme si le cours d'un torrent appelait un regard d'affliction courroucée parce qu'il est trop puissant, intense, imprévisible".
Selon lui, l'information sur Internet stimule les autres médias. Et je pense qu'il a raison. Les infos qui ne passent pas le barrage des grands médias sortent grâce aux médias du net, Rue89, Mediapart, Bakchich, @SI, etc. Les débats qui sont étouffés dans certains médias se déroulent sur les blogs et les forums.
On reste étonné qu'en en soit encore à diaboliser Internet, à dépeindre la réalité en noir ou en blanc, comme si le salut ou la perdition dépendait d'un outil, aussi puissant soit-il, comme l'est Internet.
Bakchich.info, site d'info, lance sa version papier. Il devient donc un Hebdo satirique paraissant le mercredi (il va y avoir de l'embouteillage dans les kiosques, ce jour-là!)
Pour les journalistes de Bakchich, l'aventure du "papier" est un retour au source:
"Quand les forbans du web se mettent à gratter du papier, ils rencontrent d’anciennes et oubliées joyeusetés. Des longueurs d’articles à (scrupuleusement) respecter tout d’abord. Au signe près. Tant pis pour les pisse-copie. Lointains héritiers des moines copistes, les Secrétaires de Rédaction et autres éditeurs veillent à l’orthodoxie du produit. Comme au calibrage des dessins, format à respecter au millimètre près, quand le pixel s’accommodait de bien des retouches."
C'est peut-être la réaction la plus inattendue à la "crise de la presse": que des sites Internet "retournent" au papier. Alors que le web semblait avoir résolu un problème (le coût de production des journaux), on découvre que le papier peut avoir des charmes.
Intéressant, cet édito de Henry Muller, ancien rédacteur en chef du magazine Time. Un extrait:
"La presse américaine a creusé sa propre tombe de plusieurs manières. Tout d’abord, elle s’est dotée d’un business model qui dépendait davantage des annonceurs que des lecteurs. Le prix des mass-médias imprimés a longtemps été dérisoire par rapport à leurs coûts de production et de distribution. Cette formule gonflait le nombre de lecteurs, ce qui réjouissait les annonceurs ainsi que les actionnaires.
Jusqu’au jour où les annonceurs ont découvert internet. Même avant la crise actuelle, la ruée des annonceurs vers la Toile a fait plonger les recettes des journaux et magazines d’actualité. Les médias classiques ont réagi en réduisant leur voilure journalistique, tout en prétendant qu’il ne s’agissait pas d’une diminution de coûts mais plutôt d’une adaptation aux habitudes des lecteurs, version XXIe siècle. Ça aussi, c’était une erreur. De la formule «vite vu, vite lu», on passe sans effort à «pas nécessaire de voir ni de lire». "