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Crise dans les médias - Page 24

  • L'accord Microsoft-Yahoo! fait grincer des dents

    yahoo.jpgAprès avoir repoussé une offre d'achat, Yahoo! a conclu avec Microsoft un accord de 10 ans. Il faudra attendre l'avis de la Commission européenne et des autorités américaines de régulation, mais dores et déjà, l'accord entre les deux firmes fait grincer des dents les supporters de Yahoo! (source: Courrier international)

    Les commentateurs critiquent l'abandon par Yahoo! de son moteur de recherche au profit de Bing. En un mot, Yahoo! pourrait "devenir un simple entremetteur entre une audience crédule et des publicitaires avides" (Ryan Singel, Wired.com)

    Yahoo ! a été un leader pour promouvoir de nouvelles technologies en rachetant des start-up comme le site de partage de photos Flickr, le site de partage de favoris Delicious ou l’agenda au code ouvert Zimbra.

    Il a aussi accueilli sur son portail des technologies en open source et développer des applications pour le web sémantique. Par exemple, la plateforme Build your own search service (BOSS) [faites votre propre moteur de recherche] et Search Monkey sont incroyablement novateurs".

    Aujourd'hui, avec l'accord passé avec Microsoft, c'est cette stratégie qui semble menacée. On a connu deux précédents funestes. "AOL et Lycos sont deux exemples de portail qui ont abandonné leur moteur de recherche, [respectivement en 2002 et en 2005] et qui ont ensuite vu leur trafic chuter." (Danny Sullivan, Search engine land).

    (Ce billet est rédigé en partenariat avec "Courrier international").

     

  • Quand on a qu'un seul 'follower'

    Dimanche dernier, je marchais dans une rue déserte et très calme. Dans cette rue, j'ai entendu une conversation entre deux vieilles dames, conversation qui s'est poursuivie sans se soucier de moi.
    Au bout de quelques temps, j'ai levé les yeux. Des volets grands ouverts. Une des deux femmes parlait à l'autre depuis cette fenêtre. L'autre, de l'autre côté de la rue, fenêtre également ouverte, lui répondait.
    _ Je prends des cours d'informatique. La jeune femme qui m'enseigne m'a donné du travail pour la semaine prochaine.
    _ C'est intéressant!
    _ Oui, je dois supprimer dans ma boîte à lettre les e mails publicitaires.
    _ Ah bon? Et tu n'as de... Moi j'ai un système qui bloque automatiquement les messages publicitaires.
    Et la conversation se poursuivit sans moi.
    En y repensant, cette conversation me fit penser à ce que serait la vie si elle était comme dans Twitter.

    Pour finir, une vidéo que vous avez sans doute vu il y a quelques temps:

  • Quelques liens

    • Le Social media club publie son livre blanc (Pdf). Intéressant, avec notamment une étude du modèle économique de trois médias liés à Internet: e24.fr, Mediapart et Vendredi.
    • Le Guide du reporter. C'est en anglais et c'est très complet. C'est fait par une université de journalisme et de communication, en Floride. (via Zoupic)
    • Trend watching: un rapport sur l'avenir des pratiques de consommation.

  • "News Dots": une carte pour visualiser les thèmes d'actualité

    news dots.jpg

    News Dots c'est une application lancée par Slate.com, le site d'information américain. Elle permet de représenter sur une carte les sujets qui font l'actualité.

    Chaque thème est signifié par un cercle de couleur. Plus le cercle est gros, plus il y a d'articles publiés sur le sujet.

    • Cela rappelle un peu News Map, un site qui permet aussi de jeter un regard panoramique sur les sujets d'actualité.
    • Google fast flip, c'est un agrégateur d'information basé lui aussi sur le visuel. Les unes des sites d'info les plus vues apparaissent, classées par rubrique. C'est nouveau, c'est pas mal.

    L'idée de présenter l'information de façon visuelle est séduisante, mais, concrètement, est-ce que c'est très pratique?

  • Internet et la déprofessionnalisation de l'accès à l'information

    Si Internet est un outil convivial, c'est au sens où il nous libère de certaines contraintes. Il nous permet d'avoir accès à l'information de façon plus autonome.

    De plus, il nous permet de publier des informations, presque sans coût, et d'être potentiellement lu par tout le monde. Enfin, il supprime les intermédiaires et facilite l'échange de bien culturels entre pairs.

    Ces arguments en faveur d'une déprofessionnalisation de l'accès à l'information sont développés dans cet article de Benjamin Grassineau. Il y discute, notamment, des thèses d'Ivan Illich.

    La déprofessionnalisation, dans le domaine des médias, se conjugue avec l'émergeance de publications en tout genre, produites par des amateurs. Plus largement, c'est la possibilité, donnée à tous d'accéder gratuitement à de nombreuses informations.

    Voici les trois conséquences de cette prise en main de l'outil Internet:

    1. Surplus d'autonomie

    "Tout d’abord, Internet peut effectivement offrir un surplus d’autonomie à ceux qui y ont accès – donc conduire à une déprofessionnalisation. Il facilite en effet l’accès aux informations nécessaires à l’utilisation des outils présents dans la vie courante. En ce sens, il permet de s’affranchir, au moins partiellement, de la main-mise des professions sur l’usage de certains outils, ou sur le contrôle des informations relatives à cet usage. Mais cela est vrai, naturellement, tant que l’information demeure en libre-accès, et tant que l’information pertinente peut-être « trouvée » et interprétée facilement. Or, pour prendre un exemple, la langue peut constituer une barrière. De plus, il faut que les informations sur un sujet donné soient diverses, variées afin de pouvoir être adaptées à la personne qui désire les acquérir. Ceci nous amène au deuxième aspect. L’accessibilité à des informations variées et contradictoires, n’est garantie pleinement que si il y a une ouverture de la publication. Rappelons que la publication ouverte ne concerne pas l’accès aux informations, mais l’accès aux outils permettant la publication individuelle ou collective. Or, de ce point de vue, il est certain qu’Internet offre au citoyen un potentiel qui n’avait jamais été égalé auparavant. La preuve en est qu’il laisse la place à l’expression de courants politiques, idéologiques, religieux, jusqu’alors presque totalement ignorés."

    2. Possibilité de s'exprimer

    "De même, il est certain qu’il offre un fort potentiel pour ceux qui souhaitent exprimer leurs points de vue. Les forums, les blogs, les sites personnels sont autant d’outils pouvant être dits conviviaux, dans la mesure où ils offrent à n’importe quel individu la possibilité de s’exprimer et de confronter ses idées sur les sujets les plus divers. Et de fait, ils sont une mine d’informations précieuses pour un nombre considérable de sujets – des plus anodins aux plus sérieux et aux plus utiles".

    3. Echange de biens immatériels

    Enfin, dernier aspect, Internet favorise ce qu’on appelle aujourd’hui la désintermédiation dans l’échange de biens immatériels. En effet, l’échange de fichiers musicaux, d’informations, de recettes, de photos, se fait de plus en plus indépendamment de l’intervention d’intermédiaires professionels. Ou du moins, si ces intermédiaires existent, ils n’influent pas sur la verticalité ou l’horizontalité de l’échange. Internet est donc, sous ces aspects-là, un moteur essentiel de la déprofessionalisation des activités de contrôle, de production, d’évaluation et de diffusion des biens immatériels. Mais, ombre au tableau, ce mouvement de déprofessionnalisation est aujourd’hui contrebalancé par trois tendances contraires.

  • Les blogueurs ont gagné

    Revue de liens:

  • Internet manifesto

    Internet manifesto, c'est un texte important, semble-t-il (traduction en français sur Owni). Il a été signé par des journalistes et blogueurs allemands. Il comporte 17 propositions sur le journalisme de demain. A lire.

    (trouvé chez Techcrunch)

  • Du participatif qui ne s'appelle pas "journalisme citoyen"

    Tout le monde est bien d'accord que l'expression "journalisme citoyen" n'a plus beaucoup de sens. Selon Nicolas Langelier, journaliste québecquois, si l'expression est galvaudée, ce n'est pas pour les raisons que l'on croit. C'est non pas parce que les journalistes professionnels ont démontré que les contributions d'amateurs ne valent rien. C'est, au contraire, parce que ces contributions sont devenues incontournables et que les professionnels doivent en tenir compte.

    La question, pour les journalistes devient donc: "comment intégrer, à l’intérieur même de nos productions professionnelles, le travail et les idées de tous ceux qui voudront y participer".

    Selon Nicolas Langelier:

    "le terme journalisme citoyen qui sera bientôt aussi obsolète que "voiture automobile". S'il a été utile durant une certaine période de transition, parce qu’il décrivait une réalité nouvelle (une info produite par des amateurs), il sera bientôt tellement normal que les amateurs participent à la production journalistique que nous ne jugerons même plus nécessaire d’y faire allusion. Pour Jenkins, tout cela ne sera que du journalisme, point."

    Il relève plusieurs réalisations intéressantes, bâties autour de contributions d'amateurs:

    "L’exemple du Huffington Post est bien connu; son volet OffTheBus a ainsi permis une couverture citoyenne des dernières élections américaines. Le Washington Times, lui, fait appel à des journalistes citoyens pour ses nouvelles locales; des employés du quotidien ont après comme tâche de veiller à ce que ce travail respecte les normes journalistiques. Le New York Times, conscient de leur potentiel, a commencé à parrainer des sites d'information communautaires. Spot.Us est un modèle intéressant de journalisme financé par la communauté. Outside.in cherche à agréger les nouvelles hyperlocales produites sur les médias sociaux et à les vendre aux entreprises de presse. On pourrait continuer comme ça très longtemps à énumérer les expériences où professionnels et amateurs travaillent ensemble".

    (l'article orginal a été publié dans le magazine Trente, le magazine du journalisme québecquois).

  • Obama trop présent dans les médias?

    obama medias.jpg(Ce billet est rédigé en partenariat avec "Courrier interantional").

    L'Obamania touche-t-elle à sa fin? Obama perd son aura. Son omniprésence dans les médias finit par lasser. Ses adversaires ont repris du poil de la bête. Et ses partisans s'essoufflent.

    Il faut dire que la communication fait pratie de sa politique. Au point de se confondre avec elle.

    De plus, Obama est l'homme des nouveaux médias. Il est présent sur Internet, sur tous les supports:

    "Aujourd’hui, Internet fournit un espace illimité tant pour les formes qui lui sont propres (blogs, agrégateurs d’actualités, vidéos postées sur YouTube) que pour les anciens médias (journaux, clips télévisuels). Nous pouvons ainsi regarder un discours ou lire un article à tout moment, sans contrainte de temps ni d’espace. Le paysage ainsi créé est vaste, diffus et multisupport. Et Obama est un as du multisupport : il a écrit des livres et enregistré des audiolivres, réunit des publics sur YouTube comme devant les tribunes, utilise un Blackberry et est photogénique. Il est conscient que, de la même façon qu’un blog ne peut pas vivre avec un seul post par jour, une présidence ne peut plus vivre avec un seul message par jour ni une seule conférence de presse par an. Non : aujourd’hui, le robinet doit être ouvert en permanence."(Courrier international)

    Ce qui agace ses adversaires, c'est sa capacité à préférer les longs discours aux petites phrases. Obama l'avocat est capable de longues plaidoieries.

    Mais sa stratégie médiatique consiste aussi à passer rapidement d'un sujet à un autre. Exemple d'une de ses journées type:

    "le 13 juillet, Obama a fait un discours à la Roseraie pour désigner la nouvelle directrice de la santé publique et en a profité pour faire quelques annonces sur la réforme de l’assurance-maladie. Puis il a rencontré des dirigeants syndicalistes et des représentants de la communauté juive. Il a ensuite publié sur le site Internet de la Maison-Blanche une vidéo où on pouvait le voir répondre à des questions posées par des Africains via Twitter. Enfin, il s’est exprimé lors d’une réunion sur l’urbanisme, appelant à la réinvention de nos villes. Le lendemain matin, Obama a accueilli caméras et journalistes dans le Bureau ovale après sa rencontre avec le Premier ministre des Pays-Bas, répondant à une question sur l’Afghanistan et à une autre sur le chômage. Cet après-midi-là, il est parti en avion dans le Michigan pour y faire un discours sur l’économie. Dans la soirée, il a accordé un entretien de quatorze minutes à Bob Costas pour la chaîne de la ligue de base-ball MLB Network, avant de présider la cérémonie d’ouverture de l’All-Stars Game."

    • A consulter: Le blog (celui d'Obama).

     

  • Le Web 2.0 c'est quoi?

    A voir, cette interview de Capucine Cousin, sur le web 2.0 (trouvé chez Eric Briones).

  • Flux RSS: à ranger au rayon des antiquités?

    logoRSS.jpgLes flux RSS sont-ils devenus inutiles à cause de l'avènement de services comme Twitter? La question a été posée par un journaliste de ZDnet, Sam Diaz.

    Il fait un constat: il n'utilise plus les flux RSS. Cela fait des semaines, voire des mois, que je n'utilise plus Google reader. Ses entrées sur les articles se font par Yahoo news ou Google news, et également Twitter et Facebook.

    Autrement dit, ce sont des services qui diffusent des flux, mais autrement que les agrégateur de flux RSS. 

    Les flux RSS ne sont pas grand public

    Un autre fait: le grand public n'a pas adopté les flux RSS. Aux Etats-Unis, 9% des internautes utilisent un lecteur de flux RSS (contre 11% l'an dernier) et 50% vont sur les réseaux sociaux et 39% lisent des blogs.

    En filigrane, on comprend aussi dans son article que Google reader, ça n'est pas très pratique. L'utilisateur est encouragé à s'inscrire à des centaines de flux et, au final, il est submergé. La liste des articles non lus s'allonge, s'allonge...

    Avec Netvibes, c'est un peu différent: chaque blog a droit à son widget. On peut les dispoer dans un espace. C'est plus vivant. Personnellement, je suis revenu à Netvibes après un passage chez Google reader. Cet agrégateur me semble assez pratique.

    Autrement dit, le jugement reste balancé: chacun à son ressenti sur les usages.

    Pris de vitesse par Twitter

    Les flux RSS sont supplantés par Twitter sur deux plans: l'aspect social et la vitesse.

    Il est plus plaisant de retrouver ses Twitter followers et de se dire "qu'ont-ils à me raconter" que de lire une rivière de titres, aussi abscons les uns que les autres.

    Pour la vitesse, l'avantage de Twitter saute aux yeux.

    Robert Scoble décrit son expérience: Twitter accélère la diffusion de l'information. Les blogueurs annoncent leurs articles sur Twitter au moment de leur publication. En revanche, l'agrégateur de flux RSS ne met pas en ligne l'article immédiatement. En pratique, une information lui parvient d'abord sur Twitter, puis il la retrouve sur son flux RSS ou des portails comme Techmeme.

     

    En conclusion, la mort du flux RSS est un de ces serpents de mer qui ressurgissent régulièrement (comme la mort des blogs). Plus globalement se pose la question de l'overdose d'info et de la distraction.

    Quelques liens:

     RSS mort