Abadinte me demande où j'étais en 1989. Le 9 novembre 1989, c'était la chute du mur de Berlin. Cette chaine de blog est déjà passée par Mip et Trublyone.
En 1989 j'étais au lycée. Je ne me souviens pas du jour où le mur de Berlin est tombé. Bien sûr, j'ai un vague souvenir des images vues à la télé.
En revanche, je me souviens bien du voyage que j'ai fait en Tchécoslovaquie cette année-là. Un voyage scolaire, qui m'a permis de rencontrer des amis Tchèques et de voir comment ces gens-là vivaient.
Je me souviens notamment de l'arrivée en gare de Pardubice (voir photo de la ville) et de l'apparence triste et grise des habitants. En fait, nous avons découvert qu'ils n'étaient pas plus tristes que nous. Mais quand on arrive dans un pays, on a tendance à projeter ses propres préjugés dans tout ce qu'on voit.
L'armée dans les rues ("nos grands frères russes", disait mon correspondant tchèque avec ironie). Mais j'ai surtout découvert, là-bas, un vrai intérêt pour la culture française. Et un très beau pays.
Je suis retourné deux fois en république tchèque après la chute du Mur. La première fois, en 1993. L'aspect des rues avait beaucoup changé, à Pardubice, la ville où j'étais allé la première fois. L'apparition d'un restaurant Mac Donald's et de nombreuses banques.
Je me souviens que les parents de mon correspondant tchèque me parlaient de Mikhaïl Gorbatchev, un homme en qui ils plaçaient de grands espoirs.
photo: wikipedia
Commentaires
La photo est magnifique... J'aime bien cette chaine.
Bon weekend
Expériences proches.... Je suis allé plusieurs fois dans des pays de l'est entre 1986 et 1990 (Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie). Découverte incroyable : les gens étaient normaux ! ;-)
L'été 89, je l'ai passé entre la Pologne et la Hongrie. Souvenir incroyable de Sopron, à la frontière autrichienne, avec les carcasses de voitures des allemands de l'est abandonnées...
Les gens m'ont souvent demandé ce que j'allais faire dans "ces pays-là". C'est la découverte de cultures inconnues qui était attirante... et je dois l'avouer, des prix à la portée d'un étudiant.
Les gens étaient vraiment sympas ! :-)
@Falconhill,
N'hésite pas à continuer la chaine!
@Dani,
Une belle expérience.
c'est typiquement le genre de chaîne qui filtre les juniors... ;-)
Arf, en 1989 j'étais... pas né !
EN 89, je venais de rentrer au journal le monde, j'étais terriblement impressionnée. J'étais entrée par la petite porte: je faisais dossiers et documents. En novembre on préparait un supplément sur l'Allemagne et le mur est tombé. On a ajouté 8 pages "en live"...
Je trouve assez incroyable le nombre de personnes qui sont allés dans l'année de l'autre côté du Mur!
En 89, je terminais mes études et je commençais à enseigner. Le bouclage et la soutenenance de mon mémoire de DEA, la préparation de mes premiers cours dans des matières dont j'ignorais absolument tout comme la géographie touristique et la législation du travail, un emploi du temps totalement pourri sur lequel tout le monde était passé dessus, la galère des transports avec un train à prendre à cinq heures du matin et un seul café ouvert en ville, la recherche d'un véhicule bon marché et en état de circuler m'ont passablement occupé durant cette fin d'année, des pannes à répétition et en rase campagne de la première voiture. Bien sûr, j'ai lu Libé ou l'Huma, j'ai écouté la radio, mais je suis passé à côté de l'événement comme événement, parce que je n'avais pas l'esprit libre. J'avais quitté le PCF et l'UEC depuis un bon bout de temps, car j'estimais que ce n'était pas réformable du tout, mais j'ai bénéficié encore du soutien de camarades durant cette période difficile et je ne crois pas que nous ayons parlé de ça. C'est pour moi une époque confuse, obscure, faite d'urgences et où en fait l'événementiel ne me concernait pas vraiment.
@abadinte, j'ai un copain prof qui a immédiatement sauté dans le train pour être sur place toute de suite....
En 89,je travaillais au Congo et l'Allemagne me semblait bien loin. Le Congo avait encore un régime de parti unique de tendance marxiste, qui n'avait de marxiste que le nom. La parole y était plus libre que dans d'autres dictatures à l'économie libérale.