Très bien, la réaction enthousiaste de Philippe Bilger, rejetant les discours négatifs à l'encontre d'Internet qu'on a pu entendre récemment:
"Le Net n'est pas le diable et il serait illusoire de prétendre départager le bon grain et l'ivraie en donnant quitus à telle approche de l'actualité et en condamnant telle autre. Je suis persuadé que l'impérialisme bienfaisant de la Toile, ne se substituant pas aux médias classiques mais leur ajoutant une pincée de soufre, un zeste d'audace, une curiosité moins élitiste, une inquisition à la fois plus modeste et plus fouillée, une obsession d'aller débusquer les petits secrets dans les grandes affaires, les grands ressorts des petits arrangements, n'est pas plus discutable que le message pluriel, inégal et contrasté qu'elle épand avec générosité, sur un mode erratique ou réfléchi, au coeur de nos interrogations simples ou complexes. Le Net est indissociable de la fulgurance chaotique ou maîtrisée de ses élans, de ses avancées. Il serait absurde de rêver d'une régulation morale, à la supposer techniquement possible, comme si le cours d'un torrent appelait un regard d'affliction courroucée parce qu'il est trop puissant, intense, imprévisible".
Selon lui, l'information sur Internet stimule les autres médias. Et je pense qu'il a raison. Les infos qui ne passent pas le barrage des grands médias sortent grâce aux médias du net, Rue89, Mediapart, Bakchich, @SI, etc. Les débats qui sont étouffés dans certains médias se déroulent sur les blogs et les forums.
On reste étonné qu'en en soit encore à diaboliser Internet, à dépeindre la réalité en noir ou en blanc, comme si le salut ou la perdition dépendait d'un outil, aussi puissant soit-il, comme l'est Internet.
Commentaires
Plutôt d'accord avec l'argument du piment de l'actualité sur internet mais il manque toujours la logique économique. On ne peut pas financer un secteur entier avec juste de la publicité pour du yaourt !
:-))