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médias - Page 8

  • Les programmes présidentiels sont dans un wiki

    Que propose tel candidat sur tel sujet ? La réponse, on pourra l’avoir en consultant le wiki des programmes.

    L’initiative est due à l’Institut de l’entreprise, "un des plus anciens think tanks français" (selon le Journal du management). L'Institut de l'entreprise compte plus de 120 adhérents parmi des entreprises qui génèrent un chiffre d'affaire cumulé de plus de 20% du PIB marchand de la France.  Plus d’informations chez Versac.

    Ce wiki se veut une source d’information neutre. Neutre au sens où chaque programme sera présenté. Le contenu évoluera au fil du temps, sur le modèle de wikipedia.

    Pour l’instant, huit « chantiers » ont été définis. Rien concernant l’environnement ou l’écologie, ce qui est un peu étrange. Mais ça va évoluer! Les huit chantiers sont l’Assurance maladie, les Retraites, l’Emploi, la Dette publique, la Réforme de l’Etat, la Fiscalité, l’Enseignement scolaire et l’Enseignement supérieur.

    En plus:

    Un article de Marianne sur l'Institut de l'entreprise

  • L'Huma, la Croix et le pluralisme

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    La Croix et l’Huma. Deux journaux atypiques aujourd'hui, car ce sont des journaux d’opinion. J’ai comparé deux éditions de ces quotidiens (celle du 26 septembre 2006). Et, effectivement, le journal catholique et le journal communiste ont des visions du monde différentes.

    Juste trois remarques:

     

    • Sur la Une, les deux journaux n’ont rien en commun. Le titre de Une : « GDF : la parole d’Etat reniée » pour l’Huma et « La baisse du chômage touche enfin les Rmistes » pour La Croix. Les deux journaux ont un titre en bandeau : « Cachan : toute la gauche répond présent » et « Benoît XVI veut développer le dialogue entre chrétiens et musulmans » (vous avez deviné que le premier c’est l’Huma et le second La Croix). Enfin, dix autres sujets apparaissent en Une. Pas un seul ne se retrouve à la fois chez La Croix et L’Huma. « Bush s’accroche à la torture », « l’agression des policiers aux Tarterêts », « les collectifs anti libéraux », « le Printemps en septembre (Toulouse) » pour l’Huma. « L’accueil des handicapés », « l’immigration en Europe », « la Bulgarie et la Roumanie en Europe », « Le budget de la France », « Nouveau gouvernement au Japon », « Ben Hur de Robert Hossein », « Un éditorial ».

    • Sur certains sujets, il y a des convergences. Exemple : un référendum suisse qui durcit la loi sur les étrangers. Le sujet est présenté dans les deux journaux. Les deux réprouvent cette loi. Comme l’écrit La Croix « les appels de la gauche, des Eglises et de certains partis du centre droit contre le durcissement de ces mesures ont été vains. » Autre point commun, en passant: ces deux journaux sont au format tabloïd.

    • Le pluralisme est essentiel. Il est en danger. Politis, Libé, L’Huma, France Soir, sont menacés de disparition. Par ailleurs, beaucoup de titres ont des lignes éditoriales très voisines. Le Point, L’Express et le Nouvel Obs sont très souvent interchangeables. Enfin, une question : que ce serait-il passé si j’avais comparé Métro et 20 Minutes ?


    (Photo: Don Camillo, ou l'époque bénie des luttes entre les curés et les cocos).

     

  • Le loto, on y croit

    medium_img-loto.JPGLes Français investissent des milliards dans les jeux d'argent. Cet opium du peuple me fascine...

    Samedi après-midi, j'étais dans un café où on joue au loto, au millionnaire et autre morpion. Une trentaine de personnes défilent à la caisse tandis que je bois mon café, accoudé au bar. Les joueurs se succèdent, leurs feuilles de jeu à la main.

    Qu’est-ce qui rassemble tous ces gens ? Je tente de saisir l'expression à la fois souriante et grave qui se peint sur chaque visage. Oubli des problèmes quotidiens, espoir de gain…

     

    Allégresse

    C’est un sourire esquissé, une joie fugace, une excitation bien maîtrisée. Ceux qui jouent semblent dire : « je sais que je n’ai aucune chance », « je n’y crois pas et tout en n’y croyant pas, j'y crois… » Les adultes, plus que les enfants, aiment le « faisons comme si »…

    La jeune fille derrière la caisse introduit les feuilles de loto dans la machine. Elle reçoit et rend de l’argent. Un homme convertit son gain en une cartouche de cigarettes. Après lui, une femme choisit le grattage. La jeune fille connaît la moitié des clients. Tous investissent au moins dix euros, certains plusieurs dizaines.

     

    Rituel

    Sauf exception, le jeu n’a rien de pathologique. C’est un rituel. Un de ces nombreux rites qui « structurent » une société sécularisée. Le comptoir joue le rôle de l’autel ou du temple. L’échange d’argent est une version moderne de la transsubstantiation. Et la serveuse est promue au rang de prêtre ou plutôt de vestale. Le loto, c'est tout une métaphysique...

     

  • Guy Birenbaum : « La présidentielle se gagnera contre les médias »

    medium_guy_birenbaum.jpgEcouter l'entretien ici.

  • Article supprimé

    Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous excuser. L’article que nous devions publier aujourd’hui a été supprimé.

    Nous craignions, en effet, d’offenser nos amis musulmans. Certains d’entre eux auraient pu être choqués. Et comme nous n’avons pas le temps de relire le Coran en Arabe littéral, nous préférons limiter les risques. Donc, nous nous fions à l’ouverture d’esprit de nos amis musulmans et nous décidons de ne pas publier le texte.

    Certains passages auraient pu déplaire à nos amis catholiques. Benoît XVI, la conférence des évêques de France et les ligues de vertus auraient pu être choqués. Donc, nous nous fions à leur discernement et nous retirons ce texte.

    Des représentants de la religion juive auraient pu également prendre ombrage de certaines allusions contenues dans l’article. Un passage du Talmud, que nous n’avons pas eu le temps de relire, aurait pu entrer en contradiction avec notre discours. Nous nous en battons la coulpe et, respectant l’esprit de tolérance de nos amis juifs, nous ne publions pas ce texte.

    Les partisans du capitalisme auraient pu discerner dans l’article une critique de l’économie de marché. Qu’ils soient rassurés : l’auteur de ces lignes est persuadé de la justesse des lois du marché autorégulé et de la concurrence libre et non faussée. Et, confiants en leur finesse d'esprit, nous jugeons préférable de ne pas publier ce texte.

    Nos amis gauchos se seraient sans doute étranglés de rage en lisant ce texte. Nous sommes convaincus que Brejnev, Lenine et Georges Marchais possédaient la vérité et qu'Olivier Besancenot a de bonnes idées. C'est pourquoi, nous fiant à leur honnêteté intellectuelle, nous supprimons cet article.

    Enfin, nous avons pensé à nos amis mal comprenants. Certains passages obscurs auraient pu leur échapper. Qu’ils se rassurent, nous ne publierons rien.

    S’il reste des personnes que j’ai oubliées ou qui seraient choquées par la présente note (qu'est-ce que ça aurait été si nous avions publié le texte incriminé), elles peuvent exprimer leur désaprobation dans un commentaire, car il n’y a rien que nous ne plaçons au-dessus de la liberté d’expression.

  • Blog et diffamation

    Récemment, deux blogs ont fermé. L’un était tenu par un inspecteur du travail (comme le rapporte Agnès Maillard), l’autre par un policier. Leur hiérarchie a fait pression sur eux. « Y a quelque chose qui débloque ! », s’exclame Frédéric L.N. commentant ces deux cas.

    Sur Internet, la liberté d’expression est sous haute surveillance. Est-elle  menacée ? Pour se faire une idée, faisons un tour d’horizon des affaires récentes. Variation autour du mot « diffamation »... 

    mise à jour: le blogueur a gagné deux procès contre le maire. (le Parisien) Affaire classée
    • Le monde à l’envers. Des hactivistes ont déclaré, fin septembre : « On veut un procès ». Ce sont des militants du peer to peer.
    • Moi-même, il y a peu, j’ai reçu un courriel. Il provenait de l’avocat d’une personne, récemment accusée de mythomanie. L’avocat avait repéré sur mon blog le commentaire d’un internaute, jugé diffamant pour son client. J’ai dû effacer ce commentaire. En effet, ma devise est: "Un procès, oui, mais contre quelqu'un de puissant! Sinon, ça ne vaut pas le coup."
  • Parler dans le vide

    Dimanche soir, j’ai vu un drôle d’homme, sur le quai du métro. La soixantaine, barbe blanche. Etait-ce un barde gaulois ? Un missionnaire chrétien ? Un simple clochard ? Un fou ?

    Il se tenait face au vide. Soudain il a déclamé un texte (écouter ici). Sur le quai d’en face, les gens faisaient mine de ne pas l’entendre. Mais ils l’entendaient. Sauf ceux qui avaient un baladeur ou téléphonaient avec leur portable. La voix résonnait. Puissante, insistante, un peu dérangeante aussi. Enfin, le métro est arrivé. Le poète s'est tu. Puis il a disparu.

    Aujourd’hui, en écrivant ce blog, je me sens comme lui. Ecrire, c’est être face au vide. Vide, page blanche, désert ou océan…

    Mais quand j’écris, je ne suis pas seul. La présence d’autrui n’est pas évacuée. Elle est inscrite en creux, comme une potentialité qui ne demande qu'à s'éveiller…

    Et vous, ça vous fait quoi de parler dans le vide ?

  • Giscard président

    Ce matin, Giscard s’est invité chez Jean-Jacques Bourdin, sur RMC. VGE a apprécié de discuter avec le peuple des auditeurs. « J’aimerais que quand vous lirez mon livre, vous vous sentiez dans la peau d’un président de la République. » C’est « in bed with Giscard », son bouquin?

     

    Parmi les auditeurs s’est glissé un plaisantin. Un animateur d’une autre radio. Il milite pour que Giscard se présente en 2007. En fond, une dizaine d’allumés criaient « Giscard président ! Giscard Président ! »

     

    Le bouquin de Valy s’arrache dans les librairies. Le Pouvoir et la vie (tome III), est en tête des ventes d’essais dans la liste de l’Express. On retient surtout les vacheries envers Chirac. Giscard est rancunier. Qu’il se rassure, les Français aussi : ils gardent un souvenir ému de son passage à l’Elysée… et de son fameux « au revoir ».

     

    Giscard, comme vous ne l'avez jamais vu:


    Articles liés:

    Chirac m'écrit

    Les sous marins de Chirac  

     

    (vidéo: Olivier Giscard D'Estaing)

  • Balzac, critique des médias

    medium_balzac.jpg« Si la presse n’existait pas, il faudrait ne pas l’inventer. » C’est ce que Balzac écrivait en 1843 dans son pamphlet Les Journalistes.

     

    Balzac, ancêtre des critiques des médias ? Effectivement, le romancier aimait peu les journalistes. Un génie criblé de dette a forcément la dent dure avec des médiocres aux poches pleines.

     

    Dans Les Journalistes, Balzac répertorie les différents types de plumitifs. Voici ce qu’il écrit du Ténor (encore appelé Premier-Paris) et qu’on nommerait aujourd’hui éditorialiste :

     

     « Ces faiseurs de tartines s’ingénient à n’être que la toile blanche sur laquelle se peignent, comme aux ombres chinoises, les idées de leur abonné. Le Ténor de chaque journal joue donc un jeu plaisant avec son abonné. A chaque événement, l’abonné se forme une opinion, et s’endort en se disant : « Je verrai demain ce que dira là-dessus mon journal ». Le Premier-Paris, qui n’existe que par la divination perpétuelle des pensées de son abonné, le surprend le lendemain agréablement en lui panifiant sa pensée. L’abonné récompense ce jeu de Vive l’amour, la carte a fait son tour ! par douze ou quinze francs tous les trois mois. »

     

    La situation a-t-elle changé en un siècle et demi ? Allez chez Daniel pour lire ce qu’il écrit des éditorialistes actuels…

     

     

    Article relié: Simenon, le maître

     

     

    (Photo: Manuscrit de Balzac)

  • Google est-il dieu?

    medium_logo.JPGGoogle est-il Dieu ? Question mi sérieuse mi humoristique. Thomas L. Friedman, journaliste américain, se la posait déjà il y a trois ans (en anglais).

     

    Certains ont noté que le moteur de recherche possède des attributs de Dieu : il sait tout, il est partout, il répond aux prières, il est (à peu près) immortel et infini, il garde tout en mémoire et ne peut faire le mal (en principe).

     

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    Google a une église : un site nommé the Church of Google (trouvé via aeiou). Cette église n'est pas officielle. En revanche, les prêtres de google le sont. Le premier d'entre eux, Vint Cerf, a été embauché l’an dernier comme « évangéliste internet en chef ». Voir ici un dossier sur google désigné comme un "cyber-léviathan".


    Et vous, êtes-vous des adeptes de la religion google ? Que pensez-vous de ce moteur de recherche le plus populaire au monde?

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    Article relié: Google et les marques les plus populaires

     

    (Photo: logo "google trends" un utilitaire qui indique les tendances d'une requête au cours du temps _ logo du moteur de recherche "Ask" _ logo du moteur de recherche de blogs "sphere")

     

  • Sauver Politis

    Politis est en danger. L’hebdo, fondé en 1988, lance une souscription pour se sauver. Il a été placé en redressement judiciaire depuis le 8 août. Pour en savoir plus, allez chez Philippe Gammaire.

  • Portrait d'un décroissant

    Hercule V. est dans sa salle de bain. Il passe un savon d’Alep sous l’eau pour le faire mousser. Il étale la mousse sur ses joues et se rase. Une fois rasé, il passe dans la cuisine où sa femme et ses deux enfants sont déjà installés. Il est 7 h 30. Un bol de chicorée, des tartines et il attrape sa sacoche. Au revoir à la famille. Direction la gare. Temps clément : la journée commence bien pour ce professeur de mathématique adepte de la décroissance.


    Comment reconnaître un décroissant ? A de petits détails. Remplacer la bombe de mousse à raser par du savon d’Alep, le café par de la chicorée, la voiture par le train. Autant de gestes qui ont pour but de préserver l’environnement.

    Consommer moins

    La décroissance, c’est aussi et avant tout consommer moins. « Nous n’utilisons la voiture qu’une fois par semaine depuis que nous vivons dans le centre ville de Bourges (Cher). Personnellement, je n’ai pas de téléphone portable. J’achète très peu de choses, à part des livres. »

    Des livres traitant de décroissance, mais pas seulement. Des revues alternatives : La décroissance, CQFD, L’écologiste, Le Monde diplomatique, Silence, Sortir du nucléaire, L’age de faire, Plan B, Offensive libertaire… Il consulte aussi des sites Internet : décroissance.org et décroissance.info.

    C’est en lisant ces revues qu’il a commencé à s’intéresser au sujet, il y a trois ans. Depuis, son mode de vie a changé. « Bien sûr, on est toujours obligés de faire des compromis. On vit dans l'instant présent. On s’adapte en changeant de petites choses. »

    S’il choisit la chicorée, c’est qu’elle est produite en France. Elle nécessite de moins longs transports que le café de Colombie ou d’Ethiopie. Pour les légumes aussi, il favorise les producteurs locaux. Moins d’énergie consommée en transport, cela réduit d’autant l’impact sur l’environnement.

    D’autres achats décroissants : le savon de Marseille au lieu de gel douche. En place de lessive, des noix de lavages. Il avait une chaîne hifi. Tombée en panne, il l’a remplacée par un vieux poste de radio.

    Rencontrer des militants

    Hercule est militant. « Je suis convaincu de la nécessité de la décroissance. Si l’on continue ainsi, notamment avec l’émergence de pays comme la Chine, il n’y aura bientôt plus de ressources pour tous le monde. Je suis très inquiet pour l’avenir de mes enfants. »

    Il était à Saint-Nolff (Morbihan) du 7 au 9 juillet dernier. Ces journées de réflexion ont réuni 400 personnes venues de France et de Belgique. Tous se disent « objecteurs de croissance » ou adeptes de la décroissance. « Grâce à ces rencontres, je me suis aperçu que je n’étais pas le seul à avoir ces idées. »

    Hercule anime un blog depuis octobre 2005 avec des amis. Ensemble, ils s’appellent le groupe de décroisseurs berrichons. Un petit groupe, en fait, dont les membres se comptent sur les doigts d’une main. Mais un groupe actif. Ils communiquent grâce à leur blog et en participant à des manifestations.

    Décroissance / développement durable

    La différence entre développement durable et décroissance ? Voici ce qu’en dit le site décroissance.info : « Ces deux notions peuvent paraître proches mais elles sont radicalement opposées... En quelques mots on peut dire que le ’développement durable’ cherche à concilier croissance économique et respect de l’environnement alors que la ’décroissance’ considère que la croissance économique est un des principaux facteurs de la destruction de notre environnement. »

    Parler de la décroissance à ses élèves ? Hercule ne l’envisage pas pour l’instant. « En tant que prof de math, ce n’est pas mon rôle. Organiser une animation avec un collègue de science, peut-être, à l’avenir. » Pour lui et sa famille, la décroissance est un engagement personnel. Une façon de préparer l’avenir.

     

    Le concept de décroissance est utilisé pour contester l'idée selon laquelle la croissance économique initiée à la révolution industrielle pourrait être durable, en raison notamment de la raréfaction des ressources naturelles et des dommages sur l'environnement, le climat et les écosystèmes qu'elle engendre.

    L'origine de ce concept et des théories qui l'accompagnent repose sur le constat que les indicateurs économiques tels que le PIB n'évaluent pas le coût environnemental de l'exploitation des ressources naturelles, et ne prennent pas en compte la finitude des quantités de ressources non-renouvelables (pétrole, minerais). Ce concept a acquis une certaine notoriété dans le cadre de la crise pétrolière ou du réchauffement climatique du début du XXIe siècle. Sont concernés des chercheurs (notamment ceux qui étudient les question pétrolières) qui soutiennent l'idée d'une décroissance de la consommation énergétique.

     

    Sur le même sujet sur ce blog:

    Je publie également sur Instant présent.