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medias - Page 7

  • Agenda

    Dans les jours prochains, j’ai coché trois dates dans mon agenda :

    Samedi 16 : action des Enfants de Don Quichotte (date et lieu à préciser) ; l’objectif : attirer l’attention sur le sort des sans abris;  plus d'infos ici;

    Mardi 19 (19 h) : le pot de fin d’année Gonordisk organisé par François Alex, «convivial, informel et cosmopolite, ouvert à toute personne s'intéressant aux sociétés d'Europe du Nord » ;

    Mercredi 20 (18 h) : le Café des blogs, organisé par  ; un débat sur le thème « quelle critique des médias ? » ; avec des hommes politiques et des blogueurs

    Vous pouvez participer à ces trois événements ; nous pouvons nous y rencontrer…

  • Nouveaux médias, nouvelle hiérarchie de l'info

    Les nouveaux médias bouleversent la hiérarchie de l’information.

    Précision: les « nouveaux médias », ce sont, par exemple, les médias sociaux du type digg.com (mais aussi les blogs).

    Sur ces sites, l’info est classée selon les votes des internautes. Aujourd'hui, le n°1  sur Digg est un clip qui apprend à faire un avion en papier.

    « Les articles en Une des « médias sociaux » sont très différents de ceux des sites des médias traditionnels. Les sujets sur la technologie abondent ainsi que des histoires humoristiques, bizarres et insolites, tandis que l’économie, la politique et les infos internationales sont rares. » (The Economist).

    Aux anciens médias les infos nobles, aux nouveaux les infos « ignobles ». Les blogs suivent cette tendance.

    Il y a pourtant des exceptions. Ainsi le mot le plus recherché sur technorati aujourd’hui est « Pinochet », qui fait aussi la Une des journaux.

    Mais Britney Spears est n°2 et les tags les plus utilisés sont shopping, Noël (Christmas), youtube, Pinochet, Irak, Israël, wii, etc. Autrement dit, les nouveaux médias inventent une nouvelle hiérarchie de l’information, sans détruire totalement de celle des anciens médias.

     

    En plus:

    Combats de titans dans les nouveaux médias en ligne (Zdnet).

  • Zidane : coup de blues

    medium_platini_zidane.jpg
    La Mélancolie de Zidane est un joli petit livre*. Jean-Philippe Toussaint y fait revivre le coup de boule de Zidane. En fait, un gros coup de blues.

    Voici comment Toussaint l'explique : « Deux vastes courants souterrains ont dû porter le de très loin, le premier, de fond, large, silencieux, puissant, inexorable, qui ressort autant de la pure mélancolie que de la perception douloureuse de l’écoulement du temps, est liée à la tristesse de la fin annoncée, à l’amertume du joueur qui dispute le dernier match de sa carrière et ne peut se résoudre à finir. […] L’autre courant qui a porté son geste, courant parallèle et contradictoire, nourris d’excès d’atrabile et d’influences saturniennes, est l’envie d’en finir au plus vite… »

    Et pour les blogueurs, Zidane a déclenché un énorme coup de buzz...

    Lire aussi Maradonna

    * 24 pages, 5€, éd. Minuit.

    (Photo (anicienne): mais qui est ce type bedonant à côté de Zidane?)

     

  • SDF: "Le Monde" et "Le Figaro" sont à la rue

    Mise à jour: à lire, le dernier numéro du Plan B "spécial riches". Un bon contrepoint à  la présente note. Une lecture indispensable!
     

    Un Français sur deux craint de devenir SDF un jour. 

    L’info est intéressante, édifiante même. Mais elle n’intéresse ni Le Monde ni Le Figaro. Ils lui consacrent une brève. 15 lignes pour l’un 10 lignes pour l’autre.

    Le sondage est commandé par Emmaüs, L’Humanité et La Vie. Le Monde et Le Figaro ont réduit l’information car elle venait d’un concurrent ? L'explication ne convainq pas.

    Libération et 20 Minutes consacrent un article au sujet.

    Le site de TF1 donne l’information la plus complète. L’article est accompagné d’une photo avec une légende hallucinante: « Fouad, sans domicile fixe de 33 ans, votera socialiste le 22 avril 2007 ». Il y a aussi des reportages, dont un titré « de plus en plus de retraités aux Restos du cœur ».

    Une vingtaine de blogs ont repris l’information, le plus souvent par un copier coller d’une dépêche d’agence. Un seul blogueur "influent" (considéré comme tel par technorati). Enfin, un blog PS réunionnais titre : « merci Chirac ».

     En plus:

     

    Les Enfants de Don Quichotte, action en faveur des SDF (2 décembre), les médias n'en ont pas parlé, mais lui il y était.

     

     

  • Interview: Les écrivains blogueurs

    L’écrivain-blogueur est un animal en voie d’apparition. Pour en savoir plus sur ce phénomène, j’ai interrogé cinq blogueurs : Irène Delse (écrivaine), Juan Asensio (critique littéraire), Pierre Assouline (écrivain, journaliste), Guy Birenbaum (éditeur, écrivain) et Loïc Le Meur (entrepreneur).

    Leurs réponses indiquent que le blog est un bon outil pour la création littéraire. Il permet à l’écrivain d’entrer en contact avec ses lecteurs et de pratiquer l’écriture au jour le jour. Le blog, semble-t-il, est aussi un bon outil promotionnel. Enfin, l’écriture sur Internet entraîne une mutation de la notion de droit d’auteur.

    Ces entretiens ont été réalisés par mail fin août 2006. A l'époque, je m'intéressais au blog de Michel Houellebecq. Je les ai oubliés pendant quelques temps et je les publie aujourd'hui.

    L’intégralités des entretiens est à télécharger ici (en pdf):ecrivains_blogueurs.pdf

     
    Ecrire un blog chaque jour dilapide-t-il  l’inspiration ?

     

    Pierre Assouline répond : « La tenue d'un blog ne dilapide pas l'inspiration dans la mesure où c'est le journaliste en moi, et non l'écrivain, qui blogue. Ce sont deux activités distinctes. »

    Guy Birenbaum confirme : « Pas du tout c'est un entraînement quotidien. »

    Selon Irène Delse : « Non, pas vraiment. J'ai écrit un roman de fantasy, L'Héritier du Tigre […] C'est un monde imaginaire, des personnages fictifs. Le blog a un contenu plus personnel, plus divers et plus ancré dans l'ici et maintenant. Le problème, c'est plutôt le temps que cela me prend. […] On devient vite accro. »

    Quant à Juan Asensio : « Mon inspiration étant celle d'un critique, je ne risque pas grand-chose, encore que... Oui, sans doute : la superficialité généralisée telle qu'on peut en constater le triomphe sur la Toile n'est guère le synonyme d'une  recherche approfondie, d'une lecture patiente, d'une écriture tentant de  s'abriter du bruit, bref, l'antithèse même de la solitude de l'écrivain (et du critique un tant soit peu sérieux), horrible cliché qui est pourtant une évidence absolue. Ceci dit : dilapider ne me gêne point, proposer des textes qui demandent beaucoup d'efforts (ceux-là mêmes que j'exige en retour de mes lecteurs...), qui peut-être ont pu dessiller quelques regards sur l'état lamentable de la République française des lettres, voilà qui est bien la seule tâche digne d'être accomplie à notre époque... »

    Ecrire un blog comporte-t-il un risque de vendre moins de livres, puisque les lecteurs peuvent lire gratuitement un auteur sur le net.

     

     
    Pour Pierre Assouline, « non seulement la gratuité du blog ne devrait pas faire baisser la vente des livres d'un blogueur mais elle devrait l'augmenter car elle le fait connaître urbi et orbi de lecteurs qui ne connaissaient pas ses livres ».

    Loïc Le Meur est du même avis : « C'est l'inverse, le buzz que génère le blog donne envie à aux lecteurs du blog d'acheter le livre, dans mon cas les ventes ont augmenté. »

    Selon Irène Delse : « Non, au contraire. D'abord parce que je ne mets pas gratuitement en ligne tout ce que j'écris ! […] Ecrire ce blog, c'est un moyen de me faire connaître en tant qu'auteur. C'est aussi une façon de communiquer avec mes lecteurs (potentiels ou déjà connus), de faire passer des informations utiles (par exemple une signature, une date de publication...) et d'avoir des échos de leur part. Cette interaction avec les lecteurs est probablement ce qu'il y a de plus stimulant dans toute mon expérience de blogueuse. »
    Selon Guy Birenbaum : « Je ne crois pas. On va voir. Mais ce que j'écris chaque jour est différent de ce que je dis à la radio et de ce que j'écris dans la presse comme dans mes livres. Disons que le blog est une très bonne bande annonce... Et un moyen de réagir en temps réel. Un média brûlant ! »

    Qaunt à Juan Asensio : « Encore une fois, je vous répondrai franchement : je m'en moque. J'aurais même tendance à penser que le fait de réduire pour le moins drastiquement toute volonté d'exiger ces droits serait une belle leçon pour tous ces petits monsieurs qui, après avoir écrit un poème sur la queue de cerise croquée par Germaine, se déclarent Princes des poètes. Tout doux mes amis, tout doux... »

     

    Internet constitue-t-il une régression en ce qui concerne le droit d'auteur ?

     

     
    « Pas une régression mais une révolution qui oblige le droit d'auteur en se remettre en question », indique Pierre Assouline.

    Selon Loïc Le Meur : « Bien au contraire, c'est une avancée en particulier avec la licence Creative Commons qui permet de partager du contenu uniquement pour une utilisation non commerciale ».
    Guy Birenbaum est plus mesuré : « Je ne sais pas. Je pense que tout travail mérite salaire et je suis ennuyé d'écrire "pour rien" mais on ne peut pas tout avoir... »

    Irène Delse estime : « Internet en soi, non. L'utilisation qu'on en fait, c'est possible. Comme je disais plus haut, il s'agit à la fois d'un outil et d'un média. La technologie est différente que pour le papier imprimé, mais les règles de bases sont les mêmes. Les lois sur la propriété intellectuelle s'appliquent, depuis le droit du créateur à être identifié comme auteur de l'oeuvre à l'autorisation de citer de courts extraits. Personnellement, cela ne me dérange pas si un lecteur lambda veut s'amuser à numériser mon bouquin en tout ou partie, mais uniquement s'il le fait pour son usage personnel (le lire sur son PDA, par exemple). Mais s'il met le fichier en ligne sur un serveur sans mon autorisation ou celle de l'éditeur, alors là, non ! »

  • Hypomnéma

    « Les Pensées de Marc Aurèle appartiennent à ce type d’écrit que l’on appelait hypomnéma dans l’Antiquité, et que nous pourrions définir comme des « notes personnelles prises au jour le jour », écrit le philosophe Pierre Hadot*.

    D’une certaine façon, Marc Aurèle, empereur philosophe, était un blogueur. Mais la comparaison s’arrête là :

    « Ces notes sont pour la plupart des exhortations à soi-même, c’est-à-dire un dialogue avec soi-même, rédigé la plupart du temps d’une manière très soignée. »

    C’est là qu’apparaît la spécificité du blog. Il permet un « dialogue avec soi-même », mais aussi avec les autres.

    Le blog représente un progrès technique par rapport à l'antique carnet de note antique. Pour autant, peut-on dire que ce soit un progrès sur le plan philosophique, ou intellectuel?

     

     

    *Pierre Hadot _ Introduction aux "Pensées" de Marc Aurèle

  • Manuscrit volant

    La semaine dernière, je publiais un extrait d'un manuscrit refusé. En réponse, j'ai reçu beaucoup de commentaires et de mails. C’est plus que je n’en attendais. Merci à tous!

    Deux éditeurs m'ont contacté. J’ai obtenu les coordonnées de cinq autres éditeurs.

    Certains lecteurs m’ont demandé d’autres extraits. Ils m’ont donné des conseils après leur lecture. Merci à Anne, Céleste, Irène, Ludine, Nicolas, Pierre-Marie, Sacha, Saïda et Sylvie. Certains ont aimé, d’autres moins. Tous m’ont donné leur avis. Merci encore! Maintenant, mon manuscrit refusé est devenu un manuscrit volant : il ne m’appartient plus. (à suivre…)

  • Médias, répétition, mort

    La mort est le sujet qui intéresse le plus les médias. C'est ce que dit Michel Serres dans cette chronique prononcée à France Info (6'41).

    « Je vois maintenant les médias comme une église intégriste qui parle tout le temps de la mort et qui ne parle que de la mort. La répétition est toujours là et la répétition c'est l'instinct de mort. » nous dit le philosophe.

    Les médias répètent. Des chapelets de noms et d’images. Toujours les mêmes. Ce qui importe, c’est de répéter.

    On se souvient du 11 septembre. Les images des "twins towers" passaient en boucles. Les mêmes mots étaient répétés. Le conflit israélo-palestinien, la guerre d'Irak, les faits divers, c'est pareil. « On ne sélectionne les nouvelles que s’il y a plus de cent morts. C’est ça les nouvelles. Or ce ne sont pas des nouvelles du tout, c’est la répétition de la mort. Comment voulez-vous que l’occident ne soit pas mélancolique ? » s’interroge Michel Serres.

  • Pierre Catalan, un électron libre à l'UMP Boulogne

    Interview podcast. Pierre Catalan est militant UMP. Ce blogueur de 21 ans aime débattre à propos de sa ville, Boulogne, mais aussi de l’Europe et du rôle de son parti.

    Avant de rencontrer Pierre Catalan, je croyais que tous les jeunes de l’UMP soutenaient Nicolas Sarkozy comme un seul homme. En interview ce militant de Boulogne-Billancourt, j’ai compris que c’était plus compliqué. « Franchement, sur Nicolas Sarkozy je n’ai pas d’avis arrêté et j’attendrai le 14 janvier et les différents candidats pour savoir pour qui je voterai pour me représenter à l’UMP » m’a-t-il confié lors de notre entretien, le 13 novembre dernier dans un café parisien (écouter les podcasts ci après).

    Pierre Catalan, 21 ans, est étudiant à Sciences-Po. Son domaine de compétence : les questions européennes. Il a étudié un an à Prague et appartient au Mouvement Européen. Il était déjà au RPR en 2001.

     

    Blog et commentaires

    Il a ouvert son blog en juillet dernier. Et déjà, plus de cent notes publiées. Cela comble son appétit de débat. « On pourrait faire de l’UMP au niveau local quelque chose de très démocratique et de très intéressant » m’a-t-il dit « On pourrait faire des débats d’idées. On ne le fait pas. Et j’essaie d’influencer dans ce sens grâce à mon blog. »

    Il lit et commente les blogs de l’UMP. Notamment celui de Thierry Solère, maire-adjoint de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et responsable de l’Internet à l’UMP (en binôme avec Claude Malhuret). Il déplore : « Je suis assez peu lu parce que le commentaire ne reste pas forcément très longtemps en ligne ». C’est la règle du jeu : le blogueur reste maître chez lui…

    Pierre a aussi eu quelques escarmouches sur son blog. Le 18 octobre dernier, il écrit « suite à cette note, Thierry Solère a décidé de me supprimer de sa liste de liens ». Le 21 octobre : « Suite à cette note, j'ai été exclu sans explication du comité de rédaction du blog de l'UMP Boulogne ». Le 5 novembre, « Après un échange de 6 mails, Thierry Solère n’a pas voulu m’envoyer de compte-rendu de réunion ».

    Seul Internet permet à un jeune militant d’interpeller ainsi un élu de son parti. Mais la réponse, comme on le voit, ne suit pas toujours…

     

    Clans et caciques

    Au sein de l’UMP, Pierre se considère comme un électron libre. « Quand Nicolas Sarkozy a accédé à la tête de l’UMP en 2004, il a déclaré : « Je veux des jeunes libres, je veux que vous soyez libres et je ne veux pas que vous soyez prisonnier y compris de ce que je pense moi-même. » Je l’ai pris à la lettre ».

    Christophe Carignano, blogueur UMP, le classe parmi les blogueurs chiraquiens.

    Lui-même ne se revendique pas de quelqu’un en particulier. Il rejette les réflexes « claniques ». « Je trouve très dommage qu’il y ait certaines personnes à l’UMP qui aient envie de fermer le débat autour d’un clan. Je ne vais pas parler de responsables nationaux. Je pense qu’il y a des caciques qui tirent la couverture à eux en prenant Nicolas Sarkozy comme prétexte. »

    Lors d’une première rencontre, fin octobre, il m’a confié : « Je suis un UMP tendance Kouchner. J’apprécie les gens qui savent sortir des dogmes et des courants partisans ». Les personnes qu’il écoute le plus à l’UMP sont Alain Juppé et  Patrick Devedjian. Il se dit libéral et souhaite populariser les idées européennes.

     
    Les podcasts

     

     Nicolas Sarkozy

    "Nicolas Sarkozy provoque chez moi beaucoup d’admiration, parfois une adhésion très forte à ce qu’il dit et parfois un peu de rejet parce que parfois il y a une adaptation du discours que parfois je ne comprends pas. Par exemple, je ne comprends pas l’usage du mot « racaille » et du mot « kärcher ». Et je ne comprends pas une adaptation du discours qui va une fois altermondialiste, une fois un peu plus libérale. Il n’y a pas vraiment de contradiction mais je m’y perds un peu parfois".


    podcast   

    Ceux qui prennent Nicolas Sarkozy comme prétexte

    « Je trouve très dommage qu’il y ait certaines personnes à l’UMP qui aient envie de fermer le débat autour d’un clan. […] Je ne vais pas parler de responsables nationaux. Je pense qu’il y a des caciques qui tirent la couverture à eux en prenant Nicolas Sarkozy comme prétexte. Dans ces moments là, et outre certains discours de Nicolas Sarkozy qui provoquent un peu le doute chez moi, ces gens-là provoquent chez moi des réactions de rejet. »


    podcast

    Commentaires chez Thierry Solère

     « Je suis assez actif aux commentaires mais je suis assez peu lu parce que le commentaire ne reste pas forcément très longtemps en ligne. C’est-à-dire que parfois j’ai tendance à m’emporter ou Thierry Solère trouve que le commentaire est déplacé »…« Ce qui m’intéresse beaucoup c’est l’exigence intellectuelle parce que sans ça on dévoie la démocratie. C’est très important quand on est élu local et qu’on a un blog. […] Parfois Thierry Solère n’a pas le temps d’écrire des notes très détaillées et j’aime bien soulever des points qui sont un peu superficiels ».


    podcast

    Les blogs UMP

    « Le blog de l’UMP relaie beaucoup ce que disent les responsables de l’UMP. Il y a peut-être des militants qui ont des choses intéressantes à dire et qu’on pourrait publier sur ce blog. Je trouve dommage d’inciter les militants à ouvrir un blog sur une plateforme donnée. L’achat de mots clés ne me dérange pas mais le spaming me dérange ».


    podcast
     

    La tentation d'un autre candidat


    podcast
     

     

     

  • Libé et le marketing compassionnel

    Ca fait des mois que Libération nous fait pleurer avec ses problèmes financiers. Des mois qu’on nous fait craindre sa disparition. Et ils ne sont pas avares en effets spéciaux et lacrymaux.

    Cette façon de médiatiser la « crise dans Libé » est omniprésente. Des pages dans tous les journaux. Même la presse étrangère se penche au chevet du malade. Le marketing compassionnel a bonne presse...

    Cette semaine, Laurent Joffrin, le nouveau patron du journal a "remercié l'équipe de Libération", qui lui a "accordé sa confiance". "Les salariés ont fait preuve d'un grand courage en regardant en face les réalités cruelles de la situation", a-t-il précisé. "La situation de Libération est tragique, les comptes sont un film d'horreur." On tremble d'effroi...

  • Les blogs NE SONT PAS influents

    Les blogs sont-ils influents ? Deux exemples récents semblent montrer que non.

    • Une étude IPSOS sur les blogs. Emmanuel PARODY (écosphère) la commente : « la véritable conclusion de cette étude […] est un désaveu total et complet de l’influence des blogs comme espace de publication cohérent, structuré. »  «Le succès des blogs est réel, mais les contours de la blogosphère sont bien trop flous et les contenus hétérogènes pour être une alternative économique crédible à l’univers des medias professionnels en matière de stratégie publicitaire. » (voir aussi ici chez Gilles).
    • L’élection de Ségolène Royal. Laurent Gloaguen, blogueur influent, remarque : « Je suis désolé, j’ai bien cherché, je n’ai pas trouvé un seul billet se félicitant de la victoire de Ségolène Royal dans les 216 fils de mon agrégateur… En fait, l’énorme majorité n’en parle même pas ».

    Les blogs dits influents (et notamment ceux étiquetés PS) ont abondamment critiqué Royal. Ils n’ont eu aucune influence sur le vote. Ou plutôt une influence contraire à celle escomptée…

  • Manuscrit refusé

    Il y a quelques jours, je reçois une grosse enveloppe dans ma boîte aux lettres. C’est un manuscrit que j’ai envoyé à un éditeur. Il m’est renvoyé avec une lettre de refus. J'ai écrit à quatre éditeurs. C’est la quatrième lettre de refus que je reçois.

     Mais la nouveauté est que celle-ci est personnalisée. L’éditeur (Verticales) a joint une carte, signée Yves Pagès. Voici ce qu'il écrit:

     « L’impassible rigueur, la sobriété désenchantée de ce petit livre en fragments a sa force propre. Il nous semble que ce jeu déceptif ne peut durer au-delà d’une nouvelle sans produire une mise à distance, et même pire, une neutralisation de la lecture. Dommage. Bien à vous. Au plaisir de vous lire à une autre occasion. »

     S’il voulait me faire comprendre que mon texte est chiant à mourir, il a réussi. C’est un « petit livre » mais il est encore trop long! Je vais être beau joueur: Monsieur Pagès, vos cinq lignes valent bien mes 150 pages…

    Bien sûr, ces refus m’ennuient un peu. Je comprends que ma « sobriété désenchantée » et mon « jeu déceptif » n’amusent pas grand monde. Je vous laisse seul juge. Je publie le premier chapitre de ce livre qui n’a encore ni titre ni éditeur (voir ci après). Si vous trouvez ça vraiment « déceptif » dites-le. Mais dites-le avec art, comme Yves Pagès.

    Sans_titre.pdf