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  • Lenteur

    02f17496574256fff553934b7e4ed9d6.jpg"Slow is beautifull" titre Newsweek. Un numéro spécial voyage qui conseille de prendre son temps. En effet, de plus en plus de gens voyagent autrement: plus lentement, sans programme établi, en débranchant les téléphones portables.
    Alors que les Américains découvrent les joies de la lenteur, les Français votent pour "travailler plus pour gagner plus". Etrange inversion des valeurs...

    Nicolas Sarkozy voyage en coup de vent. Falcon + yacht: trois jours et les vacances sont pliées. Retour en France: jogging avec Fillon. Puis aller retour pour saluer Angela Merkel. Bref, l'agitation permanente. Pour quels résultats?

    Bouger, ça ne fait pas une politique. Tout mouvement n'est pas utile.

    Il faut distinguer entre une "juste mobilité" et une "fausse mobilisation", écrit Peter Sloterdijk dans la Mobilisation infinie. Il a observé, comme d'autres, que nos société vivent dans l'urgence, le zapping. Pour Nicolas Sarkozy, ce zapping est une façon de faire adhérer les citoyens à sa politique. Une façon de mimer l'action, au lieu d'agir vraiment. Et de dissimuler l'essentiel.

    Sortir du rythme fou de l'actu

    Le journal L'Humanité a choisi de ne pas "s'embraquer dans le train fou de cette propagande." Ainsi, hier il publiait un dossier sur "l'économie de l'immatériel", qui étudie la stratégie du gouvernement en matière d'économie numérique, culture, etc. (télécharger le rapport sur "l'économie de l'immatériel" en Pdf).

    Et si la lenteur était l'arme fatale contre "Sarko speed"?

  • Interview: Les écrivains blogueurs

    L’écrivain-blogueur est un animal en voie d’apparition. Pour en savoir plus sur ce phénomène, j’ai interrogé cinq blogueurs : Irène Delse (écrivaine), Juan Asensio (critique littéraire), Pierre Assouline (écrivain, journaliste), Guy Birenbaum (éditeur, écrivain) et Loïc Le Meur (entrepreneur).

    Leurs réponses indiquent que le blog est un bon outil pour la création littéraire. Il permet à l’écrivain d’entrer en contact avec ses lecteurs et de pratiquer l’écriture au jour le jour. Le blog, semble-t-il, est aussi un bon outil promotionnel. Enfin, l’écriture sur Internet entraîne une mutation de la notion de droit d’auteur.

    Ces entretiens ont été réalisés par mail fin août 2006. A l'époque, je m'intéressais au blog de Michel Houellebecq. Je les ai oubliés pendant quelques temps et je les publie aujourd'hui.

    L’intégralités des entretiens est à télécharger ici (en pdf):ecrivains_blogueurs.pdf

     
    Ecrire un blog chaque jour dilapide-t-il  l’inspiration ?

     

    Pierre Assouline répond : « La tenue d'un blog ne dilapide pas l'inspiration dans la mesure où c'est le journaliste en moi, et non l'écrivain, qui blogue. Ce sont deux activités distinctes. »

    Guy Birenbaum confirme : « Pas du tout c'est un entraînement quotidien. »

    Selon Irène Delse : « Non, pas vraiment. J'ai écrit un roman de fantasy, L'Héritier du Tigre […] C'est un monde imaginaire, des personnages fictifs. Le blog a un contenu plus personnel, plus divers et plus ancré dans l'ici et maintenant. Le problème, c'est plutôt le temps que cela me prend. […] On devient vite accro. »

    Quant à Juan Asensio : « Mon inspiration étant celle d'un critique, je ne risque pas grand-chose, encore que... Oui, sans doute : la superficialité généralisée telle qu'on peut en constater le triomphe sur la Toile n'est guère le synonyme d'une  recherche approfondie, d'une lecture patiente, d'une écriture tentant de  s'abriter du bruit, bref, l'antithèse même de la solitude de l'écrivain (et du critique un tant soit peu sérieux), horrible cliché qui est pourtant une évidence absolue. Ceci dit : dilapider ne me gêne point, proposer des textes qui demandent beaucoup d'efforts (ceux-là mêmes que j'exige en retour de mes lecteurs...), qui peut-être ont pu dessiller quelques regards sur l'état lamentable de la République française des lettres, voilà qui est bien la seule tâche digne d'être accomplie à notre époque... »

    Ecrire un blog comporte-t-il un risque de vendre moins de livres, puisque les lecteurs peuvent lire gratuitement un auteur sur le net.

     

     
    Pour Pierre Assouline, « non seulement la gratuité du blog ne devrait pas faire baisser la vente des livres d'un blogueur mais elle devrait l'augmenter car elle le fait connaître urbi et orbi de lecteurs qui ne connaissaient pas ses livres ».

    Loïc Le Meur est du même avis : « C'est l'inverse, le buzz que génère le blog donne envie à aux lecteurs du blog d'acheter le livre, dans mon cas les ventes ont augmenté. »

    Selon Irène Delse : « Non, au contraire. D'abord parce que je ne mets pas gratuitement en ligne tout ce que j'écris ! […] Ecrire ce blog, c'est un moyen de me faire connaître en tant qu'auteur. C'est aussi une façon de communiquer avec mes lecteurs (potentiels ou déjà connus), de faire passer des informations utiles (par exemple une signature, une date de publication...) et d'avoir des échos de leur part. Cette interaction avec les lecteurs est probablement ce qu'il y a de plus stimulant dans toute mon expérience de blogueuse. »
    Selon Guy Birenbaum : « Je ne crois pas. On va voir. Mais ce que j'écris chaque jour est différent de ce que je dis à la radio et de ce que j'écris dans la presse comme dans mes livres. Disons que le blog est une très bonne bande annonce... Et un moyen de réagir en temps réel. Un média brûlant ! »

    Qaunt à Juan Asensio : « Encore une fois, je vous répondrai franchement : je m'en moque. J'aurais même tendance à penser que le fait de réduire pour le moins drastiquement toute volonté d'exiger ces droits serait une belle leçon pour tous ces petits monsieurs qui, après avoir écrit un poème sur la queue de cerise croquée par Germaine, se déclarent Princes des poètes. Tout doux mes amis, tout doux... »

     

    Internet constitue-t-il une régression en ce qui concerne le droit d'auteur ?

     

     
    « Pas une régression mais une révolution qui oblige le droit d'auteur en se remettre en question », indique Pierre Assouline.

    Selon Loïc Le Meur : « Bien au contraire, c'est une avancée en particulier avec la licence Creative Commons qui permet de partager du contenu uniquement pour une utilisation non commerciale ».
    Guy Birenbaum est plus mesuré : « Je ne sais pas. Je pense que tout travail mérite salaire et je suis ennuyé d'écrire "pour rien" mais on ne peut pas tout avoir... »

    Irène Delse estime : « Internet en soi, non. L'utilisation qu'on en fait, c'est possible. Comme je disais plus haut, il s'agit à la fois d'un outil et d'un média. La technologie est différente que pour le papier imprimé, mais les règles de bases sont les mêmes. Les lois sur la propriété intellectuelle s'appliquent, depuis le droit du créateur à être identifié comme auteur de l'oeuvre à l'autorisation de citer de courts extraits. Personnellement, cela ne me dérange pas si un lecteur lambda veut s'amuser à numériser mon bouquin en tout ou partie, mais uniquement s'il le fait pour son usage personnel (le lire sur son PDA, par exemple). Mais s'il met le fichier en ligne sur un serveur sans mon autorisation ou celle de l'éditeur, alors là, non ! »

  • Guy Birenbaum : « La présidentielle se gagnera contre les médias »

    medium_guy_birenbaum.jpgEcouter l'entretien ici.

  • Guy Birenbaum: fallait pas le chercher!

    C’est une « bombe », écrit Nicolas Voisin sur Nues blog. « Vous m’aurez bien cherché », le livre de Guy Birenbaum devait sortir en novembre. Son éditeur, Stock, l’a refusé, écrit Guy Birenbaum.  Il explique cela sur son blog, un de mes favoris. Ce matin, le Canard enchaîné a repris l’info, titrant « une autocensure pour épargner Villepin ».

    Le sujet du livre? Explosif. "Il s'agit de la chronique de quatre ans de tentatives diverses et variées de manipulations dont j'ai été l'observateur puis la victime non consentante. On y croise aussi bien Nicolas Sarkozy que Dominique de Villepin, Dominique Ambiel, Lionel Jospin, Éric Halphen, Michel Denisot ou encore dans un rôle majeur Yves Bertrand, l'ex patron des renseignements généraux (pendant douze ans de 1992 à 2004)", écrit Guy Birenbaum.

    Bombe à retardement cherche éditeur courageux…