Ca fait des mois que Libération nous fait pleurer avec ses problèmes financiers. Des mois qu’on nous fait craindre sa disparition. Et ils ne sont pas avares en effets spéciaux et lacrymaux.
Cette façon de médiatiser la « crise dans Libé » est omniprésente. Des pages dans tous les journaux. Même la presse étrangère se penche au chevet du malade. Le marketing compassionnel a bonne presse...
Cette semaine, Laurent Joffrin, le nouveau patron du journal a "remercié l'équipe de Libération", qui lui a "accordé sa confiance". "Les salariés ont fait preuve d'un grand courage en regardant en face les réalités cruelles de la situation", a-t-il précisé. "La situation de Libération est tragique, les comptes sont un film d'horreur." On tremble d'effroi...
Commentaires
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Ce qui m'agace un peu également c'est la litanie des bonnes âmes qui répètent que l'état n'en fait pas assez pour sauver Libé. Sauver Libération c'est généreux, c'est une noble idée, mais si les lecteurs n'achètent plus le journal, je ne vois pas très bien ce que la puissance publique peut y faire immédiatement.
Monsieur Prudhomme,
D'accord. D'autant que certains titres, comme Politis, n'ont pas bénéficié d'autant de soutien.
Libé est emblématique mais l'élan originel n'est plus là. On n'achète pas Libé à cause du nom.
Eric : d'accord avec toi et en même temps pas d'accord. Il me semble que l'analyse de Joffrin (en synthèse : le retour à un vrai journal d'opinion et non aligné sur les gouvernements) est juste et son projet honorable.
Si nous parlions un peu du Figaro et de sa santé financière ?
:-)))
Fil,
Le Figaro, intéresant.
Le projet de Joffrin, intéressant. C'est la pub compassionnelle et larmoyante qui m'énerve.
Eric, s'agissant d'un titre qui était réellement moribond (et qui le reste!), je trouve que tu y vas un peu fort... Suis pas persuadé que les psychodrames de ces dernières semaines font partie d'un plan de com mûri et étudié. Ce n'est en tt cas pas ce genre de "pub" compassionnelle et larmoyante qui risque d'attirer le chaland!
The Mole,
Tu as raison. C'est moi qui fais de la pub compassionnelle. J'avoue, j'ai forcé un peu sur le titre.
Mais je ne retire rien de mon sentiement vis à vis de Libé. Ils en font trop. Comparons par exemple au cas de Politis, qui a fait un appel à ses lecteurs, c'était plus sobre. Mais, il est vrai qu'il y a moins d'argent en jeu.
Le problème de Libé, c'est sa ligne éditoriale.