Le site de l’Express arrive en tête des sources citées par Google infos ce mois-ci. Il détrône le site du Nouvel Obs.
La suite du classement : 2. Le Figaro ; 3. Libé ; 4. Nouvel Obs ; 5. Le Monde.
(source).
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Le site de l’Express arrive en tête des sources citées par Google infos ce mois-ci. Il détrône le site du Nouvel Obs.
La suite du classement : 2. Le Figaro ; 3. Libé ; 4. Nouvel Obs ; 5. Le Monde.
(source).
Jean François Kahn (patron de Marianne) répond à un internaute qui pose cette question: « Les médias sont-ils de gauche ? » Extraits :
« Il y a une réalité incontournable, c'est que, pour la première fois dans l'histoire de la République, tous les propriétaires des grands groupes de média, de communication et de publicité sont favorables au même candidat et amis de Sarkozy, sauf un, mais son hebdo est tout de même sarkozyste. Même le propriétaire de Libération est un ami de Sarkozy et le Président du Conseil de surveillance du Monde, Alain Minc a pris position en sa faveur. »
« En fait, ce qui domine, dans le milieu journalistiquo-politique, c'est le panurgisme et le suivisme, ainsi que la tendance à être fasciné par la puissance et le pouvoir : ainsi le pouvoir journalistique fut-il massivement favorable à Balladur, puis à Lionel Jospin, puis aujourd'hui à Nicolas Sarkozy. »
Lire aussi
Le Plan B a eu une bonne idée : rassembler sur une page les Unes de journaux publiée lors de l’investiture de qui vous savez (14 janvier).
C’est bien simple, toutes parlent d’un seul homme. Pour dire que cet homme est génial, qu’il faut l’élire sans attendre.
Le Plan B accompagne ces couvertures d’une citation d’Alain Lancelot : « J’estime qu’à l’heure actuelle, le pluralisme dans la presse est assez largement réalisé. » M. Lancelot est l’auteur d’un rapport sur les médias, réalisé à la demande du gouvernement Raffarin en 2005.
Ce que démontre lePlan B, c'est que la concentration dans les médias est inquiétante, contrairement à ce qu'indique le rapport Lancelot.
On ne cesse de se plaindre de la faible qualité du débat politique. Et ça n'aurait rien à voir avec l'absence de pluralisme?
Parmi toutes les Unes citées par le Plan B, il est difficile de dire laquelle est la plus "cire pompes".
La Dépêche du midi fait assez fort : « Le triomphe de qui vous savez ». Plusieurs Unes parlent de plébiscite, de mise sur orbite, mais aussi de la personnalité profonde (et vachement sympa) de qui vous savez.
J’aime bien également Le Journal du dimanche: « Tout commence aujourd’hui ». Tout ? Quoi? Faites pas semblant de ne pas comprendre: la campagne de monsieur. Pourquoi citer son nom, il est évident que les journaux ne peuvent parler que de lui, l'ami des patrons de presse.
Jamel donne deux interviews où il parle des médias. Une à Politis. L’autre au Soir de Bruxelles, avec des extraits sonores et vidéo. Propos drôle mais aussi indignés.
A Politis, il déclare : « J’en ai assez des articles sur Al-Qaida et sur Saddam Hussein. Je finis par y voir une agression personnelle. Comme dans certains articles sur la banlieue.(...)
J’ai tendance à penser que les journaux où je trouve ces articles sont des instruments pour nous driver, nous manipuler. En période électorale, j’ai parfois l’impression qu’on est en campagne contre les rebeus. Je dis cela mais je n’ai pas un centime d’esprit communautaire. J’appartiens à un seul groupe : les Français. »
Au Soir il déclare: « J'ai l'impression qu'on essaie de nous orienter. De nous amener là où on n'a pas forcément envie d'aller. A chaque fois que j'ai Le Monde ou Libération entre les mains, la couverture, c'est soit Al Qaïda, soit Saddam Hussein, soit Sarkozy. C'est pas ça la vérité... La vérité, je la vérifie tous les jours dans la rue, et ce qui se passe dans la rue est mal relayé dans les journaux. Quand tu vois que dans la Creuse, des gens vont voter pour Jean-Marie Le Pen sans jamais avoir croisé un Arabe ni s'être fait agresser dans leur vie, je trouve que la presse française fait mal son travail. Quand tu vois que des télés comme TF1, avec des émissions comme "Le droit de savoir", nous matraquent avec des fausses infos sur les banlieues, sur la cité, sur les immigrés, c'est juste intolérable... Arrêtez de nous prendre pour des cons".»
Par ailleurs, Politis inaugure une nouvelle formule. Cet hebdo a failli disparaître il y a quelques mois et a été sauvé grâce à l'aide de ses lecteurs.
(via Molenews)
En ce moment, on parle des soi-disant bourdes de Ségolène Royal. C’est surtout l’UMP qui en parle. Et les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) les reprennent.
Et si on cherchait les bourdes de Sarkozy?
"Mais lui, il en fait pas !", vous entends-je répliquer."Pas possible. Infaillible, le Chef."
Erreur! Il n’arrête pas d'en faire. Mais les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) ne les répètent pas.
Prenons au hasard sa dernière interview sur TF1 avec Claire Chazal. Il a commis une bourde. Une énorme.
Mais c’est passé comme une lettre à la poste.
Aucun média ne l’a relevée.
Voilà comment ça s'est passé. Claire Chazal lui dit qu’il a changé. C'est sympa. Elle est perspicace. Mais puisque lui-même le dit, c'est que c'est vrai.
Et elle lui demande si c’est « pour gommer une image qui a été un peu dure, voire inquiétante pour les Français ? »
Notez qu’elle y met les formes, Claire Chazal. Elle ne veut pas le brusquer, l’homme-qui-est-soudain-devenu-calme. Surtout pas !
Et voici ce qu’il répond, très calmement :
"Vous savez, j'ai eu pendant 4 ans la responsabilité de la sécurité des français et pendant 4 ans il n'y a pas eu de problème..."
Et là, il se dit qu'il vient de sortir un bobard plus gros que d'habitude. Il se dit qu'il faut immédiatement rectifier le tir. Il reprend, mais ne fait que grossir la taille de la boulette:
"...enfin il y a eu beaucoup de problèmes mais il n'y a pas eu de bavure, pas d'incident."
Ah bon ?
Les émeutes dans les banlieues c’était pas au moins un incident ? Et juste avant les émeutes ça n'était pas une bavure?
Je vous laisse imaginer ce qu’est un incident pour Sarkozy !
La bourde de Sarkozy , à réécouter ici:
Voir aussi chez Nicolas J., une autre bourde de Sarkozy.
J'espère que les gens de l'UMP nous remercierons de l'effort que nous faisons pour humaniser leur leader...
Mais, au fait, à votre avis, pourquoi les grands médias ne relèvent jamais les bourdes de Sarkozy ?
Très beau reportage sur l’Iran ce mois-ci dans Géo. Trop beau peut-être.
On découvre un Iran surprenant. « Shopping et drague sur l’avenue culte de Téhéran », « Andy Warhol au pays des mollahs », « Dans les taxis les langues se délient », « La plus grande communauté juive du monde ». Loin d'Ahmadinedjad et de ses tirades anti-occidentales. Loin des tractations sur le nucléaire.
L’auteur principale de ces reportages est Delphine Minoui. Elle est grand reporter (Iran, Irak, Afghanistan). Elle est en poste depuis 2000 à Téhéran. Elle a reçu le très prestigieux Prix Albert Londres en 2006.
Voici ce qu’elle en dit sur le site de Géo :
« Le Prix Albert Londres m'a malheureusement desservie en Iran. Depuis que je l'ai reçu, les autorités iraniennes refusent de me renouveler ma carte de presse. Et comble de l'histoire, j'ai également eu droit au « bonnet d'âne » délivré par un groupe d'opposants au régime iranien, - les Moudjahidines du Peuple -, qui me décrivent comme « l'attaché de presse des mollahs » ! Moi, tout ce que j'essaye de faire, c'est de raconter l'Iran d'aujourd'hui et de donner la parole à tout le monde, même si on me met des bâtons dans les roues ».
Le problème est clair : si un journaliste veut continuer à exercer en Iran, il a intérêt à ne pas être trop critique à l’égard du régime.
J'ai contacté celui qui a décerné le « bonnet d’âne » à Delphine Minuoi. C'est Kaveh Mosheni, un opposant iranien. Il vit en France. Il est responsable du site "Iran-resist".
Il m'affirme que son site n'à rien à voir avec les moudjahidines, contrairement à ce que semble dire Delphine Minoui.
Selon lui, le reportage de Géo montre une image assez fidèle de la population iranienne, mais il occulte totalement les problèmes : chômage massif, drogue, prostitution. Voici ce qu’il en dit sur son site.
Ce soir, je dois participer à un débat sur le thème « Quelle critique des médias ? » En attendant, voici quelques pistes de réflexions :
Les nouveaux médias bouleversent la hiérarchie de l’information.
Précision: les « nouveaux médias », ce sont, par exemple, les médias sociaux du type digg.com (mais aussi les blogs).
Sur ces sites, l’info est classée selon les votes des internautes. Aujourd'hui, le n°1 sur Digg est un clip qui apprend à faire un avion en papier.
« Les articles en Une des « médias sociaux » sont très différents de ceux des sites des médias traditionnels. Les sujets sur la technologie abondent ainsi que des histoires humoristiques, bizarres et insolites, tandis que l’économie, la politique et les infos internationales sont rares. » (The Economist).
Aux anciens médias les infos nobles, aux nouveaux les infos « ignobles ». Les blogs suivent cette tendance.
Il y a pourtant des exceptions. Ainsi le mot le plus recherché sur technorati aujourd’hui est « Pinochet », qui fait aussi la Une des journaux.
Mais Britney Spears est n°2 et les tags les plus utilisés sont shopping, Noël (Christmas), youtube, Pinochet, Irak, Israël, wii, etc. Autrement dit, les nouveaux médias inventent une nouvelle hiérarchie de l’information, sans détruire totalement de celle des anciens médias.
En plus:
Combats de titans dans les nouveaux médias en ligne (Zdnet).
Le Nouvel Observateur est le site d’information n°1 pour google news. C’est lui qui se retrouve le plus souvent en Une au mois de novembre (dans la version française).
L’Obs devance de peu Le Monde et Le Figaro. Suivent L’Express, Libération, TF1, Boursier.com, Cyberpresse, La Tribune, Boursorama.
Plus d'info sur le blog écosphère.
Enfin, selon moi, le site du Nouvel Obs me semble le plus pratique, le plus facile à utiliser.
Mise à jour: à lire, le dernier numéro du Plan B "spécial riches". Un bon contrepoint à la présente note. Une lecture indispensable!
Un Français sur deux craint de devenir SDF un jour.
L’info est intéressante, édifiante même. Mais elle n’intéresse ni Le Monde ni Le Figaro. Ils lui consacrent une brève. 15 lignes pour l’un 10 lignes pour l’autre.
Le sondage est commandé par Emmaüs, L’Humanité et La Vie. Le Monde et Le Figaro ont réduit l’information car elle venait d’un concurrent ? L'explication ne convainq pas.
Libération et 20 Minutes consacrent un article au sujet.
Le site de TF1 donne l’information la plus complète. L’article est accompagné d’une photo avec une légende hallucinante: « Fouad, sans domicile fixe de 33 ans, votera socialiste le 22 avril 2007 ». Il y a aussi des reportages, dont un titré « de plus en plus de retraités aux Restos du cœur ».
Une vingtaine de blogs ont repris l’information, le plus souvent par un copier coller d’une dépêche d’agence. Un seul blogueur "influent" (considéré comme tel par technorati). Enfin, un blog PS réunionnais titre : « merci Chirac ».
En plus:
Les Enfants de Don Quichotte, action en faveur des SDF (2 décembre), les médias n'en ont pas parlé, mais lui il y était.
La mort est le sujet qui intéresse le plus les médias. C'est ce que dit Michel Serres dans cette chronique prononcée à France Info (6'41).
« Je vois maintenant les médias comme une église intégriste qui parle tout le temps de la mort et qui ne parle que de la mort. La répétition est toujours là et la répétition c'est l'instinct de mort. » nous dit le philosophe.
Les médias répètent. Des chapelets de noms et d’images. Toujours les mêmes. Ce qui importe, c’est de répéter.
On se souvient du 11 septembre. Les images des "twins towers" passaient en boucles. Les mêmes mots étaient répétés. Le conflit israélo-palestinien, la guerre d'Irak, les faits divers, c'est pareil. « On ne sélectionne les nouvelles que s’il y a plus de cent morts. C’est ça les nouvelles. Or ce ne sont pas des nouvelles du tout, c’est la répétition de la mort. Comment voulez-vous que l’occident ne soit pas mélancolique ? » s’interroge Michel Serres.
Ca fait des mois que Libération nous fait pleurer avec ses problèmes financiers. Des mois qu’on nous fait craindre sa disparition. Et ils ne sont pas avares en effets spéciaux et lacrymaux.
Cette façon de médiatiser la « crise dans Libé » est omniprésente. Des pages dans tous les journaux. Même la presse étrangère se penche au chevet du malade. Le marketing compassionnel a bonne presse...
Cette semaine, Laurent Joffrin, le nouveau patron du journal a "remercié l'équipe de Libération", qui lui a "accordé sa confiance". "Les salariés ont fait preuve d'un grand courage en regardant en face les réalités cruelles de la situation", a-t-il précisé. "La situation de Libération est tragique, les comptes sont un film d'horreur." On tremble d'effroi...