Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journalisme - Page 24

  • Libération: une nouvelle formule peu innovante

    ae6964145d8342bae82cd44d60851aa6.jpg
    Pour faire vite, la nouvelle formule de Libé ne révolutionne rien.  Un peu plus d'interactivité avec le lecteur, des polices de caractère un peu plus rondes, et une ligne éditoriale qui se veut à gauche...

    Est-ce un hasard si la Une est 100% Sarkozy? (ou anti sarkozy, je ne sais pas trop). Rachida Dati en photo et en sujet principal.

    Cécilia en petite photo dans le coin à droite.

    (Tiens, entre parenthèse, elle évoque quelque chose, cette double photo. Deux femmes au visage tourné de la même façon. L'une arrive au centre de la scène, l'autre s'en éloigne...)

    Laporte dans le coin gauche et l'ADN en médaillon.

    En pied de page, les sans papiers victimes de "rafles".

    Et le dernier sujet: EADS. Il concerne moins Sarkozy. Quoique: il y est question de son "frère", Arnaud Lagardère.

    L'interactivité avec les lecteurs

    L'interactité, ce sont des débats, lancés dans le journal, qui rebondissent sur le site Internet. C'est intéressant, ça. En revanche, la page appelée "le contrejournal" me semble gadget. Elle donne la parole aux lecteurset aux "libénautes". Quelle différence avec l'ancien courrier des lecteurs?

    Et il y a toujours l'éditorial de Laurent Joffrin. Ce lundi, il y en avait même deux. Ce qui est bien avec LJ c'est que ses éditos font toujours une colonne. C'est pratique.

    Côté maquette, il y a des petits changements. Des polices de caractère plus arrondies, des titres moins gclaquants, moins voyants. Et plus beaucoup de jeux de mots, qui faisaient le style Libé. La Une "Dati devant ses juges" en est un exemple. Et si c'était ça le secret de la nouvelle formule?

  • Dossiers du Canard sur les nouveaux censeurs!

    5c187f7eaf2058ab1180f9c4b76ea602.gifJ'ai acheté les Dossiers du Canard enchaîné sur les nouveaux censeurs. La censure, un sujet d'actualité?

    " CERTES, la liberté de la presse ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Mais elle s'use plus vite encore si l'on censure. Ou si l'on s'autocensure. Par l'omnimédiatique président qui court et qui est passé maître dans l'art d'utiliser les médias, le sujet est 'une brûlante actualité."

    D'autres liens qui peuvent vous concerner

    La trahison des médias

     "Crise dans les médias" dans Stratégie

    Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne

    Marianne et JFK: les questions qui se posent

    Infos: le contenu généré par l'utilisateur

    TF1 et les glaneurs

    Faut-il cesser de s'informer

    Journalisme citoyen en débat

  • Marianne et JFK: les questions qui restent posées

    Non, Jean-François Kahn ne quitte pas Marianne. Renaud Revel, qui avait évoqué "le départ sur la pointe des pieds de Jean-François Kahn de Marianne" a dû retirer son article "après en avoir débattu en toute quiétude, à L'Express avec Christophe Barbier". Et publier un autre billet. (lien)

    Ce deuxième billet de Renaud Revel est savoureux d'ironie, tout en sous entendu.

    J'ai cité le premier billet dans mon article "Jean-François Kahn va-t-il quitter Marianne" et je ne le regrette pas.

    En effet, quand l'ami Philippe Gammaire m'a contacté, j'ai considéré Renaud Revel, rédacteur en chef à l'Express, comme une source sûre (et il l'est!). D'autant que cette source était validée par un deuxième média (imedia.biz) qui citait son billet. De plus, j'avais publié le 1er octobre un billet où je m'étonnais de ne plus lire Kahn dans Marianne. A cela s'ajoutait un "indiscret" du Point qui allait dans le même sens.

    Il faut souligner le rôle des blogs dans cette histoire. Un rôle plutôt sain, car il permet de "secouer le cocotier", d'amener la rédaction à communiquer alors qu'elle ne le souhaitait pas au départ. Outre le blog de Renaud Revel, il y a eu le travail de Philippe. Son billet publié sur Agoravox a eu un effet de détonateur.

    En niant tout et en parlant de rumeurs, Philippe Cohen, rédacteur en chef de Marianne2.fr, se garde bien de répondre aux questions que beaucoup se posent:

    1) Pourquoi JFK ne s'exprime-t-il  pas en personne? Ca fait deux jours que l'article de M. Revel est publié. JFK est en tournée en Belgique et il est injoignable, nous dit le site Arret sur images. C'est loin la Belgique!

    2) Pourquoi JFK n'a rien publié dans Marianne depuis des semaines?

    3) Quel est le rôle de Jean-François Kahn sur le site de Marianne2.fr? Pourquoi est-ce qu'il n'apparaît pas dans la page "à propos"? 

    4) La ligne éditoriale de Marianne va-t-elle évoluer? Sera-t-elle (pour faire simple) plus tendre envers Nicolas Sarkozy?

    5) Le journal accueillera-t-il plus d'annonceurs, comme ça semble être le cas depuis quelques temps?

  • Pétition pour une presse plus libre

    Signez la pétition pour une presse plus libre, sur le site de l'intersyndicale des journalistes. (trouvé chez Nicolas)

  • Journée de mobilisation pour l'indépendance de la presse

    Les syndicats de journalistes appellent à la mobilisation, aujourd'hui à 18h au musée social à Paris 7e pour défendre l'indépendance de la presse en France. (Obs)

  • Où est passé Jean-François Kahn

    Depuis plusieurs semaines, Jean-François Kahn ne signe plus d'article dans Marianne, dont il est le patron. Ou tout du moins, je ne les ai pas remarqués. Vous l'avez sûrement remarqué si vous lisez cet hebdo. Il est tout aussi absent de la nouvelle version du site Internet (Marianne2.fr).
    Inquiet, j'ai adressé un courriel à la rédaction pour en savoir plus: "Pourriez-vous me renseigner. Il semble que M. Jean-François Kahn n'écrive plus dans Marianne. Aucun article signé de sa plume dans les trois derniers numéros. Y a-t-il une explication?"

    Jean-François Kahn a participé à l'émission de Paul Amar, "Revu et corrigé" (voir sur Le Phare). C'était le 22 septembre.
    Il y a quelques semaines, Le Point a publié un entrefilet signalant que Jean-François Kahn n'était pas à la rédaction. Et l'hypothèse était émise qu'il pourrait quitter le journal. S'agissait-il d'une médisance envers le patron d'un journal concurrent? Pour l'instant, l'information ne s'est pas confirmée. Le Point concluait par une pirouette: Si Kahn s'en allait, Marianne perdrait aussi Serge Maury et les deux ou trois pseudos dont use le brillant polémiste.

    Un blogueur note que Jean-François Kahn "a d'ailleurs étrangement disparu du magazine depuis août". Alors, où est-il? Que fait-il? Il ne conseille pas Sarkozy, tout de même?

  • William Leymergie, Télématin et l'autoritarisme à la télé

    Qu'est-ce qui lui a pris à ce bon William? Lui d'habitude si souriant, si pépère. Une discussion un peu vive avec un subordonné, Jean-Philippe Viaud, et hop! Le dit M. Viaud sur une civière.

    "Après l'avoir insulté, William Leymergie aurait "tenté de l'étrangler", ce qui a provoqué une perte de connaissance de M. Viaud, nécessitant l'intervention des pompiers et une journée d'incapacité, toujours selon les syndicats." (RTL Infos)

    ""Cela fait des années que l'on dénonce les agressions de William Leymergie à l'égard de ses collaborateurs, dont beaucoup ont un statut précaire", selon le SNJ. "On est passé d'une violence psychologique à une violence physique", ajoute Maryse Richard, délégué du SNJ." (id.)

    Cette fois, M. Leymergie sera sanctionné.

    Mais son cas est loin d'être isolé. On se souvient de tel animateur de jeu infect avec sa collaboratrice, de tel autre qui saque des stagiaires... Bref, dans ce milieu où il convient de sourire à l'antenne, les petits chefs s'imposent.

    La télévision, non contente de nous proposer des programmes insipides (tout juste bons à être regardés le matin en avalant un café), fait perdurer un système de management moyenageux...

    En plus:

    Les Inconnus _ Youpi Matin

  • Payer pour s'informer: est-ce bien raisonnable?

    D'un côté le New York Times en ligne redevient entièrement gratuit. De l'autre Arrêt sur Images propose un abonnement aux internautes.

    La comparaison semble disproportionnée.

    D'un côté, le site n°1 au monde, avec 13 millions de visiteurs jour (selon Le Monde). De l'autre une émission au public passionné mais somme toute confidentiel. Public qui sera encore plus réduit maintenant qu'il faut payer.

    Est-ce bien raisonnable?

    Le modèle dominant sur Internet, on le sait, c'est de générer une forte audience, et de la transformer en revenu en vendant de l'espace publicitaire.

    Il existe un autre modèle: le payant, sous forme de newsletter, par exemple. C'est surtout réservé à des domaines spécialisés, comme l'information financière. Les lecteurs sont prêts à débourser de l'argent pour des informations qui elles-mêmes valent de l'argent.

    Est-ce bien raisonnable de payer pour lire des informations qu'on trouve gratuites ailleurs?

    (Tiens, j'ai emprunté son titre à Emmanuel, qui travaille aux Echos (journal payant) et écrit un blog (gratuit). Et lui, il serait plutôt en faveur du payant...

  • Info: les utilisateurs qui s'y collent

    La dernière tendance, en matière d'info, c'est d'avoir l'air "amateur". Et surtout de faire "collaborer" les "utilisateurs". Autrement dit les "lecteurs".

    Le Post.fr est le dernier site du genre. Il a été lancé par Le Monde. Mais ce sont les utilisateurs qui vont en prendre possession.

    Julien Jacob a résumé le paysage médiatique sur une matrice (ci-dessous). Vers la gauche, les médias pros et plus on va vers la droite du schéma, plus les amateurs prennent le contrôle.

    Et vous, que pensez-vous de ces médias, comme Le Post, Agoravox, Paperblog, Youvox, Citizenbay? Vous fréquentez ces adresses? Vous appréciez?

    086559d882f3bbc8989628ef7003b051.gif
  • TF1 et les "glaneurs", des pauvres qui fouillent les poubelles

    Les glaneurs. Un reportage au 20 heures de TF1, jeudi dernier.

    Ces gens qui "font les poubelles". Filmé devant une supérette, il s'approchent de poubelles qu'on vient de sortir sur le trottoir. Selon un voisin, cette scène se passe chaque jour.

    Voyez le reportage ici (ou en cliquant sur l'image ci après). Quel est votre sentiment?

    Trois remarques sur la forme:

    1. La place dans le journal

    Le reportage est le 9ème sujet sur 14. Il dure 2 mn. Il n'a pas été annoncé dans les titres. Trois raisons pour qu'il passe inaperçu.

    Ce jour là, le journal consacre 4 sujets au rugby et 4 à la communication du chef de l'Etat et du gouvernement.

    2. Le découpage

    Plan large puis plan rapproché sur les glaneurs. Ils prennent d'assaut les poubelles, puis s'en vont.

    Interview d'un habitant du quartier.

    Un vieil homme, arrivé après les autres. Interview où son visage n'est pas vu.

    D'autres galneurs sur des marchés. Généralisation.

    3. Les voix

    Les pauvres sont des hommes sans voix; on le constate dans le sujet. Leur voix est couverte par celle du présentateur, du journaliste et d'un témoin.

    • PPDA lance le sujet. Langage "poétique": métaphore des glaneurs. Cela tend à couvrir le sujet d'un voile pudique. PPDA le dit lui-même "ceux qu'on appelle pudiquement les glaneurs". Le parallèle avec les glaneurs d'autrefois suggère que "ça s'est toujours passé comme ça".
    • Le journaliste. Lui aussi utilise un langage poétique (métaphore, et beaucoup d'hyperboles). Mais il le mixe avec un vocabulaire concret ("poubelle", "gants", "boîte de conserve", "racler le fond"...)
    • Interview d'un témoin, habitant du quartier. Langage popu. "C'est affolant, quoi! Tout les soirs y a des gens y z'attendent. Y sont assis là sur les bancs. Et y z'attendent que les poubelles sortent pour pouvoir prendre dedans."
    • Interview du vieux glaneur. Il parle peu. On ne voit pas son visage. Ses paroles se réduisent à énumérer ses revenus. La voix du journaliste se substitue à la sienne: "il dit qu'il ne fait rien de mal, qu'il n'a pas à se voiler la face, que c'est à la société à avoir honte, et surtout qu'il n'a pas d'autre choix".
    A voir aussi:

    Les glaneurs sur dailymotion

    Les freegans; un groupe "alter" de récupérateurs de déchet (leur site).


     

  • Faut-il cesser de s'informer?

    "On peut se demander si s’informer présente un quelconque intérêt. Par s’informer, j’entends lire la presse, écouter la radio ou suivre les journaux6430adf70e3668a4efdc6045c80e4481.jpg télévisés. En d’autres mots, la consommation de nouvelles, outre à nous divertir, nous sert-elle à quelque chose ? Ne risque-t-elle-même pas de nous desservir ?"(Thierry Crouzet surAgoravox)

    Il donne l'exemple du penseur Nassim Nicholas Taleb. "Depuis qu’il ne s’informe plus, il a trouvé le temps lire des dizaines de livres supplémentaires chaque année. Renoncer à s’informer permet de mieux se cultiver."

    Cette proposition ne doit pas être prise à la légère. En général, on ne remet pas en cause nos habitudes. Surtout si nous sommes des millions à faire la même chose. S'intéresser à l'actualité est devenu naturel, alors que ça ne l'était pas avant que la presse s'industrialise. Sommes-nous prisonnies d'une industrie?

    Le goût pour l'actualité nous rend superficiels, incapables de creuser un sujet. On zappe. Pour autant, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faut arrêter de s'informer. D'ailleurs c'est impossible: on s'informe ne serait-ce qu'en discutant, même en marchant dans la rue.  Le tout est de trouver le bon dosage...

    Lire aussi

    L'info une drogue pas comme les autres

    (Photo: Fidel Castro lit la presse AP / Le Monde)

  • "Tel Quel" et la liberté de la presse au Maroc

    f9456ae51b90fef050f6f893c6a8a744.gifJe lis Tel Quel, l'hebdo marocain. Ce numéro d'août est collector.

    En effet, il a d'abord été interdit, tous les exemplaires passés au pilon. En cause, un édito jugé insolent envers le roi, Mohamed VI. L'édition en arabe (Nichane) a elle été saisie.

    Ahmed Benchemsi, rédacteur en chef de Tel quel, a passé 20 heures d'interrogatoire à la préfecture de police de Casablanca. Et, finallement, ce numéro d'août est publié sans l'éditorial et sans le dossier sur les 8 ans de règne de Mohamed VI.

    Le régime multiplie les attaques contre la liberté d'expresion. Un autre journaliste a été condamné à 8 mois de prison ferme pour avoir publié des documents "confidentiels".

    Législatives en septembre

    On le sait, des élections législatives vont avoir lieu le 7 septembre. Des élections cruciales. Et tout le monde se pose la question: "les islamistes vont-ils l'emporter?" Cette question on se la pose à Casablanca, mais aussi au Caire ou à Washington. C'est ce qui "expliquerait" la nervosité du palais royal?

    Pour revenir à Tel Quel, c'est un journal qui s'adresse à un lectorat jeune, branché, et friqué. Le blogueur Rimbus nuance: " Tel quel s'adresse aux francophones du Maroc, c'est à dire souvent ceux qui ont fait des études dans les écoles françaises, très très chères, ou à la génération des quinquagénaires et plus. Mais le pendant arabophone dialectal (Nichane) est compréhensible par presque tous (sauf les berbèrophones), et c'est tout le mérite de Benchemsi de ne pas se fermer aux classes populaires."

    Impertinence contrôlée

    Côté maquette, la couverture avec un cadre rouge fait penser au magazine Time (ou au Point). La profusion des titres et leur extravagance, s'apparente plus à du Marianne. En fait, c'est ni l'un ni l'autre. C'est original, plein d'idées, d'infos et d'impertinence. Impertinence contrôlée, et on sait pourquoi... Ce numéro d'août comporte un dossier élection. Comparatif des programmes. Les chapitres: réformes institutionnelles, croissance, emploi, éducation. "Des partis qui proposent de vrais programmes électoraux? Du jamais vu au Maroc!" écrit Tel Quel. Je me suis intéressé au dossier "les 100 qui font bouger le Maroc". Bien sûr j'ai été attiré par Larbi, le blogueur n°1. Bigg, "le rappeur, pour ne pas dire le chanteur le plus populaire au Maroc", selon TQ. Le dessinateur Youssef Daoudi.

    La chirurgie du plaisir

    Les sujets estivaux ont ausi leur place. Le dossier "la chirurgie du plaisir" prouve que la liberté d'expression s'est débridée au Maroc dans le domaine des moeurs.

    La journaliste, Nadia Lamlili, nous initie au pratiques locales du "sex design". "Chez les hommes, l'opération la plus prisée reste celle du rallongement du pénis. Quant à son utilité...", remarque-t-elle. L'utilité, on ne sait pas, mais son coût, c'est 20 000 (2000) au bas mot, révèle TQ. Les femmes aussi passent sur le billard. "La notoriété des spécialistes de la vaginoplastie se construit via le bouche à oreille". Ca, on veut bien le croire! En tout cas, Tel Quel n'y va pas avec le le bout du scalpel.

    Le Maroc sur youtube

    Le dossier "Le Maroc sur Youtube" est aussi plutôt léger. Des flics filmés en flagrant délit de corruption, une star embrassée sur la bouche par un fan ou un documentaire "qui dénombre les multiples tares du royaume enchanté" sur fond de musique orientale. Catastrophiste. Il est intitulé: "au Maroc tout va bien". Et demain, espérons-le, ça ira encore mieux.