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Journalisme - Page 23

  • Les pires erreurs des médias américains en 2007

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    Le blog "Regret the Error" a compilé les erreurs glanées dans les médias américains et anglo saxons.

    La plus flagrante est celle concernant Barack Obama. Son nom a plusieurs fois été confondu avec le prénom de Ben Laden.Ainsi, CNN a écrit à l'écran "Où est Obama?", voulant dire "Où est Ossama?" La presse est aussi tombée dans le panneau.

    Il y aussi ce journal anglais (the Independant Saturday) qui s'est excusé platement après avoir publié des allégationsmensongères concernant l'épouse de Tony Blair.

    Parfois, c'est un canulard. Paris Hilton était censée militer en Inde pour la protection des éléphants alcooliques. L'agence Asociated Press a trouvé cette info dans un journal et l'a publiée sans la vérifier.

    Ce serait amusant de faire la même chose en France. Mais il faudrait démêler les fausses erreurs des vraies intox...

  • "50 Top 10 Lists of 2007" dans Time

    Le magazine Time publie sur son site 50 listes des Top 10 de l'année 2007. En clair, ça fait 50 listes de 10.

    J'ai extrait deux photos:

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    Des soldats américains protègent l'un des leurs, blessé, pendant une attaque à Qubah en Iraq en mars.

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    Des étudiants à Virginia Tech participent à une veillée funèbre en souvenir des 32 étudiants tués lors d'un massacre au fusil à la suite duquel le meurtrier s'est tué.

  • Jean-François Kahn s'éloigne de Marianne

    29fa8b27db2f5045bff2a91b31fe396d.jpgJean-François Kahn s'éloigne de l'hebdo Marianne.

    Pourtant, quand nous posions la question "Jean-François Kahn va-t-il quitter Marianne?", relayant une info de l'ami Philippe Gammaire et de Renaud Revel, la rédaction de Marianne s'était offusquée. Elle avait démenti tout net.

    Nous n'avions pas rêvé: JFK ne signait plus d'article dans Marianne depuis le mois d'août 2007.

    Nous n'avons pas rêvé non plus quand nous avons lu dans Marianne, peu après l'élection de Nicolas Sarkozy: "Je sais déjà ce que je ferai sitôt à l'Elysée: je m'occuperai personnellement de Jean-François Kahn". Cette phrase, dans la bouche de Nicolas Sarkozy, a été rapportée par Daniel Carton dans son livre Une Campagne off. Baliverne?

    Jean-François Kahn a 70 ans. "Il s'est lassé, a changé, veut passer à autre chose", écrit Libé.

  • Edwy Plenel lance MediaPart, un site d'info généraliste payant

    MediaPart c'est un nouveau site d'information. C'est le projet d'Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde.

    Le site d'information payant commencera début 2008. En attendant, on peut lire l'interview de Plenel dans Libé et les analyses d'Emmanuel Parody.

  • Les sites d'info ont des pages d'accueil longues, longues, longues...

    9386824ba84af2a487a0c0ea8eec25b8.jpgLa tendance, pour les sites d'information, est à la page d'accueil très longue. Jusqu'à 15 à 18 fois la taille de l'écran. Le lecteur la parcourt en scrollant.

     

    Ce modèle vient des pays scandinaves, comme l'indique Design 2.0. Il a étudié 29 pages d'accueil de grands médias.

    En France, le site de 20 minutes a été le premier à adopter ce format. Tout en longueur avec plein de photos. Le Figaro s'y est mis. Libé a depuis longtemps adopté une page d'accueil très fournie.

     

    En revanche, le Monde a une page d'accueil moins longue, sur le modèle du New York Times.

     Pourquoi ce format étrange?

    Ce qui est étonnant, c'est que personne n'explique pourquoi ce format est utilisé, apparamment avec succès. Un responsable du site de 20Minutes reste évasif dans sa réponse.

    Le principal avantage est de fournir au lecteur toutes les informations sur une page: il sait que tout est là.

    Je m'étais déjà interrogé en voyant le site de Rue89. Et quand les fondateurs ont annoncé une audience très importante dès le premier mois de lancement du site, j'ai pensé que le fait d'avoir une page très chargée permettait d'obtenir un maximum de visites via les moteurs de recherche. Mais ma supposition n'est peut-être pas exacte car on accède souvent à ces sites en connaissant leur adresse.

    L'autre hypothèse que je lance est que les sites se sont aperçus que les gens cliquaient peu. Cliquer, c'est toujours prendre un risque (on s'en souvient). Le lecteur est fainéant. Tu ne veux pas cliquer? Et bien, tu vas scroller!!!

     

  • Les étudiants en grève se méfient de la propagande médiatique

    A force de se faire truander par les médias, les étudiants qui manifestent ont mis au point des méthodes pour contourner la propagande anti-grève.

    Propagande: le mot est dur. Mais il est juste. Si vous avez vu, cette semaine, des reportage télé pro-grévistes (que ce soit chez les cheminots ou les étudiants), signalez-les moi!

    Bref, pour déjouer le jeu médiatique, les étudiants ont inventé un procédé amusant. C'est Le Monde qui raconte ça:

    "Ils s'appellent tous "Robert" ou "Martine" : les étudiants grévistes de l'université Montpellier-II ont adopté cette convention pour ceux d'entre eux qui s'adressent à la presse. Ils n'en démordront pas. "C'est pour éviter que certains deviennent les chouchous des médias", explique une "Martine", étudiante en troisième année de licence de physique-chimie."

    Le journaliste du Monde est dérouté face aux armées de Robert et Martine...

    Ailleurs, sur les blogs, la propagande d'Etat médiatique inspire le dégoût.

    Bernard Langlois, dans Politis, résume très bien le problème:

    "La façon dont la presse en général et les radios et télés en particulier rendent compte des conflits sociaux en cours suffit à expliquer pourquoi le fossé ne cesse de se creuser entre la profession de journaliste et une fraction grandissante du public. Il ne faut donc pas s’étonner que les reporters subissent de plus en plus souvent un accueil hostile, notamment dans les situations tendues ­ comme sur les campus en ce moment ; ni que de plus en plus de gens délaissent télé-aux-ordres ou presse-qui-ment, et cherchent leur bonheur sur le Net."

  • Proposition de travail

    Parfois le blog vous apporte des contacts étonnants. Je ne parle pas des agences qui vous  vous invitent à des soirées afin que vous écriviez des billets laudateurs sur un produit. Là, je viens de recevoir un message griffoné par un étudiant. Est-ce qu'on peut l'aider?

    "bonjour, je viens te tomber sur votre site... ou un lien je sais pas trop... mais j'aurais grand besoin de votre aide... en effet j'ai à faire un exposé sur les médias ! et je ne sais pas par quoi commencer ( je pense :  intro/ descriptif de chaque média + date à laquel il sont apparu/impact de chaque média sur la population (personne)/vérité ou intox / et une sorte de conclusion.... pouvez-vous m'aider ? meci beaucoup à vous.... et bonne continuation."

  • Rachat des Echos par Arnault: les journalistes européens critiquent

    Acrimed a recensé des réactions de journalistes européen au rachat du journal économique Les Echos. Ils critiquent  le fait qu'en France ce sont des industriels et marchands d'armes qui possèdent les médias et non des entreprises de médias (ce qui semblerait logique!) Citations:

    _ "Il est difficile d’imaginer un autre pays européen où des marchands d’armes et des vendeurs de produits de luxe posséderaient la presse libre sans que le public se révolte". (Stefan de Vries de BNR Nieuwsradio au Pays Bas)

    _ "Quand je raconte au Danemark le poids dans la presse quotidienne française de proches du pouvoir et d’industriels comme Bolloré, Lagardère et Dassault, on m’interpelle souvent : "Mais alors, la France est en voie de berlusconisation !"." (Aske Munck, de Politiken, Danemark)

    _ "Si un futur propriétaire déploie tant de moyens pour arriver à ses fins il attendra un juste retour sur investissement : une “bonne presse ” pour LVMH". (Stefan Braendle, journaliste à Der Standard, Autriche)
    _ "Ces grands actionnaires sont là, non pour gagner vraiment de l’argent, mais plutôt pour asseoir leur influence et leur pouvoir politico-économique, voire contrôler l’information. C’est un choix, mais ce choix ne convient pas au journalisme". (Octavi Marti du journal El Pais, Espagne)
    _ "Pour les Allemands, il est particulièrement difficile de comprendre qu’un pays dont on a tant appris sur les principes démocratiques et les valeurs républicaines ait connu une évolution si problématique en matière de médias. Et particulièrement le fait que les grands journaux influents soient contrôlés par des actionnaires qui ne semblent pas avoir investi dans la presse pour la presse, mais pour d’autres raisons. En Allemagne, des médias forts, indépendants et pluralistes sont considérés comme la base de la démocratie. Ce principe sacré est l’un des enseignements tirés du nazisme".  (Lutz Meier du Financial Times Deutschland, Allemagne)
    photo: montage Reuters _ trends.be
  • Qui contrôle les médias en Europe

    C'est à lire sur Rue89, à l'occasion de la journée européenne de la liberté de la presse, qui a lieu aujourd'hui. (voir ici)

  • La trahison des médias

    3c28d3a8249ae6b19d6543512ac1c676.jpgLire un livre avec lequel on n'est pas du tout d'accord, c'est agaçant, mais aussi enrichissant.

    C'est ce que j'ai ressenti en lisant La Trahison des médias, de Pierre Servent. Il critique les médias, certes. Mais sa critique m'étonne.

    Pour lui, les journalistes trahissent car ils dénoncent trop souvent les puissants. Oui, vous avez bien lu. Pierre Servent ne dénonce pas la connivence entre le pouvoir politico financier et les élites médiatiques. Non, il dénonce une presse avide de casser du notable, de trainer dans la boue les grands patrons, de vilipender le Chef de l'Etat...

    Journaliste besogneux ou connivent?

    Quelqu'un qui débarquerait de la planète Mars et lirait le livre de M. Servent croirait que la France est un pays où Paris Match, Le Figaro, Le Point ou TF1 critiquent en permancence le pouvoir et qu'ils n'ont de cesse de dénoncer les agissements des grands patrons. Ce même marsien croirait que Jean-Pierre Elkabbach, Arlette Chabot ou autres Laurent Joffrin sont des révolutionnaires bolchéviques écrivant leur édito ou préparant leur émission le couteau entre les dents, bien décidés d'exercer leur mission de contre-pouvoir.

    Voici ce qu'écrit M. Servent: "Quand on est un journaliste besogneux, qu'on se veut "moral" ou pas trop regardant sur les moyens, il est toujours possible de se donner une certaine contenance en se raccrochant à une bonne vieille recette: la chasse aux élites, la dénonciation des puissants. Elle procure l'illusion d'avoir une solide pensée, un jugement assuré, sans avoir trop à travailler."

    Pour comprendre ce que devrait faire un bon journaliste, il suffit d'écrire le contraire de ce paragraphe: "Quand on est un journaliste courageux, et qu'on se refuse à être faussement moral, il faut pratiquer l'éloge des élites et la lèche assidue des puissants. Cela ne procure pas l'illusion d'avoir une solide pensée, un jugement assuré, et c'est beaucoup de travail."

    Médias incapable de voir émerger un fait de société

    Mais il y a des passages avec lesquels je suis plus d'accord. L'auteur pointe notamment l'incapacité des médias à voir émerger un phénomène.

    "Les médias n'arrivent pas à donner une visibilité à un mouvement de fond avant son explosion. Pris de vitesse dans leur propre rythme infernal, ils sont dans l'incapacité d'anticiper. Cela ne veut pas dire que le sujet n'est pas traité ici ou là. Mais tant que la puissance audiovisuelle n'a pas donné son plein, un sujet de société n'a pas d'existence."

    Je suis pleinement d'accord. C'est par exemple le cas du phénomène de la précarité. Les médias en parlent ici ou là, mais le sujet n'a pas encore émergé réellement. En 2006, les manifs anti-CPE ont donné une certaine visibilité au sujet, puis il a disparu...

    Réflexion sur un métier

    Il souligne le culte de la vitesse. Point faible des médias audiovisuels et de la presse quotidienne. Mais on peut aussi ajouter: faiblesse des blogs. Nous avons trop tendance, nous les blogueurs, à zapper très vite...

    Pierre Servent remarque dans sa conclusion que les journalistes sont très conscients de leurs faiblesses et de leurs dérives. (voir sondage mars 2007) Ils réfléchissent sur leur profession, notamment en organisant des Assises du journalisme.

  • Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne (2)

    Suite de ce billet sur le rapport sénatorial sur la presse quotidienne. Le titre est : "Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ?"

    Analysons les solutions proposées par les auteurs du rapport. Certaines solutions sont qualifiées de "réactionnaires" par la CGT. Le but de ce rapport serait-il de préparer des mesures anti sociales?

    Le rapport propose cinq types de mesures

    A. Rencontrer le lecteur

    Je traduirais ça par "modifer le système de distribution". Le passage est très complexe.

     B. Séduire le lecteur

    "La commission suggère la création d'un « Médiamétrie » de la presse, société indépendante destinée à assurer la mesure scientifique d'audience des différents titres et la mise au point d'instruments d'étude performants".

    A mon avis, c'est une mauvaise idée. Créer encore un dispositif qui va devenir aussi utile que le CSA, par exemple?

    Autre remarque: "Les personnalités entendues par le groupe de travail ont sur ce point permis de cerner les principaux reproches faits à une presse quotidienne hexagonale qui confond trop souvent qualité avec élitisme, catastrophisme, partialité voire impersonnalité."

    Les membres de la commission doivent trop lire le Figaro: on n'y trouve que des bonnes nouvelles... sur le gouvernement.

    C. Sensibiliser les jeunes

    Voilà une bonne idée. Essentielle. Les jeunes français lisent peu la presse.

    Les rapporteurs conseillent de qarantir le libre accès des quotidiens dans les collèges, de financer un abonnement pour chaque élève entrant en seconde et d'installer des points de vente dans les lycées.

    Va pour le premier point. Le deuxième me semble étatiste, limite soviétique et letroisième trop libéral (c'est sans doute la limite de ce genre de rapport: c'est un catalogue de mesure sans unité)

    D. Favoriser l'entrée des quotidiens dans l'univers numérique

    Les sénateurs conseillent d'augmenter la concentration de la presse nationale. Vous avez bien lu! C'est une des conclusions d'un rapport autre rapport, de l'institut Montaigne. Quand on parlait de proposition réactionnaires.

    La suivante l'est tout autant:

    "La commission fait sienne la proposition de M. Marc Tessier (PDF 117 pages)  consistant à laisser à l'éditeur, pendant un laps de temps limité, toute liberté pour organiser l'exploitation multi support d'un même article. Cela me semble être une atteinte au droit d'auteur..."

    E. Conforter le statut des journalistes

    Ces propositions vont dans le bon sens.

     "La première repose sur l'intégration des chartes d'éthique et de déontologie des journalistes au sein des textes régissant la profession et notamment de la convention collective nationale de travail des journalistes."

    Enfin, le rapport propose de mieux protéger les sources du journaliste. "Il convient ainsi de préciser qu'il ne pourra être porté atteinte au droit des journalistes à la protection de leurs sources d'information qu'à titre exceptionnel et lorsque la nature de l'infraction, sa particulière gravité, le justifient. Il paraît également nécessaire d'étendre au domicile des journalistes les règles spécifiques applicables aux perquisitions effectuées dans une entreprise de presse, protégeant ainsi le travail des nombreux journalistes indépendants et free-lance."

  • Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne (1)

    Crise dans les médias! Un rapport du Sénat s'est penché sur le sujet. Son titre est clair: "Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ?" (4 octobre 2007)

    La première partie cible les responsables de la crise. Je ferai un focus sur les journalistes, à la fois victime et responsables parmi d'autres de la crise.

    Dans un prochain article j'exposerai les solutions préconisées.

    "La presse quotidienne est en crise ! L'information paraît tellement banale qu'elle ne provoque plus que regards fatigués et sourires entendus. Inlassablement répété par une partie des représentants du secteur pour attirer à bon compte l'attention des pouvoirs publics sur le déclin d'un média nécessaire au bon fonctionnement de notre régime démocratique, le message semble avoir perdu sa force mobilisatrice." Ainsi débute le rapport.

    Voici la liste les responsables de la crise:

     

    1. Les nouveaux concurrents

     _ les journaux gratuits

     _ Internet 

     

    2. Les responsabilités syndicales

    Le Syndicat du livre est pointé du doigt. C'est le passage le plus touffu du rapport. Cela ne présagerait-il pas une attaque prochaine du gouvernement contre ce syndicat? A mon avis, ça y ressemble. Pas étonnant si la CGT dénonce des arguments réactionnaires.

     

    3. Les éditeurs

    Si j'ai bien compris, ce sont les patrons de presse. Leurs défauts sont nombreux. Manque de discernement en matière de diffusion, manque de courage en matière éditoriale et obsession du court terme. Oui, pour le manque de courage, on voit à quoi ils font référence: les couvertures du Point et de Paris Match. Entre autres.

     

    4. Responsabilité des pouvoirs publics

    Le "régime économique de la presse" est soupçonné d'accompagner la presse dans la crise au lieu de l'en sortir

     

    5. Responsabilité des journalistes

    "Le poids des « affaires », celui des pressions, une certaine perte de crédibilité et des conditions de travail dégradées contribuent au désarroi d'une profession censée s'astreindre à une éthique rigoureuse, distinguer entre les faits et leur interprétation et respecter des procédures d'enquêtes précises."

    Précarité: 20% de pigistes. Le rapport parle de précarisation qui "se traduit également par l'augmentation du recours aux pigistes. Extérieurs à l'entreprise, ils sont plus facilement corvéables et n'ont pas leur mot à dire sur le contenu, le choix et l'angle des papiers qui leur sont commandés. Sur les 37 000 journalistes en activité dans notre pays, leur proportion est passée en trente ans d'un dixième à un cinquième de l'effectif global".

    Indépendance menacée. Les atteintes à l'indépandance sont aussi pointées. "On peut notamment citer à ce titre la censure, dont a été victime, le 12 mai dernier, la rédaction du Journal du dimanche à la demande même du président-directeur général du groupe ou la démission demandée et obtenue d'Alain Genestar, « débarqué » de la direction de la rédaction de Paris Match."

    Perte de crédibilité. "En France comme à l'étranger, des désastres médiatiques tels que le traitement des affaires Patrice Alègre, du bagagiste d'Orly, des « pédophiles » d'Outreau ont porté un sérieux coup à la crédibilité d'un média papier censé éviter les errements des médias plus « chauds » que sont la télévision ou la radio. M. Jean-Luc Martin Lagardette a confirmé cette impression devant les membres du groupe de travail : « Globalement, les résultats de cette crise du journalisme sont une information trop rapide, trop superficielle, souvent partielle, partiale même, assez conformiste et qui laisse les citoyens sur leur faim. »"

    Selon M. Ignacio Ramonet (Monde diplo, 2005) : « au lieu de constituer le dernier rempart contre cette dérive due aussi à la rapidité et à l'immédiateté, de nombreux quotidiens de presse écrite ont failli à leur mission et contribué parfois, au nom d'une conception paresseuse ou policière du journalisme d'investigation, à discréditer ce qu'on appelait jadis le « quatrième pouvoir » »

    Quelle formation? Cette faillite des journalistes conduit à s'interroger sur leur formation. En effet, comme celui de psychanalyste, le métier de journaliste ne requiert aucun diplôme particulier. Seul un journaliste en activité sur cinq sort d'ailleurs d'une école labellisée par la Commission nationale paritaire de l'emploi des journalistes !

    Certes, on peut reprocher à ces écoles de fournir des professionnels formatés qui auront du mal à rendre compte d'une société en perpétuel mouvement. Mais dans un secteur ou, quelle que soit la gravité de l'erreur ou de l'approximation, le soupçon de l'incompétence alimente la crise de confiance, le passage par ces établissements reconnus constitue la meilleure garantie d'un niveau de connaissances homogène et minimum.