"On peut se demander si s’informer présente un quelconque intérêt. Par s’informer, j’entends lire la presse, écouter la radio ou suivre les journaux télévisés. En d’autres mots, la consommation de nouvelles, outre à nous divertir, nous sert-elle à quelque chose ? Ne risque-t-elle-même pas de nous desservir ?"(Thierry Crouzet surAgoravox)
Il donne l'exemple du penseur Nassim Nicholas Taleb. "Depuis qu’il ne s’informe plus, il a trouvé le temps lire des dizaines de livres supplémentaires chaque année. Renoncer à s’informer permet de mieux se cultiver."
Cette proposition ne doit pas être prise à la légère. En général, on ne remet pas en cause nos habitudes. Surtout si nous sommes des millions à faire la même chose. S'intéresser à l'actualité est devenu naturel, alors que ça ne l'était pas avant que la presse s'industrialise. Sommes-nous prisonnies d'une industrie?
Le goût pour l'actualité nous rend superficiels, incapables de creuser un sujet. On zappe. Pour autant, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faut arrêter de s'informer. D'ailleurs c'est impossible: on s'informe ne serait-ce qu'en discutant, même en marchant dans la rue. Le tout est de trouver le bon dosage...
L'info une drogue pas comme les autres
(Photo: Fidel Castro lit la presse AP / Le Monde)