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Société - Page 16

  • Google est-il dieu?

    medium_logo.JPGGoogle est-il Dieu ? Question mi sérieuse mi humoristique. Thomas L. Friedman, journaliste américain, se la posait déjà il y a trois ans (en anglais).

     

    Certains ont noté que le moteur de recherche possède des attributs de Dieu : il sait tout, il est partout, il répond aux prières, il est (à peu près) immortel et infini, il garde tout en mémoire et ne peut faire le mal (en principe).

     

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    Google a une église : un site nommé the Church of Google (trouvé via aeiou). Cette église n'est pas officielle. En revanche, les prêtres de google le sont. Le premier d'entre eux, Vint Cerf, a été embauché l’an dernier comme « évangéliste internet en chef ». Voir ici un dossier sur google désigné comme un "cyber-léviathan".


    Et vous, êtes-vous des adeptes de la religion google ? Que pensez-vous de ce moteur de recherche le plus populaire au monde?

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    Article relié: Google et les marques les plus populaires

     

    (Photo: logo "google trends" un utilitaire qui indique les tendances d'une requête au cours du temps _ logo du moteur de recherche "Ask" _ logo du moteur de recherche de blogs "sphere")

     

  • Tibet réel, France virtuelle

    Le Festival du Tibet et des peuples de l’Himalaya s’est déroulé il y a quelques jours dans le bois de Vincennes, à Paris.

     Et j’avoue que les Tibétains m’ont surpris. J’attendais des hommes la tête dans les nuages, des bonzes en lévitation, bref, de purs esprits. Au lieu de ça, j’ai vu des gens concrets, pragmatiques, les pieds bien sur terre. Ils vendaient des tissus, de l’encens et des objets artisanaux. Un restaurant proposait de la nourriture tibétaine. Le tout était parfaitement organisé.

     Finalement, je me demande si ce ne sont pas nous les Français qui avons la tête dans les nuages. La faute à Descartes, peut-être. Nous avons la manie de tout analyser, de faire des plans, de tout réduire à des idées et de gérer la vie de façon administrative. Et la passion de l’administration, elle touche aussi les entreprises privées...

     Comment remettre les pieds sur terre ? Comment passer du virtuel au réel ? En étant attentifs aux détails, peut-être...

    Visionnez ce petit film. On y voit le Dalaï Lama reçu dans une université américaine.

    Soyez attentif à deux détails.

     Premier détail (après 30" de film) : le Dalaï Lama rompt le cérémonial en faisant coucou à la foule, ce qui fait rire ce public guindé.

    Deuxième détail (après 2' 45" de film) : il refuse de serrer la main du maître de cérémonie. Geste qu’on peut qualifier de mal poli. Mais ce n’est pas si simple.

     

    Qu’est-ce que je conclus de ces deux détails ? Rien, justement. J’essaie de ne pas être trop Français.

  • Portrait d'un décroissant

    Hercule V. est dans sa salle de bain. Il passe un savon d’Alep sous l’eau pour le faire mousser. Il étale la mousse sur ses joues et se rase. Une fois rasé, il passe dans la cuisine où sa femme et ses deux enfants sont déjà installés. Il est 7 h 30. Un bol de chicorée, des tartines et il attrape sa sacoche. Au revoir à la famille. Direction la gare. Temps clément : la journée commence bien pour ce professeur de mathématique adepte de la décroissance.


    Comment reconnaître un décroissant ? A de petits détails. Remplacer la bombe de mousse à raser par du savon d’Alep, le café par de la chicorée, la voiture par le train. Autant de gestes qui ont pour but de préserver l’environnement.

    Consommer moins

    La décroissance, c’est aussi et avant tout consommer moins. « Nous n’utilisons la voiture qu’une fois par semaine depuis que nous vivons dans le centre ville de Bourges (Cher). Personnellement, je n’ai pas de téléphone portable. J’achète très peu de choses, à part des livres. »

    Des livres traitant de décroissance, mais pas seulement. Des revues alternatives : La décroissance, CQFD, L’écologiste, Le Monde diplomatique, Silence, Sortir du nucléaire, L’age de faire, Plan B, Offensive libertaire… Il consulte aussi des sites Internet : décroissance.org et décroissance.info.

    C’est en lisant ces revues qu’il a commencé à s’intéresser au sujet, il y a trois ans. Depuis, son mode de vie a changé. « Bien sûr, on est toujours obligés de faire des compromis. On vit dans l'instant présent. On s’adapte en changeant de petites choses. »

    S’il choisit la chicorée, c’est qu’elle est produite en France. Elle nécessite de moins longs transports que le café de Colombie ou d’Ethiopie. Pour les légumes aussi, il favorise les producteurs locaux. Moins d’énergie consommée en transport, cela réduit d’autant l’impact sur l’environnement.

    D’autres achats décroissants : le savon de Marseille au lieu de gel douche. En place de lessive, des noix de lavages. Il avait une chaîne hifi. Tombée en panne, il l’a remplacée par un vieux poste de radio.

    Rencontrer des militants

    Hercule est militant. « Je suis convaincu de la nécessité de la décroissance. Si l’on continue ainsi, notamment avec l’émergence de pays comme la Chine, il n’y aura bientôt plus de ressources pour tous le monde. Je suis très inquiet pour l’avenir de mes enfants. »

    Il était à Saint-Nolff (Morbihan) du 7 au 9 juillet dernier. Ces journées de réflexion ont réuni 400 personnes venues de France et de Belgique. Tous se disent « objecteurs de croissance » ou adeptes de la décroissance. « Grâce à ces rencontres, je me suis aperçu que je n’étais pas le seul à avoir ces idées. »

    Hercule anime un blog depuis octobre 2005 avec des amis. Ensemble, ils s’appellent le groupe de décroisseurs berrichons. Un petit groupe, en fait, dont les membres se comptent sur les doigts d’une main. Mais un groupe actif. Ils communiquent grâce à leur blog et en participant à des manifestations.

    Décroissance / développement durable

    La différence entre développement durable et décroissance ? Voici ce qu’en dit le site décroissance.info : « Ces deux notions peuvent paraître proches mais elles sont radicalement opposées... En quelques mots on peut dire que le ’développement durable’ cherche à concilier croissance économique et respect de l’environnement alors que la ’décroissance’ considère que la croissance économique est un des principaux facteurs de la destruction de notre environnement. »

    Parler de la décroissance à ses élèves ? Hercule ne l’envisage pas pour l’instant. « En tant que prof de math, ce n’est pas mon rôle. Organiser une animation avec un collègue de science, peut-être, à l’avenir. » Pour lui et sa famille, la décroissance est un engagement personnel. Une façon de préparer l’avenir.

     

    Le concept de décroissance est utilisé pour contester l'idée selon laquelle la croissance économique initiée à la révolution industrielle pourrait être durable, en raison notamment de la raréfaction des ressources naturelles et des dommages sur l'environnement, le climat et les écosystèmes qu'elle engendre.

    L'origine de ce concept et des théories qui l'accompagnent repose sur le constat que les indicateurs économiques tels que le PIB n'évaluent pas le coût environnemental de l'exploitation des ressources naturelles, et ne prennent pas en compte la finitude des quantités de ressources non-renouvelables (pétrole, minerais). Ce concept a acquis une certaine notoriété dans le cadre de la crise pétrolière ou du réchauffement climatique du début du XXIe siècle. Sont concernés des chercheurs (notamment ceux qui étudient les question pétrolières) qui soutiennent l'idée d'une décroissance de la consommation énergétique.

     

    Sur le même sujet sur ce blog:

    Je publie également sur Instant présent.

  • La décroissance après le développement?

     
    medium_asterix.JPGDu développement à la décroissance, de Jean-Pierre Tertrais, présente une approche de la décroissance "anarchiste libertaire". Sa conclusion ne m'a pas convaincu...

     

    Le plan du livre est clair. D’abord, définir les notions de développement et de croissance. Ces notions émergent après la seconde guerre mondiale, avec celle de sous développement.

     

    Jean-Pierre Tertrais dresse un bilan « désastreux » de la croissance. Sur le plan humain et écologique. Changement climatique, déforestation, disparition de l’eau douce, perte de biodiversité, déchets nucléaires et radiations, épuisement des ressources non renouvelables… la liste est longue.

     

    Il critique sévèrement les dépenses militaires, les politiques des transports et la politique agricole. Trop de gaspillage.

     

    La conclusion du livre est plus faible. Jean-Pierre Tertrais fixe comme objectif « la disparition du capitalisme ». Mais « la disparition du capitalisme » c'est un peu abrupt! L'Histoire nous a appris à nous méfier des Révolutions...

     

    De plus, des informations imprécises intriguent le lecteur. « Il a été calculé que, pour la France, la valeur (monétaire) des relations non marchandes équivaudrait aux trois quart du PNB ». D’où vient ce chiffre ? Plus loin, « aux Etats-Unis, on estime que de 12 à 15% de la population auraient déjà choisi » de vivre selon des principes de « décroissance » et de « simplicité volontaire ». Là encore, l'auteur ne donne pas la source de l’information.

     

     

    En complément ou au lieu de lire ce livre, je conseillerais Epicure. Sa classification des désirs est un guide utile. Ses recettes datent de 2 000 ans mais elles sont bonnes, simples et naturelles...

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    En plus:

     

     

    Le rapport 2005 sur la mise en oeuvre de la stratégie de développement durable par le gouvernement.

     


    Dominique Voynet, Yves Cochet et Corinne Lepage se prennent un peu la tête (en vidéo). Et si on revenait aux idées simples?

     

    The Economist consacre un dossier au réchauffement climatique.

     

    Enfin, quelques conseils de lecture, par un des animateurs du blog des décroisseurs berrichons, interrogés par mail. Merci à eux de leur réponse!

    "Pour découvrir la Décroissance, le mieux est-il sans doute de commencer par les livres de Serge Latouche, en particulier: Survivre au développement aux éditions 1001 nuits: pas cher, court et clair. 

    L'ouvrage collectif Objectif Décroissance chez Parangon (dans la collection

    dirigée par S. Latouche). Il existe aussi en ligne, deux de ses articles parus  dans le Monde diplomatique  ici et

    Sur le développement, j'ai particulièrement aimé:

    La fin du développement de Francois Partant Parangon ;

    Défaire le développement refaire le Monde, c'est-à-dire les actes du colloque éponyme chez Parangon (très intéressant mais long) ;

    Le développement l'histoire d'une croyance occidentale de Gilbert Rist Presses de Science Po. ; 

    La convivialité d'Illich est vraiment un excellent  texte !

    Pour un bonne approche de la critique du Progrès, le livre La fragilité de la Puissance d'Alain Gras Fayard est magnifique !

    Bernard Charbonneau me semble être aussi un auteur incontournable. Une présentation très claire de sa pensée se trouve dans Ecologie et Liberté de Cerezuelle, encore chez parangon dans la collection de Latouche: A lire !

    J'ai aussi lu le livre de J.P. Tertrais qui est également une bonne introduction, celui-ci a déjà été réédité et enrichi..."

     

     

    (Dessin: Astérix) 

     

  • Mon 11 septembre

    L’après-midi du 11 septembre, j’étais à la FNAC, au rayon télé. Une foule se pressait devant un grand écran. La première tour flambait. J’ai cru que ça se passait en Israël. J’ai pensé : "Jérusalem".

     

    J’ai tout de suite compris que c’était grave. J’ai senti le souffle de la mort au-dessus de nous. J’ai eu envie de quelque chose qui exprime la vie. J’ai acheté Le Sacre du printemps, de Stravinsky.

     

    L’ambiance était électrique. Je me souviens d’un homme qui disait : « On dirait un film de science-fiction ».

     

    Le 11 septembre, souvenez-vous, George W. Bush était dans une salle de classe (voir vidéo, 10'08). Et vous, où étiez-vous ?

  • Le web 2.0 en quelques clics

     

    Le web 2.0, c'est tout nouveau. Mais déjà, ses partisans et ses adversaires s'opposent. Voici quelques exemples de sites web 2.0 et, en fin d'article, des liens vers des sites qui font le tour de la question.

     

    Plutôt que de définir le web 2.0, le mieux est de donner des exemples. Vous connaissez Dailymotion , Netvibes, Wikio ? Ce sont des sites français du web 2.0. Digg, Marktd ou Original signal viennent des USA.

     

    Petite pose. Faites le test Etes-vous branché 2.0 ?

     

    Les sites web 2.0 se présentent généralement comme des portails ou des agrégateurs. Ils laissent une plus grande place à l’utilisateur. C’est souvent ce dernier qui fournit le contenu, selon le principe de l’auberge espagnole : chacun apporte son repas et après on partage. Sauf qu’avec le web, l’auberge est un peu plus grande…

    Au niveau visuel, le web 2.0 se veut attrayant. Couleurs pastels (voir logo), bordures arrondies, grosses icônes, polices de grande taille: tout est fait pour le confort de l'utilisateur.

     

    Generated Image

     

    « Les partisans  de l'approche  Web 2.0 pensent que l'utilisation du Web s'oriente de plus en plus vers l'interaction entre les utilisateurs, et la création de réseaux sociaux rudimentaires, pouvant servir du contenu exploitant les effets de réseau, avec ou sans réel rendu visuel et interactif de pages Web. En ce sens, les sites Web 2.0 agissent plus comme des points de présence, ou portails web centrés sur l'utilisateur plutôt que sur les sites web traditionnels », explique-t-on dans la page wikipedia consacrée au web 2.0.

     

     

     

    L’avis des blogueurs

     

    Qu’en pensent les blogueurs ?

    Jean-Claude Billaut est enthousiaste après un voyage aux Etats-Unis : « Je dois dire que je suis impressionné, que dis-je atterré, par ce qui se passe là-bas dans ce qu'il est convenu d'appeler maintenant le Web 2.0...  C'est un véritable tsunami qui va toucher tous les secteurs d'activité... Cela explose dans tous les coins (même dans le secteur bancaire avec prosper.com, Zopa en Angleterre...)... d'autant plus que cela ne nécessite guère de capitaux... en tout cas moins que dans le Web 1.0... »

     

    Laurent Gloaguen (Embruns) est dubitatif: « Les deux caractéristiques essentielles du Web 2.0 sont son absence de définition (ce qui tendrait à prouver son inexistence concrète, voire sa totale vacuité) et la spéculation (Bubble Revival). J’ai l’intuition que s’il y a des révolutions à venir sur le Web, elles ne naîtront pas du tout dans le champ où tous les regards sont braqués. »

     

    Versac préfère s’amuser de la notion de web 2.0 en imaginant un « rebranding » cocasse de son blog.

     

     

    Esclavage 2.0

     

    Le blog Caveat Emptor est plus critique: "Le développement coopératif, la mise en mouvement de milliers de cerveaux préexistaient à cette nouvelle ruée entrepreneuriale. Des forums au web, des logiciels libres aux blogs, des Creative Commons aux listes de discussions, l’Internet s’est construit sur ce mode partageux. Là où l’on tique, c’est de voir débouler des centaines de chercheurs d’or se posant l’éternelle question: comment vais-je faire du pognon avec ce chaos prolifique?"

     

    Karl Dubost va jusqu’à parler d’esclavage 2.0.: "Toutes les entreprises du Web 2.0 sont là pour faire du commerce, pour exploiter vos données personnelles afin de les faire fructifier, parfois même en vous faisant payer. Technorati ne respecte pas le robots.txt, Google se sert de votre contenu pour faire des revenus publicitaires, même si votre contenu est sous une licence d’utilisation non commerciale, etc. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Utiliser les concepts de liberté, de créativité, de beaux sentiments, de communautés pour mieux vous abuser, pour mieux pomper tout ce qui fait de vous un consommateur bien identifié est une arnaque."

     

     

    En savoir plus

     

     

    TF1 parle du web 2.0

     

    Dossier sur le web 2.0 sur Journal du net
      

    Un diaporama du web 2.0

    Une vidéo (en anglais) expliquant ce qu'est le web 2.0

    Le meilleur du web 2.0, selon le blogueur Dion Hinchcliffe.

    (Logo: "Crise dans les média" en version 2.0, obtenu grâce au générateur de logo Msig.)

     

  • Lire la presse: un plaisir complexe

    Lire la presse est un plaisir. Et pourtant, les journaux sont remplis de mauvaise nouvelles. Paradoxal?

    Vous entrez dans un café. Un café où vous allez souvent. Il y a beaucoup de monde, mais pas trop. De la musique, pas trop forte. Et, dans la rue, des passants. Vous les regardez, mais sans insister.

    Vous ouvrez le journal. C'est celui du café ou un que vous venez d’acheter. Vous le feuilletez. En commençant par la fin ou par le début : il y a deux écoles. Et rapidement vous trouvez un article qui vous intéresse. Vous « entrez dedans ». Et maintenant vous y êtes.

    Votre attention est concentrée. Vous êtes emporté, embarqué. Tout part avec vous : le café, les gens qui parlent, la musique, la rue et l’odeur du papier journal ; toutes les sensations se fondent en une seule. C’est comme un flot qui vous emporte.

    medium_lire_la_presse.jpgChacun a vécu cette expérience très simple : lire le journal dans un café. Plaisir sensuel et intellectuel mêlés. La vue, le toucher, l’odorat, l’ouie sont en éveil et le goût si vous buvez un café. L’intellect est stimulé : lire la presse c’est vouloir connaître le monde, l’appréhender comme un tout cohérent.

    Cette expérience a été nommée flot (flow en anglais) ou expérience optimale par Mihaly Csikszentmihalyi. Ce psychologue est un des fondateurs de la psychologie positive ou "psychologie du bonheur".

    Dans Vivre, un de ses livres parus en français, il écrit : « Voici ce que nous entendons par expérience optimale : c’est ce que ressent le navigateur quand le vent fouette son visage et que le bateau fend la mer _ les voiles, la coque, le vent et la mer créent une harmonie qui vibre dans ses veines ; c’est ce qu’éprouve l’artiste peintre quand les couleurs s’organisent sur le canevas et qu’une nouvelle œuvre (une création) prend forme sous la main de son créateur ébahi ; c’est le sentiment d’un père (ou d’une mère) face au premier sourire de son enfant. […] Contrairement à ce que croient bien des gens, les meilleurs moments de la vie, n’arrivent pas lorsque la personne est passive ou au repos (même si le repos peut être fort agréable après l’effort). Ces grands moments surviennent quand le corps ou l’esprit sont utilisés jusqu’à leurs limites dans un effort volontaire en vue de réaliser quelque chose de difficile et d’important. »

    N'est pas paradoxal que lire la presse soit un plaisir, sachant que les journaux rapportent essentiellement des mauvaises nouvelles?

    Quelques liens

     

    (En complément: lisez l'article de Nicolas  http://jegoun.blogspot.com/2006/08/vive-les-comptoirs-des-bistros.html) 

    Le site Authentic happiness du Dr Seligman, cité par le magazine Time dans un dossier consacré à la psychologie positive. On peut lire le dossier de Time en cliquant sur un lien en bas à droite de la page d’accueil.

    Un résumé de Vivre, de Mihaly Csikszentmihalyi figure sur le site d’un dénommé Daniel Martin. Ce résumé donne une bonne idée du livre. Par ailleurs, le site plein d’informations et de commentaires sur divers sujets.

    Vivre, de Mihaly Csikszentmihaly.

    Le site du magazine Psychologies, dont le directeur, Jean-Louis Servan-Schreiber a préfacé Vivre.  

    (Photo : Dans un café de Bagdad, six mois avant le début de la guerre d'Irak. http://www.csmonitor.com/2002/0918/p01s01-usgn.html)

  • Regardez voir, une fois!

    medium_mannekenpis03.JPG

    Dans toutes les villes, il y a un lieu où les touristes se rencontrent. A Paris, c’est devant La Joconde. A Prague, sur le pont Charles. Et à Bruxelles, devant le Manneken Pis.

     

     

    J’ai toujours été fasciné par cette fascination. Etonné de l’étonnement. J’aime regarder les regards. "Regarder voir", comme dit Marcel Duchamp. Retourner la caméra : champ / contre champ.

     

     

     

     

    J’ai beaucoup de tendresse pour les touristes, malgré toutes les critiques qu'ont peut formuler à l'encontre du tourisme de masse. Je suis indulgent avec eux, d’autant que j’en suis un parfois.

     

     

     

     

    Mais au-delà d’un étonnement au deuxième degré, reste ces questions : pourquoi viennent-ils tous ici ? Que voient-ils lorsqu’ils regardent ? Et, surtout, qu’est-ce qu’il y a à voir ?

     

     

    En plus

     

     

     

     

    Quelques photos du Manneken Pis dans divers costumes...

     

     

     

     

     

    (Photo: devant le Manneken Pis à Bruxelles, capitale de l'Europe).

  • Deux Français sur trois sont catholiques, même à l'Elysée

    medium_VIRGENFORTUNE.jpgOù il est question d'une rencontre impromptue avec Bernadette Chirac.

    On les dit en voie de disparition. Et pourtant, les catholiques représentent 2/3 de la population française, selon un sondage paru lundi dans La Croix.

     

    Dans un pays laïque comme la France, il est étonnant de constater la permanence de la religion catholique. Elle est présente partout, mais en filigrane. Dans nos façons de penser et nos institutions. Le président de la République, par exemple, respecte la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Et pourtant, le pensionnaire de l’Elysée est toujours un catholique. A moins que ce ne soit sa femme. Et on peut, à la rigueur, analyser le 21 avril comme la déroute du protestant Jospin. De toute façon, en 2007, le vote catholique ne sera pas à négliger. 

    Une anecdote pour le prouver...

     

    C’était le 18 décembre dernier, vers 17 h 30. Nous nous promenions sur les Champs, ma famille et moi. Il faisait presque nuit. Nous nous sommes engagés sur la rue Montaigne. Les boutiques des couturiers étaient fermées. Soudain, une femme est sortie de chez Valentino. Le magasin avait été ouvert exprès pour elle. Habillée en Chanel de la tête aux pieds, le brushing impeccable. C’était Bernadette Chirac.

     

     

    La "présidente" et le paparazzi 

     

    Comme l'inlassable paparazzi que je suis, j’ai sorti mon appareil numérique et je l’ai photographiée. Bien sûr, je ne publie pas cette photo, par respect pour son droit à l'image.

    Elle m’a lancé un regard terrible. J'ai alors repensé à ce reportage télé où on la voit dans les rues de Bruxelles. Elle est suivie par John-Paul Lepers et refuse de lui parler (la scène apparaît dans le film de Karl Zéro, Dans la peau de Jacques Chirac). Je m’attendais à ce qu’elle se fâche ou appelle ses gardes du corps.

     

    Mais non, pas de garde du corps. Pas de Jacques non plus. Je m’approche d’elle et lui dit : « Bonjour madame Chirac, je suis content de vous voir. » D’un coup, changement d’attitude. Elle me sourit et me serre la main. Je lui présente ma famille. Elle sert la main à tout le monde et nous souhaite « de très bonnes fêtes de fin d’année ». Elle a l’air ravie.

     

    Souvenons-nous, c’était peu après les émeutes, en plein couvre-feu. La cote de Chirac était au plus bas. Rencontrer d’un coup cinq supposés chiraquiens a dû lui remonter le moral. De notre côté, nous étions étonnés de cette rencontre et admiratifs du sang froid et du professionnalisme de Bernadette qui a su très vite retrouver son réflexe chiraquien : la poignée de main. Et finalement, elle nous a charmés.

     

     

    Trouble à l'Elysée

     

     

    Cette petite anecdote aura deux prolongements. Le premier : à l’insistance de ma mère, j’ai adressé à Bernadette Chirac une lettre de vœux. Lettre envoyée à Sarran, en Corrèze. Les services de Bernadette m’ont répondu, quelques jours après, par une carte postée depuis la rue de La Boétie, à Paris. Jolie carte, représentant une œuvre d’art premier.  

    Deuxième prolongement : en lisant Le Canard enchaîné quelques jours après, j’ai appris ce que Mme Chirac a fait après nous avoir rencontrés. Elle a reçu une cinquantaine d’invités à l’Elysée, dont la famille Pinault, Simone Veil, Jean-Louis Debré et monseigneur Di Falco.

    A la fin du repas, elle a demandé à l’évêque Di Falco de prononcer une "prière d’action de grâce". Le Canard enchaîné raconte le trouble ressenti par l’assistance. Et notamment par Jacques Chirac. Laïcité oblige, il y a des choses qu’on ne fait pas, en principe, à l’Elysée. Mais, généralement, à l'Elysée, il y a plus de deux Français sur trois qui sont catholiques.

    Vous trouverez un condensé de l'article du Canard ici, sur le site de « faire le jour », une association qui a pour objet la défense de la laïcité.

    Mais la prière de Bernadette vous choque-t-elle?

     

    (Photo: L'utilisation symboles religieux par l'industrie du tabac. En 2001, aux Philipines, l'entreprise Fortune Tobacco Company fait la promotion de ses cigarettes sur un calendrier représentant la Vierge Maríe. http://www.tobaccofreekids.org/)

  • Le sexe est-il indispensable?

    medium_paris-hilton-019.jpgL’été, tout le monde est en vacances. People, hommes politiques et journalistes. Il y a donc moins d'infos. Les journaux sont moins épais. Les ventes baissent. <

    Pour y remédier, on use de vieilles recettes. Le sexe en est une. D’où cette question : le sexe est-il indispensable pour vendre des journaux en été ?

    J’ai enquêté dans mon kiosque favori…

    Pour les Inrockuptibles, la réponse ne fait pas de doute. En couverture, une jeune femme blonde dans une suite d’hôtel ultra-chic. Elle vous fait un doigt d’honneur. Le titre : Sexe. Au moins, c’est clair. Les magazines sérieux se dévergondent. Sciences et vie micro explore « le sexe sur Internet ». Historia consacre un dossier à la prostitution en juillet et un aux People à travers les âges, en août. Le Magazine littéraire reste allusif: « Le désir, de Platon à Deleuze ». Tout un programme...

    Le titre de Marianne « Les queues françaises », attire l’œil. Lisez le sous titre : « Non, rien d’érotique dans cette enquête. « Marianne » a voulu tester l’humeur dans les files d’attente qui s’allongent en toutes occasion ». Bien joué!

    Dans le genre pudibond, le Nouvel Obs associe « Les philosophe et l’amour ». Ca permet de parler de philo, autre thème très tendance cet été.

    Le Herald Tribune ose Paris-Plage en Une. Delanoë bannit les strings. C’est une info! Le journal publie une photo.

    Parler de l’absence, c’est parler de la chose absente. Libération annonce en Une un article sur les asexuels. Pour eux le sexe n’est pas indispensable. Donc, on en parle.

    Les magazines féminins n'en rajoutent pas. Cosmopolitan nous apprend "comment réussir un amour d'été". Elle exige: "Soyez érotique!" DS teste des sex toys. La routine, quoi...

    Terminons par les magazines people. Toute l’année, ils vendent du sexe, plus ou moins dénudé. Mais l’été, c’est spécial. Les stars sont en vacances. Sur la plage. Pour les photos, c’est mieux. Ségolène Royal en bikini bleu, Nicolas Sarkozy en caleçon noir (pas sur la même plage, mais en présence de leur compagnon respectif, évidemment!): VSD titre "Duel au soleil".

    Certains journaux, comme Voici, réduisent leur prix. Vraiment tous les moyens sont bons!

    C'est indéniable, le sexe fait vendre. Certains n'y vont pas de main morte. Mention spéciale à une marque de vêtement. Elle propose sur son site un film X en téléchargement gratuit. Le buzz est énorme. Les ventes explosent. Je ne cite pas son nom car c'est une marque connue. Et si je ne donne pas le lien, c'est que mon blog peut être consulté par des mineurs... De toute façon, ça n'intéresse pas mes lecteurs...

    Enfin, si vous vous demandez encore si le sexe est indispensable pour augmenter l’audience de son site et s'il faut afficher des photos de Paris Hilton nue, renseignez-vous ici, chez Nicolas. Vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Internet sans oser le demander.

  • L'emploi du temps des internautes

    medium_internaute.jpgL’internaute, un homme pas tout à fait comme les autres ! C’est ce que nous apprend une étude sur l'emploi du temps des internautes, publiée au Canada. Est-ce que vous vous y reconnaissez ?

     

    L’étude s’intéresse aux grands utilisateurs d’Internet. Ce sont les personnes qui passent plus d’une heure sur le net. Voici leur portrait-robot :

    • Ils passent plus de temps seuls (deux heures de plus que les autres). 
    • Ils passent plus de temps à envoyer et recevoir des courriels et à téléphoner
    • Ils consacrent moins de temps à un travail rémunéré et aux tâches domestiques
    • Ils passent moins de temps à dormir, se détendre et se reposer
    • Ils sont huit ans plus jeunes que les non internautes; six sur dix sont des hommes ; ils sont plus souvent étudiants ou chômeurs
    • Ils lisent plus de journaux et de livres, regardent plus la télé
    • Ils se sentent moins stressés ou pressés que les autres

     Phrase recueillie sur le forum de Libération:

    "Mes collegues qui n' ont pas internet parlent tous les jours de programmes débiles de la télé qu'il regardent tous les jours pendant des heures !! et moi j ai rien a dire car je surfe sur le web !! bah oui .... pourtant je me sens moins con qu'eux !! ben ouai le web c'est interactif et infini !"

    (Photo : http://monalisa123.typepad.com/)
  • Nous, les Freemen...

    Aujourd’hui, bonne nouvelle ! Je viens de rejoindre les Freemen. C’est un réseau de blogueurs. Ils se définissent notamment par leur sensibilité à la question du changement climatique. Ils se retrouvent sur le blog collectif ChampG.

     

    Merci à Nicolas Voisin, qui m’a ouvert la porte du club ! Merci aux autres que j’ai hâte de mieux connaître, notamment sur leur blog.

     

    Mais trève de bavardages, voici le texte fondateur des Freemen que vous trouverez aussi sur ChampG:

     

    « Nous appelons aujourd’hui tous ceux et toutes celles qui ont compris que :

    1. le changement climatique est un problème majeur, pas uniquement écologique, mais aussi politique et économique, 
    2. s’attaquer sérieusement à ce problème (et à d’autres… guerres, pauvreté, etc.) implique une remise en cause profonde de nos modèles économiques et particulièrement de la notion de « croissance », à rejoindre le réseau « Freemen ».

    Freemen est un réseau de blogs, dont les auteurs sont d’accord avec les affirmations ci-dessus (au moins) et s’engagent simplement à linker les autres.

    L’objectif est de donner plus de visibilité à chacun, et à l’ensemble. De donner de la voix à tous les indépendants, à tous les esprits libres. Chacun, comme le nom « Freemen » l’indique, pense et écrit toujours ce qu’il veut sur son blog.

    L’ensemble de ces contenus formera petit à petit une nouvelle « chaîne », un nouveau « journal », chacun parlant de ce qu’il veut, politique certes, mais aussi art, culture, coups de cœur, n’importe quoi, etc. Pour rejoindre le réseau, il suffit de : - relire ci-dessus et être toujours d’accord - le décider.

    Ensuite, Créer une liste « Freemen » et linker l’ensemble des blogs freemen Vous faire connaître de l’un d’entre eux, qui transmettra. Nous travaillons en ce moment aux prochaines étapes : outil de stats professionnel pour tout le monde (et pour assurer plus efficacement la mise en avant de l’ensemble), puis hub RSS, etc. A suivre. Vive la liberté ! Vive l’humanité ! Vive la Terre ! »

    Nous autres, freemen, nous allons changer le monde, vous verrez!