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  • Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne (2)

    Suite de ce billet sur le rapport sénatorial sur la presse quotidienne. Le titre est : "Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ?"

    Analysons les solutions proposées par les auteurs du rapport. Certaines solutions sont qualifiées de "réactionnaires" par la CGT. Le but de ce rapport serait-il de préparer des mesures anti sociales?

    Le rapport propose cinq types de mesures

    A. Rencontrer le lecteur

    Je traduirais ça par "modifer le système de distribution". Le passage est très complexe.

     B. Séduire le lecteur

    "La commission suggère la création d'un « Médiamétrie » de la presse, société indépendante destinée à assurer la mesure scientifique d'audience des différents titres et la mise au point d'instruments d'étude performants".

    A mon avis, c'est une mauvaise idée. Créer encore un dispositif qui va devenir aussi utile que le CSA, par exemple?

    Autre remarque: "Les personnalités entendues par le groupe de travail ont sur ce point permis de cerner les principaux reproches faits à une presse quotidienne hexagonale qui confond trop souvent qualité avec élitisme, catastrophisme, partialité voire impersonnalité."

    Les membres de la commission doivent trop lire le Figaro: on n'y trouve que des bonnes nouvelles... sur le gouvernement.

    C. Sensibiliser les jeunes

    Voilà une bonne idée. Essentielle. Les jeunes français lisent peu la presse.

    Les rapporteurs conseillent de qarantir le libre accès des quotidiens dans les collèges, de financer un abonnement pour chaque élève entrant en seconde et d'installer des points de vente dans les lycées.

    Va pour le premier point. Le deuxième me semble étatiste, limite soviétique et letroisième trop libéral (c'est sans doute la limite de ce genre de rapport: c'est un catalogue de mesure sans unité)

    D. Favoriser l'entrée des quotidiens dans l'univers numérique

    Les sénateurs conseillent d'augmenter la concentration de la presse nationale. Vous avez bien lu! C'est une des conclusions d'un rapport autre rapport, de l'institut Montaigne. Quand on parlait de proposition réactionnaires.

    La suivante l'est tout autant:

    "La commission fait sienne la proposition de M. Marc Tessier (PDF 117 pages)  consistant à laisser à l'éditeur, pendant un laps de temps limité, toute liberté pour organiser l'exploitation multi support d'un même article. Cela me semble être une atteinte au droit d'auteur..."

    E. Conforter le statut des journalistes

    Ces propositions vont dans le bon sens.

     "La première repose sur l'intégration des chartes d'éthique et de déontologie des journalistes au sein des textes régissant la profession et notamment de la convention collective nationale de travail des journalistes."

    Enfin, le rapport propose de mieux protéger les sources du journaliste. "Il convient ainsi de préciser qu'il ne pourra être porté atteinte au droit des journalistes à la protection de leurs sources d'information qu'à titre exceptionnel et lorsque la nature de l'infraction, sa particulière gravité, le justifient. Il paraît également nécessaire d'étendre au domicile des journalistes les règles spécifiques applicables aux perquisitions effectuées dans une entreprise de presse, protégeant ainsi le travail des nombreux journalistes indépendants et free-lance."

  • Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne (1)

    Crise dans les médias! Un rapport du Sénat s'est penché sur le sujet. Son titre est clair: "Presse quotidienne d'information : chronique d'une mort annoncée ?" (4 octobre 2007)

    La première partie cible les responsables de la crise. Je ferai un focus sur les journalistes, à la fois victime et responsables parmi d'autres de la crise.

    Dans un prochain article j'exposerai les solutions préconisées.

    "La presse quotidienne est en crise ! L'information paraît tellement banale qu'elle ne provoque plus que regards fatigués et sourires entendus. Inlassablement répété par une partie des représentants du secteur pour attirer à bon compte l'attention des pouvoirs publics sur le déclin d'un média nécessaire au bon fonctionnement de notre régime démocratique, le message semble avoir perdu sa force mobilisatrice." Ainsi débute le rapport.

    Voici la liste les responsables de la crise:

     

    1. Les nouveaux concurrents

     _ les journaux gratuits

     _ Internet 

     

    2. Les responsabilités syndicales

    Le Syndicat du livre est pointé du doigt. C'est le passage le plus touffu du rapport. Cela ne présagerait-il pas une attaque prochaine du gouvernement contre ce syndicat? A mon avis, ça y ressemble. Pas étonnant si la CGT dénonce des arguments réactionnaires.

     

    3. Les éditeurs

    Si j'ai bien compris, ce sont les patrons de presse. Leurs défauts sont nombreux. Manque de discernement en matière de diffusion, manque de courage en matière éditoriale et obsession du court terme. Oui, pour le manque de courage, on voit à quoi ils font référence: les couvertures du Point et de Paris Match. Entre autres.

     

    4. Responsabilité des pouvoirs publics

    Le "régime économique de la presse" est soupçonné d'accompagner la presse dans la crise au lieu de l'en sortir

     

    5. Responsabilité des journalistes

    "Le poids des « affaires », celui des pressions, une certaine perte de crédibilité et des conditions de travail dégradées contribuent au désarroi d'une profession censée s'astreindre à une éthique rigoureuse, distinguer entre les faits et leur interprétation et respecter des procédures d'enquêtes précises."

    Précarité: 20% de pigistes. Le rapport parle de précarisation qui "se traduit également par l'augmentation du recours aux pigistes. Extérieurs à l'entreprise, ils sont plus facilement corvéables et n'ont pas leur mot à dire sur le contenu, le choix et l'angle des papiers qui leur sont commandés. Sur les 37 000 journalistes en activité dans notre pays, leur proportion est passée en trente ans d'un dixième à un cinquième de l'effectif global".

    Indépendance menacée. Les atteintes à l'indépandance sont aussi pointées. "On peut notamment citer à ce titre la censure, dont a été victime, le 12 mai dernier, la rédaction du Journal du dimanche à la demande même du président-directeur général du groupe ou la démission demandée et obtenue d'Alain Genestar, « débarqué » de la direction de la rédaction de Paris Match."

    Perte de crédibilité. "En France comme à l'étranger, des désastres médiatiques tels que le traitement des affaires Patrice Alègre, du bagagiste d'Orly, des « pédophiles » d'Outreau ont porté un sérieux coup à la crédibilité d'un média papier censé éviter les errements des médias plus « chauds » que sont la télévision ou la radio. M. Jean-Luc Martin Lagardette a confirmé cette impression devant les membres du groupe de travail : « Globalement, les résultats de cette crise du journalisme sont une information trop rapide, trop superficielle, souvent partielle, partiale même, assez conformiste et qui laisse les citoyens sur leur faim. »"

    Selon M. Ignacio Ramonet (Monde diplo, 2005) : « au lieu de constituer le dernier rempart contre cette dérive due aussi à la rapidité et à l'immédiateté, de nombreux quotidiens de presse écrite ont failli à leur mission et contribué parfois, au nom d'une conception paresseuse ou policière du journalisme d'investigation, à discréditer ce qu'on appelait jadis le « quatrième pouvoir » »

    Quelle formation? Cette faillite des journalistes conduit à s'interroger sur leur formation. En effet, comme celui de psychanalyste, le métier de journaliste ne requiert aucun diplôme particulier. Seul un journaliste en activité sur cinq sort d'ailleurs d'une école labellisée par la Commission nationale paritaire de l'emploi des journalistes !

    Certes, on peut reprocher à ces écoles de fournir des professionnels formatés qui auront du mal à rendre compte d'une société en perpétuel mouvement. Mais dans un secteur ou, quelle que soit la gravité de l'erreur ou de l'approximation, le soupçon de l'incompétence alimente la crise de confiance, le passage par ces établissements reconnus constitue la meilleure garantie d'un niveau de connaissances homogène et minimum.

  • Borloo, les blogueurs, le buzz et l'écologie

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    J’étais mardi à la réunion de Jean-Louis Borloo face aux blogueurs.

    Le ministre m’a pas moyennement convaincu. Aura-t-il les moyens de faire bouger les choses, de bousculer les lobbies pollueurs? Il en a affiché la volonté. Il propose une écologie a minima, destinée à ne déranger personne. Sauf les écologistes, bien sûr... Rendez-vous le 15 novembre, date où il présentera ses mesures.

    Nous étions une trentaine de blogueurs réunis dans une salle de l’hôtel Roquelaure (246, boulevard St Germain). Dorures aux murs, tapis épais, fauteuils luxueux et une horloge ancienne qui sonne tous les quart d'heures. Les blogueurs? Des mâles trentenaires pour la plupart.

    Comportements écolos

    Comme je le disais, Borloo ne semble pas avoir la volonté politique suffisante ni les moyens. Quand un ministre vous dit : « C’est avant tout aux Français de faire évoluer leurs comportements écologiques », ça veut dire que ce ministre n’a pas grand chose dans sa besace.

    Ainsi Jean-Louis Borloo a beaucoup vanté les gestes écologiques. « Chaque jour vous votez, en prenant votre voiture ou non, en achetant un rasoir jetable ou non ». Et selon lui « c’est à 62 millions qu’il faut avancer ». C’est juste, mais est-ce suffisant ?

    Borloo et la bagnole

    Il a donné l’exemple de la « bagnole » (oui, il parle comme ça Borloo !). Quelqu’un a noté que les voitures hybrides ne représentent qu’une infime partie des ventes. Selon lui, le choix incombe au consommateur. Seulement lui?

    M. Borloo a rappelé l’exemple de Serge Lepeltier. Ce ministre de l’écologie (2004-2005) a voulu faire passer une mesure ambitieuse sur la « bagnole » (un système de bonus / malus pour l'achat d'une voiture). Résultat: il n’a pas été reconduit dans le gouvernement suivant. Borloo voudrait sans doute éviter ce destin...

    Le ministre s'est dit favorable au ferroutage, dès que c'est possible. Mais une blogueuse lui a rappelé qu’un des motifs de la grève des transports était la fermeture de certaines lignes de chemin de fer. Contradiction ? La réponse de Borloo ne m’a pas parue claire.

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    Sur les OGM, la FNSEA s’était dite favorable à un moratoire. Mais maintenant elle propose de ne faire le moratoire qu’après les semis de cette année, histoire de gagner du temps. Jean-Louis Borloo a préféré souligner le pas en avant fait par la FNSEA. Bref, sur beaucoup de sujets, il apparaît trop conciliant avec les pollueurs.

    Accélération du nucléaire

    Il m’a vraiment surpris quand il a annoncé : « ce qui va sortir du Grenelle c’est une accélération du nucléaire ». Tout d’abord, je ne pensais pas que les choses étaient jouées, à un mois du but. Ensuite, je croyais que le nucléaire était une solution du passé. Un blogueur lui a fait remarquer que la France faisait plutôt le contraire des autres dans ce domaine. S’en est suivi une controverse de chiffres : selon le blogueur le nucléaire fournit 17% de l’énergie (et pas 17% de l’électricité), selon le ministre c’est plus que cela.

    Sur le plan international, Jean-Louis Borloo a souligné que la situation était difficile, car les plus gros pollueurs (Inde, Chine et je crois qu’il n’a pas parlé des Etats-Unis) de la planète ont refusé de signer le protocole de Kyoto.

    Al Gore et le GIEC

    Il a semblé impressionné par Al Gore. Il nous a dit, pour souligner l'importance des enjeux écologiques : « Al gore, il n’a pas eu le prix du meilleur documentaire, et le GIEC n’a pas eu le prix Nobel de physique. Ca m’a frappé. Ils ont eu le prix Nobel de la Paix. » Il a évoqué les guerre pour les ressources. Guerre pour l’eau notamment. Bizarre, il n’a pas parlé de guerre pour le pétrole…

    Réfugiés climatiques

    Nous en sommes venus au sujet des « réfugiés climatiques ». Un blogueur a posé une belle question en s’inquiétant du statut de ces personnes, alors que la France est en train de durcir ses lois d’immigration. Le ministre a noté que le réfugié climatique était un immigré encore plus mal loti que les autres. Et il a avoué ne pas savoir s’il existait un statut pour ces personnes.

    Jean-Louis Borloo a aussi évoqué un nouvel étiquetage des produits. A côté du prix habituel, le prix écologique. Cette idée me semble intéressante. Elle peut sensibiliser les gens.


    Evidemment, il fallait s’attendre à ce que le ministre critique les décroissants. Quelqu’un a évoqué ce mot. Il a dit : « Les décroissants sont dans le faux : ils veulent décroître à partir d’un modèle de croissance qui n’est pas bon. Non, ce qu’il faut c’est une autre croissance. » Le problème est qu’il n’explique pas comment sortir de notre modèle de croissance.

    de l'économie à l'écologie

    Rappelons que Jean-Louis Borloo n'est ministre de l'Ecologie que depuis le 18 juin 2007. A l'élection de Nicolas Sarkozy, il était nommé à l'Economie où il est resté 30 jours. Peut-on être crédible en étant si peu durable au ministère du développement durable?

    Sur plusieurs sujets il a avoué ne pas connaître le dossier. Outre le poids du nucléaire sur lequel il a hésité, comme je l’ai signalé, il nous a dit ne pas connaître le dossier des nanotechnologies. Une blogueuse a remarqué que la recherche dans ce domaine n’était pas du tout encadrée.

    méthode Ségolène

    Jean-Louis Borloo a parlé, à ce propos, de la difficulté de confronter les experts. Experts privés ou publics ? Il s’est dit favorable à l’interdisciplinarité. Pour un peu on aurait cru entendre Ségolène Royal. Borloo a repris sa méthode, participative. Et il a beaucoup vanté les gestes écologiques. « Les citoyens sont les meilleurs experts de ce qu’ils vivent », disait Royal pendant la campagne. Ca ne lui a pas réussi. Est-ce que ça marchera mieux avec Borloo ?

    Borloo le blagueur

    Le personnage Borloo, en revanche, ne m’a pas déçu. Gouailleur, humain, sensible. Il n’a pas hésité à se moquer de sa caricature des Guignols. Son assistante lui apporte un verre d’eau. Il lance : « Si c’était pas de l’eau, ce serait mieux. » Et il précise qu’il est obligé de faire comme sa marionnette.

    Il m’a bien plu aussi par sa capacité à faire preuve de recul, d’humour. Il a lâché : « De toute façon, on a le gouvernement qu’on mérite ». Un grand sourire.

    Il s’est méfié des emballements soudain. « Pour le rugby, on était les rois du monde et, après la demie finale, le rugby c’est fini ».

    Quelqu’un a relevé que Rachida Dati, lors de son voyage en Corse, aurait pu éviter certains déplacements en hélicoptère. « J’ai fait des erreurs, moi aussi, on en fait tous », a philosophé le ministre.

    L’organisation était bien réglée. Une agence a contacté les blogueurs. Moi-même, si j’ai accepté avec plaisir l’invitation, c’est qu’il est rare de pouvoir prendre de l’information à haut niveau. C’est un des apports positifs des blogs de permettre à des citoyens d’avoir accès à ce genre de réunion d’information. Mais oui, on va faire du buzz...

    (photos Eric Mainville) 

  • Rédiger des emails parfaits

    L'e mail reste très utilisé. On l'oublie trop, à l'époque du web 2.0 et des médias sociaux.

    L'e mail, ou courriel en français, est le service Internet le plus utilisé. 1,2 milliards d'utilisateurs et 1,8 milliards de comptes actifs. (source en anglais)

    J'ai cherché à me documenter sur le sujet. Cet article du magazine Wired est ce que j'ai trouvé de plus intéressant. "Ecrire un e mail parfait", c'est son titre. On peut en retenir quatre conseils:

    1. Brièveté

    Dois-je en dire plus? Un mail doit aller à l'essentiel.

    2. Contexte 

    Précisez à votre interlocuteur où vous l'avez rencontré, si c'est une relation récente. Evitez d'envoyer des mails qui viennent de l'espace.

    Pour le sujet, pareil. Soyez précis! Votre interlocuteur doit saisir rapidement de quoi il est question.

    3. Faire des demandes claires

    Si vous avez des demandes à faire, évitez qu'elles soient noyées au milieu d'un paragraphe. Sautez une ligne et faites vos demandes précédées d'un tiret ou d'un astérisque, par exemple.

    4. Fixer une date de fin

    C'est bien d'avertir la personne à qui vous écrivez de la date à partir de laquelle il ne sera plus utile de vous répondre. Ceci est valable pour les e-mail pro, évidemment.
  • Illusion d'optique

    Cette image n'est pas animée. C'est juste une illusion d'otique. Etonnant, non?

  • Libération: une nouvelle formule peu innovante

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    Pour faire vite, la nouvelle formule de Libé ne révolutionne rien.  Un peu plus d'interactivité avec le lecteur, des polices de caractère un peu plus rondes, et une ligne éditoriale qui se veut à gauche...

    Est-ce un hasard si la Une est 100% Sarkozy? (ou anti sarkozy, je ne sais pas trop). Rachida Dati en photo et en sujet principal.

    Cécilia en petite photo dans le coin à droite.

    (Tiens, entre parenthèse, elle évoque quelque chose, cette double photo. Deux femmes au visage tourné de la même façon. L'une arrive au centre de la scène, l'autre s'en éloigne...)

    Laporte dans le coin gauche et l'ADN en médaillon.

    En pied de page, les sans papiers victimes de "rafles".

    Et le dernier sujet: EADS. Il concerne moins Sarkozy. Quoique: il y est question de son "frère", Arnaud Lagardère.

    L'interactivité avec les lecteurs

    L'interactité, ce sont des débats, lancés dans le journal, qui rebondissent sur le site Internet. C'est intéressant, ça. En revanche, la page appelée "le contrejournal" me semble gadget. Elle donne la parole aux lecteurset aux "libénautes". Quelle différence avec l'ancien courrier des lecteurs?

    Et il y a toujours l'éditorial de Laurent Joffrin. Ce lundi, il y en avait même deux. Ce qui est bien avec LJ c'est que ses éditos font toujours une colonne. C'est pratique.

    Côté maquette, il y a des petits changements. Des polices de caractère plus arrondies, des titres moins gclaquants, moins voyants. Et plus beaucoup de jeux de mots, qui faisaient le style Libé. La Une "Dati devant ses juges" en est un exemple. Et si c'était ça le secret de la nouvelle formule?

  • Demain rendez-vous avec Borloo

    Demain, j'ai rendez-vous au ministère de l'Environnement, comme une vingtaine de blogueurs. Jean-Louis Borloo organise cette "rencontre informelle" (c'est le mot qui figure sur l'invitation). Merci à Eric Maillard de m'avoir invité.

    C'est une rencontre "exclusivement dédiée aux blogueurs", dit le carton d'invitation. Ah bon? Suffit d'avoir un blog?

    Jean-Louis Borloo souhaite qu'on lui pose des questions. Donc, si vous avez des questions sur l'environnement à poser, n'hésitez pas! Je transmettrais, ou du moins j'essaierai...

  • Dossiers du Canard sur les nouveaux censeurs!

    5c187f7eaf2058ab1180f9c4b76ea602.gifJ'ai acheté les Dossiers du Canard enchaîné sur les nouveaux censeurs. La censure, un sujet d'actualité?

    " CERTES, la liberté de la presse ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Mais elle s'use plus vite encore si l'on censure. Ou si l'on s'autocensure. Par l'omnimédiatique président qui court et qui est passé maître dans l'art d'utiliser les médias, le sujet est 'une brûlante actualité."

    D'autres liens qui peuvent vous concerner

    La trahison des médias

     "Crise dans les médias" dans Stratégie

    Le Sénat analyse la crise de la presse quotidienne

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    TF1 et les glaneurs

    Faut-il cesser de s'informer

    Journalisme citoyen en débat

  • La fin du ramadan

    Ce texte a été écrit samedi dernier, 11 h.

    J'aime cet endroit, rue Mirbel (Paris 5e _ carte). Ici les passants vont et viennent en permanence. Aujourd'hui c'est particulier. C'est le dernier jour du ramadan. La rupture du jeûne, je crois. Mais aussi le jour de France-Angleterre de rugby.

    9ab588f36b4594661d98e344e4dda28f.jpgIci, dans le café, les musulmans affluent. Des hommes uniquement. Tranquilles, paisibles. Ils commandent un café et, pour certains, un croissant. Des drapeaux bleu blanc rouge ornent les murs.

    Je ne comprends rien au culte. Ni au culte d'Allah ni à celui du ballon ovale. Ou plutôt si: celui-ci je le comprends trop bien.

    Les musulmans discutent entre eux. Certains fument. D'où je suis placé, dans un coin du café, je n'entends pas s'ils parlent français ou arabe.

    Les musulmans de la Grande Mosquée de Paris ne font pas peur. J'écris ça pour provoquer. Vous savez pourquoi j'écris ça. Il est de coutûme d'essayer de nous effrayer avec les musulmans. La Grande Mosquée est une "institution" pacificatrice de la république, un signe bienfaisant au coeur de la capitale.

     Sur la table, devant moi, une tasse de café vide depuis longtemps. Et un livre de "développement personnel". Vide aussi depuis longtemps, notre ciel.

    Au café, donc, il y a les mâles. Entre eux les discussions sont secrètes. La fin du jeûne est euphorique, j'imagine. L'"opium" fait son effet.

    Certains portent de grandes robes, blanches ou noires. Burka, boubou, je ne sais pas comment on dit. Robe de bure, façon moine bénédictin.

    Mon sentiment, vis-à-vis de ces musulmans qui m'environnent est un profond respect.

    Au fond, j'ai le même respect envers les trois gars qui discutent au bout du bar, et dont on voit qu'ils ignorent le ramadan. Ils parlent rugby et tactique d'un air très grave.

  • Dix livres

    Céleste sur son blog propose que l'on prenne sa suite. Je le fais. Dix livres que j'aime bien? C'est le choix du moment: dans trois mois le choix pourrait changer...

    Hemingway _ Paris est une fête

    Comme son nom l'indique... Il paraît que c'est un des meilleurs livres d'Hemingway. Il a vécu pas loin d'où je crèche (dans l'immeuble où vécut Verlaine). Je peux visiter le quartier avec ce livre en pensant à la librairie où il allait, à Gertrude Stein, à Joyce, Fitzgerald... C'est surtout une leçon de style, ce livre.

    Marcel Duchamp _ Lettres sur l'art et ses alentours

    Un livre plus secret, chez un petit éditeur (L'Echoppe). J'aime beaucoup Duchamp, étant joueur d'échecs comme il l'était. Je suis surtout curieux, en lisant ce livre, de percer à jour sa façon de penser, sa décontraction légendaire...

    Paul Arden _ Vous pouvez être ce que vous voulez être

    C'est un livre très drôle, écrit par un publicitaire. Une suite de leçon paradoxales pour réussir. Est-ce une parodie des livres dans ce genre ou vraiment un traité sérieux? Difficile à déterminer. De toute façon, les  hommes de pub savent nous faire avaler n'importe quoi.

    Kafka _ Oeuvres complètes II

    Ce sont les nouvelles et les textes brefs de Kafka. J'aime en lire un de temps en temps. Pas plus. J'aime Kafka, mais quand je le lis, j'ai l'impression de me heurter à un mur.

    Andy Warhol _ Entretien (1962-1987)

    C'est un livre paru récemment. Comme pour Duchamp, j'aime lire des interviews de Warhol à cause de sa logique très singulière. C'est quelqu'un d'intelligent mais avec certains côtés très triviaux. Il ne semble pas brillant à lire ses interviews mais je pense que c'est dû au fait que c'était un homme de l'image, pas de la parole.

    Pierre Hadot _ Introductions aux Pensées de Marc Aurèle

    Un livre technique. Ca va au-delà de Marc Aurèle et des stoïciens. Finalement, il n'y a pas tant d'auteurs comme Pierre Hadot qui peuvent nous parler de l'antiquité de façon actuelle.

    Simenon _ Maigret à New York

    On peut prendre n'importe quel Maigret. Simenon c'est un style, simple, concret.

    Oets Kolk Bouwsma _ Conversations avec Wittgenstein

    Ce livre est plus accessible que les livres de Wittgenstein, auquels souvent on ne comprend rien. Ce sont des conversations, notées par un ami. Ca porte sur la morale. Ce qui est amusant c'est qu'on ne sait jamais vraiment où il veut en venir. Ca doit être ça, la philosophie.

    Serge Latouche _ Décoloniser l'imaginaire

    Un livre sur la décroissance. A consommer avec modération.

    Guillaume Le Blanc _ Vies ordinaires, vies précaires

    C'est un bon livre. Je le lis pour me donner de la matière à écrire en tant que rédacteur d'équilibre précaire.

  • Marianne et JFK: les questions qui restent posées

    Non, Jean-François Kahn ne quitte pas Marianne. Renaud Revel, qui avait évoqué "le départ sur la pointe des pieds de Jean-François Kahn de Marianne" a dû retirer son article "après en avoir débattu en toute quiétude, à L'Express avec Christophe Barbier". Et publier un autre billet. (lien)

    Ce deuxième billet de Renaud Revel est savoureux d'ironie, tout en sous entendu.

    J'ai cité le premier billet dans mon article "Jean-François Kahn va-t-il quitter Marianne" et je ne le regrette pas.

    En effet, quand l'ami Philippe Gammaire m'a contacté, j'ai considéré Renaud Revel, rédacteur en chef à l'Express, comme une source sûre (et il l'est!). D'autant que cette source était validée par un deuxième média (imedia.biz) qui citait son billet. De plus, j'avais publié le 1er octobre un billet où je m'étonnais de ne plus lire Kahn dans Marianne. A cela s'ajoutait un "indiscret" du Point qui allait dans le même sens.

    Il faut souligner le rôle des blogs dans cette histoire. Un rôle plutôt sain, car il permet de "secouer le cocotier", d'amener la rédaction à communiquer alors qu'elle ne le souhaitait pas au départ. Outre le blog de Renaud Revel, il y a eu le travail de Philippe. Son billet publié sur Agoravox a eu un effet de détonateur.

    En niant tout et en parlant de rumeurs, Philippe Cohen, rédacteur en chef de Marianne2.fr, se garde bien de répondre aux questions que beaucoup se posent:

    1) Pourquoi JFK ne s'exprime-t-il  pas en personne? Ca fait deux jours que l'article de M. Revel est publié. JFK est en tournée en Belgique et il est injoignable, nous dit le site Arret sur images. C'est loin la Belgique!

    2) Pourquoi JFK n'a rien publié dans Marianne depuis des semaines?

    3) Quel est le rôle de Jean-François Kahn sur le site de Marianne2.fr? Pourquoi est-ce qu'il n'apparaît pas dans la page "à propos"? 

    4) La ligne éditoriale de Marianne va-t-elle évoluer? Sera-t-elle (pour faire simple) plus tendre envers Nicolas Sarkozy?

    5) Le journal accueillera-t-il plus d'annonceurs, comme ça semble être le cas depuis quelques temps?

  • Pétition pour une presse plus libre

    Signez la pétition pour une presse plus libre, sur le site de l'intersyndicale des journalistes. (trouvé chez Nicolas)