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rugby

  • Cabale Chabal

    1487361045.jpgLe tournoi des 6 nations se termine et Sébastien Chabal n'a toujours pas joué. Quel scandale! C'est une cabale!

    Où est passé Chabal? C'était un dieu il y a moins de six mois. Changement de sélectionneur et voilà que Chabal n'existe plus.

    Tout d'abord, dissipons un malentendu. Chabal ne s'est pas mis à la chanson. Si vous voyez un grand barbu chanter à la télé, c'est Sébastien Tellier.146821706.gif

    Rassurons-nous. Chabal reste parmi les personnalités préférées des enfants (sondage Ifop). Il arrive 14e d'un classement dominé par Zidane. L'honneur est sauf.

    Chabal c'est pas Zidane 

     

    Et pourquoi il n'est plus en équipe de France? Ben, disons que Marc Lièvremon, le nouvel entraîneur, ne le porte pas dans son coeur.

    Le sélectionneur résume le problème: "Chabal n'est pas le Zidane du rugby français. Peut-être sur le plan de la médiatisation, pendant quelques jours, mais c'est tout. Il n'a jamais marqué deux essais en finale de Coupe du Monde."

    Il n'a jamais donné de coup de boule non plus. Lièvremon devrait quand même se méfier.

  • L'homme de l'année: Chabal évidemment

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    Je n'ai pas réfléchi longtemps pour élire mon homme de l'année. C'est Chabal, sans conteste.
    Ce type a surgi d'un coup dans le paysage médiatique. Un personnage anachronique. A cause de son look d'homme préhistorique, bien sûr. Mais aussi et surtout à cause sa gentillesse, si étrange en cette époque où la richesse et la force s'affichent, décomplexées, arrogantes et faisant bling-bling.
    Chabal, c'est tout le contraire de ça. C'est un mec qui fout des mandales à ses adversaires, mais qui s'excuse presque d'être aussi puissant.
    Il est agacé qu'on fasse de lui un héros médiatique. Et surtout qu'on ne lui parle que de sa  chevelure. 
    Pendant la coupe du Monde, il a croisé un journaliste qui lui a demandé où il allait. Chabal lui répond: "Chez le coiffeur". L'info "a failli faire l'ouverture du 20 heures. C'était n'importe quoi", raconte-t-il.
    Chabal, un homme simple. Simplement un homme.

  • La fin du ramadan

    Ce texte a été écrit samedi dernier, 11 h.

    J'aime cet endroit, rue Mirbel (Paris 5e _ carte). Ici les passants vont et viennent en permanence. Aujourd'hui c'est particulier. C'est le dernier jour du ramadan. La rupture du jeûne, je crois. Mais aussi le jour de France-Angleterre de rugby.

    9ab588f36b4594661d98e344e4dda28f.jpgIci, dans le café, les musulmans affluent. Des hommes uniquement. Tranquilles, paisibles. Ils commandent un café et, pour certains, un croissant. Des drapeaux bleu blanc rouge ornent les murs.

    Je ne comprends rien au culte. Ni au culte d'Allah ni à celui du ballon ovale. Ou plutôt si: celui-ci je le comprends trop bien.

    Les musulmans discutent entre eux. Certains fument. D'où je suis placé, dans un coin du café, je n'entends pas s'ils parlent français ou arabe.

    Les musulmans de la Grande Mosquée de Paris ne font pas peur. J'écris ça pour provoquer. Vous savez pourquoi j'écris ça. Il est de coutûme d'essayer de nous effrayer avec les musulmans. La Grande Mosquée est une "institution" pacificatrice de la république, un signe bienfaisant au coeur de la capitale.

     Sur la table, devant moi, une tasse de café vide depuis longtemps. Et un livre de "développement personnel". Vide aussi depuis longtemps, notre ciel.

    Au café, donc, il y a les mâles. Entre eux les discussions sont secrètes. La fin du jeûne est euphorique, j'imagine. L'"opium" fait son effet.

    Certains portent de grandes robes, blanches ou noires. Burka, boubou, je ne sais pas comment on dit. Robe de bure, façon moine bénédictin.

    Mon sentiment, vis-à-vis de ces musulmans qui m'environnent est un profond respect.

    Au fond, j'ai le même respect envers les trois gars qui discutent au bout du bar, et dont on voit qu'ils ignorent le ramadan. Ils parlent rugby et tactique d'un air très grave.