Cette semaine, je suis le blogueur invité de l'hebdo Vendredi. Le texte que je publie est titré "les failles d'Internet".
Dans ce texte, je me suis amusé à répertorier quelques uns des défauts d'Internet. Pourtant, je le précise, je ne suis pas technophobe. Et je pense même que c'est en connaissant mieux les failles suscitées par Internet qu'on pourra éviter la résurgence de discours régressifs sur Internet: discours sécuritaires, discours obscurantistes...
Au départ, le texte devait s'appeler Pascal, la trottinette et Internet. Mais, en y réfléchissant j'ai changé d'avis. C'était trop tortueux. J'ai préféré débuter le tete en parlant du jour où la messagerie Gmail est tombée en panne (le 14 mai).
Mais, ce qui m'a donné l'idée de ce texte, c'est la vue d'une vieille femme tombant de sa trottinette dans la rue. Une femme de 60 ans qui tombe d'une trottinette c'est comme la banque Lehman Brothers qui s'effondre, aurai-je pu écrire. Pour moi, ce sont des phénomènes qui sont liés. Allez savoir pourquoi! C'est tortueux, comme je le disais, et c'est pourquoi j'ai corrigé le texte.
Et en voyant cette femme tomber (elle s'est fait horriblement mal, et deux personnes l'ont aidée à se relever), j'ai aussitôt pensé à Pascal. Blaise Pascal, allez savoir pourquoi, là encore. Mais Pascal, pour moi, c'est un peu un nom de code. Un nom de code pour dire que la vie c'est pas facile. Ca, en fait, on l'oublie. On croit que la vie c'est facile et que quand on a des problème c'est juste pas de chance. Mais, avec Pascal, c'est le contraire qui est vraie: la vie c'est difficile...
Disons que la vérité doit se situer entre les deux: entre les pascaliens et les autres (comment on les appelle? des nietzschéens? Je ne sais pas). Peter Sloterdijk parle d'une lutte entre le léger et le lourd. Le lourd, c'est le deuil, la maladie, le sérieux de la vie. Le léger, c'est quand on plane, quand on est sur sa trotinette. Et, avec Internet, on est toujours un peu en train de planer, de surfer. Et c'est pour ça qu'Internet est un outil de la modernité (ou de la post modernité, si vous voulez).
La modernité, c'est la croyance dans le fait qu'on ne tombe jamais de la trotinette. Et Internet c'est pareil: on nous dit que ça ne pollue pas, que c'est gratuit, que tout ça c'est sans conséquence, etc. C'est ce qu'on disait au début des années 2000, avant que la bulle n'explose.
Finalement, je ne regrette pas de ne pas avoir parlé de cette histoire de trottinette...
Par ailleurs, après l'article, je devais citer trois blogs que j'aime bien et trois billets qui m'ont intéressé cette semaine: