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  • Vive les chats

     
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    Aujourd’hui je voudrais aborder un sujet sérieux.
    Je voudrais protester contre les blogueurs anti chats.

    Sachez-le ! Vous ne nous empêcherez pas de mettre des chats sur nos blogs, nous qui aimons les chats !

    Un mot sur le chat de la photo. Ce n’est pas n’importe quel chat. C’est Léo. Léo n’est pas mon chat (d’ailleurs, pour les chats oubliez le possessif), mais c’est un chat qui m’est très proche.
    Je n’en dis pas plus pour éviter de préciser où il gîte. Non pas que je craigne une attaque des anti-chats, mais plutôt parce que j'aurais peur qu'un amoureux des chats veuille enlever un chat si beau…

  • Le Mésusage (2)

    Dans cette note, je poursuis la lecture du livre de Paul Ariès, le Mésusage, commencée ici. Nous verrons que pour être heureux il vaut mieux savoir vendre et se vendre... 

    La première partie du livre s'intitule "Junkproduction", qu'on peut traduire par "malproduction" (calqué sur malbouffe) ou "production pourrie".

    Paul Ariès étudie l'évolution du travail productif, notamment après le taylorisme. Le travail se rationalise. Ce qui entraine une déshumanisation. "Le développement de la "servuction" en est un bon exemple, puisque il s'agit de traiter de la même façon les interactions humaines (le service) et la transformation de la matière. La "taylorisation du sourire" n'est pas une avancée de l'intellect, mais une façon de limiter, par avance, lasubjectivation. La majorité des postes créés sontdes emplois peu qualifiés: ce n'est pas un hasard si l'OCDE donne comme paradigme des emplois du XXIeme siècle celui de remplisseur de distributeur automatique".

    Progressivement, l'homme devient "en trop", comme si l'évolution des techniques permettait de se passer de lui. Ariès introduit alors le terme de mésusage: "Le pire n'est peut-être pas le chômage, mais le mésusage: ainsi ces salariés qui ont le sentiment de n'être jamais écoutés, ces jeunes surdiplômés auxquels on ne réserve que des emplois déqualifiés, ces personnes qui voudraient travailler à quelque chose de socialement utile et ont le sentiment de gâcher leur vie, etc."

    La dégradation touche quasiment toutes les formes de travail, toutes les professions. Les paysans disparaissent (20 000 exploitation en moins chaque année en France). Leur image est dégradée. Les ouvriers aussi, sont méprisés. Le syndicalisme, la culture populaire sont l'objet de risée. Le discrédit touche aussi les fonctionnaires, et les employés du secteur tertiaire. Et que dire des enseignants et même des médecins?

    Voici la conclusion de ce premier chapitre. Eclairante:

    "Peut-être faudrait-il regarder du côté du marketing pour trouver des gens radieux totalement en phase avec notre belle modernité? Qui oserait imaginer un monde peuplé de VRP et de technico-commerciaux? Leurs valeurs ne sont pourtant pas déjà au pouvoir?"

  • Réponses à Pierre Catalan

    Pierre Catalan, militant UMP, a questionné plusieurs blogueurs, dont moi-même. Voici  ses questions et mes réponses:

    L'offre politique pour ces élections te satisfait-elle ? 

    Eric: Je n'aime pas l'expression "offre politique". Je l'ai dénoncée dans ce billet. Les candidats sont l'émanation des partis et du souhait du peuple (ou de quelques supporters dans certains cas...). Donc je ne les considère pas comme une "offre".

     

    Qu'est-ce qui pourrait te décider à voter pour l'un des candidats pour qui ton coeur balance ?

    Eric: Son programme. Son style de gouvernement.

     

    Quels sont les sujets majeurs de l'élection ? Quels sont ceux qui devraient retenir notre attention?

    Eric: L'emploi, le travail. Le vivre ensemble. La répartition des richesses. L'environnement. L'Europe.

     

    Que penses-tu de la qualité des débats pour cette présidentielle?

    Eric: Peu de débats, des coups bas. Les grands médias désinforment, soit en orientant l'information en faveur d'un candidat soit en vidant le débat de sa substance, privilégiant les "soft news", pour ne pas dire les "junk news".

     

    Quel est "ton" principal message ?

    Eric: J'ai l'impression (depuis longtemps) qu'on s'achemine vers une élection "centriste", avec peu de différence entre le candidat de droite et la candidate de gauche. Et cela parce qu'il est difficile aujourd'hui de penser contre la doxa libérale. On aura, après l'élection une France qui accepte de libéralisme, une France peu concernée par les enjeux écologiques, peu engagée dans la construction européenne. Si les choses changent, ça ne peut qu'être le fait de la gauche, mais ça ne changera pas beaucoup.

    Et finalement, si la surprise c'était un gouvrenement de coalition, comme ça s'est vu dans plusieurs pays? De ce point de vue, l'UDF aura un rôle important à jouer entre les deux tours de la présidentielle et lors des législatives.

  • République des blogs

    J’y serai.

  • Les bourdes de Sarkozy

    En ce moment, on parle des soi-disant bourdes de Ségolène Royal. C’est surtout l’UMP qui en parle. Et les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) les reprennent.

    Et si on cherchait les bourdes de Sarkozy?

    "Mais lui, il en fait pas !", vous entends-je répliquer."Pas possible. Infaillible, le Chef."

    Erreur! Il n’arrête pas d'en faire. Mais les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) ne les répètent pas.

    Prenons au hasard sa dernière interview sur TF1 avec Claire Chazal. Il a commis une bourde. Une énorme.

    Mais c’est passé comme une lettre à la poste.

    Aucun média ne l’a relevée.

    Voilà comment ça s'est passé. Claire Chazal lui dit qu’il a changé. C'est sympa. Elle est perspicace. Mais puisque lui-même le dit, c'est que c'est vrai.

    Et elle lui demande si c’est « pour gommer une image qui a été un peu dure, voire inquiétante pour les Français ? »

    Notez qu’elle y met les formes, Claire Chazal. Elle ne veut pas le brusquer, l’homme-qui-est-soudain-devenu-calme. Surtout pas !

    Et voici ce qu’il répond, très calmement :

    "Vous savez, j'ai eu pendant 4 ans la responsabilité de la sécurité des français et pendant 4 ans il n'y a pas eu de problème..."

    Et là, il se dit qu'il vient de sortir un bobard plus gros que d'habitude. Il se dit qu'il faut immédiatement rectifier le tir. Il reprend, mais ne fait que grossir la taille de la boulette:

    "...enfin il y a eu beaucoup de problèmes mais il n'y a pas eu de bavure, pas d'incident.

    Ah bon ?

    Les émeutes dans les banlieues c’était pas au moins un incident ? Et juste avant les émeutes ça n'était pas une bavure?

    Je vous laisse imaginer ce qu’est un incident pour Sarkozy !

    La bourde de Sarkozy , à réécouter ici:

    podcast

    Voir aussi chez Nicolas J., une autre bourde de Sarkozy.

    J'espère que les gens de l'UMP nous remercierons de l'effort que nous faisons pour humaniser leur leader...

    Mais, au fait, à votre avis, pourquoi les grands médias ne relèvent jamais les bourdes de Sarkozy ?

  • Les blogueurs les plus célèbres

    medium_web11ep.jpgLe magazine Forbes publie le classement des blogueurs les plus célèbres. Problème: ce sont des célébrités que personne ne connaît…

    Enfin presque. La première est Jessica Lee Rose (photo), plus connue sous le nom de code lonelygirl15. Perez Hilton, (people), Matt Drudge (il a révélé l'affaire Clinton-Lewinski) et Markos Moulitsas Zúniga (politique) et Jeff Jarvis (critique des médias) sont les autres "stars" du classement.
    Voici les dix premiers :

    1. Jessica Lee Rose
    2.
    Perez Hilton
    3.
    Markos Moulitsas Zúniga
    4
    . Matt Drudge
    5. Seth Godin
    6.
    Jeff Jarvis
    7.
    Glenn Reynolds
    8.
    Amanda Congdon
    9.
    Robert Scoble
    10.
    Michael Arrington

  • Pourquoi Caroline ne me rappellera (sans doute) pas

    Hier, surprise, je reçois un appel de France 2. C'est Caroline, collaboratrice de Rachid Arhab.

    Elle souhaite m’inviter à participer à l’émission « J’ai rendez-vous avec vous », le dimanche 4 février.

    Mon blog l’a intéressée. Et notamment un article à propos du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel).

    L’émission du 4 février doit porter sur le temps de parole des hommes politiques à la télé. Très bien. Nous convenons d’un rendez-vous téléphonique aujourd’hui à 14h.

    Las, comme vous l’avez sans doute appris, Rachid Arhab vient d’être nommé… au CSA, justement.

    Et Caroline ne m’a pas rappelé. Il est probable que Rachid Arhab ne continuera plus son émission sur France 2. Il est devenu un « sage ». Et, moi c’est la deuxième fois que je rate mon quart d’heure de gloire (la quatrième si on compte la web TV de Zéro et Gazpanik, auxquels j'ai refusé de participer). Non, Caroline ne me rappellera sans doute pas…

  • L'Iran surprenant de "Géo"

    Très beau reportage sur l’Iran ce mois-ci dans Géo. Trop beau peut-être.

    On découvre un Iran surprenant. « Shopping et drague sur l’avenue culte de Téhéran », « Andy Warhol au pays des mollahs », « Dans les taxis les langues se délient », « La plus grande communauté juive du monde ».  Loin d'Ahmadinedjad et de ses tirades anti-occidentales. Loin des tractations sur le nucléaire.

    L’auteur principale de ces reportages est Delphine Minoui. Elle est grand reporter (Iran, Irak, Afghanistan). Elle est en poste depuis 2000 à Téhéran. Elle a reçu le très prestigieux Prix Albert Londres en 2006.

    Voici ce qu’elle en dit sur le site de Géo :

    « Le Prix Albert Londres m'a malheureusement desservie en Iran. Depuis que je l'ai reçu, les autorités iraniennes refusent de me renouveler ma carte de presse. Et comble de l'histoire, j'ai également eu droit au « bonnet d'âne » délivré par un groupe d'opposants au régime iranien, - les Moudjahidines du Peuple -, qui me décrivent comme « l'attaché de presse des mollahs » ! Moi, tout ce que j'essaye de faire, c'est de raconter l'Iran d'aujourd'hui et de donner la parole à tout le monde, même si on me met des bâtons dans les roues ».

    Le problème est clair : si un journaliste veut continuer à exercer en Iran, il a intérêt à ne pas être trop critique à l’égard du régime.

    J'ai contacté celui qui a décerné le « bonnet d’âne » à Delphine Minuoi. C'est Kaveh Mosheni, un opposant iranien. Il vit en France. Il est responsable du site "Iran-resist".

    Il m'affirme que son site n'à rien à voir avec les moudjahidines, contrairement à ce que semble dire Delphine Minoui.

    Selon lui, le reportage de Géo montre une image assez fidèle de la population iranienne, mais il occulte totalement les problèmes : chômage massif, drogue, prostitution. Voici ce qu’il en dit sur son site.

  • Le Mésusage, de Paul Ariès

    Ce billet est le premier d’une série autour du livre de l’économiste Paul Ariès, Le Mésusage, Essai sur l’hypercapitalisme.

    Le livre compte deux parties : 1) La junkproduction; 2) La junkconsommation.

    Deux concepts calqués sur « junk food », malbouffe. Nous y reviendrons.

    Mais avant d’ouvrir le livre, quelques questions:

    Pourquoi lire des livres critiquant le capitalisme (et sa forme ultime, l’hypercapitalisme) ? Est-ce que ça a un sens ? Et ce forum social mondial ça rime à quoi ? Et ce sympathique candidat anti-libéral moustachu ? Et tous ces blogs "alternatifs"? Que font-ils ? Critiquer le capitalisme ou le conforter, finalement ? That is the question...

  • Pousser un bon coup de gueule

    Vous êtes faible. Vous n’êtes pas riche. Et vous voyez des salauds s’engraisser. S’enrichir, si possible en exploitant les autres. Et vous narguer avec leur fric.

    Que faire ? Il n’y a rien à faire.

    Si ce n’est pousser un bon coup de gueule !

    Cinq exemples :

    • Chloé Delaume, jeune romancière, pousse un coup de gueule contre Daniel Pennac, un romancier à succès qui fait son show dans un salon du livre: « Daniel Pennac en plein spectacle, le public lamentablement hilare, une envie de foutre le feu à la salle, de le faire rôtir, le public. C’est donc ça qu’il vous faut, n’est-ce pas, messieurs mesdames, de la bonne pantalonnade, du show, faut rigoler. Et plus c’était vulgaire, le numéro de guignol jusqu’à la parodie, plus ils étaient contents. J’ai fuit avant la fin, j’avais un autre débat qui tombait juste après, un prétexte parfait. J’étais à la limite, je faisais plus que la gueule, ça tenait de la torture. Pas à ma place, point barre. Camille de Tolédo, Daniel Pennac. Pas à ma place. ».
    • Quelquefois le coup de gueule n'est pas suffisant. On en vient aux mains. Le résultat c'est BHL entarté par le Gloupier. Pierre Desproges commente les images. "Lève-toi vite ou je t'écrase la gueule à coup de talon", hurle le philosophe à chemise blanche. Joli moment de vérité. Le masque tombe.

    Et vous, contre qui aimeriez-vous gueuler ?

    Est-ce que vous vous souvenez d'un mémorable coup de gueule?

  • Jacques Chirac: "Je ne suis pas imposable"

    Jacques Chirac est-il assujeti à l'Impôt sur la fortune? Va-t-il rendre publique l'étendue de son patrimoine? Voici ce qu'il a déclaré dans une interview (presque) imaginaire:

    _ Jacques Chirac, allez vous publier votre fiche d’impôt comme les candidats à la présidentielle ?

    _ Pas la peine : pas imposable !

    _ Comment ? Vous n’allez pas nous faire croire que…

    _ Pas imposable je vous dis : rien n’est à moi. Et je l'affirme avec force : il est important de faire toute la transparence sur les revenus des élus. J’ai dit toute la transparence.

    _ Vous avez bien un patrimoine ?

    _ Non, rien n’est à moi ! Pour mon travail j’ai un local fourni par l’employeur, des véhicules de fonction, des employés à mon service, la nourriture gratis et on m’offre même la connexion Internet illimitée. Mais ça, je ne m’en sers pas.

    _ Ce que vous appelez votre local, c’est l’Elysée. Mais en Corrèze, vous avez un petit château, à Bitty ?

    _ Ah non ! Bitty c’est à ma femme. Je vous le dis, je ne possède rien. Il faut que les Françaises et les Français le sachent.

    _ Vos revenus sont importants tout de même !

    _ Pensez-vous ! Je touche 6 500 euros net par mois. Je suis un Français moyen! Heureusement, mes sorties sont organisées et mes loisirs pris en charge. Sinon je ne pourrais pas joindre les deux bouts. C’est dur vous savez. Président de la République c’est un joli titre, mais c’est tout.

    _ Donc, si je comprends bien, vous ne vous représenterez pas pour un troisième mandat ? Trop pénible?

    _ Ah, mais je n’ai pas dis ça ! Pas du tout ! C’est une question qui mérite réflexion et j’y réfléchis. Je m’exprimerai en temps voulu. Car il est important de ne pas mentir aux Français.

  • Insurrection rue Mouffetard

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    Quelques infos sur la rue Mouffetard:

    fiche Wikipédia

    la rue Mouffetard et le quartier latin 

    les restaurants de la rue Mouffetard et des environs

    Samedi dernier, rue Mouffetard (Paris 5ème). Un musicien est assis sur le trottoir. Il porte un chapeau et des santiags. Avec sa guitare il chante le blues. Autour de lui, il y a  foule. J’arrive à sa hauteur, au croisement de la rue Mouffetard et de la rue de l’Arbalète. Je comprends qu’il y a quelque chose d’anormal.

    J’approche. Deux policiers se tiennent au milieu de la foule. Ils veulent verbaliser le musicien. Non pas parce qu’il fait la manche, mais parce qu’il met en vente des CD, exposés devant lui.

    Les passants prennent sa défense. Ce sont des habitants de ce quartier plutôt bourgeois. L’ « insurrection » restera donc très polie. « Vous devriez vous attaquer aux délinquants plutôt que de venir ici », fustige un homme aux cheveux blancs tenant un cabas. Un des policiers argumente. Mais on lui répond : « Moi, je suis né ici. Il y a toujours eu des musiciens rue Mouffetard. »

    Effectivement, cette rue est connue pour ses commerces de bouche, ses restaurants et son ambiance. Il n’est pas rare d’y entendre un accordéon, un orgue de barbarie voire même un jazz band.

    Le musicien reste impassible. Son nom, inscrit sur les CD et sur un carton, indique qu'il est américain. Il sait qu'Hemingway  a vécu près d'ici, rue Descartes...

    Les policiers, semblent-il, renoncent à verbaliser. Ils rejoignent leur véhicule. « Restons là tant qu’ils ne sont pas totalement partis ! Ils peuvent revenir ! » conseille un des passants.

    Le musicien reprend sa guitare. Il se met à chanter. Il a vraiment le blues. Moi aussi.

    (Musique: John Lee Hooker _ Boom Boom.)

    (Photo: The hunger)