Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sarkozy - Page 3

  • Libération: une nouvelle formule peu innovante

    ae6964145d8342bae82cd44d60851aa6.jpg
    Pour faire vite, la nouvelle formule de Libé ne révolutionne rien.  Un peu plus d'interactivité avec le lecteur, des polices de caractère un peu plus rondes, et une ligne éditoriale qui se veut à gauche...

    Est-ce un hasard si la Une est 100% Sarkozy? (ou anti sarkozy, je ne sais pas trop). Rachida Dati en photo et en sujet principal.

    Cécilia en petite photo dans le coin à droite.

    (Tiens, entre parenthèse, elle évoque quelque chose, cette double photo. Deux femmes au visage tourné de la même façon. L'une arrive au centre de la scène, l'autre s'en éloigne...)

    Laporte dans le coin gauche et l'ADN en médaillon.

    En pied de page, les sans papiers victimes de "rafles".

    Et le dernier sujet: EADS. Il concerne moins Sarkozy. Quoique: il y est question de son "frère", Arnaud Lagardère.

    L'interactivité avec les lecteurs

    L'interactité, ce sont des débats, lancés dans le journal, qui rebondissent sur le site Internet. C'est intéressant, ça. En revanche, la page appelée "le contrejournal" me semble gadget. Elle donne la parole aux lecteurset aux "libénautes". Quelle différence avec l'ancien courrier des lecteurs?

    Et il y a toujours l'éditorial de Laurent Joffrin. Ce lundi, il y en avait même deux. Ce qui est bien avec LJ c'est que ses éditos font toujours une colonne. C'est pratique.

    Côté maquette, il y a des petits changements. Des polices de caractère plus arrondies, des titres moins gclaquants, moins voyants. Et plus beaucoup de jeux de mots, qui faisaient le style Libé. La Une "Dati devant ses juges" en est un exemple. Et si c'était ça le secret de la nouvelle formule?

  • TF1 et les "glaneurs", des pauvres qui fouillent les poubelles

    Les glaneurs. Un reportage au 20 heures de TF1, jeudi dernier.

    Ces gens qui "font les poubelles". Filmé devant une supérette, il s'approchent de poubelles qu'on vient de sortir sur le trottoir. Selon un voisin, cette scène se passe chaque jour.

    Voyez le reportage ici (ou en cliquant sur l'image ci après). Quel est votre sentiment?

    Trois remarques sur la forme:

    1. La place dans le journal

    Le reportage est le 9ème sujet sur 14. Il dure 2 mn. Il n'a pas été annoncé dans les titres. Trois raisons pour qu'il passe inaperçu.

    Ce jour là, le journal consacre 4 sujets au rugby et 4 à la communication du chef de l'Etat et du gouvernement.

    2. Le découpage

    Plan large puis plan rapproché sur les glaneurs. Ils prennent d'assaut les poubelles, puis s'en vont.

    Interview d'un habitant du quartier.

    Un vieil homme, arrivé après les autres. Interview où son visage n'est pas vu.

    D'autres galneurs sur des marchés. Généralisation.

    3. Les voix

    Les pauvres sont des hommes sans voix; on le constate dans le sujet. Leur voix est couverte par celle du présentateur, du journaliste et d'un témoin.

    • PPDA lance le sujet. Langage "poétique": métaphore des glaneurs. Cela tend à couvrir le sujet d'un voile pudique. PPDA le dit lui-même "ceux qu'on appelle pudiquement les glaneurs". Le parallèle avec les glaneurs d'autrefois suggère que "ça s'est toujours passé comme ça".
    • Le journaliste. Lui aussi utilise un langage poétique (métaphore, et beaucoup d'hyperboles). Mais il le mixe avec un vocabulaire concret ("poubelle", "gants", "boîte de conserve", "racler le fond"...)
    • Interview d'un témoin, habitant du quartier. Langage popu. "C'est affolant, quoi! Tout les soirs y a des gens y z'attendent. Y sont assis là sur les bancs. Et y z'attendent que les poubelles sortent pour pouvoir prendre dedans."
    • Interview du vieux glaneur. Il parle peu. On ne voit pas son visage. Ses paroles se réduisent à énumérer ses revenus. La voix du journaliste se substitue à la sienne: "il dit qu'il ne fait rien de mal, qu'il n'a pas à se voiler la face, que c'est à la société à avoir honte, et surtout qu'il n'a pas d'autre choix".
    A voir aussi:

    Les glaneurs sur dailymotion

    Les freegans; un groupe "alter" de récupérateurs de déchet (leur site).


     

  • La précarité on en parle (pas)

    Les médias parlent peu de précarité. Sauf lors d'événements comme le mouvement anti-CPE. Pourtant le sujet est d'actualité et de nombreux livres y sont consacré. Alors, qu'attendent les journaux? Que les manifestants descendent à nouveau dans la rue ?

    (Entre parenthèse, je compte ouvrir un blog sur le sujet de la précarité, dès septembre. J'en parlerai bientôt)

    Si on tape le mot "précarité" dans le moteur de recherche d'un grand média, on ne trouve pas grand chose ces temps-ci. Nous sommes au mois d'août, mais quand même…

    Au Monde, on semble préférer les précaires venus d’ailleurs : au Japon ou en Allemagne. Les ados en rupture ou les intermittants ont aussi été traités ce mois-ci. Un peu mince pour le quotidien dit "de référence".

    Boutin et l'intérim

    Au Figaro, pas mieux. Il nous farcit les oreilles avec l'"humanisme" de Mme Boutin. L'article titré "L'intérim dope les créations d'emploi" (juin 2007) est symptomatique: l'information principale est noyée. Il faut attendre la fin de l'article pour apprendre que la baisse de chômage est due à des création d'emplois précaires, principalement de l'intérim. "La hausse trimestrielle est « en grande partie imputable à l'intérim » qui représente près de 60 % des nouveaux postes créés sur les trois premiers mois de l'année."

    "Réformes emblématiques" 

    Dès lors on comprend  que "les réformes emblématiques" de Nicolas Sarkozy (annoncées triomphalement au début de l'article) sur les heures supplémentaires et la TVA sociale, sont déconnectées du réel. En effet, on imagine mal les intérimaires bénéficier des heures supplémentaires tant convoitées...

    Pour faire court, disons que Libé aussi oublie un peu les précaires. En revanche, sur les vacances du président, la journal "de gauche" a enquêté.

    On se consolera en lisant L'Humanité? Bof! Acheter L'Huma, ça craint quand même un peu...

    Précarité en librairie

    Pourtant, la thème de la précarité est en vogue dans les librairies. Les chercheurs en sciences humaines s'y intéressent. Deux gros bouquins sont sortis: Repenser la solidarité et La France invisible.

    Vies ordinaires Vies précaires de Guillaume Le Blanc est l'oeuvre d'un philosophe qui tente de conceptualiser le phénomène.

    Une soixantaine d'ouvrages ont le mot précarité ou précaire dans leur titre. La plupart ont été publiés après 2000.

    La Misère du Monde de Bourdieu reste la référence.

    Le sujet rebondit chez Ronald, d'Intox 2007

  • Sarkozy, HEC, FOG et moi

    Le jour où j'ai failli serrer la main de Sarkozy...

    Nicolas Sarkozy est arrivé devant moi. Je tenais mon appareil photo à la main. La sangle autour du poignet.

    J'ai essayé d'enlever l'appareil photo pour serrer la main de Sarkozy. Ca a duré de longues secondes.

    Sarkozy me regardait. Il devait se dire: "Putain! Y va y arriver ou pas, ce con?"

    Et finalement je n'ai pas réussi à me dépêtrer de mon appareil photo.

    Nicolas Sarkozy a alors levé la main pour me saluer. Il a tourné les talons en direction de sa voiture, suivi de deux personnes.

    Mais revenons au début. Tout d'abord, l'endroit où cette rencontre a eu lieu.

    C'était une conférence de presse, dans les locaux du magazine Le Point, avenue du Maine (Paris). C'était au début 2004. Février, je crois. Nicolas Sarkozy était ministre de l'Economie et des finances.

    Déjeuner débat

    La rencontre avait lieu dans le cadre des Directs HEC-Le Point, un "déjeuner débat" organisé par l'école de commerce et l'hebdomadaire. Avec Franz-Olivier Giesbert pour conduire le débat.

    Dans la salle, une centaine de diplômés HEC. Et une dizaine de non HEC, dont Nicolas Sarkozy et votre serviteur.

    J'assistais à cette réunion grâce à une invitation fournie par un ami. Je préfère préciser que j'étais là de façon régulière. J'avais mes papiers. Et, j'avoue que je n'ai pas été déçu.

    Bronzés en février

    Déjà, l'arrivée des HEC m'a fasciné. On était au mois de février et tout ce beau monde était bronzé. Un bronzage sans marques de lunettes de ski, ça va sans dire. Et cette assurance mi pateline mi carnassière qui signalait, sans erreur, que l'on avait affaire à des cadres de très haut niveau. Des personnes capables de prendre des décisions lourdes de conséquence. Moi, qui avais hérité d'un strapontin, je m'apprêtais à prendre une décision sans conséquence: choisir entre deux petits fours qui s'offraient à moi.

    L'assistance était composée principalement d'hommes. Les rares femmes portaient sur elles la même assurance et le même bronzage impeccable. Il flottait autour d'elles un enjouement léger, un parfum sophistiqué. Mais, bientôt, cet enjouement laissa place à une excitation incroyable. Il allait bientôt arriver. Lui, Nicolas Sarkozy.

    Le chouchou de HEC

    Il n'était alors que ministre de l'Economie. Mais c'était avant tout leur chouchou. J'ai vu des types de cinquante ans, diplômés de HEC, photographier Nicolas Sarkozy en haletant de joie comme des midinettes.

    Avant l'arrivée du ministre, une équipe de démineurs a passé la salle au peigne fin. Les chiens ont renifflé dans tous les coins. Chaque table, chaque chaise a été passée au détecteur.

    "L'an dernier, il était ministre de l'Intérieur et le dispositif était moins impressionnant" a remarqué un HEC. Sarkozy commençait donc, à cette époque, à se sentir menacé. Entouré de gardes du corps et de flics. En permance protégé. Il était atteint par cette paranoïa qui est l'apanage des Maîtres. Conscience de leur supériorité sur la foule, folie, mégalomanie.

    Mais il était déjà très pro. Une demi heure avant le rendez-vous, il était sur les lieux. Où? Nous ne le savions pas. Nous l'entendions juste. Il testait les micros, dans une salle voisine. D'abord un coup de doigt sur le micro pour s'assurer qu'il marche. Puis un petit "Paris Bordeaux Le Mans". On aurait cru qu'il avait fait de la radio depuis des années. Au fond, Sarko est un baladin. Le spectacle c'est toute sa vie.

    Ascenseur pour l'Elysée

    Nicolas Sarkozy est arrivé. Par là où on l'attendait: prosaïquement, par l'ascenseur, puis le couloir. Entouré de sa garde rapprochée. Des photographes le mitraillent.

    Moi, j'ai loupé cet instant. Pourtant, j'ai monté la garde pendant une demie heure. Mais, au dernier moment, un peu d'inatention, j'ai fait le tour de la salle. Tant pis.


    La conférence de presse commence. Franz-Olivier Giesbert mène le "débat". La causerie, plutôt. "Bonjour Nicolas, je t'appelle Nicolas, puisque..." Tutoiement, sourires... On est entre soi. On ne va tout de même pas se la jouer...

    FOG tutoie Sarko

    Commence le jeu des questions réponses. FOG pose la première. Sarkozy répond longuement. Si je me souviens bien, la première question portait sur la "marche du monde". Le monde résumé en 5 minutes par Sarkozy, ça donne à peu près ça: croissance mondiale élevée, la France est à la traîne. Et super Sarko va tout changer. Hop! J'engloutis unpetit four.

    Puis les spectateurs posent des questions. Le rituel est immuable: "Bonjour, Jean-Michel, H. 75"...

    Pour ceux qui ne saurait pas, le numéro 75 correspond à l'année où la personne a obtenu son diplôme d'HEC. Code de Sioux.

    Ambition

    Je me souviens vaguement du discours tenu par Sarkozy ce jour là. Il s'est comporté en coach pour chef d'entreprises. Il a "assuré". Il a beaucoup parlé d'ambition. Comme un Bernard Tapie des années 2000. Un Tapie un peu plus hargneux. Un peu plus malin aussi.

    Discrimination positive

    Il a parlé de discrimination à l'embauche. Il a incité les chefs d'entreprises qui étaient là, à embaucher des personnes de toute origine. Forcément, il a surjoué "Sarko le métèque". Quand quelqu'un lui a demandé s'il y avait des personnes d'origines étrangères dans son cabinet, il a lancé, goguenard: "Ben, d'abord, il y a moi."

    Et, bien sûr, il n'y avait pas que lui, on s'en doute. Je ne me souviens pas qu'il ait parlé de Rachida Dati. D'ailleurs, si elle a fait parti de son équipe à l'Intérieur dès 2003, elle n'était pas dans son cabinet au ministère de l'Economie.

    Voilà, c'est tout. Ou plutôt non.

    Le gourou

    L'essentiel, c'est le ton. Le ton Sarkozy, c'est, comme je l'ai dit, celui d'un coach. Un manager de haut niveau pour pays frileux. A l'époque je disais "un gourou". C'est le mot que j'ai employé spontanément. En discutant avec tous ceux qui ont déjà assisté à un meeting de Sarkozy, c'est le mot qu'ils emploent aussi.

    En sortant, j'ai photographié Sarkozy. Ce monsieur (voir photo) a l'air satisfait d'avoir immortalisé Sarko la chemise ruisselante de sueur.

    Je leur parle comme à vous

    Eh oui, le gourou était en sueur à la fin de la causerie. "Ce soir je vais à Clermont-Ferrand, parler à des gens qui n'ont pas fait HEC. Eh bien, je vais leur parler comme à vous. Pareil."

    N'en jetons plus. On connaît l'homme.

    Tout à la fin, donc, j'ai failli serrer la main de Nicolas Sarkozy. Ca n'a pas pu se faire. En psychanalyse, ça s'appelle comment, ça?

    A lire aussi:

    J'ai chaté avec Ségolène

    Dans la meute avec Ségolène et Bayrou

    Ma rencontre avec Bayrou

    Ma rencontre avec Bernadette Chirac

  • Chasser les sales cons de l'entreprise

    12fc3420499c38c9e5c014f3f76c97eb.pngObjectif Zéro-Sale-Con est un livre utile. Il traite du harcèlement moral au travail. Pour l'auteur, Robert Sutton, les « Sales cons », sont des personnes qui pourrissent la vie de leur collègue.

    Selon lui, il faut chasser les « sales cons » de l’entreprise. Ca permet de mieux vivre, mais aussi d’être plus productif. Robert Sutton conseille de mettre en place une politique de recrutement anti sale con. Ainsi, en les repérant tout de suite, on évite qu’ils entrent dans l’entreprise.

    Comment reconnaître un sale con ?

    « La différence de comportement d’une personne face aux puissants et de son comportement face aux faibles est la meilleure mesure du tempérament humain », explique Sutton.

    Le sale con est obséquieux avec les fort et intraitable avec les faibles.

    Le sale con se reconnaît aussi à ces deux critères :

    1) Après avoir parlé à cette personne, la « cible » se sent agressée, humiliée ou rabaissée

    2) La personne s’attaque aux plus petit que lui, plutôt qu’aux plus puissants

    La liste des douze vacheries quotidienne du sale con :

    • Lancer des insultes personnelles
    • Envahir l’espace personnel d’autrui
    • Imposer des contacts physiques importuns
    • Proférer des menaces et des intimidations verbales ou non verbales
    • Dissimuler sous des soi-disant plaisanteries des propos vexatoires
    • Envoyer des e-mails cinglants
    • Critiquer le statut social ou professionnel
    • Humilier par des remontrances publiques
    • Porter des attaques hypocrites
    • Jeter des regards mauvais
    • Traiter les gens comme s’ils étaient invisibles

    Dans son étude, Robert Sutton remarque toutefois que le Sale con peut être utile. Il peut être bon d’en avoir un dans l’entreprise. Avoir sous les yeux un exemple de ce qui ne faut pas faire rend les autres employés vertueux.

    Mais ceci est valable à une seule condition : le Sale con ne doit pas obtenir de promotion. Ainsi les employés vérifieront que se comporter comme un Sale con n’a que des désavantages.

    Et vous, vous en connaissez?

  • Le bouquiniste RMiste

    J'arrive devant la boutique, les bras chargés de livres.

    Je frappe à la porte. Personne. Quelqu'un crie derrière moi. C'est le bouquiniste, je le reconnais. Un grand gars en vêtements élimés.

    "Arrêtez de vouloir forcer ma porte" qu'il me lâche. Puis il se plaint qu'on a foutu un coup de canif sur le stand devant son magasin.

    Quand il se calme, je lui montre mes bouquins.

    Le rituel est connu: il fait deux tas. D'un côté les livres qui l'intéressent, de l'autres ceux que je dois remporter.

    Une négociation s'engage. Très mal. Il m'explique que le patron n'est pas là.

    "Je l'aide... moi je suis au RMI... il me donne 5 euro par ci, un café par là."

    Ca y est, c'est parti. Il me raconte sa vie. Cinq ans dans la rue. Aujourd'hui le RMI. Il boît. Il connaît tous les clodos du quartier et même les flics. Il me raconte qu'il a vu quelqu'un se faire égorger. Il fait le geste.

    Bref, pour mes livres il ne peut pas faire grand-chose.

    Pas grave. Je remballe et m'apprête à rentrer.

    Mais là, coup de théâtre. Il me retiens par le bras et me dis: "Vous en voulez combien?"

    Je croyais la "négociation" terminée. Et je n'ai plus le coeur à ça, maintenant.

    "Si vous en voulez 30 € c'est pas possible. Mais 25 on peut discuter. J'avancerai l'argent. Mon père pourra m'aider, etc."

    Je répète que je souhaite m'en aller. Il me colle aux basques.

    Et puis, je ne sais pourquoi, il parle du nouveau président de la République. Il le qualifie de "chien atomique". Et me dit qu'il va souffrir à cause de lui.

    J'évite de lui répondre. A quoi bon? On trouve toujours plus anti sarkozyste que soi...

    Et il me relance: "Vous en voulez combien?"

    Enfin, je lâche: "Je vais réfléchir".

    Ouf! Ce mot, il le comprend. Je me comporte enfin comme un client lambda. Et c'est comme ça que nous nous séparons...

  • Mon classement des 30 meilleurs blogs

    Voici "le" classement.

    La méthodologie est expliquée là. J'ai tenu compte de vos remarques pour modifier le barème.

    Concrètement, j'ai fais un tableau avec 60 blogs sur un tableur. Ca fait 420 cases à remplir. J'ai pu être inattentif. Ca explique sans doute que votre blog est classé moins haut que prévu. Ce classement subjectif est fonction du moment.

    Quelques remarques sans intérêt:

    Jean-Pierre Raffarin est 30ème. Bosse un peu J-P! Fais des podcasts avec Roselyne Bachelot! Publie des listes de mots clés! Ecrits des articles intéressants! Bref, deviens un blogueur!

    Versac est (encore) en tête d'un classement. Son blog est "moyen plus" (voire très bon) dans tous les domaines. C'est comme ça qu'il est devenu le meilleur blogueur français.

    Partageons mon avis n'est que 2ème. Ca doit être rageant! Mais ce blog est quand même pas mal. Il a au moins une qualité: il étrille régulièrement François Fillon, et il le faisait bien avant que ce dernier ne devienne Premier Ministre, à ce qu'il paraît.

    Le Big bang blog est 3ème. Je ne lis que les articles de Daniel. C'est ce que devrait être un blog de journaliste: bien écrit et avec des scoops dedans. Et aussi des analyses profondes et des fils de commentaires assez dingues.

    Ce classement prend en compte l'humour des blogueurs. Tonnegrande (22ème) est le seul à avoir obtenu la note maximale. Il applique à merveille le proverbe écossais: "un gentleman est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse mais n'en joue pas". Il blogue peu. Voire pas du tout.

    J'aurais pu intégrer le twitter de Tariq Krim, le patron de netvibes. J'aime bien l'idée d'espionner cet entrepreneur du net. Son twitter est hors concours.

    Le nairu (19ème) et l'Intello du dessous (29ème) sont des blogs que je lis depuis longtemps. Ils publient peu mais leurs archives sont intéressantes.

    Les blogs qui ne sont pas dans ce classement sont bien aussi. Mais je les ai écartés pour d'obscures raisons. J'en publierai un autre dans quelques mois. D'ici là, faites comme Versac, Nicolas de "partageons mon avis" et Jean-Pierre Raffarin: bossez dur et publiez beaucoup de billets...

    1. Versac
    2. Partageons mon avis
    3. Big bang blog (Daniel)
    4. Monolecte
    5. Farid Taha
    6. Irène Delse
    7. Filaplomb
    8. Chloé Delaume
    9. Molenews
    10. Cabinet de subversion
    11. Fiso
    12. Cédric Augustin
    13. Ivannouissant
    14. Monputeaux
    15. Presse Citron
    16. Fred Cavazza
    17. Webmedia
    18. Embruns
    19. Le nairu
    20. Zgur
    21. Démocratie sans frontière
    22. Tonnegrande
    23. Céleste
    24. Houellebecq
    25. Lancelot
    26. BertranD
    27. Faute de mieux
    28. Don
    29. L'intello du dessus
    30. Raffarin
  • Censure à Matin Plus

    Alexandre Lévy a pris un risque en dénonçant sur son blog une "petite censure, franche et décomplexée". Un article devait être publié dans le gratuit Matin Plus. Cet article raconte les péripéties d'un groupe de Roms hongrois. Il met en cause les méthodes musclées de la police. C'est là le problème apparamment. Résultat, les musiciens hongrois sont remplacés par une page de pub sur un festival de musique. Hongrois rêver!

    Qu'est-ce qu'on ferait pas pour bourrer le mou informer le bon peuple de Sarko?

    (info Nouvel Obs)

    Mise à jour: Bolloré confirme la censure. En savoir plus sur cette nouvelle annexe de "crise dans les médias".

  • Lenteur

    02f17496574256fff553934b7e4ed9d6.jpg"Slow is beautifull" titre Newsweek. Un numéro spécial voyage qui conseille de prendre son temps. En effet, de plus en plus de gens voyagent autrement: plus lentement, sans programme établi, en débranchant les téléphones portables.
    Alors que les Américains découvrent les joies de la lenteur, les Français votent pour "travailler plus pour gagner plus". Etrange inversion des valeurs...

    Nicolas Sarkozy voyage en coup de vent. Falcon + yacht: trois jours et les vacances sont pliées. Retour en France: jogging avec Fillon. Puis aller retour pour saluer Angela Merkel. Bref, l'agitation permanente. Pour quels résultats?

    Bouger, ça ne fait pas une politique. Tout mouvement n'est pas utile.

    Il faut distinguer entre une "juste mobilité" et une "fausse mobilisation", écrit Peter Sloterdijk dans la Mobilisation infinie. Il a observé, comme d'autres, que nos société vivent dans l'urgence, le zapping. Pour Nicolas Sarkozy, ce zapping est une façon de faire adhérer les citoyens à sa politique. Une façon de mimer l'action, au lieu d'agir vraiment. Et de dissimuler l'essentiel.

    Sortir du rythme fou de l'actu

    Le journal L'Humanité a choisi de ne pas "s'embraquer dans le train fou de cette propagande." Ainsi, hier il publiait un dossier sur "l'économie de l'immatériel", qui étudie la stratégie du gouvernement en matière d'économie numérique, culture, etc. (télécharger le rapport sur "l'économie de l'immatériel" en Pdf).

    Et si la lenteur était l'arme fatale contre "Sarko speed"?

  • Bayrou: la tuile

    Bayrou montait dans les sondages. Et puis, soudain, la tuile : Alain Duhamel lui apporte son soutien (voir la vidéo).

    Vous connaissez, Alain Duhamel, éditorialiste à la télé, à la radio, dans les journaux (et aussi en livre et en comprimés pour la toux).

    A chaque fois qu’il prend position pour quelque chose, ça foire. Que ce soit Barre, Balladur, Jospin, le Oui au référendum européen ou Idéal du Gazeau dans la cinquième…

    Sale coup pour Bayrou.

    Et pourtant, j’ai trouvé un sondage qui le place en tête (26,7%) devant Sarkozy (23,7%) et Royal (21,1%) (trouvé ici).

    Qui croire ?

    (En plus: Bayrou interview sur le procès des caricatures de Mahomet)

  • Les bourdes de Sarkozy

    En ce moment, on parle des soi-disant bourdes de Ségolène Royal. C’est surtout l’UMP qui en parle. Et les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) les reprennent.

    Et si on cherchait les bourdes de Sarkozy?

    "Mais lui, il en fait pas !", vous entends-je répliquer."Pas possible. Infaillible, le Chef."

    Erreur! Il n’arrête pas d'en faire. Mais les médias (qui ne sont pas en majorité sarkozystes, pensez-vous!) ne les répètent pas.

    Prenons au hasard sa dernière interview sur TF1 avec Claire Chazal. Il a commis une bourde. Une énorme.

    Mais c’est passé comme une lettre à la poste.

    Aucun média ne l’a relevée.

    Voilà comment ça s'est passé. Claire Chazal lui dit qu’il a changé. C'est sympa. Elle est perspicace. Mais puisque lui-même le dit, c'est que c'est vrai.

    Et elle lui demande si c’est « pour gommer une image qui a été un peu dure, voire inquiétante pour les Français ? »

    Notez qu’elle y met les formes, Claire Chazal. Elle ne veut pas le brusquer, l’homme-qui-est-soudain-devenu-calme. Surtout pas !

    Et voici ce qu’il répond, très calmement :

    "Vous savez, j'ai eu pendant 4 ans la responsabilité de la sécurité des français et pendant 4 ans il n'y a pas eu de problème..."

    Et là, il se dit qu'il vient de sortir un bobard plus gros que d'habitude. Il se dit qu'il faut immédiatement rectifier le tir. Il reprend, mais ne fait que grossir la taille de la boulette:

    "...enfin il y a eu beaucoup de problèmes mais il n'y a pas eu de bavure, pas d'incident.

    Ah bon ?

    Les émeutes dans les banlieues c’était pas au moins un incident ? Et juste avant les émeutes ça n'était pas une bavure?

    Je vous laisse imaginer ce qu’est un incident pour Sarkozy !

    La bourde de Sarkozy , à réécouter ici:

    podcast

    Voir aussi chez Nicolas J., une autre bourde de Sarkozy.

    J'espère que les gens de l'UMP nous remercierons de l'effort que nous faisons pour humaniser leur leader...

    Mais, au fait, à votre avis, pourquoi les grands médias ne relèvent jamais les bourdes de Sarkozy ?