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  • Et si les journalistes disparaissaient (2)

    La semaine dernière,je posais la question "et si les journalistes disparaissaient" en mettant l'accent sur le rôle de la communication. Cette fois, voici le point de vue d'un homme de marketing qui voit les journaux disparaitre aux Etats-Unis (ce qui ne signifie pas la disparition des journalistes).

    Seth Godin, un gourou du marketing imagine la fin des journaux. C'est maintenant ou presque.

    Et il se demande: qu'est-ce qui va nous manquer parmi les différentes fonctions que remplissaient (ou remplissent encore) les journaux?

    La page des sports? Non, écrit-il, c'est mieux sur Internet.

    La météo? Non plus.

    Les critiques de livres, de théâtre ou de restaurants? Non, sur le net il y a plein de critiques, parfois plus intéressantes et plus personnelles, plus vivantes que dans les journaux.

    Les édito? Non, les blogueurs peuvent surpasser les éditorialistes.

     

    2% de journalisme

    Ce qui reste, ce sont les enquêtes journalistiques, que ce soit au niveau local ou national. Elles sont indispensables à la démocratie.

    "I worry about the quality of a democracy when the the state government or the local government can do what it wants without intelligent coverage. I worry about the abuse of power when the only thing a corrupt official needs to worry about is the TV news", écrit Godin.

    Mais il note tout de même que les journaux ont beaucoup parlé, à propos d'Obama, de cette question essentielle: quel chien va-t-il choisir?

    Il conclut en disant que ces enquêtes représentent environ 2% du coût d'un journal (ce qui veut dire que les journaux enrobent ces 2% d'informations dans 98% de choses qui sont sans intérêt réel).

    Il ajoute que tôt ou tard les gens seront prêts à payer pour avoir ces informations. Et comme le web permet de diffuser une information quasi instantanément et à un coût proche de zéro, alors tout est possible...

    A lire par ailleurs:

  • Sérendipité, sites d'infos, etc.

    Quelques remarques...

    • Justement, à propos de moteurs de recherche. En consultant les statistiques du blog, j'ai vu que j'étais bien placé sur le mot "sérenpidité". Or, ce mot s'écrit "sérendipité". Ca correspond bien à la définition du mot qui est: "une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue".
    • Pourquoi cherchons-nous de l'information? Etre mieux informé nous donne un avantage compétitif dans notre travail, pensons-nous. Cette recherche de l'information la plus pertinente se nourrit de la crainte de ne pas être compétitif.

      Les utilisateurs d'Internet sont confrontés au Data smog, un brouillard d'informations qui vous noie. Le livre Data smog date de 1997, à l'aube du net. Le problème n'a fait que s'agraver...

    • Notre façon d'utiliser Internet est à repenser, estiment certains spécialistes. La recherche est souvent erratique. Elle se nourrit souvent de sérendipité. La sérendipité est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.

      Chercher en utilisant les moteurs de recherche, c'est souvent chercher sans chercher, pratiquer le wilfing.
  • Et si les journalistes disparaissaient (1)

    Très intéressante cette interview croisée de deux observateurs de la presse (Française et US) dans Télérama. J'en extrais un passage. On y explique pourquoi il est difficile pour les journalistes d'informer parce qu'ils sont confrontés à plus fort qu'eux: de grosses machines à produire de la com. Et cette com, ils doivent la décrypter.

    L'administration Bush (mais aussi, tiens donc! le département des Hauts-de-Seine), sont cités en exemple de ces grosses machines qui produisent de la com, autrement dit, de la malbouffe informationnelle pour les masses. Mais cette malbouffe ne provient pas que des institutions politiques: les entreprises en sont productrices aussi, et à foison, comme on le sait.

    Télérama: La presse américaine a quand même été secouée par de grosses crises qui ont entaché sa crédibilité : tout récemment encore, le New York Times a publié une fausse lettre du maire de Paris !

    Rick Edmonds : La lettre dont vous parlez avait été envoyée par mail, il y a eu une faille dans la chaîne de vérification. C'est embêtant mais anecdotique. On a connu plus grave, avec la découverte que des journalistes du New York Times ou de USA Today avaient bidonné des articles. Au New York Times encore, une journaliste chevronnée, manipulée par des sources gouvernementales, a publié de fausses informations sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak... Pourtant, malgré ces erreurs, j'ai le sentiment que le niveau d'information général est bon dans les médias américains.

    Bertrand Pecquerie : Je serai moins optimiste que vous ! Juste avant la guerre en Irak, les journaux ont vraiment été du côté de ceux qui défendaient cette guerre.

    Rick Edmonds : Vous avez raison, la presse s'est globalement laissé berner par la communication de l'administration Bush. Plus largement, je suis très inquiet du déséquilibre grandissant entre un petit nombre de journalistes débordés et multitâches, et, en face, un Etat, des administrations, des pouvoirs économiques capables de fabriquer une information sophistiquée avec des services de communication et de relations publiques forts.

    Bertrand Pecquerie : Sur cette question, voyez le département des Hauts-de-Seine. Au service de communication, on compte soixante-dix salariés. C'est, en moyenne, le nombre de journalistes employés dans un journal régional ! Il y a vingt ans, vous auriez eu plus de monde dans ces organes de presse et seulement dix ou quinze personnes à la com du département. Quelle que soit la motivation, le combat devient extrêmement difficile face aux agences de relations publiques, qui vous noient tous les jours sous les nouvelles, les chiffres, etc

    A lire aussi:

  • Lindsey Vonn au champagne photo WSJ

    Lindsey Vonn.jpg
    Non, ce n'est pas pour faire de la pub pour une boisson que je montre cette photo de la fantastique championne de ski, Lindsey Vonn (qui s'est blessée en sabrant une bouteille de champagne avec un ski), mais c'est juste pour vous signaler cette rubrique très sympa sur le site du WallStreeJournal: 24 heures en photo.

  • Quelques liens

     

  • Slate.fr ouvre

    On commence à parler de Slate.fr (et à polémiquer). Ce site a été lancé, entre autre, par l'ancien directeur du Monde, Jean-Marie Colombani.

    En découvrant la version "en travaux" du site, on prête attention aux chroniqueurs et blogueurs qui vont animer le site: Jacques Attali, Jean-Marie Colombani et Eric Le Boucher. C'est du sérieux et, comment dire? Leur coeficient de rebellitude est proche de zéro... Quoique!

    Pour l'instant, il existe une version bêta du site, accessible par les codes secrets suivants (pas très secrets):

    http://beta.slate.fr
    log : honor3
    mdp : y3sw3can

    Le mail qui m'informe de l'ouverture du site précise: "Vous pouvez faire circuler à votre guise cette adresse et les codes d'accès" Donc je le fais. Entre parenthèse, c'est une bonne façon de lancer un site, car cela suscite de la conversation, notamment sur twitter.

    Le site ouvrira à son adresse normale mardi.

    Les fondateurs du site sont Jacques Attali, Jean-Marie Colombani, Johan Hufnagel, Eric Le Boucher, Eric Leser.

    Voici ce qu'ils écrivent dans leur présentation:

    "Slate.fr, entreprise indépendante contrôlée par ses fondateurs, a pour ambition de devenir l'un des principaux lieux en France d'analyses et de débats dans les domaines politiques, économiques, sociaux, technologiques et culturels.

    Nous proposerons, en accès libre et gratuit, des analyses, des chroniques, des billets d'humeur, des sélections de liens, de dessins, de photographies et de vidéo, qui mettront en perspective et éclaireront les faits d'actualité et les phénomènes de société en les confrontant avec les contributions des internautes.

    Face à la complexité et aux défis du monde contemporain et en particulier de la crise actuelle, il est impossible de s'abriter derrière des grilles de lecture préconçues. L'analyse de faits avérés, la prise de distance, le recul, la confrontation d'idées, l'argumentation sont pour nous préférables aux réflexes partisans ou militants".

  • Blog femmes engagées

    Je vous signale le blog femmes engagées. Il rassemble Annnieday, CC, Hypos, M., Mrs Clooney, Nelly Margotton, Olympe, Quitterie et Trublyonne.

    Si j'ai bien compris le principe, elles publient sur ce blog le lundi. Les autres jours, retrouvez les sur leur blog respectif.

  • Enchanté, moi c'est Brushing!

    Je voulais revenir, très vite, sur le traitement journalistique de l'interview du chef de l'Etat.

    Hier soir, je commentais chez Sarkofrance qui parlait du brushing de Guy Lagache, un des journalistes. "Les journalistes ont été nuls", pour résumer l'article.

    Le SNJ-CGT est un peu du même avis. La profession de journaliste ne sort pas grandie de l'exercice, selon le syndicat. (Nouvel Obs)
    Vogelsong a vu un spectacle "paresseux".
    Philippe Bilger compare les journalistes à un mur sur lequel le président s'entraine à jouer au tennis. Il se demande si le problème de ces journalistes ne serait pas une "compétence trop relative pour autoriser une véritable vigueur intellectuelle".

    Mais laissons la parole à Coluche:

    "Et puis alors t'as la télévision. Alors le mec y rentre du boulot. Le soir à 8 heures c'est les informations. Clac ! T'as les mecs qui arrivent là avec des tronches de premier de la classe comme c'est pas permis, tu vois ?
    Bonjour Brushing. Enchanté, moi c'est Brushing ! Bon.
    Alors les mecs ils te disent les informations. Parce qu'ils ce disent :
    "On va leur dire les informations, c'qui s'est passé, un p'tit peu pour qu'ils soient au courant."
    Alors voilà ce qu'ils disent...
    Les gens disent que j'dis que des conneries, alors là j'ai noté ! Maintenant je vais dire les leur. Alors voilà... Informations hein... A la télé... 8 heures... Tronches de premier de la classe, rillettes sous les bras hein !" (Coluche _ Et puis y'a la télé)

  • MGMT _ Kids

    Control yourself.
    Take only what you need from it.
    A family of trees wantin',
    To be haunted...

  • Tonio, le Don Quichotte du boulevard Port-Royal

    (Pour vous abonner à ce blog, cliquez ici)

    Putain, il fait un froid d'enfer ce soir, sur le boulevard Port-Royal.
    J'arrive devant la tente. Le gars est là, debout, derrière une table.

    Je m'avance:
    _ Bonjour, je viens parce que je vous ai vu dans le Parisien...
    Ce matin, en avalant un café, j'ai lu cet article du Parisien (non accessible).

    Un homme, qui vit dans la rue, invite les habitants du quartier à partager un repas. « Venir avec son repas », précisait l'article.
    Moi, je suis venu sans repas. J'ai préféré manger avant.
    Et là, il y a cinq personnes. Et puis il y a le chien du SDF.

    L'homme a disposé une pizza, du coca et une salade au thon sur la table.
    Il a 27 ans, il s'appelle Tonio. Je l'ai lu dans le Parisien. (Il a un site Internet)
    « Je pensais qu'on serait plus nombreux », remarque l'homme. « Je vis dans la rue depuis 9 ans, avec des interruptions ».

    Devant lui, une jeune fille s'est arrêtée. Ils raconte. Il a eu une enfance difficile. Beau père policier violent. Il
    Il y a aussi deux photographes. En discutant avec eux j'apprends que l'un est de l'agence Sipa. L'autre ne me dit pas pour qui il travaille.
    Le jeune SDF me demande:
    « La rue, vous en pensez quoi? »
    Je réponds des banalités. Je ne sais pas quoi dire.

    Et là, revient cette interrogation: pourquoi il n'y a personne. Enfin, presque.
    Ils ne lisent pas le Parisien?
    « Les gens sont durs », lâche Tonio.
    Un des photographe tente une explication:
    « Les gens ont peur. Le climat s'est durci. Ils craignent de perdre leur emploi. »
    L'autre confirme. On donne moins aux SDF; on ne peut plus donner.

    Les photographes prennent Tonio et son chien. Puis des détails. L'affiche où le SDF raconte son histoire. L'article du Parisien. La table, sur laquel des mots sont écrits.
    Tonio met en ordre les bouteilles de coca. « Non, laisse-les comme ça », demande l'un des photographes.
    Ces deux photographes ont suivi le DAL (Droit au logement) et les Don Quichotte, rue de la banque.
    Leurs photos n'ont pas beaucoup intéressé les journaux. Ils en ont peu vendu.

    Je relève:
    « Les journaux parlent peu de la précarité. Finalement, c'est le Parisien qui en parle le plus. Aujourd'hui, il y avait plusieurs articles sur le sujet. » J'ajoute: « Libé, par exemple, parle très peu de ça. »
    L'un des photographes me contredit. Il y a des sujets sur la pauvreté et la précarité dans Libé. Ils ont passé une de ses photos.

    Tonio connaît Augustin Legrand et les enfants de Don Quichotte. Mais il n'a pas pu trouver un logement. Un des photographe explique qu'un homme célibataire passe après après une famille et après une femme seule, dans les critères d'attribution de logement.

    Tonio s'éloigne de nous. Il va sonner à l'interphone de l'immeuble voisin. Des « voisins » ont promis de descendre.
    Ils arrivent. Ce sont des ados. Ils apportent des pop corns et du coca.
    Les photographes continuent de tourner autour de nous.

    Tonio sert du coca à ses voisins. C'est le moment que je choisis pour me retirer. Je lui serre la main.
    Je rentre. Je remonte le boulevard Port-Royal. Je rentre chez moi. J'allume l'ordinateur. Il fait chaud.

  • 10 trucs pour améliorer votre blog rapidement

    blog.jpg
    Intéressant ce billet (en anglais) qui liste les actions qui peuvent vous améliorer votre blog en terme de notoriété et de qualité. Je me propose de passer en revue ces conseils.

    Certaines actions sont essentielles, d'autres sont facultatives.

    Essentiel

    1. Ecrire des billets intéressants

    C'est le plus important. Si vous avez peu de temps à consacrer à votre blog, pensez d'abord à ça: écrire des billets intéressants. Intéressants pour qui? Pour vous, d'abord, et ensuite pour des lecteurs ciblés.

    2. Faire des liens et du linkbaiting

    Faire des liens vers des blogs intéressants, bien écrits, consistants, toniques et distrayants. De temps en temps les personnes vous renvoient l'ascenseur: c'est humain. Ca crée un petit courant entre votre blog et l'extérieur...

    Le linkbaiting, c'est plus difficile. Ca consiste à écrire des articles que les autres auront envie de citer. C'est par exemple ce que j'avais fait avec les billets 21 sites d'information à découvrir ou 16 moteurs de recherche pour concurrencer Google. Certaines personnes trouvent ça intéressant et citent ces billets sur leur blog spontanément.

    Il faut que ça reste spontané ;-)

    3. Blogueur invité

    Poster des billets sur des blogs importants est un moyen de se faire connaître. Cette pratique est plus courante aux Etats-Unis qu'en France. Pourquoi vous n'essaieriez-pas?

    4. Commenter

    La première chose est de lire et de répondre aux commentaires sur votre blog. La moindre des choses, diraient certains piliers de blog.

    Ca n'est pas évident pour tout le monde. "Pas le temps! Mes commentateurs sont cons!" répond-on quelque fois.

    Je ne sais pas, moi mes commentateurs sont toujours d'une grande finesse et ils m'apportent souvent des informations de première valeur. Bref, chacun son karma.

    Commenter sur d'autres blogs fait aussi partie de "la base". Un commentaire pertinent, c'est mieux qu'un "beau billet, d'ailleurs je parle aussi de ce sujet sur mon blog".

    Enfin, n'oubliez pas qu'avant de commenter sur un blog il est préférable de tâter l'ambiance, lire la page à propos et voir qui fréquente ce blog habituellement. Ca évite de commettre des gaffes...

    5. Email et networking

    Entretenir des relations de bon voisinage par email, twitter ou facebook, cela permet de solidifer les liens avec certains blogueur. Vous pouvez aussi, si vous avez beaucoup de chance, être coopté dans un réseau de blogueurs. Expérience intéressante qui vous enrichira de façon considérable.

    Facultatif

    6. Statistiques

    Consulter les statistiques de son blog peut permettre de mieux connaître ses lecteurs. Quels sont les articles les plus lus? Ceux sur lesquels les lecteurs s'arrêtent le plus longtemps?

    Mais, en soi, consulter ses "stats" est une perte de temps. Faites-le le moins possible... si vous arrivez.

    7. Design

    Avoir un joli desing, c'est un atout. Mais ça vient très loin derrière le contenu. Un blog avec du contenu et un desing "brut de décoffrage", ça passe. Mais un joli blog sans contenu, on l'oublie.

    8. Les chaînes

    Fort prisées de certains blogueurs, les chaînes (ou "blog meme" en anglais) sont souvent d'une connerie sans nom. Elles servent juste à faire des liens entre blogueur. C'est comme la bise du nouvelle an ou le port des après-ski: des conventions sociales surannées.

    9. Les widgets

    Ne pas en abuser. Ca retarde le chargement de votre page. Cela peut même entraîner des plantages.

    Si vous aimez vraiment les widgets, choisissez-en un ou deux en vous demandant: "sont-ils utiles pour mes lecteurs?" Personnellement, j'ai conservé le widget de mes liens delicious. Ca intéresse peut-être une personne sur vingt, et encore...

    10. Réseaux sociaux

    Twitter, facebook, voire fuzz ou autres... Il s'agit d'outils très chronophages. A consommer avec modération.