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Crise dans les médias - Page 18

  • Twitter, Facebook et les blogs

    Instructive, la vision que Pierre Chappaz a de Twitter, Facebook et des blogs. Un écosystème médiatique qui a sa cohérence et sa dynamique propre:

    "Twitter n'est pas concurrent des blogs, mais complémentaire: c'est un circuit de distribution des billets. Une grande partie de mes tweets sont des articles de blogs et de media que j'ai remarqué et que je souhaite partager avec mes followers. Facebook est moins aride que Twitter dans sa présentation. Mon usage de facebook est différent, je l'utilise plutôt pour chatter avec mes amis, partager des humeurs, ou des photos que pour partager des articles ... La force de twitter c'est que le réseau y est complètement ouvert (pas besoin de me demander de devenir mon ami pour me suivre). A l'inverse celle de facebook c'est que le réseau y est privé (j'accepte seulement qui je veux dans mon réseau). Deux visions différentes ... pour deux usages assez différents. Mais quelle est la plus forte?"

    En fait, Twitter ou Facebook ne nous détournent pas des blogs, mais au contraire ils font apparaître la spécififité de ceux-ci. Ils nous recentrent sur ce qui fait l'intérêt des blogs: le contenu.

    A lire ailleurs:

  • Van Gogh nous écrit

    vangogh.jpg(Ce billet est écrit en partenariat avec Courrier international)

    Le musée Van Gogh d’Amsterdam a examiné pendant quinze ans les 902 lettres de la correspondance de Van Goh. Ces recherches donnent une image nouvelle du peintre.

    Ainsi, Van Gogh n’était pas si pauvre, il n’était pas si fou et il a bénéficié d’une certaine notoriété de son vivant, même si ce n’était pas auprès du grand public.

    Mais surtout, ce qu'on découvre, c'est qu'en plus d'être un peintre génial, Van Gogh savait aussi écrire, et ses lettres sont à découvrir. A lire sur le site de Courrier international.

    Illustration: Le Semeur, Van Gogh, 1888.

  • Tempête sur les médias: panorama de la crise

  • Wikio: la véronisserie du mois

    cliques1.pngJean Véronis est un génie. Le concepteur (il ne bosse pas seul, mais son rôle est particulier) de l'algorithme wikio a encore trouvé une amélioration de son outil à classer les blogs.

    Cette fois-ci, il s'agit de limiter l'action des cliques. Pas les clics, les cliques. Ces groupes de blogueurs qui se linkent mutuellement à qui mieux mieux, comme des bisounours 2.0 qui n'en ont jamais assez de vous faire des bisous.

    Avec la véronisserie du mois, si vous linkez un gugusse une fois, ça va. Après, ça devient du vice. En effet, plus vous le linkerez, moins votre lien lui rapportera de points wikio.

    Autrement dit, Jean vient d'inventer la dévaluation du bisou 2.0, une sorte de réévaluation de la monnaie réputationnelle, un coup de règle pas trop méchant sur les doigts des traders du blog.

    Le capitalisme a été moralisé (merci le G20!). Le marché du bisou virtuel suivra-t-il la même voie vertueuse?

  • Quelques liens

    • Journalisme: photographie d'une profession malade (Media trend)
    • Réflexion sur l'avenir des journalistes et des médias (Philippe Couve)
    • Comment bien utiliser les médias sociaux ? fixez-vous un objectif (Naro)
    • 10 conseils pour l'ergonomie de votre poste de travail (Lifehacker)
    • Le radeau de l'information en ligne navigue à vue (Electron libre)

  • Jean-François Kahn: "Certains lecteurs ne comprennent plus ce qu'on écrit!"

    Les lecteurs, et notamment ceux qui ont moins de trente ans, ne comprennent plus ce qu'écrivent les journalistes. C'est le constat que fait Jean-François Kahn, le fondateur de Marianne.

    Il décrit une situation qui a brutalement évolué: essor d'Internet, les téléphones portables, le langage SMS, etc. Résultat: les moins de trente ans, en particulier, ne comprennent plus les longues phrases compliquées. Ils ne saisissent plus le sens de certains mots. Ils emploient des mots que les journalistes ne comprennent pas. Et la tendance ira en s'aggravant, selon lui.

    Le journaliste est donc contraint d'inventer un langage plus direct.

    Cette citation est extraite de la leçon inaugurale de la promotion 2009-2010 du Master 2 Métiers du journalisme, à Montpellier.

    (D'autres infos sur le site Hautcourant, édité par les étudiants en master 1 journalisme de l'université de Montpellier 2.)

  • Demand media: produire du contenu web à la chaine

    DemandMedia_logo.jpg

    Demand media est une agence de contenu qui emploie 10.000 rédacteurs et vidéastes freelance. Mais sa particularité "c'est que tous les sujets sur lesquels elle produit des contenus sont déterminés par un savant calcul" (Les Echos)

    Un algorithme détermine quels sont les sujets qui rapportent, ceux qui intéressent les lecteurs (et les annonceurs).

    "Une fois la demande identifiée par l'algorithme, les sujets à traiter sont mis en ligne sur Demand Studio, la plate-forme par laquelle passent les 10.000 rédacteurs et vidéastes freelance qui fournissent à la société articles et vidéos. Il suffit à ces derniers de s'inscrire sur le site internet du Studio et d'attendre les commandes de sujets qui s'y affichent - parfois 62.000 suggestions en un seul jour. Payés à l'article (10 dollars) ou à la vidéo (20 dollars), ils peuvent réserver 10 articles ou 40 vidéos à la fois. Au vu du tarif, bien sûr, c'est la quantité et pas la qualité qui prime."

    Dave Panos, le Vice-président de la société, a répondu aux Echos:

    "Quand on crée un produit, on a besoin d'être sûr de deux choses : qu'il présente une vraie valeur ajoutée, mais aussi qu'il existe une demande pour ce produit. Les médias traditionnels n'ont jamais développé d'approche spécifique envers le marché pour connaître précisément la demande."

    Le contenu s'adapte à la demande, supposée connue:

    "En créant et en testant notre algorithme, nous avons découvert que sur ce point, il surpassait l'approche éditoriale traditionnelle. Le contenu est toujours produit par des journalistes professionnels, utilisant des approches traditionnelles, mais les sujets sur lesquels ils travaillent sont déterminés par le traçage de ce que les lecteurs demandent. "

    Les articles parlant de Demand Media ont une une tonalité négative.

    Trois remarques:

    1) Utiliser la technique du "data mining" n'a rien d'original et j'imagine que tous les médias en ligne le font. Demand Media a juste poussé la technique jusqu'à industrialiser le modèle. Son algorithme c'est la logique google appliquée à l'info.

    2) Est-ce qu'il y a des humains dans cette boîte, on en doute quand on lit le Twitt publié, en réponse à un billet de blog. "Vachement génial!" juge l'algorythme l'humain derrière la machine à Twitter, alors que le billet en question "l'usine à fric", n'était pas très enthousiaste.

    3) Est-ce qu'il n'y a pas un biais un brin "corporatiste" dans tous ces articles? C'est la question que je me posais en lisant le premier article (Wired) et ceux qui l'ont repris. Tous ces articles ont un peu la même tonalité, ce qui amène à pointer un autre écueil journalistique: le panurgisme.

    La bonne question, me semble-t-il: le journalisme a-t-il quelque chose à craindre d'articles produits à la chaîne et payés 10$ pièce?

  • Ecrire pour vivre

    Il y a quelques jours, j'ai posé (sur Twitter) cette question: "Ecrire pour vivre, qu'est-ce que ça évoque pour vous?"

    Voici quelques réponses:

    ecrire.jpg

    En fait, c'est avec la réponse de Michèle que je me sens le plus en phase.

    Je crois me souvenir que pendant la dernière guerre du Liban, un écrivain libanais disait quelque chose comme: "tout ce que nous pouvions faire, c'était écrire". Comme pour dire: "Et qu'est-ce que ça change?" Et, ensuite, il ajouta: "mais si, pour une raison ou pour une autre, nous n'avions pas pu écrire, cela aurait été encore pire". Ecrire pour échapper à la folie.

    Ecrire pour vivre. Maintenant, je comprends un peu mieux ce que ça veut dire.

    L'écriture constitue notre vie. Elle la solidifie. Elle la rend plus concrète. Elle est une façon d'exister.

    Il serait un peu naïf d'interpréter les mot "écrire pour vivre" en terme de prophétie auto réalisatrice. Ce que j'écris ne devient pas ma vie. Mais cela la transforme. Cela consolide certaines croyance, et en détruit d'autres.

    Ecrire pour écrire.

  • Taoufik Ben Brick, opposant tunisien emprisonné

    2011-Brik-A.jpg(Ce billet est écrit en partenariat avec Courrier international)

    Taoufik Ben Brick, opposant tunisien, est actuellement emprisonné dans son pays, en attente d'un jugement. Accusé de violences contre une automobiliste, il affirme être victime d'un complot politico-judiciaire.

    Dans sa cellule, il a composé un poème, adressé au juge, mais aussi à tous ceux qui pourraient prêter attention à son cas, et à la situation des Droits de l'Homme dans son pays. A lire sur le site de Courrier international.

    photo: © AFP

  • 'Le Monde' lance la grève des contenus pour lemonde.fr

    Le Monde contre lemonde.fr. C'est un peu compliqué: les journalistes du Monde (journal papier) vont cesser d'alimenter lemonde.fr, le site du journal, à partir du 1er décembre. « Le mouvement vise la direction du Monde, pas l'équipe du web », précise Michel Delberghe, journaliste et élu CFDT du Monde.

    En cause, l'organisation du travail entre les deux rédactions. Cette crise est aussi une conséquence (imprévue?) de la loi Hadopi. Cette loi permet la reproduction, à l'intérieur d'un même groupe, des contenus d'une plateforme à l'autre pendant un temps et des modalités à négocier dans chaque entreprise. Autrement dit, un même article peut être recyclé sur différents supports.

    En question également, le rôle du groupe Lagardère, qui est actionnaire du groupe Le Monde à hauteur de 17%, et à 34% dans Le Monde Interactif (qui produit lemonde.fr).

    source: Rue89.

  • Seven Songs Shaping My Fall

    Une deuxième chaine! J'ai été tagué par Polluxe, qui m'invite à citer sept chansons que j'écoute ces derniers temps. Merci à elle!

    Voici, en mode random:

    A l'origine, cette chaine était en anglais. Voici les consignes: "List seven songs you are into right now. No matter what the genre, whether they have words, or even if they’re not any good, but they must be songs you’re really enjoying now, shaping your life. Post these instructions in your blog along with your 7 songs. Then tag 7 other people to see what they’re listening to." (source: jecoutedelamusiquedemerde)

    Je passe le témoin à Gael, CC, Romain, Otir, Dr No, et Nicolas.

  • Responsabilité du blogueur

    Nicolas m'a tagué. Je dois répondre à la question "qu'est-ce qu'un blog?"

    Mais la question est trop vaste, j'aimerais plutôt mettre l'accent sur un point: la responsabilité du blogueur. Je ne parle pas de la responsabilité juridique. Non, je voulais parler de responsabilité au sens plus large. Une sorte d'engagement.

    Le monde est global, Internet est vaste. Avec pour conséquence qu'on ne peut plus rester seul dans son petit lopin de terre. On est obligé de s'intéresser au monde. C'est ça la responsabilité du blogueur: il prend un peu de son temps pour partager des information, des émotions et du temps avec les autres. Et quand il est lancé sur un sujet, que son blog a trouvé un lectorat, cette responsabilité l'engage, plus encore.

    Agnès aurait pu se recentrer sur ses activités professionnelles et sa famille, mais elle a décidé de construire quelque chose avec le monolecte. Un travail d'explication, de dénonciation, qui se prolonge dans les forum, Twitter, les médias, etc.

    Juan pourrait se contenter de son boulot qui l'occupe largement, mais il a senti, en 2007, qu'il était de sa responsabilité de bloguer.

    Auteuil pourrait se contenter de ses tâches de collaborateur à l'Assemblée nationale, mais il s'est engagé dans un débatpour faire comprendre la complexité des décisions prises par les élus.

    Irène pourrait faire des mots croisées quand elle ne travaille pas sur un roman, mais elle a aussi pris cette responsabilité: blogueuse et éleveuse de trolls.

    Cathy aurait pu se contenter de mener sa carrière, mais elle s'est engagée dans le blogging, qui est aussi une bonne façon de développer sa carrière et de partager des informations.

    Bref, si toutes ces personnes, et tant d'autres, et vous aussi, ont décidé de l'ouvrir (leur blog), c'est que les humains sont en train de prendre conscience qu'ils ont une responsabilité les vis-à-vis des autres. Mais plus seulement au niveau local, également au niveau global.

    Et on en arrive à cette idée que le développement de l'altruisme, au niveau global, est la seule façon d'éviter la catastrophe. C'est ce que disait Jacques (Attali) qui est un des rares intellectuels à avoir un blog, justement. Et c'est aussi ce que disait Isabelle.

    Que ceux qui sont cités reprennent la chaîne, s'ils le souhaitent.