Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Philosophie - Page 2

  • Dalaï Lama et compassion

    Dans cette petite vidéo (1 min), le Dalaï Lama explique ce qu'est la compassion.

    Il développe notamment le thème de l'échange de soi-même avec autrui. En gros, apprendre à se mettre à la place de l'autre. L'autre éprouve les même sentiments que soi, il a les mêmes aspirations, les mêmes droits.

    La compassion se définit comme "le sentiment de l'insupportable devant la souffrance d'autrui" (Tulkou Pema Wangyal _ Boddhicitta, l'esprit d'éveil)

    La notion de compassion est inséparable de la sagesse. Une compassion sans sagesse est idiote; une sagesse sans compassion, cruelle.

    Manifestations pour le Tibet dans les grandes villes en France 

  • Le lapsus d'un banquier

    Il y a quelques jours, le patron d'une grande banque est invité sur France Culture. Il lâche une jolie bourde: "Que je sache, le capitalisme est le pire système, à l'exception de tous les autres." L'animateur, Ali Baddou le corrige: "En général, on dit ça de la démocratie, pas du capitalisme!"

    Le capitalisme, la démocratie: on les confond souvent...

    Dans un autre genre, Daniel Bouton a sorti: "Nous ne sommes pas des spéculateurs". Pour des gens qui ne sont pas des spéculateurs, ils ont pas mal spéculé. Ca vallait bien la Une du Monde.

    Il dit aussi: "A chaque crise, la société générale en est ressortie plus forte".

    A lire sur Telos: pourquoi les banquiers gagnent-ils autant que les footballeurs?

  • Qui cherche trouve

    5a664e9c91d64b0d580f182f2cf9ad4a.jpegLa semaine dernière, j'ai été abordé par un "prosélyte". Un homme appartenant à ce qu'on peut appeler, à première vue, secte. Un barbu d'une cinquantaine d'année, portant une sacoche et tenant des prospectus.

    J'étais de bonne humeur: je l'ai écouté. Il n'appartenait à aucune des sectes les plus connues. C'est en cela qu'il m'a intrigué.

    Il m'a parlé d'un livre contenant des "Révélations". Une vérité révélée en 1974 dans le sud de la France. 

    Il n'a pas cherché à prendre mes coordoonnées. Il m'a juste donné deux documents.

    Cathos de gauche

    Je lui ai demandé comment il s'est "converti" à cette croyance. Ca l'a surpris que je m'intéresse à lui. Et les rôles se sont alors inversés. En principe, il était censé m'endoctriner gentiment! Là, c'est tout le contraire qui était en train de se passer: il s'est confié à moi comme s'il avait été mon disciple...

    Il m'a dit, notamment, qu'il a été élevé dans le catholicisme. "Catho de gauche" est l'expression qu'il a employé pour décrire sa famille. Il a rejeté ce catholicisme. Comme tant d'autres, dirai-je.

    "Comme beaucoup de jeunes, je m'interroge sur le sens de la vie", lança-t-il, avant de corriger "je ne suis plus jeunes, mais..."

    Il avait l'air convaincu. Honnête.

    J'ai repris mon chemin.

    J'ai pensé qu'un homme de cinquante ans qui se voit en jeune homme (et, donc, manque de lucidité) peut, à la rigueur, tirer profit d'une Révélation. Mais pas moi: je considère qu'on peut piocher par-ci par-là un peu de vérité. Mais pas n'importe où...

    Cet homme a trouvé sa vérité, même provisoirement et imparfaitement. Qui cherche trouve.

  • Pour bien commencer l'année: prendre l'habitude de réfléchir...

    Parmi les bonnes résolutions de début d'année, une a retenu mon attention. Elle est tirée d'un blog que je lis parfois. Elle consiste à se ménager des moments dans la journée, pour réfléchir un peu. Ca paraît idiot, mais est-ce qu'on y pense naturellement?
    5566f5d57ac2d7cee6a1f2f2b9541ced.jpgRéfléchir sur sa vie, sur ce qu'on fait chaque jour, sur nos choix, cela permet, espérons-le, de s'améliorer. C'est ce qu'explique le blog Zen habits.
    Ca paraît absurde, mais la plupart d'entre nous réfléchissent assez peu, ou seulement de façon superficielle. Et d'ailleurs on voit le résultat!
    Notre rythme de vie, les contraintes auxquelles nous sommes soumis... tout nous pousse à foncer tête baissée.
    Réfléchir sur sa vie, sur son travail, sur le déroulement de la journée, est extrêmement bénéfique. Cela nous aide à apprendre de nos erreurs, à trouver des idées, à aider les autres, à nous rendre plus heureux, à prendre du recul.
    Plusieurs habitudes ou rituels peuvent être mis en place, pour approfondir sa réflexion, au jour le jour.
    Créer un journal "en une phrase". Chaque jour, ) la même heure, vous écrivez une entrée du journal, constitué d'une phrase. Vous pouvez le faire sous forme d'un blog pour avoir un retour de la part de lecteurs.
    Fixer des rendez-vous journaliers. Ces moments où on fait le vide, où on élargit les perspectives, peuvent revenir de façon récurrente, régulière. Il est possible de mettre en place des petits rituels.
    Pensez à votre journée, votre travail, votre vie. Dans cet ordre. Il s'agit d'élargir la perspective. Et s'il vous reste un peu de temps, terminez par la question de Jacques Chancel: "Et Dieu dans tout ça?"

  • Le Dalaï Lama, l'altruisme et l'expérience de la souffrance

    c232f3f98ce53bb3dcb328a72db0cf71.jpg

    Le Dalaï Lama fait l'actualité. Il prépare sa succession. Bush l'a accueilli. Il a été traité comme un touriste lamba au Japon. Nicolas Sarkozy, qui ne manque pas une occasion de promouvoir la démocratie a l'étranger, déclare: "Le Tibet fait partie de la Chine".

    Mais écoutons plutôt Tenzin Gyatso, le Dalaï Lama:

    "Nous remarquons qu'accomplir des actions altruistes ne nous apporte pas seulement le bonheur mais réduit également notreexpérience de la souffrance. Je ne veux pas dire que les personnes qui agissent avec l'idée d'apporter le bonheur aux autres sont moins sujettes aux aléas de la vie. Maladie, vieillesse, mésaventures de toutes sortes arrivent à tout le monde. Mais les souffrances qui troublent notre paix intérieur, telles que l'anxiété, le doute, le découragement, sont aténuées. En se sentant concerné pour les autres, on s'inquiète moins pour soi même. Quand on s'inquiète moins pour soi même, notre expérience de la souffrance est moins intense". (source)

     

  • Lulu.com, j'ai testé pour vous

    En lisant cet article chez Irène, j'ai testé Lulu.com.

    Elle a assisté à une rencontre avec Bo Young, le fondateur de cette entreprise d'auto édition. Et elle avoue un petit faible pour Lulu.

    Attention, il ne faut pas confondre avec un éditeur!

    Lulu.com, c'est juste un service qui permet de transformer un texte en un paquet de pages et son fichier Pdf qui va avec. Bref, une sorte de livre. A diffuser auprès de vos amis, de vos proches ou de vos clients si vous êtes un professionnel.

    J'ai donc testé. J'ai réuni des articles publiés sur ce blog au sujet de la décroissance.

    Je les ai copié dans un fichier word. J'ai un peu travaillé la mise en page. Ca m'a pris 30 minutes.

    Je me suis connecté sur lulu.com. J'ai ouvert un compte. J'ai débuté un projet. Je l'ai intitulé "Décroissance et convivialité". J'ai choisi un format de texte, une jolie couverture verte. Et c'est tout.

    Vous pouvez télécharger le PDF en cliquant sur ce lien.

  • Dire la vérité

    A un jeune homme qui lui demandait comment devenir romancier, V.S. Naipaul répondit: "Dis la vérité". (source: Time) Il venait de donner un de ces conseils en or massif comme seuls en délivrent les grands écrivains.
    Cette phrase de Naipaul, je me demande à quel point elle peut s'appliquer au blogueur.
    En effet, notre but est moins noble que celui de l'écrivain. Nous blaguons, nous buzzons, nous citons... Et la vérité dans tout ça?
    Il semble que ce n'est pas toujours notre préoccupation première. Et c'est bien dommage, à dire vrai...

  • Le Sourire du Tao (9): pour ne pas conclure

    Dernière note de la série "Le sourire du Tao". Je vous laisse la parole.

    Si vous deviez abondonner quelque chose, renoncer à quelque chose (un objet, une habitude, une croyance) qu'est-ce que ce serait? Qu'est-ce que vous abandonneriez, si vous êtiez sûr que ça rendrait votre vie meilleure et qu'en définitive vous seriez plus heureux?

    Articles liés:

  • Les Sourire du Tao (8): n'oubliez pas de respirer

    Les techniques de respiration font partie intégrante de la philosophie taoïste. Sans entrer dans les détail, "n'oubliez pas de respirer" me paraît être un bon conseil. Respirer, prendre son temps, faire les choses comme il se doit, sans précipitation...

    Les art martiaux, le bouddhisme, le yoga s'intéressent aussi à la respiration. Mais le taoïsme est particulier. Selon wikipedia: "Les chinois ont une métaphysique et une technique différente. Ils cherchent à retenir le souffle le plus longtemps possible. Cette apnée a des effets psychotropes différents, accompagnés de représentations. L’air, le Qi, est considéré comme la substance de tous les corps. L’adepte, en respirant, régénère sa matière, avec un accompagnement mental de la sensation d’air dans une anatomie sentie, la circulation du souffle. Un occidental peut se faire une idée de ces exercices avec la sophrologie, expérimenter l’effet à long terme demande un engagement plus important."

    Ces techniques sont-elles applicables à nos modes de vie occidentaux? Peut-être pas. A l'époque où je faisais des compétitions d'échecs, je faisais des exercices respiratoires. C'était très empirique. Mais, depuis, je reste convaincu de l'importance de bien respirer, de façon consciente et ample...

    Articles liés:

  • Le Sourire du Tao (7): wu wei

    La notion de wu wei est centrale dans le taoïsme. On la traduit par "non agir" mais cette traduction est trompeuse.

    Au lieu d'en parler moi-même, j'ai interrogé Marc par mail. Ce blogueur livre chaque jour une méditation sous une forme brève, fulgurante. Il m'a aimablement répondu:

    "Plutôt que de sortir un Tao te king où je sais que je trouverai une réponse toute faite au chapitre 48 (que tu connais sûrement), je me rappelle que j’'ai un livre qui s’'appelle Open Secret d'un certain Wei Wu Wei, très connu il y a une trentaine d'’années. Je sais ce que je recherche. Voilà : une phrase de lui que j’aime beaucoup qui dit tout sans trop dire (ce que tu réclames). Cette phrase est: « Ne pas exercer la fonction apparente de la volonté est Tao. » Ca passe ou ça casse mais cela peut suffire pour cerner wu wei. Encore qu'’il n’'est pas bon d'’être trop sûr de soi en ce domaine. Car ce qui est intéressant dans ce concept c'’est moins de le maîtriser que de méditer dessus. Toute l'’Asie est là, dans cette réserve".

    Articles liés:

  • Le Sourire du Tao (6): le vieil arbre

    Je reviens à la série sur Le Sourire du Tao. Aujourd'hui, un extrait du Tchouang Tseu (chapitre 20). Je l'appelle l'histoire du vieil arbre, oubliant la fin de l'histoire. Rien à dire sinon que je l'aime beaucoup.

    5dd120a6742c43307cc2978361362cdc.jpgComme Tchouang Tseu traversait les montagnes, il vit un grand arbre, aux branches longues et luxuriantes. Un bûcheron, qui coupait du bois près de là, ne touchait pas à cet arbre.

    — Pourquoi cela ? demanda Tchouang Tseu.

    — Parce que son bois n’est propre à rien, dit le bûcheron.

    Le fait de n’être propre à rien vaudra donc à cet arbre de vivre jusqu’à sa mort naturelle, conclut Tchouang Tseu.

    Après avoir franchi les montagnes, Tchouang Tseu reçut l’hospitalité dans une famille amie. Content de le revoir, le maître de la maison dit à son domestique de tuer un canard et de le faire cuire.

    — Lequel de nos deux canards tuerai-je ? demanda le domestique ; celui qui sait caqueter, ou celui qui est muet ?

    — Le muet, dit le maître.

    Le lendemain le disciple qui accompagnait Tchouang Tseu lui dit :

    — Hier, cet arbre a été épargné, parce qu’il n’était bon à rien ; ce canard a été égorgé, parce qu’il ne savait pas caqueter ; alors, d’être capable ou d’être incapable, qu’est-ce qui sauve ?

    — Cela dépend des cas, dit Tchouang Tseu, en riant. Une seule chose sauve dans tous les cas ; c’est de s’être élevé à la connaissance du Principe et de son action, et partant de se tenir dans l’indifférence et dans l’abstraction. L’homme qui en est là fait aussi peu de cas de l’éloge que du blâme. Il sait s’élever comme le dragon, et s’aplatir comme le serpent, se pliant aux circonstances, ne s’obstinant dans aucun parti pris. Que sa position soit élevée ou humble, il s’adapte à son milieu. Il s’ébat dans le sein de l’ancêtre de toutes choses (le Principe). Il dispose de tous les êtres comme il convient, n’étant affectionné à aucun être. Advienne que pourra, il ne craint rien. Ainsi dirent Chenn-noung et Hoang-ti. Les politiciens actuels (Confucius et ses disciples) font tout le contraire, aussi éprouvent-ils des revers. Après la condensation, la dissipation ; après le succès, la ruine. La force appelle l’attaque, l’élévation attire la critique, l’action ne va pas sans déficits, les conseils de la sagesse sont méprisés, rien n’est ni stable ni durable. Retiens bien, ô disciple, que le seul fondement solide, c’est la connaissance du Principe et de son action.

    (photo: aixcraker sur Flickr

    Articles liés:

  • Le Sourire du Tao (5): un régime frugal

    Dans Le Sourire du Tao, de Lawrence Durrell, le narrateur est fasciné par le maître taoïste. Celui-ci peut passer une journée en mangeant très peu.

    "Mais comment diable faisait-il tenir tout ce qu'il possédait dans ses deux petites sacoches? C'était pour moi un mystère car en plus de sa nourriture (trois pommes, un carton de lait, du miel, des noisettes et plusieurs paquets de vitamines diverses), il avait un pantalon de rechange, un second pull-over ainsi qu'une robe de chambre et plusieurs autres objets". (p.19)

    "Avez-vous de la nourriture dont vous ne savez que faire ?" Cette question me ramena sur terre. "En ce cas je pourrais l'emporter. Je mange très légèrement en voyage." [...] Il y avait aussi une ou deux pommes, un petit reste de fromage, deux ou trois biscuits et une tomate. Je calculai qu'avec ça une souris survivrait tout juste une nuit ou deux. "J'ai là de quoi manger pour trois jours au moins", me dit Chang parcourant des yeux ce quelques victuailles. (p. 69)

    La diététique est un élément important du taoïsme (voir sur wikipedia).

    Mais, nous-mêmes, savons-nous modérer nos appétits, dans quelque domaine que ce soit?

    A lire aussi:

    A la table d'un cuisinier taoïste, sur le blog de Ségolène Lefèvre, historienne de l'alimentation99d9fb9975f5eaaf8b23f7fbd7b500f8.jpg

    Articles liés: