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  • "News Dots": une carte pour visualiser les thèmes d'actualité

    news dots.jpg

    News Dots c'est une application lancée par Slate.com, le site d'information américain. Elle permet de représenter sur une carte les sujets qui font l'actualité.

    Chaque thème est signifié par un cercle de couleur. Plus le cercle est gros, plus il y a d'articles publiés sur le sujet.

    • Cela rappelle un peu News Map, un site qui permet aussi de jeter un regard panoramique sur les sujets d'actualité.
    • Google fast flip, c'est un agrégateur d'information basé lui aussi sur le visuel. Les unes des sites d'info les plus vues apparaissent, classées par rubrique. C'est nouveau, c'est pas mal.

    L'idée de présenter l'information de façon visuelle est séduisante, mais, concrètement, est-ce que c'est très pratique?

  • Internet et la déprofessionnalisation de l'accès à l'information

    Si Internet est un outil convivial, c'est au sens où il nous libère de certaines contraintes. Il nous permet d'avoir accès à l'information de façon plus autonome.

    De plus, il nous permet de publier des informations, presque sans coût, et d'être potentiellement lu par tout le monde. Enfin, il supprime les intermédiaires et facilite l'échange de bien culturels entre pairs.

    Ces arguments en faveur d'une déprofessionnalisation de l'accès à l'information sont développés dans cet article de Benjamin Grassineau. Il y discute, notamment, des thèses d'Ivan Illich.

    La déprofessionnalisation, dans le domaine des médias, se conjugue avec l'émergeance de publications en tout genre, produites par des amateurs. Plus largement, c'est la possibilité, donnée à tous d'accéder gratuitement à de nombreuses informations.

    Voici les trois conséquences de cette prise en main de l'outil Internet:

    1. Surplus d'autonomie

    "Tout d’abord, Internet peut effectivement offrir un surplus d’autonomie à ceux qui y ont accès – donc conduire à une déprofessionnalisation. Il facilite en effet l’accès aux informations nécessaires à l’utilisation des outils présents dans la vie courante. En ce sens, il permet de s’affranchir, au moins partiellement, de la main-mise des professions sur l’usage de certains outils, ou sur le contrôle des informations relatives à cet usage. Mais cela est vrai, naturellement, tant que l’information demeure en libre-accès, et tant que l’information pertinente peut-être « trouvée » et interprétée facilement. Or, pour prendre un exemple, la langue peut constituer une barrière. De plus, il faut que les informations sur un sujet donné soient diverses, variées afin de pouvoir être adaptées à la personne qui désire les acquérir. Ceci nous amène au deuxième aspect. L’accessibilité à des informations variées et contradictoires, n’est garantie pleinement que si il y a une ouverture de la publication. Rappelons que la publication ouverte ne concerne pas l’accès aux informations, mais l’accès aux outils permettant la publication individuelle ou collective. Or, de ce point de vue, il est certain qu’Internet offre au citoyen un potentiel qui n’avait jamais été égalé auparavant. La preuve en est qu’il laisse la place à l’expression de courants politiques, idéologiques, religieux, jusqu’alors presque totalement ignorés."

    2. Possibilité de s'exprimer

    "De même, il est certain qu’il offre un fort potentiel pour ceux qui souhaitent exprimer leurs points de vue. Les forums, les blogs, les sites personnels sont autant d’outils pouvant être dits conviviaux, dans la mesure où ils offrent à n’importe quel individu la possibilité de s’exprimer et de confronter ses idées sur les sujets les plus divers. Et de fait, ils sont une mine d’informations précieuses pour un nombre considérable de sujets – des plus anodins aux plus sérieux et aux plus utiles".

    3. Echange de biens immatériels

    Enfin, dernier aspect, Internet favorise ce qu’on appelle aujourd’hui la désintermédiation dans l’échange de biens immatériels. En effet, l’échange de fichiers musicaux, d’informations, de recettes, de photos, se fait de plus en plus indépendamment de l’intervention d’intermédiaires professionels. Ou du moins, si ces intermédiaires existent, ils n’influent pas sur la verticalité ou l’horizontalité de l’échange. Internet est donc, sous ces aspects-là, un moteur essentiel de la déprofessionalisation des activités de contrôle, de production, d’évaluation et de diffusion des biens immatériels. Mais, ombre au tableau, ce mouvement de déprofessionnalisation est aujourd’hui contrebalancé par trois tendances contraires.

  • Les blogueurs ont gagné

    Revue de liens:

  • Internet manifesto

    Internet manifesto, c'est un texte important, semble-t-il (traduction en français sur Owni). Il a été signé par des journalistes et blogueurs allemands. Il comporte 17 propositions sur le journalisme de demain. A lire.

    (trouvé chez Techcrunch)

  • Du participatif qui ne s'appelle pas "journalisme citoyen"

    Tout le monde est bien d'accord que l'expression "journalisme citoyen" n'a plus beaucoup de sens. Selon Nicolas Langelier, journaliste québecquois, si l'expression est galvaudée, ce n'est pas pour les raisons que l'on croit. C'est non pas parce que les journalistes professionnels ont démontré que les contributions d'amateurs ne valent rien. C'est, au contraire, parce que ces contributions sont devenues incontournables et que les professionnels doivent en tenir compte.

    La question, pour les journalistes devient donc: "comment intégrer, à l’intérieur même de nos productions professionnelles, le travail et les idées de tous ceux qui voudront y participer".

    Selon Nicolas Langelier:

    "le terme journalisme citoyen qui sera bientôt aussi obsolète que "voiture automobile". S'il a été utile durant une certaine période de transition, parce qu’il décrivait une réalité nouvelle (une info produite par des amateurs), il sera bientôt tellement normal que les amateurs participent à la production journalistique que nous ne jugerons même plus nécessaire d’y faire allusion. Pour Jenkins, tout cela ne sera que du journalisme, point."

    Il relève plusieurs réalisations intéressantes, bâties autour de contributions d'amateurs:

    "L’exemple du Huffington Post est bien connu; son volet OffTheBus a ainsi permis une couverture citoyenne des dernières élections américaines. Le Washington Times, lui, fait appel à des journalistes citoyens pour ses nouvelles locales; des employés du quotidien ont après comme tâche de veiller à ce que ce travail respecte les normes journalistiques. Le New York Times, conscient de leur potentiel, a commencé à parrainer des sites d'information communautaires. Spot.Us est un modèle intéressant de journalisme financé par la communauté. Outside.in cherche à agréger les nouvelles hyperlocales produites sur les médias sociaux et à les vendre aux entreprises de presse. On pourrait continuer comme ça très longtemps à énumérer les expériences où professionnels et amateurs travaillent ensemble".

    (l'article orginal a été publié dans le magazine Trente, le magazine du journalisme québecquois).

  • Obama trop présent dans les médias?

    obama medias.jpg(Ce billet est rédigé en partenariat avec "Courrier interantional").

    L'Obamania touche-t-elle à sa fin? Obama perd son aura. Son omniprésence dans les médias finit par lasser. Ses adversaires ont repris du poil de la bête. Et ses partisans s'essoufflent.

    Il faut dire que la communication fait pratie de sa politique. Au point de se confondre avec elle.

    De plus, Obama est l'homme des nouveaux médias. Il est présent sur Internet, sur tous les supports:

    "Aujourd’hui, Internet fournit un espace illimité tant pour les formes qui lui sont propres (blogs, agrégateurs d’actualités, vidéos postées sur YouTube) que pour les anciens médias (journaux, clips télévisuels). Nous pouvons ainsi regarder un discours ou lire un article à tout moment, sans contrainte de temps ni d’espace. Le paysage ainsi créé est vaste, diffus et multisupport. Et Obama est un as du multisupport : il a écrit des livres et enregistré des audiolivres, réunit des publics sur YouTube comme devant les tribunes, utilise un Blackberry et est photogénique. Il est conscient que, de la même façon qu’un blog ne peut pas vivre avec un seul post par jour, une présidence ne peut plus vivre avec un seul message par jour ni une seule conférence de presse par an. Non : aujourd’hui, le robinet doit être ouvert en permanence."(Courrier international)

    Ce qui agace ses adversaires, c'est sa capacité à préférer les longs discours aux petites phrases. Obama l'avocat est capable de longues plaidoieries.

    Mais sa stratégie médiatique consiste aussi à passer rapidement d'un sujet à un autre. Exemple d'une de ses journées type:

    "le 13 juillet, Obama a fait un discours à la Roseraie pour désigner la nouvelle directrice de la santé publique et en a profité pour faire quelques annonces sur la réforme de l’assurance-maladie. Puis il a rencontré des dirigeants syndicalistes et des représentants de la communauté juive. Il a ensuite publié sur le site Internet de la Maison-Blanche une vidéo où on pouvait le voir répondre à des questions posées par des Africains via Twitter. Enfin, il s’est exprimé lors d’une réunion sur l’urbanisme, appelant à la réinvention de nos villes. Le lendemain matin, Obama a accueilli caméras et journalistes dans le Bureau ovale après sa rencontre avec le Premier ministre des Pays-Bas, répondant à une question sur l’Afghanistan et à une autre sur le chômage. Cet après-midi-là, il est parti en avion dans le Michigan pour y faire un discours sur l’économie. Dans la soirée, il a accordé un entretien de quatorze minutes à Bob Costas pour la chaîne de la ligue de base-ball MLB Network, avant de présider la cérémonie d’ouverture de l’All-Stars Game."

    • A consulter: Le blog (celui d'Obama).

     

  • Le Web 2.0 c'est quoi?

    A voir, cette interview de Capucine Cousin, sur le web 2.0 (trouvé chez Eric Briones).

  • Flux RSS: à ranger au rayon des antiquités?

    logoRSS.jpgLes flux RSS sont-ils devenus inutiles à cause de l'avènement de services comme Twitter? La question a été posée par un journaliste de ZDnet, Sam Diaz.

    Il fait un constat: il n'utilise plus les flux RSS. Cela fait des semaines, voire des mois, que je n'utilise plus Google reader. Ses entrées sur les articles se font par Yahoo news ou Google news, et également Twitter et Facebook.

    Autrement dit, ce sont des services qui diffusent des flux, mais autrement que les agrégateur de flux RSS. 

    Les flux RSS ne sont pas grand public

    Un autre fait: le grand public n'a pas adopté les flux RSS. Aux Etats-Unis, 9% des internautes utilisent un lecteur de flux RSS (contre 11% l'an dernier) et 50% vont sur les réseaux sociaux et 39% lisent des blogs.

    En filigrane, on comprend aussi dans son article que Google reader, ça n'est pas très pratique. L'utilisateur est encouragé à s'inscrire à des centaines de flux et, au final, il est submergé. La liste des articles non lus s'allonge, s'allonge...

    Avec Netvibes, c'est un peu différent: chaque blog a droit à son widget. On peut les dispoer dans un espace. C'est plus vivant. Personnellement, je suis revenu à Netvibes après un passage chez Google reader. Cet agrégateur me semble assez pratique.

    Autrement dit, le jugement reste balancé: chacun à son ressenti sur les usages.

    Pris de vitesse par Twitter

    Les flux RSS sont supplantés par Twitter sur deux plans: l'aspect social et la vitesse.

    Il est plus plaisant de retrouver ses Twitter followers et de se dire "qu'ont-ils à me raconter" que de lire une rivière de titres, aussi abscons les uns que les autres.

    Pour la vitesse, l'avantage de Twitter saute aux yeux.

    Robert Scoble décrit son expérience: Twitter accélère la diffusion de l'information. Les blogueurs annoncent leurs articles sur Twitter au moment de leur publication. En revanche, l'agrégateur de flux RSS ne met pas en ligne l'article immédiatement. En pratique, une information lui parvient d'abord sur Twitter, puis il la retrouve sur son flux RSS ou des portails comme Techmeme.

     

    En conclusion, la mort du flux RSS est un de ces serpents de mer qui ressurgissent régulièrement (comme la mort des blogs). Plus globalement se pose la question de l'overdose d'info et de la distraction.

    Quelques liens:

     RSS mort

  • Le lolcat: remède ultime à la crise des médias?

    lolcat journaliste.jpg
    Le lolcat, c'est très sérieux. Il suffit de voir combien ils pèsent. Le site qui héberge ces chats facétieux ('I can has cheezburger?') attire plus de 10 millions de visiteurs uniques par mois. Une vingtaine de sites dérivés (dont le Fail blog) complètent ce véritable empire médiatique, créé à l'origine par un jeune homme, Ben Huh, 32 ans.

    Et, à l'heure où les sites d'information sérieux s'arrachent les cheveux, ces sites à l'esprit (faussement) amateur, génèrent des profits importants. Vingt employés travaillent à alimenter les sites en images et en blagues.

    Le contenu est entièrement généré par les utilisateurs. Le travail consiste à puiser dans l'immense masse des informations: environ 10 000 photos et vidéos leur parviennent chaque jour.

    La publicité est facturée jusqu'à 8$ pour 1000 pages vues. Des livres, et des produits dérivés déclinent le thème lolcat.

    A partir de l'idée de base, le lolcat, d'autres idées ont surgi: le Failblog est le plus connu. La société lance en moyenne un nouveau blog chaque semaine. Certains échouent, d'autres marchent formidablement.

    Quand on demande à Ben Huh ce qui fait le succès de ses sites: sens de nouveaux phénomènes culturel. Et arriver au bon moment.

  • Qui se plaint de Google?

    Jeff Jarvis, auteur de La Méthode Google, répond à une journaliste du Monde qui voulait enquêter sur "sur la vague de mécontentement montante au sujet de la protection de la vie privée et de sa situation de monopole". Il la renvoie dans les roses assez vertement (Rue89):

    "Y a-t-il des gens qui se plaignent de Google ? Oui, et ce sont souvent les mêmes qui se plaignent de l'Internet, du changement, de la technologie, et qui utilisent Google comme cible simplement parce qu'il a gagné en importance et qu'il est innovant.

    Google est l'entreprise qui connaît la croissance la plus rapide dans l'histoire du monde, selon le Times de Londres. C'est depuis trois ans la marque numéro un, ce qui signifie que les gens non seulement la connaissent mais l'admirent.

    Alors, qui sont ces gens qui feraient partie de cette « vague de mécontentement montante » au sujet de Google ? Comment la mesurez-vous ? Quelle est la taille de la vague ? Quel est son impact ? Je ne la vois pas. Ce que je vois, c'est des journalistes racontant cette histoire parce que tel est leur souhait."

  • Les sites d'information les plus twittés

    Lemonde.fr est le site d'information français le plus twitté. Le classement est établi selon le nombre de backlinks totalisés au mois d'août par différents sites d'info*.

    Le Monde devance largement Le Figaro. Troisième, un pure player, Rue89. Ils sont suivis par 20Minutes et Le Post. Voici le classement:

    1. Le Monde 9915
    2. Le Figaro 2799
    3. Rue89 2380
    4. 20Minutes 2226
    5. Le Post 1794
    6. Pure people 1618
    7. Nouvel Obs 1386
    8. Slate 1353
    9. Liberation 1091
    10. L'express 942
    11. Le Point 818
    12. Le Parisien 783
    13. Marianne 554
    14. La Croix 532
    15. Arret sur images 522
    16. L'Humanité 284
    17. Bakchich 283
    18. Mediapart 238
    19. France Soir 83

    Finalement, il est peu surprenant de constater que les médias "pure player" (présents uniquement sur le net) tirent bien leur épingle du jeu. Ils sont plus coutumiers des stratégies de diffusion d'information sur Internet.

    J'ai ajouté un site people à ce classement, quitte à faire bondir certains. En terme d'audience, ce site est comparable aux sites d'informations les plus reconnus.

    Par comparaison, le site du New York Times totalise 233 000 twitts lors de la même période. Cela montre bien, semble-t-il, le retard considérable des sites d'information français dans leur positionnement sur Twitter.

     

    * méthodologie: j'ai utilisé backtweets.

     

  • Le web, outil convivial à tendance toxique

    Il y a peu, un ami me confiait que son épouse avait une manière bien à elle d'utiliser l'ordinateur. Quand elle en avait besoin, elle l'allumait, recherchait l'information qu'elle était venue chercher, puis elle éteignait l'ordinateur.

    Lui, en revanche, laisse l'ordinateur allumé toute la journée. "Parfois je passe tout mon temps devant l'écran", m'a-t-il dit. Il souligne à quel point cet usage d'Internet est contre productif. Mais, comme nous tous, il fait comme ça.


    l'ordi allumé tout la journée

    Vous êtes sans doute comme lui, comme moi: l'écran allumé toute la journée. Vous recherchez des informations, vous utilisez l'ordinateur. Mais bien souvent c'est lui qui vous utilise.

    C'est ce qui me fait introduire l'idée d'outil convivial, proposée par Ivan Illich en son temps. L'outil est dit convivial s'il accroit l'autonomie de l'homme. Sinon, c'est l'outil qui prend le contrôle de l'homme. C'est alors qu'il devient toxique.


    aussi souvent ou aussi rarement

    "L'outil est convivial dans la mesure où chacun peut l'utiliser, sans difficulté, aussi souvent ou aussi rarement qu'il le désire, à des fins qu'il détermine lui-même. L'usage que chacun fait n'empiète pas sur la liberté d'autrui d'en faire autant. Personne n'a besoin d'un diplôme pour avoir le droit de s'en servir; on peut le prendre ou non. Entre l'homme et le monde, il est conducteur de sens, traducteur d'intentionnalité" (Ivan Illich _ la Convivialité)

    Pour Illich, le téléphone est l'exmple d'un outil convivial. Les individus sont libres de téléphoner n'importe quel message à n'importe quel personne, sans qu'une administration intervienne pour limiter cet usage. Internet et l'ordinateur répondent en partie à cette définition.


    convivial ou toxique?

    Illich souligne aussi que les outils conviviaux peuvent exercer une telle attraction sur les gens qu'ils deviennent toxiques.

    "Quand une population entière se laisse intoxiquer par l'usage abusif du téléphone et perd ainsi l'habitude d'échanger des lettres ou des visites, l'erreur tient à ce recours immodéré à un nouvel outil, convivial par essence, mais dont la fonction est dénaturée par une fausse extension de son champ d'action."

    Dans quelle mesure notre usage d'Internet est-il passé de convivial à toxique (et contre productif)?

    (ce billet fait suite à celui-ci, qui était déjà consacré, de façon transevrsale, à Ivan Illich)

     

    Pour prolonger: