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  • Qui n'a pas eu son supplément numérique?

    ordi.jpgAujourd'hui, avec Le Monde, il y avait un supplément numérique. Gratuit, ça va de soi.

    Bien sûr, comme c'est le Monde, c'est un peu différent. Pas un catalogue avec tous les produits sélectionnés par la rédaction. Non, des articles de fond, des interviews de pros, et puis, quand même, quelques photos de produits.

    Le Point et l'Express ont sorti leur supplément numérique la semaine dernière. Le Nouvel Obs va bien nous sortir le sien cette semaine, ou la semaine prochaine. Y a pas que le congrès de Reims dans la vie.

    La palme du supplément numérique revient quand même, c'est logique, à Wired. Papier glacé, nouveautés en vogue aux US, prix en dollars. C'est pas du supplément numérique au rabais.

    Les magazines scientifiques s'y mettent. Les magazines féminins aussi. L'équipe sans doute aussi. Paris Turf ou Détective pourquoi pas.

    Au fait, qu'est-ce que vous achtez pour Noël?

  • Les 10 erreurs qui peuvent tuer votre blog

    Ce billet est une lecture de cet article du blog (en anglais) Write do Done. Il recense une dizaine d'erreurs majeures qui conduisent les lecteurs à se détourner de votre blog.

    1. Des billets sans utilité

    Même si nous bloguons pour le plaisir, on peut prendre en compte un fait bien réel: les lecteurs, en général, cherchent une information. Par exemple, s'ils viennent d'un moteur de recherche, ils veulent une information en rapport avec les mots qu'ils ont tapé. Les lecteurs abonnés ou ceux qui viennent par l'intermédiaire d'un autre blog, cherchent aussi une information ou quelque chose d'intéressant.

    Donc, leur servir vos réflexions sur le temps qu'il fait, l'humeur de votre chat ou que sais-je encore, ça risque d'en refroidir plus d'un.

    2. Publier trop rarement

    Ce conseil est standard. Quel est la bonne fréquence de publication? Réponse: celle qui vous convient. Mais, disons que 4 ou 5 billet par semaine est une fréquence raisonnable.

    Mais on peu aussi dire que trop publier est un défaut, car plus on publie, plus on risque de publier des choses sans intérêt (voir le n°1).

    3. Ecrire à propos du fait que vous publiez trop rarement

    Voir le n°2 (et le n°1).

    4. Ne pas proposer vos meilleurs billets

    Une petite rubrique "best of" permet aux visiteurs qui découvrent votre blog de savoir quels sont vos thèmes de prédilection et d'aller au-delà du billet qu'ils étaient venus lire. Les archives classés par mois ne sont pas une bonne façon de naviguer sur un blog. (Entre parenthèse, je n'ai pas de conseils à donner dans ce domaine...)

    5. Des pubs intrusives

    On a le droit de mettre des pubs sur son blog (et parfois votre hébergeur vous les impose). Mais il faut savoir raison garder. Tout ce qui pourrait incomoder le lecteur est à proscrire. C'est le cas notamment de la page qui s'ouvre quand on arrive sur certains blogs.

    6. Essayer de vendre des produits

    C'est un sujet que je ne connais pas trop. Sont surtout concernés les blogs "techno", les blogs de fille et tout ce qui concerne le consumérisme. Lire ces blogs cela équivaut à s'exposer à lire des billets plus ou moins commerciaux (déguisés ou non). Bref, vous savez à quoi vous attendre...

    7. Des badges de suscription intrusifs

    Les gros logos "abonnez-vous à mon blog" ou "comment, vous ne vous êtes pas encore abonné à mon flux RSS?" ça fait chier! Là encore, seuls 11% des gens utilisent des lecteurs de flux RSS. En général ce sont des geeks. Donc, si votre blog ne concerne pas les geeks, ne vous préoccupez pas trop des flux RSS. Il est plus important, par exemple, de répondre aux commentaires.

    8. De longs billets difficiles à scanner

    Ecrire de long billets c'est bien, pourquoi pas. Des billets courts c'est mieux, plus efficace. Mais si vous faites long, découpez votre texte, faites des intertitres, des passages en gras.

    9. Un blog trop encombré

    Trop de choses sur un blog, ce n'est pas bon. Trop de widgets, de photos, de post it, de logos... Le lecteur s'y perd, tout simplement.

    10. Des titres ennuyeux on peu informatifs

    Le titres est un élément clé. Le lecteur décide en le lisant s'il va ou non lire le billet. Par exemple, sur un lecteur de flux RSS, on ne voit que les titres. Plus le titre est clair et descriptif, mieux c'est. Cela dit, il ne faut pas en faire une religion: ne faire que des titres informatifs, c'est ennuyeux.

    Abonnez-vous à ce blog!

  • Breve histoire des micro media

    Un petit schéma un peu humoristique (trouvé chez David Armano via le blog du CR).

    Il tenterait de nous dire que notre expression sur Internet s'est progressivement dépouillée, amoindrie, voire apauvrie. Du texte construit, argumenté (writing), nous sommes passés à la réaction condensée en une courte note (blogging), puis à la brève de 140 signes (tweeting).

    La dernière étape est un peu énigmatique puisque le schéma figure une absence de texte. Le re-tweeting, c'est signaler un twit (message sur twitter) en le republiant. Juste un écho. Degré zéro de l'expression?

    micromedia.jpg
    Le schéma d'Armano rappelle un peu ce dessin, aujourd'hui célèbre:

    hugh-mcleod-twitter-cartoon.JPG
  • çapresse.org: des journalistes cogitent sur leur metier

    çapress.org est un site qui s'est ouvert au début du mois.

    Il est animé par un collectif de journalistes. Leur objectif: débattre sur l'évolution de la profession de journaliste. Ils se définissent ainsi:

    "L’association « ça presse ! », née en 2007 à Paris, est un collectif de journalistes de tous horizons réunis par le désir de réfléchir à la pratique de leur métier pour l’améliorer et - pourquoi pas ? - le réinventer !"

    Capresse dénonce la façon dont se déroulent les Etats généraux de la presse: les journalistes y sont quasi absents, voire indésirables; et, dans l'ensemble, ce processus laisse sceptique beaucoup de personnes, compte tenu des liens très forts qui existent entre le président de la République et certains propriétaires de groupes de médias.

    On peut légitimement s'interroger sur les petits arangements entre amis qui pourraient résulter de ces Etats généraux, estime Jacques Trentesaux, président du collectif "ça presse!" (voir la video).

  • Les stats mondiales sur une carte

    Show/World est un beau site qui montre sur la carte du monde les différentes statistiques. Par exemple, une carte indique le poids relatif de chaque pays en fonction de sa population: l'Inde et la Chine sont très grosses et la Russie toute petite (voir schéma).

    Dans le même genre, on a aussi Worldometer (dont j'avais déjà parlé), qui est plus rudimentaire.

  • On est bien peu de chose

    rose.jpgHier, je croise un ami. On a peu de temps pour parler. Assez pour qu'il me dise:

    "Passé une semaine terrible. Deux collègues se sont tués dans un accident de voiture. Et ma grand-mère a eu une attaque. Heureusement, les médecins m'ont dit qu'elle était sauvée".

    C'est dans ces moments-là qu'on apprécie... qu'on apprécie par exemple d'avoir une connexion internet pour publier ça.

    • S'exprimer. Richard Ying, lui habituellement peu disert, dit ce qu'il a sur le coeur. Le mieux est de lire son histoire telle qu'il la raconte...
    • Apprécier. Quand Pierre Chappaz qualifie votre blog de... non, le mieux est que vous alliez lire son billet, passionnant, en plus, qui nous dit "les blogs ne sont pas morts".
    • S'échapper. Quitterie a failli se gâcher un après-midi en lisant le Point et le JDD et en regardant le JT. Finalement, on peut échapper à l'info toxique...
    • Réfléchir. Narvic s'interroge sur le journalisme de liens. "Faites des liens, laissez partir vos lecteurs, ils reviendront plus nombreux"...
    • Dénoncer. La France chute de la 3ème à la 7ème place du classement des systèmes de santé en Europe, relève le Coucou. Faut accélerer les réformes, qu'il disait!
    • Liveblogger. Ronald blogue en direct du congrès du PS de Reims.
    • (Re)débuter. Farid Taha rouvre un nouveau blog.
    • Ecouter. Françoise Hardy, Mon amie la rose.
    • S'amuser. Avec ce collage, de Chris Marker: Michelle Obama et un chat bien sympa, chez David Genzel.

    michelle obama chat guillaume.JPG

  • "Profession blogueur": un bon article de vulgarisation

    J'entends (ou plutôt je lis) qu'on fait tout un foin autour d'un article du Monde intitulé "Profession blogueur".

    Cet article donnerait une image dégradante des blogueurs qui monétisent leur contenu. Il serait plein d'incohérences. Et, insulte suprême, son auteur, Yves Eudes, a omis de citer Eric Dupin.

     

    Le Monde: un journal généraliste

    J'ai relu une seconde fois cet article. Eh bien, je le trouve bon. Pas très bon, mais bon. Pas de quoi mettre la blogosphère sens dessus dessous!

    C'est un bon travail de vulgarisation. N'oublions pas à qui s'adresse Le Monde: non pas à des blogueurs qui passent leur temps à consulter leurs stats, mais à des personnes qui s'intéressent à tous les sujets. Donc, sur tous les sujets il doit fournir des articles d'une qualité à peu près égale. Et assez élevée, quoi qu'en disent certains...

    Bien sûr, si vous êtes blogueurs, vous trouverez que les articles sur les blogs comportent des simplifications, si vous êtes socialistes vous n'aimerez pas les articles sur le congrès socialiste et si vous supportez le PSG, vous relèverez des erreurs dans les articles sur votre équipe.

    Je suis plutôt d'accord avec Aliocha qui tente d'expliquer:

    "D’abord, les journalistes du Monde ont toujours eu la réputation d’être arrogants. J’ignore ce qu’il en est de celui-là, mais je sais qu’ils ont une tendance à agacer. Ensuite, il arrive souvent que l’on conteste un article en l’accusant d’être faux parce qu’on regrette ce qu’on a dit. Je vous dis cela pour que vous relativisiez. Les observations contre le journaliste sont peut-être fondées, peut-être pas. Gare aux jugements hâtifs".

    Un portrait honnête

    Concernant l'article Profession blogueur, je trouve que le portrait de Steve Hemmerstoffer est honnête. On nous raconte l'histoire d'un gars qui échappe à un boulot précaire en ouvrant un blog. L'auteur de l'article nous décrit simplement les étapes du lancement de son blog jusqu'à sa monétisation. C'est plutôt positif. Cela donne une image attachante du blogueur entrepreneur.

    Bien sûr, l'article comporte des éxagérations. Exemple, cette phrase attribuée à un "blogueur pro":

    "Je me lève à 5 heures du mat'et je me couche à minuit. Parfois, je veille toute la nuit, je dors quand je m'écroule, je me nourris de pizzas et de hamburgers."

    C'est du pittoresque, du concret, et presque du burlesque. Mais le fait de bloguer (qu'on soit pro ou non) n'est-il pas un peu fou, un peu déraisonnable?

  • Chaînes PUBliques, sans PUB où trouver le PUBlic pour les annonceurs ?

    Auteur invitée.

    Aujourd'hui, je publie un article d'Anne-Sophie Vandaele.

    Cette étudiante en Mastère Marketing Management et Communication à l'ESC Toulouse m'a contacté car elle souhaitait publier ce texte dans le cadre de son Mastère. Et elle a choisi Crise dans les médias pour le faire.

    C'est avec plaisir que je le publie, car il est lié directement aux problématiques traitées sur ce blog.

     

    Janvier 2008. Annonce de Nicolas Sarkozy, Président de la République française. 2009 marquerait la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Bouleversement.

    Bouleversement pour les chaînes publiques ? Bouleversement pour les annonceurs ? Bouleversement pour l’industrie publicitaire dans sa globalité certainement.

    Terrain d’exposition important pour les annonceurs, mode de financement clé pour les chaînes de télévision, la publicité télévisée semble constituer un maillon important de l’économie.

    Comment les annonceurs vont-ils réagir face à cette perte de visibilité au travers de ce média très puissant ? Les potentialités des nouveaux médias sont-elles assez intéressantes pour forcer les annonceurs à redéfinir leur stratégie en profondeur ?

    La télévision, un média publicitaire puissant au cœur de la stratégie des marques

    Sans surprise, le petit écran est le média publicitaire par excellence. Puissante, fortement investie par les annonceurs, la télévision constitue aujourd’hui un élément incontournable de l’industrie publicitaire. Sans aucun doute placée au cœur de la stratégie des annonceurs grâce à la visibilité qu’elle offre, elle constitue le centre nerveux de tous les médias. Cependant, victime de son succès, la vocation première de la publicité télévisée semble détournée par la multiplication des marques à l’écran. Le ratio investissement/visibilité, facteur de rentabilité pour les annonceurs, semble en être la première victime. Les coûts n’en demeurent pas moins affectés avec des tarifs publicitaires qui ne cessent d’augmenter.

    Des investissements publicitaires colossaux qui constituent cependant le moyen clé de financement pour les chaînes de télévision. Mais attention chaînes privées/chaînes publiques : loin d’être le même combat. Si pour les chaînes privées (TF1, Canal+, M6, chaînes privées de la TNT, chaînes locales) ces recettes publicitaires constituent 100% de leur financement, il n’en est pas de même pour les chaînes publiques France 2, France 3, France 4, France 5, ARTE, RFO) financées par diverses ressources, à la fois d’ordre commercial et d’ordre public.

    Les chaînes publiques, soumises à des restrictions d’ordre étatique, ne peuvent donc pas proposer autant d’écrans publicitaires que les chaînes privées. Cette suppression de la publicité va donc radicalement modifier la donne pour le groupe France Télévisions.

    France télévisions : la nouvelle donne

    Les chaînes publiques de demain ? Une télévision dite plus « culturelle » voire même « une autre télévision » selon Thierry Cheleman, Directeur médias Havas Sports. Le petit écran d’ordre public revendique en effet, des chaînes sans pub ou presque, mettant en avant l’histoire et la créativité française. Un projet de loi qui impliquerait une redéfinition non seulement des financements de la télévision publique mais aussi de la grille des programmes de France Télévisions. Cette révision représenterait une perte financière de 800 millions d’euros.

    Un nouveau mode de fonctionnement qui engendre de nombreuses polémiques quant à l’avenir de ces chaînes : Quels financements ? Qu’en sera-t-il de la pertinence des programmes ? À ce jour, ce qui semble certain, est l’importance de l’enjeu économique que cela engendre pour les chaînes privées. En effet, ces dernières qui continueront de proposer de l’espace publicitaire, profiteraient  de ce revirement stratégique en bénéficiant d’une coupure publicitaire supplémentaire. « Le principe serait de passer de la contrainte des 12 minutes maximum par heure glissante (spécificité française) aux 12 minutes par heure d'horloge; de passer d'une contrainte jour de 6 minutes en moyenne par heure à 9 minutes. Par ailleurs il est également question d'introduire une 2e coupure dans les films et œuvres » explique un cadre de TF1 Publicité. Selon lui, dans ce contexte, il ne faut pas négliger l’importance de l’émergence des chaînes de la TNT : « les chaînes de la TNT progressent fortement en audience et pourraient être perçues par les annonceurs comme une bonne alternative à l'espace publicitaire de France Télévisions ». Par ailleurs, l’action en bourse des groupes privés poursuivrait sa hausse depuis l’annonce de la suppression de la publicité. Une redistribution de l’espace publicitaire néanmoins soumise à conditions : la télévision publique sera financée « par une taxe frappant les opérateurs de téléphonie et d’Internet à hauteur de 0,9% de leur chiffre d’affaires et par un prélèvement de 3% sur les recettes publicitaires de toutes les chaînes ». Une démarche qui tend à modifier la répartition des investissements publicitaires : les annonceurs vont-ils continuer d’investir dans les médias dits traditionnels ou vont-ils réorienter leur stratégie vers les nouveaux médias, des modes de communication en plein essor?

    L’essor des nouveaux médias, un marché porteur ?

    Aujourd’hui, en marge des médias dits traditionnels parmi lesquels on retrouve la télévision, de nouveaux médias font leur apparition et émergent petit à petit dans le paysage publicitaire. Dans une société qui a adopté ces nouveaux modes de communication, la publicité investit ces terrains du quotidien. Internet et téléphonie mobile font ainsi l’objet de nouveaux usages et deviennent de nouveaux modes de communication intégrés. Des outils du quotidien qui deviennent de véritables médias. Des nouvelles stratégies de communication et phénomènes de « propagation de l’information » voient le jour : le buzz marketing, le marketing viral, ou encore les communautés de blogueurs…Des nouveaux modes de communication qui permettent un ciblage particulièrement précis, puisqu’on assiste à des campagnes très particulières telles que celles mise en place par Myspace, présentant un système qui permet d’adapter les publicités aux contenus publiés par les utilisateurs sur leur page personnelle.

    Les géants de l’Internet s’attellent également au développement de ces stratégies de communication nouvelles : Google ouvre son réseau publicitaire aux « Widgets », Microsoft souhaite racheter Yahoo, un business qui semble porteur et dans lequel tout le monde veut être un acteur impliqué.

    Aujourd’hui, le couple média/hors média est indivisible au service d’une stratégie optimale. Si l’investissement média permet une visibilité certaine, il n’est pleinement efficace aujourd’hui que s’il est accompagné d’un investissement hors média. Une démarche qui semble aujourd’hui incontournable pour les annonceurs et qui tend à se renforcer.

    Un relais média/hors média qui tend à prendre de l’ampleur au travers de stratégies plus ciblées, plus personnalisées de type « one to one » et qui tend à se renforcer avec l’émergence des nouveaux médias. Le but de ces nouvelles stratégies ? Intégrer le quotidien des consommateurs, multiplier les points de contacts avec ces derniers et leur donner l’impression que leur démarche vers les marques est personnelle et non forcée. Plus précise que les mesures d’audience média, la communication via les nouveaux médias implique une démarche mesurable qui permet d’entreprendre des stratégies anticipées et ciblées.

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    Des nouveaux médias qui permettent notamment la diffusion de contenu vidéo avec pour centre nerveux la télévision. On compte ainsi 65% des français qui auraient déjà utilisé d’autres modes de diffusion pour visionner la télévision, 2/3 des internautes qui seraient attentifs à la pub en vidéo. On assiste à une réelle adaptation des contenus aux nouveaux modes de communication et aux nouvelles tendances sociétales. Selon David Popineau, Responsable Nouveaux Média au sein de Disney Télévision France : « L’utilisation de ces nouveaux médias dans une campagne publicitaire me paraît maintenant complètement indispensable. La valeur ajoutée de ces médias est qu’ils apportent un plus par rapport à un simple spot tv ou une annonce presse. Ils donnent accès à plus de contenus pour découvrir le produit ». Cependant le développement des nouveaux médias offre-t-il un dispositif aux potentialités suffisantes pour redéfinir profondément la stratégie des annonceurs ?

    Aujourd’hui 5 grands médias, demain 40, l’émergence d’une nouvelle forme de publicité ?

    Si le développement des nouveaux médias offre des potentialités intéressantes, ils ne semblent cependant pertinents qu’en tant que relais aux autres médias et ne font difficilement l’objet d’une stratégie optimale à eux-mêmes. Médias traditionnels  vs Nouveaux médias ? Le choix ne semble plus être à faire. Les deux dispositifs semblent complémentaires et interdépendants. Ainsi, selon David Popineau, Responsable Nouveaux Média  au sein de Disney Télévision France:«  la réclame tv a encore de beaux jours devant elle. Maintenant, le web va continuer à monter en termes de revenus publicitaires, car une campagne web est beaucoup moins chère et tout aussi impactante qu’une campagne TV sur les cibles enfants/ados/jeunes adultes ». Les opportunités de développement pour les annonceurs semblent reposer sur des stratégies de type multicanale où les médias fonctionnent avec des dispositifs complémentaires. C’est ce qu’affirme une employée de Tf1 Publicité : « nous croyons effectivement à la complémentarité des dispositifs TV-Web et non à la cannibalisation. ». Tf1 Publicité revendique notamment ce point de vue dans une étude qui « explore la complémentarité de ces deux médias en matières de pratiques, de perception et d’efficacité publicitaire. » Cette étude permet de comprendre avec précision les atouts pour les marques de ce type de dispositif. (Extrait tableau ci-dessous).

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    Une complémentarité au service d’une forte efficacité publicitaire qui intègre les nouveaux médias : « Nous croyons effectivement à l'utilisation des nouveaux médias et au cross média : un pôle 361 (contraction de 360 et TF1) vient d'ailleurs d'être créé pour développer ce type d'offre » affirme une employée de Tf1 Publicité.

    Thierry Cheleman, Directeur médias Havas Sports, quant à lui, pense qu’Internet, téléphonie 3G et télévision cohabitent. Il précise que la stratégie de l’annonceur arbitre souvent au bénéfice de TF1 et M6. Selon lui : « La suppression de la publicité sur France Télévisions favorisera les parts de marché de TF1 de M6 et de la TNT ».

    Il précise toutefois que les nouveaux médias sont un bon complément, ces supports permettent une meilleure approche du consommateur. Il souligne néanmoins que « les nouveaux médias ne supplanteront pas, dans l’immédiat, le mass média qu’est la télévision…L’avenir c’est la segmentation de l’audience  et un ciblage de plus en plus pointu qui demandera d’avantage d’expertise. Le marché publicitaire entre dans une période de troubles » poursuit Thierry Cheleman

    .Une chose est certaine, la suppression de la publicité sur France Télévisions ne bouleversera pas l’ordre établi dans la stratégie des annonceurs, mais elle ne fait que confirmer, parallèlement au développement des nouveaux médias, la nécessité, dans un futur proche, de repenser leurs stratégies à savoir : diversifier et adapter leur communication en termes de contenu, de ciblage et de dispositif de manière générale.

  • Les left blogs au congrès de Reims

    leftblogs-copie_1_.jpgLes copains blogueurs de gauche seront à Reims ce week-end.

    Et si vous voulez tout savoir du congrès du Parti socialiste (c'est là qu'ils vont!) suivez les Left blogs.

    Le congrès du PS devrait permettre d'élire un (ou une) chef (traduction: premier secrétaire).

    Les left blogs sont un groupe de blogueurs. Pour la plupart, ce sont des mlitants PS, mais pas tous! Ils représentent différents courants de la gauche et ils s'expriment sans langue de bois. Leur fil d'information vous donnera un autre aspect de l'événement que celui des grands médias.

    NB: je participe au groupe de discussion des left blogs, je ne suis pas militant PS ni d'aucun parti, d'ailleurs.

  • Le blog entre dans l'âge adulte

    (Vous trouverez une traduction en anglais de cet article dans le billet précédent.)

    • Le blogging a changé, observe The Economist. Il est devenu "mainstream", c'est-à-dire grand public.

    Les Top Blogs (du Top 100 de technorati) sont aujourd'hui tenus par des professionnels, souvent en équipe (Technorati Top 100). Et la plupart des internautes se tournent vers Facebook, MySpace ou les autres réseaux sociaux.

    Des blogueurs célèbres (telss que Jason Calacanis ou Versac en France) ont récemment annoncé qu'ils arrêtaient le blog. “Le Blogging est simplement trop grand, trop impersonnel” disait Calacanis quand il a fermé son blog. Il évoquait aussi les débats haineux qui tournaient autour du blog. C'est à peu près le discours que tenais versac quand il a "fermé" le sien.

    Aujourd'hui, presque tous les journaux, radios ou télés ont leurs propres blogs et ils les mettent à jour bien plus rapidement et plus souvent que ne peuvent le faire des amateurs.

    La "conversation" a quitté la blogosphère

    Pour les pionniers du blog, il y a une dizaine d'année, bloguer consistait à publier régulièrement des testes, et plus récemment des photos et des vidéos à propos d'eux-mêmes à destination de leurs amis et de leur famille. Aujourd'hui, la majorité des utilisateurs d'Internet ne songent pas à ouvrir un blog. A la place, ils préfèrent mettre à hour leur profil sur Facebook, Myspace ou sur d'autres réseaux sociaux.

    • Un blogueur, Nichoplas Carr remarque: "Peu de choses distinguent aujourd'hui un blog populaire d'un site d'information."Pour preuve, la page de tête de ces "gros" blogs contiennent beaucoup de photos et d'articles sur plusieurs colonnes, comme sur un site.

    La plupart des blogs populaires sont des vitrines commerciales animées par des équipes d'auteurs. Ils lancent des opérations publicitaires agressives, et ont des stratégies de référencement. Certains de ces blogs sont bons, d'autres sont ennuyeux, mais parler de blogosphère à leur égard, pour les distinguer des médias grands publics, c'est faire preuve de trop de nostalgie.

    Nicholas Carr note notamment que les blogs personnels ne peuvent plus obtenir du trafic en se plaçant en première position sur les moteurs de recherche, comme c'était le cas à la "belle époque". Aujourd'hui, les blogs professionnels raflent l'essentiel du trafic.

    Le petit village gaulois

    Une remarque personnelle pour finir. Il semble qu'en France le phénomène n'ait pas encore atteint la même ampleur qu'aux Etats-Unis. Il reste encore un blogosphère active, qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, comme le petit village gaulois d'Astérix. Mais pour combien de temps encore?

    A lire aussi:

  • Blogging has entered the mainstream

    (Vous trouverez une traduction en français de cet article dans le billet suivant.)

    • Blogging is changing, observes The Economist. It has has entered the mainstream.

    Top Blogs are now written by professionals (Technorati Top 100). Andinternet users prefer Facebook, MySpace or other social networks.

    Famous bloggers (Jason Calacanis or Versac in France) recently announced their "retirement from blogging". “Blogging is simply too big, too impersonal, and lacks the intimacy that drew me to it,” said Calacanis when he stopped blog.

    Nearly every newspaper, radio and television channel now runs blogs and updates them faster than any individual blogger ever could.

    To the earliest practitioners, over a decade ago, blogging was the regular posting of text updates, and later photos and videos, about themselves and their thoughts to a few friends and family members. Today lots of internet users do this, only they may not think of it as blogging. Instead, they update their profile pages on Facebook, MySpace or other social networks.

    • Nichoplas Carr noticed: "Little distinguishes today's popular blogs from ordinary news sites." "Blog front pages are now large pages of images and scripts rather than the pared-down text pages of old," he writes."

    Almost all of the popular blogs today are commercial ventures with teams of writers, aggressive ad-sales operations, bloated sites, and strategies of self-linking. Some are good, some are boring, but to argue that they're part of a "blogosphere" that is distinguishable from the "mainstream media" seems more and more like an act of nostalgia, if not self-delusion.

    Eco89

  • Notre époque en une phrase...

    A la suite d'Isabelle, j'aimerais vous demander de définir notre époque en une phrase ou deux. A vos claviers ;-)

    Eco89