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  • Essayer de s'améliorer

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    (Billet au sujet du blog, donc pas forcément intéressant pour tous les lecteurs)

    Ne pas alimenter son blog est une habitude, tout comme alimenter son blog. Une habitude qu'on prend vite.

    J'ai arrêté de bloguer pendant 12 jours et j'ai pu observer ce qui s'est passé dans la "blogosphère" française: plusieurs affaires. Celle qui a fait le plus de bruit est la condamnation d'un blogueur à cause d'un digg-like. 

    Pendant cette pause de quelques jours, j'ai un peu réfléchi aux motivations qui font que je passe du temps sur ce blog. Elles sont nombreuses. Essayer de s'améliorer en est une, suffisamment vague pour qu'on n'aie pas besoin d'en dire plus.

    J'ai aussi relu les résultats de la petite enquête proposée aux lecteurs du blog. Merci aux 49 personnes qui ont répondu aux questions*. 

    Ce que je retiens de cette enquête:

    1) les gens sont indulgents; ils ne m'ont pas critiqué trop durement et certains ont été très sympas

    2) la plupart apprécient que j'aborde différents sujets, même si ça donne l'impression de se disperser

    3) les lecteurs souhaitent que je parle de politique et de médias: mais je vais peut-être mettre la pédale douce sur le premier sujet

    4) beaucoup ont critiqué le design du blog

    Ce que j'ai ou vais changer

    1) le design

    J'ai enlevé quelques widgets à la con. Je rajoute la liste de lien Google reader (widget bleu). Il permet de partager des liens sur l'actualité des médias. 

    J'ai fait passer la colonne à droite pour un plus grand confort de lecture. Si vous trouvez le design à chier, dites-le!

    Voici le billet que j'aurais dû lire avant... 

    2) je publierai moins

    J'essaierai de publier trois billets par semaine, pas plus. 

    En général, on publie trop. On se laisse aller! On réagit sur tout et rien. Une bourde de Sarkozy et hop! c'est une vidéo que circule sur tous les blogs. Je vais essayer de me contenir!

    J'ai suivi le conseil donné par le blog coppyblogger.Intéressant aussi ce billet.

    3) la ligne éditoriale du blog

    334020154.gifJe traite de beaucoup de sujets. Ca manque de cohérence. Quelle est la cohérence? Il y en a une. Si on regarde la pyramide des besoins de maslow (voir schéma) on constate que tout s'organise logiquement.

    Pour ce blog, on peut placer en bas de la pyramide les sujets politique. Au milieu de la pyramide, les sujets sur les médias. Et en haut, les sujets "philosophique" ou de développement personnel.

    Ce classement est valable pour tous les blogs,  à mon avis. Tous les blogs abordent des sujets légers et d'autres plus graves, des sujets qui concernent le plus grand nombre et d'autres qui nous tiennent particulièrement à couer, même s'ils n'intéressent pas grand monde.

    J'en tire une conclusion: le lundi je publierai un billet sur l'actualité politique, le mercredi je parlerai médias et le vendredi je m'ouvrirai aux joies et délices de la transcendance.

    Cette pyramide peut être mise en parallèle avec une autre, celle de la hiérarchie des blogs (trouvée chez Jean-Luc). Une hiérarchie où l'on voit que ce sont les blogs "hybrides" qui ont la cote. Ces blogs, qui abordent des sujets variés, sont les plus susceptible d'acquérir une audience importante. (voir sur le schéma ci après)

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    Pendant cette semaine, j'ai suivi, comme tout le monde, l'évolution de l'affaire Olivier Martinez. Je n'ai pas compris grand chose, mais j'ai bien aimé la vidéo de Thierry Bezier. Ce sont des conseils de bon sens, à un moment où certains en manquent parfois.
    Tout ce qu'on écrit sur son blog est susceptible d'être retenu contre nous, surtout depuis que Nicolas Princen nous observe.
    Par exemple, j'ai bien aimé cette discussion sur la nouvelle version de wikio. Encore un sujet que j'ai laissé passer...
     
    *Les résultats bruts sont compilés ici:Crise dans les médias(2).pdf
  • Blogroll

  • Blog en pause

    Aujourd'hui, je mets ce blog en pause, jusqu'au lundi 31 mars, comme je l'avais fait l'an dernier à peu près à la même époque.

    Pourquoi cette pause? Overdose médiatique, envie de prendre du recul, de souffler un peu.

  • Des sujets sur lesquels tout le monde est d'accord... ou presque

    Il y a des sujets sur lesquels tout le monde est d'accord. Impossible d'être contre, consensuels en diable.

    • Ingrid Bétencourt. Qui ne voudrait la savoir libre?

    On ne peut trouver qu'Elizabeth Lévy pour objecter. Oh, bien sûr, elle aussi souhaite la libération d'Ingrid, mais elle s'insurge contre un "compassionnalisme qui ne mange pas de pain". Elle s'interroge: un objectif consensuel définit-il une politique? 

    • L'affaire Eric Dupin. Les blogueurs le soutiennent, et c'est bien naturel: qui aimerait être attaqué en justice? Ils buzzent à qui mieux mieux. Et je me joins à eux.
    La prise de position de Narvic n'en est que plus originale. Il pose la question de la responsabilité juridique des agrégateurs de contenu.
    Y a-t-il d'autres sujets sur lesquels tout le monde est d'accord?
  • André Gorz: penser le travail au XXIe siècle

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    André Gorz: André Gorz, de son vrai nom Gerhard Hirsch, né à Vienne le 9 février 1923, mort le 22 septembre 2007 à Vosnon, est un philosophe et journaliste français.

    Personnalité extrêmement discrète, il est l'auteur d'une pensée qui oscille entre philosophie, théorie politique et critique sociale.

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    Samedi, j'ai assisté à une rencontre-débat sur André Gorz, organisée à la Cité européenne des Récollets (Paris Xe). Une bonne façon de découvrir ce penseur, mort en septembre dernier, et injustement méconnu.

    La réflexion d'André Gorz porte notamment sur le travail. On y trouve une critique du productivisme et des réflexions sur le travail précaire.

    Ce point, en particulier, a retenu mon attention, en tant qu'administrateur d'Equilibre précaire. Il évoque la montée du travail précaire (dans une interview filmée, diffusée pendant la conférence de samedi). L'interview date de 1988. Elle prévoit que les emplois sous qualifiés sont les seuls à croître en nombre. Il s'interroge sur la coexistence entre une partie de salarié à emploi stable, reconnus dans leur statut, et une frange, de plus en plus large, de salariés précaires, qui font le sale boulot et n'ont pas un égal accès à la formation professionnelle. Une inégalité qui, à terme, pose la question de la démocratie.

    Je suis allé à cette rencontre également pour voir Jean Zin. Ce penseur écologiste a un blog: ça mérite d'être signalé. Jean Zin a connu André Gorz. Il a insisté sur son livre Misères du présent, richesse du possible (commenté par Toni Negri). Un livre à découvrir. Les thèmes développé par André Gorz: changer le travail, libérer le temps et garantir le revenu. J'avais déjà évoqué Jean Zin (et André Gorz) à propos d'un billet sur le revenu citoyen.

    577735177.jpgMarc Kravetz, le grand reporter, journaliste à France Culture, était aussi présent. Il a raconté le jeune Gorz, disciple de Sartre. Une anecdote: dans une conférence de Sartre, le jeune homme interpelle le philosophe sur un point précis de l'Etre et le Néant. Sartre avait totalement oublié ce passage, ce qui lui a fait dire qu'André Gorz connaissait mieux son oeuvre que lui-même.

    Kravetz nous a conseillé de découvrir Le traître, écrit à l'apoque sartrienne. Un livre comparé aux Confessions de Rousseau par Marc Kravetz, "et je pèse mes mots", a-t-il précisé. Si ça ne vous donne pas envie de le découvrir...

    Lire aussi: André Gorz sur wikipedia

     

     

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    La dernière Interview d'André Gorz (Nouvel Obs)

     

    Le Nouvel Observateur. - «Ecologiste avant la lettre», comment définissez-vous l'écologie?

    André Gorz.- De toutes les définitions possibles, j'aimerais privilégier d'abord la moins scientifique, celle qui est à l'origine du mouvement écologiste, à savoir le souci du milieu de vie en tant que déterminant de la qualité de la vie et de la qualité d'une civilisation. Les premières grandes manifestations de ce souci se sont développées en Amérique du Nord, puis au Japon, puis en Allemagne, d'où elles ont gagné le reste de l'Europe. Elles ont pris la forme de mouvements de protestation, souvent violemment réprimés, contre la confiscation de l'espace public par des méga-industries, des aéroports, des autoroutes qui venaient bouleverser, bétonner, techniciser le peu de milieu «naturel» qui restait et répandre des polluants et des nuisances.

    La résistance des habitants à cet envahissement de leur milieu de vie n'était pas une simple «défense de la nature». C'était une lutte contre la domination, contre la destruction d'un bien commun par des puissances privées, soutenues par l'Etat, qui déniaient aux populations le droit de choisir leur façon de vivre ensemble, de produire et de consommer.

    N. O. - En 1972, lors du grand débat organisé par «le Nouvel Observateur» sur le thème «Ecologie et révolution», vous écriviez: «L'écologie est une discipline foncièrement anticapitaliste et subversive.» Le pensez-vous toujours?

    A. Gorz.- L'écologie politique ne peut rien être d'autre. Elle est née en 1972 précisément, à la suite d'un rapport de scientifiques britanniques, «Blueprint for Survival», et d'un rapport commandité par le Club de Rome. Il avait en français pour titre «Halte à la croissance». Il soulignait l'urgente nécessité d'une rupture avec l'industrialisme et cette religion de la croissance qui est inhérente au capitalisme. Dans l'excellent petit livre, purement factuel et richement documenté, «le Développement durable. Maintenant ou jamais», que Dominique Bourg et Gilles-Laurent Rayssac viennent de publier chez Gallimard, vous pouvez lire des phrases comme celle-ci: «L'ampleur du changement environnemental tout autant que l'épuisement des ressources fossiles imposent une transformation rapide et radicale de nos modes de production et de consommation, mais aussi de notre organisation sociale.»

    Ils «imposent» une réduction drastique de la production et de la consommation matérielles. Or, comme le notent les auteurs un peu plus haut, «la création de valeur, condition du dynamisme de nos sociétés, est nécessairement liée à la croissance des flux de matières et d'énergies».

    Vous ne pouvez pas avoir un capitalisme sans croissance ni, a fortiori, un capitalisme de décroissance. Le profit, la «valeur» sont impossibles sans la circulation de marchandises substantielles, détachables de leurs producteurs. La décroissance, dans «nos» économies, a un nom: la dépression. Vous ne pouvez pas vouloir la réduction des flux de marchandises matérielles sans vouloir une économie radicalement différente de celle-ci, une économie dans laquelle le but premier n'est pas de «faire de l'argent» et dans laquelle la richesse ne s'exprime ni ne se mesure en termes monétaires.

    Ceux qui, comme Serge Latouche, appellent la «décroissance» ne veulent ni l'austérité ni l'appauvrissement. Ils veulent avant tout rompre avec l'économicisme, attirer l'attention sur le fait qu'à la base de toute société, de toute économie il y a une non-économie, faite de richesses intrinsèques qui ne sont échangeables contre rien d'autre, de dons sans contrepartie, de gratuité, de mises en commun. L'informatisation, l'automatisation, l'élimination du travail matériel par l'immatériel annoncent un avenir qui pourrait être celui de la non-économie. C'est dans cette optique qu'il faut saisir l'importance des conflits dont les échanges gratuits sur le Net sont l'objet.

     

    N. O. - Est-ce que l'écologie est à vos yeux porteuse d'une éthique?

    A. Gorz.- C'est ce que soutient Hans Jonas quand - je simplifie grossièrement - il écrit que nous n'avons pas le droit de compromettre la vie des générations futures dans l'intérêt à court terme de la nôtre. Je n'aime pas l'approche kantienne de Jonas. Il en appelle au sens de la responsabilité de chacun, individuellement. Mais je ne vois pas comment des choix individuels changeront «rapidement et radicalement» notre modèle de consommation et de production. D'autant que ce modèle a été conçu et imposé précisément pour étendre la domination du capital aux besoins, aux désirs, aux pensées, aux goûts de chacun et nous faire acheter, consommer, convoiter ce qu'il est dans l'intérêt du capitalisme de produire.

    Il y a longtemps que la production de l'utile et du nécessaire a cessé d'être le ressort de la croissance. Les besoins sont limités, les désirs et les fantasmes ne le sont pas. Dans les années 1920 d'abord, les années 1950 ensuite, le besoin qu'avait l'industrie de produire plus l'a emporté sur le besoin des gens de consommer plus et motivé le développement d'une pédagogie - le marketing, la publicité - qui «crée de nouveaux besoins dans l'esprit des gens et fait augmenter leur consommation au niveau que notre productivité et nos ressources justifient». Ce texte est de 1957.

    Les consommateurs et la production doivent être mis au service du capital et non l'inverse. Le lien entre la création de valeur et la création de richesse est rompu: n'est reconnu comme richesse que ce qui peut s'exprimer et se mesurer en argent. Les biens communs ne sont évidemment pas dans ce cas. Les services collectifs sont à abolir dans la mesure où ils freinent ou empêchent la croissance de la consommation individuelle. Celle-ci s'adresse, par le marketing, au désir secret de chacun d'échapper au lot commun, de se distinguer des autres et non d'avoir et de satisfaire des besoins communs à tout le monde. Edward Bernays, le neveu de Freud, qui a inventé le marketing moderne dans les années 1920, avait bien compris que le consommateur individualisé est le contraire du citoyen qui se sent responsable du bien commun, et que les couches dominantes pourraient être tranquilles aussi longtemps que les gens se laisseraient persuader que les biens de consommation individuels offrent des solutions à tous les problèmes.

    Vous voyez donc qu'une éthique de la responsabilité suppose beaucoup de choses: elle suppose une critique radicale des formes insidieuses de domination qui s'exercent sur nous et nous empêchent de nous constituer en sujet collectif d'un refus commun, d'une action commune. Il faut évidemment que la critique radicale ne s'accompagne - comme chez Naomi Klein dans son «No logo» - d'actions militantes mobilisatrices: boycott des marques, campagnes de Casseurs de Pub, arrachages de semis d'OGM, etc.


    N. O. - Au début des années 1970, vous meniez campagne dans les colonnes du «Nouvel Observateur» contre l'industrie nucléaire. Un vaste mouvement vous accompagnait. Face aux périls du réchauffement climatique, vous semble-t-il que le nucléaire est aujourd'hui un moindre mal ?

    A. Gorz.- Le nucléaire a englouti en France des sommes si démesurées, souvent en pure perte - pensez à Superphénix -, que nous avons négligé les économies d'énergie et les énergies renouvelables. Les réserves d'éléments fissiles sont limitées et restreignent l'avenir du nucléaire. Le problème des déchets n'est pas résolu. Mais surtout le nucléaire est une énergie très concentrée qui demande des installations géantes, des usines de séparation isotopique et de retraitement à la fois très dangereuses et vulnérables. Le nucléaire exige donc un Etat fort et stable, une police fiable et nombreuse, la surveillance permanente de la population et le secret.

    Vous avez là tous les germes d'une dérive totalitaire. Les énergies renouvelables, au contraire, se prêtent à une production locale, ne se laissent pas monopoliser ni utiliser pour asservir leurs usagers. Il est vrai qu'elles ne suffiront pas pour faire fonctionner de grands complexes industriels. Mais on aura déjà compris que ceux-ci sont incompatibles avec les «transformations rapides et radicales» dont dépend la survie de l'humanité. Si vous lisez «l'Urgence de la métamorphose», à paraître le 15 janvier, de Laurence Baranski et Jacques Robin, vous verrez que la révolution informationnelle annonce la disparition de l'industrialisme: nous sortons de l'ère de l'énergie pour entrer dans celle de «l'information» et de «l'immatériel».


    N. O. - Avez-vous des héritiers intellectuels aujourd'hui?

    A. Gorz.- C'est une question amusante. Les Britanniques me considèrent comme un héritier de Sartre; les Allemands, comme un descendant de l'école de Francfort (Adorno et Marcuse); en France, je passe plutôt pour un disciple d'Illich. Je n'ai pas fondé d'école et ne peux prétendre avoir des héritiers. Contrairement à la légende, je ne suis pas un des fondateurs des Amis de la Terre. J'ai sympathisé avec eux, notamment avec Brice Lalonde à ses débuts, mais c'est surtout «la Gueule ouverte» qui, à mes yeux, exprimait le mouvement écologiste.

    A partir de 1980, j'ai préféré traiter d'autres thèmes. Je n'avais rien de neuf à dire sur l'écologie politique. Elle s'est développée grâce à des protagonistes dont certains publient de temps en temps dans «EcoRev'» (trimestriel) et dans «la Décroissance» (bimestriel) de vieux textes de moi qui n'ont pas vieilli. Ils font partie de l'histoire. J'ai eu de la chance.

    Ce qui m'intéresse depuis quelques années est la «Nouvelle Interprétation de la théorie critique de Marx» publiée par Moishe Postone chez Cambridge University Press. Si je peux faire un voeu, c'est de la voir traduite en même temps que les trois livres publiés par Robert Kurz (1).

    Propos recueillis par Gilles Anquetil.

    (1) Editions Reclam, Horlemann et Tiamat.

  • 10 conseils pour faire CHUTER l'audience de son blog

    Dix conseils infaillibles. Vous pouvez les suivre, à vos risques et périls. Ce sont dix moyens qui feront chuter l'audience de votre blog:

    1. Insulter ses visiteurs

    Des gens commentent votre blog? Mais c'est une honte. Votre blog est à vous, pas touche!

    Insultez copieusement ceux qui osent commenter chez vous. S'ils ne sont pas d'accord, démontrez leur que ce sont des cons. S'ils sont d'accord avec vous, accusez les de vouloir faire de la lèche.

    Si votre éducation vous interdit d'insulter les gens, au moins ne répondez pas aux commentaires: les gens finiront par se lasser.

    Inconvénient de la métohde: certains y prennent goût. Ce sont des trolls. Pour eux, employez la manière forte. Faites un tour dans l'administration de votre blog et cochez l'onglet "bannir cette I.P." ou "considérer comme spam". Le troll fera moins le malin!

    2. Retirer tous les billets contenant des mots clés sexy dans le titre

    Pas de sentiment. Faites une razzia sur vos anciens billets. Virez tous les Carla Bruni nue, les Valérie Bègue nue et autre Jean-Pierre Raffarin porté aux nues par la commission "petits-fours" du Sénat. Ca n'a aucune raison d'être sur un blog de qualité.

    Tant que vous y êtes, supprimez tous les billets avec Sarkozy dans le titre. Et ne me dites pas que vous avez des billets titrés Sarkozy nu. Vous savez que l'outrage au président de la république est puni de 5 ans d'emprisonnement et de 15 ans de rétention de sûreté au fort de Brégançon?

    Inconvénient de la méthode: certains mots clés peuvent devenir à la mode, comme "ticket restaurant", "galettes de Pont Aven" ou "Laure Manoudou" (oui, avec une faute d'orthographe, c'est ce qui permet de vous différencier)

    3. Ecrivez comme un sagouin

    Vous êtes faible en orthographe? Parfait! Ne faites aucun effort.

    Ecrivez comme vous parlez et plus mal encore. Les gens qui vous aiment vous excuseront tout. Ecrivez en SMS, c'est vachement branché. Oubliez la syntaxe, c'est ringard. Ignorez la ponctuation: les gens sont pressés.

    Inconvénient de la méthode: si vous avez un skyblog, ça passera inaperçu

    4. Parler de vous, rien que de vous

    Racontez votre vie dans ses menus détails. Le matin, quand vous prenez le métro: passionnant. Le midi, au self, ce que vous racontez à vos collègues. Le soir, les programmes que vous ingurgitez à la télé.

    Si avec ça vous réussissez à intéresser des lecteurs, c'est qu'ils sont de votre famille.

    Inconvénient de la méthode: vous avez peut-être une grande famille

    5. Manquez d'originalité 

    Diffusez, après tout le monde, les vidéos qui buzzent, les chaînes de blogueurs, les couvertures de Martine, etc. Et ne manquez pas de proclamer qu'il s'agit de documents exclusifs que vous avez réussi à vous procurer au péril de votre vie.

    Parlez de ce dont parle tout le monde, de façon neutre, sans éclat, sans passion.

    Inconvénient de la méthode: certains peuvent prendre ça pour du snobisme et proclamer que votre absence d'originalité est le comble de l'originalité

    6. Ayez un design effrayant

    Là, il faut faire fort. Ne vous contentez pas d'avoir un blog moche. Il faut qu'il soit très moche. Caractère gris sur fond noir? Ca n'est pas assez repoussant. Vous savez qu'il existe des couleurs fluo? Alors, n'hésitez pas: faites dans le fluo

    Ecrivez tout petit. Ceux qui vous aiment vous liront quand même...

    Inconvénient de la méthode: il n'y en a pas

    7. Publiez de façon irrégulière

    S'il vous reste encore des visiteurs, vous pouvez les perdre en cessant de publier pendant plusieurs semaines. Attention! Ne faites pas l'erreur de les prévenir.

    Et puis, quand ça vous chante, publiez à tout va. Quatre, cinq articles par jour. Sans souci pour la qualité, ça va de soi. Les inconscient qui ont commis l'erreur de s'abonner à votre flux RSS verront leur agrégateur déborder. En principe, ils se désabonneront assez vite.

    Inconvénient de la méthode: si votre blog est inintéressant, l'irrégularité des billets peut apparaître comme une qualité

    8. Faites des liens vers des blogs sans intérêt

    Choisissez des blogs comme vous aimeriez que le vôtre soit: désertés par les lecteurs. Ca n'est pas facile. Ca demande du temps.

    Quand vous faites un lien, ne soignez pas le texte du lien. Le lecteur doit faire un saut dans l'inconnu. Il croit que ça va être intéressant et il est terriblement déçu. Il concluera qu'on ne peut pas vous faire confiance. En principe, il commencera à se détourner de votre blog.

    Inconvénient de la méthode: certains lecteurs ne cliquent pas sur les liens

    9. Ayez une page lente à s'afficher

    Une page lente à s'afficher, ça énerve les lecteurs. Conséquence: ils fuient votre blog.

    A bien y réfléchir, c'est un moyen infaillible: votre blog est quasiment impratiquable.

    Pour y arriver, ne lésinez sur aucun widget. Ajoutez des compteurs de visites, vos livres préférés, des photos et de la pub un peu partout. J'ai un faible pour cette pub de la Camif qui s'ouvre, sur certains blogs, dès qu'on clique sur le texte.

    Inconvénient de la méthode: certains widgets vous apportent des visiteurs, un comble!

    10. Ne publiez jamais de photo de chat

    1247675467.jpgCroyez-moi, c'est un moyen efficace de faire fuir les lecteurs. Un blog sans chat est un blog mort.

    Le chat est au blog ce que l'oxygène est à la prolongation de la vie ou ce que la liberté de la presse est à la démocratie.

    Inconvénient de la méthode: ils sont nombreux, mais je n'en dirais pas plus 

    crise dans les medias 

  • Kate Nash: Foundations

    Un peu de musique...

    Bon, j'envisage de fermer mon blog dans quelques jours, histoire de souffler après les municipales. Je diffuserai encore deux ou trois billets dans les jours à venir. 

  • Café des blogs entre les deux tours

    Tout d'abord, bravo à Julien, l'organisateur du Café des blogs (c'était vendredi soir, Pavillon Baltard, Paris). On se souvient de l'époque où on était quatre autour de la table. Le cercle s'est élargi, l'esprit est resté. Le Café des blogs est toujours une réunion de blogueurs plutôt de gauche, mais ouverte à tous ceux qui veulent bien discter avec nous!

    Dans l'ordre d'apparition Nicolas, très motivé. Votre serviteur est arrivé deuxième. Julien n'a pas tardé. Ronald a suivi de peu. Bon, je vais la faire courte. Sont ensuite arrivés Arthur, Allain Jules, Cratyle, London (un commentateur de blog),  Aurélie, Maxime, Sarkofrance, Didier et enfin, MIP. Luc Mandret, annoncé, n'est pas venu.

    Ca a été une très bonne soirée. Et de quoi avons-nous parlé? Je vous laisse cliquer sur les liens pour le savoir...

  • Cabale Chabal

    1487361045.jpgLe tournoi des 6 nations se termine et Sébastien Chabal n'a toujours pas joué. Quel scandale! C'est une cabale!

    Où est passé Chabal? C'était un dieu il y a moins de six mois. Changement de sélectionneur et voilà que Chabal n'existe plus.

    Tout d'abord, dissipons un malentendu. Chabal ne s'est pas mis à la chanson. Si vous voyez un grand barbu chanter à la télé, c'est Sébastien Tellier.146821706.gif

    Rassurons-nous. Chabal reste parmi les personnalités préférées des enfants (sondage Ifop). Il arrive 14e d'un classement dominé par Zidane. L'honneur est sauf.

    Chabal c'est pas Zidane 

     

    Et pourquoi il n'est plus en équipe de France? Ben, disons que Marc Lièvremon, le nouvel entraîneur, ne le porte pas dans son coeur.

    Le sélectionneur résume le problème: "Chabal n'est pas le Zidane du rugby français. Peut-être sur le plan de la médiatisation, pendant quelques jours, mais c'est tout. Il n'a jamais marqué deux essais en finale de Coupe du Monde."

    Il n'a jamais donné de coup de boule non plus. Lièvremon devrait quand même se méfier.

  • Pierre Carles: "TF1, France2 et France3 disent tous la même chose"

    Pierre Carles, le critique des médias, a répondu à une interview du journal suisse Le Courrier.

    A propos de la critique des médias, il s'exprime sur le travail d'Acrimed et du journal Le Plan B:

    Ce qu'ils font est salutaire mais c'est une goutte d'eau dans l'océan de la désinformation. Il faut aussi se méfier du business de la critique des médias, très à la mode. L'ancien animateur Daniel Schneidermann a lancé son blog de critique des médias. Mais sa critique reste anecdotique ou opportuniste. Son indignation est à géométrie variable. La vraie question à poser est celle de l'hégémonie d'un discours: TF1, France2 et France3 disent tous la même chose dans leurs journaux télévisés. Une démarche radicale consisterait à exiger la suppression de certains de ces médias. Pour supprimer TF1, il suffit de se référer au programme du Conseil national de la Résistance (adopté en mars 1944, très influencé par les communistes, il prônait l'indépendance de la presse à l'égard des puissances d'argent, ndlr).

    Acrimed

    Il évoque aussi ses films documentaires sur le travail. J'ai parlé ici de Volem rien foutre.

    Lire intégralement l'interview de Pierre Carles.

    D'autres infos sur Pierre Carles.

  • Municipales et hiérarchie de l'information

    Que faut-il retenir d'un événement? Les élections municipales sont un exemple intéressant de hiérarchisation de l'information. Le rôle des médias, c'est de faire ressortir ce qui est important, et d'établir une hiérarchie dans les faits.

    Cette semaine, les médias ont mis l'accent sur différents aspects. J'en relèverai trois principalement: 1) le désaveu de Sarkozy 2) le rôle du MoDem 3) les tiraillements au sein du PS.

     

    1. La claque

    Ces trois points saillants ne sont peut-être pas les meilleurs pour comprendre le premier tour des municipales. Mais c'est ce qui a surnagé, finalement.

    Le premier point, tout d'abord. L'avertissement à Sarkozy (Le Parisien). Ou la claque (Canard enchaîné), le clash (Marianne). Même le Figaro a rendu compte de la tendance, dans son style bien particulier. 

    Rien de tel que la presse étrangère pour repérer l'information principale. "French voters rebuke Sarkozy" (Time) Ou, dans un style plus factuel, et en mettant l'accent sur le PS: "French socialists appear to make gains in local election" (New york times)

    Bref,  l'aspect  national du scrutin  est ressorti, fatalement. Malgré les dénégations de la majorité, l'impopularité du président de la République a eu un impact sur l'élection.

     

    2. MoDem, moi non plus 

    Les reportages et les articles consacrés au MoDem ont été nombreux. On peut se demander s'ils n'ont pas été trop nombreux, vu le score, assez modeste, de ce mouvement.

    En fait, le MoDem reste évalué en fonction du score de François Bayrou à la présidentielle. De plus, puisque c'est un parti du centre, il occupe le terrain. Enfin, parler du MoDem a aussi de l'intérêt car ce mouvement suscite des polémiques. Avec Le MoDem, l'UMP et le PS jouent à "je t'aime moi non plus". Passionnant!

    La situation de Pau est particulière. En cas de défaite de Bayrou, ce serait peut-être la fin de l'aventure. Au fond, dimanche soir on parlera beaucoup de Pau, surtout si Bayrou perd...

    Le traitement du MoDem par la presse pose clairement la question de la hiérarchie de l'information. Un phénomène devient intéressant pour diverses raison. Et puis, après tout, le MoDem a peut-être de l'avenir...

     

    3. Ségolène versus Bertrand 

    Le duel supposé entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoé a également beaucoup été traité dans les médias.

    Et pourtant, Royal ne se présentait pas dans ces élections et Delanoé ne s'intéresse, officiellement, qu'à Paris. Bref, on est dans le classique duel monté en épingle par les médias.

    Précisons tout de suite que si ce duel n'existait pas dans les faits, les médias n'en parleraient pas. On est donc dans le domaine de l'interprétation politique, l'analyse, si chère aux éditorialistes politiques.

    Par exemple, si Ségolène dit qu'il faut s'allier avec le MoDem et que Delanoé ne s'allie pas avec le MoDem (il n'en a pas besoin: la question ne se pose même pas à Paris), alors les médias soutiennent que Delanoé l'a fait pour accentuer le clivage avec Royal. Même chose avec Hollande: tout est bon pour interpréter les faits et gestes du maire de Tulle...

    Bref, là encore, la hiérarchie de l'information est en jeu. Pourquoi tel fait est important, pourquoi on s'y intéresse. C'est toute la difficulté du métier de journaliste que de savoir distinguer, au milieu d'une forêt de faits, l'essentiel de l'accessoire.

  • Et s'ils tuaient Obama

    Il y a quelques semaines, Laurent Fabius évoquait un bruit qui court aux Etats-Unis. Barack Obama serait menacé de mort. Et s'il connaissait un destin à la Kennedy?

    Aujourd'hui, c'est Russel Banks, l'écrivain américain, qui affirme qu'Obama pourrait être tué par un fou. "Il y a tellement de fous en liberté qui seraient prêts à se sacrifier pour acceder à l'immortalité." Banks pointe le nombre d'homicides commis aux USA et notamment les carnages récents dans des établissements scolaires. "L'Amérique possède sa propre variété de kamikaze et cela me terrifie". (voir dans le Nouvel Obs)

    Et en observant les blogs, on note que les termes "kill Obama" se font entendre de plus en plus (voir schéma).

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