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Crise dans les médias - Page 60

  • A quoi sert un journaliste?

    C'est la question au programme des Assises du journalisme (du 21 au 23 mai, à Lille). Quelques réponses, déjà sur l'Atelier des médias.

    Pour l'heure, je retiens les mots de Bruno Frappat: "faire le tri, hiérarchiser les « événements », en jeter. Autrement dit penser l'actualité".

  • Au centre de la blogosphère, les netocrates

    1632826005.jpg

    Les Netocrates c'est un livre qui décrit le bouleversement apporté par Internet. Les netocrates ont pris le pouvoir! Qui sont-ils? Ceux qui maîtrisent la communication sur le net, les réseaux. Intéressant...

    Quand on surfe sur Internet pendant quelques heures et que l'on tombe systématiquement sur les mêmes blogs, que l'on croise obstinément les mêmes personnes, on en arrive à croire qu'on a trouvé l'impensable: le centre de la blogosphère.

    C'est ce qui m'est arrivé récemment. A plusieurs reprises, mes pérégrinations sur le net m'ont conduites vers cette personne, Peggy Sastre, la traductrice du livre Les Netocrates.

    J'ai observé l'identité de Peggy Sastre sur twitter. J'ai constaté qu'elle avait parmi ses "amis" la plupart des pontes de la blogosphère. Cela ne faisait que conforter mon idée: le centre de la blogosphère se trouvait ici.

    Aussitôt, je me suis abonné au twitter de Peggy Sastre. Quelques minutes plus tard, elle m'acceptait dans le cercle de ses "amis" twitter. J'étais donc maintenant au centre, dans le club, parmi les netocrates.

    Un malentendu

    Bien sûr, je savais bien qu'il y avait un malentendu. J'étais arrivé là par inadvertance. Par chance. Je ne suis pas un Netocrate. Et il n'y a pas de centre dans la blogosphère. Enfin, j'ai entendu parler de ce bouquin pour la première fois dans Chronicart. Si c'est dans Chronicart, ça ne peut pas être d'avant-garde. Un malentendu, je vous dis.

    Alors, qui sont les Netocrates?

    Alexander Bard et Jan Söderqvist expliquent ce que sont les netocrates (voir la video).

    Selon eux, ce seraient les maîtres de demain. Après les seigneurs de l'ère féodale et les capitalistes de l'ère moderne. Les maîtres des réseaux, sur Internet notamment.

    "En passant de l’imprimé et des médias de masse à l’interactivité et au multimédia, notre culture négocie un virage majeur, comparable à celui qui vit le féodalisme supplanté par le capitalisme. À l’époque ont émergé le capital, l’État-nation, les masses, les idéologies modernes. Le paradigme a changé : désormais, l’information et l’attention sont au cœur de la création de valeur et de tendance. Les aristocrates dominaient la terre et les serfs ; les bourgeois captaient l’argent et les moyens de production. Au XXIe siècle, les nouveaux maîtres du monde qui émergent sont les Netocrates, la nouvelle élite de l’après-capitalisme". (sit de leur éditeur)

    Quelques liens à suivre:

    Les nouveaux maîtres du monde (influencia)

    Chronicart: French netocracy 

    Chronicart: Thierry Theolier

  • Quelques liens (médias)

    • Protection des sources des journalistes: loi votée. Jugée "inacceptable et regressive" par le PS.
    • Le Huffington Post atteint 11 millions de visiteurs par mois. Ce blog politique américain fédère une cohorte de blogueurs politiques et agrège le meilleur de ce qui se dit dans les médias. Un modèle à transposer en France? (source)
    • Etude sur les sites d'actu. Cédric compare les sites classiques et les "pure player", ces sites présents uniquement sur le net. Les conclusions restent à tirer. (Chouing
    • L'avenir des médias en lignes en 6 questions. Article très complet qui permet de se rendre compte que les sites d'information se sont lmancés à l'aventure sans savoir si ça serait rentable. Réponse dans quelques mois... (Internet et opinion)
    • Amar, Elkabach, Ridet, sus au Web! Quand les "grands médias" tapent sur les acteurs du net. (Marianne)
    • Devenir média. Compte rendu du livre du chercheur Olivier Blondiau.

  • Encore une chaîne

    Un billet drôle au début, mais qui se termine en parlant des étrangers en situation irrégulière pourchassés par la police, c'est incongru? Désolé...

    Martin, non content d'écrire un billet intéressant sur la dernière réunion de Ségolène Royal, lance une nouvelle chaîne: Quel vin buvez-vous?

    Je reconnais là son côté bon vivant. Boire un petit coup c'est agréable, comme dit Nicolas Sarkozy.

    Quels vins je bois?

    J'aime les vins de ma région (je suis sarthois), ou plutôt de la région voisine, la touraine. Moins connue que le bordelais, la bourgogne (ou la champagne, bien sûr). Mais elle vaut le détour, et pas que pour ses châteaux.

    Je vous conseille particulièrement le Montlouis. Un Montlouis blanc fruité.

    Un deuxième? Champagne! La marque? Mumm. Pourquoi tergiverser?

    • Ca n'a rien à voir (quoique), mais vendredi nous avons participé au Kremlin des blogs, réunion improvisée. Emmanuel, Didier, Nicolas et moi étions les seuls blogueurs présent. Euh, non! J'oublie Hervé Nowak, adjoint au maire du Kremlin Bicêtre et Raphaël Dali, conseiller municipal d'opposition. Ils sont venus nous serrer la main entre deux réunions politiques.
    L'un de nous a raconté cette mésaventure arrivée le jour même à une habitante du Kremlin-Bicêtre. Cette personne est en situation irrégulière. Elle était en situation régulière, mais les dernières lois l'ont fait basculer du "mauvais côté". Eh bien, cette femme, a passé plus d'une heure devant chez elle, dans la peur, parce que des policiers effectuaient un contrôle dans son immeuble. Elle croyait qu'ils venaient pour l'expulser. En fait, un vieil homme venait de décéder dans l'immeuble. La police venait à ce sujet.
    Sur cette situation des étrangers "en situation irrégulière" et, surtout, sur la façon dont le pouvoir actuel traite ce problème, nous ne pouvons qu'être extrêmement circonspects et dire notre désaprobation. Lire, en particulier, le billet de maître Eolas, encore une fois très pertinent.
    Après ça, je ne suis pas sûr que vous ayez envie de poursuivre la chaîne...
  • Le futur du "Monde" dans "Libé" et presseencolere.org

    1047067526.jpg1) A découvrir, le site presse en colère.

    Ce sont des journalistes gens* du Monde qui s'expriment. "L'idée de lancer ce blog en colère est venue, fin avril 2008, du quotidien Le Monde - auquel la nouvelle direction se propose d'infliger, avec une brutalité inédite, une purge aussi sévère qu'inique : cent vingt-neuf suppressions de postes

    2) Libération s'est procuré le projet de redressement du groupe "Le Monde". Ils devraient faire attention au "Monde", ne pas laisser traîner leurs affaires...

    Plusieurs informations:

    les pertes financières. 20 millions d'euros en 2007

    réduire la pagination: depuis trois ans le journal a perdu une page. Et le plan de redressement prévoit un nouvel amincissement: trois pages en moins en moyenne par journal. Les secteurs les plus touchés: la culture et le Monde des livres.

    fusion de services: les éditorialistes et les journalistes des pages Débats se regroupent en un service. Les services "Et vous" et "Sports" également. Le Monde2 intègre la rédaction du Monde. Toute la rédaction participera à la rédaction de ce supplément week-end. Car l’idée de la direction est d’«offrir un journal plus bref et plus dense en semaine, plus étoffé le week-end».

    129 suppressions de postes: "Les 129 départs réclamés par la direction sont ventilés service par service. Là, encore, la Culture trinque avec la suppression de six postes de journaliste, ainsi que de quatre postes de pigiste. De même, la fusion des services Et vous et Sports devra entraîner sept départs. Secteur par secteur, la litanie se poursuit : deux documentalistes de moins au service Economie, deux journalistes ainsi qu’un assistant au Monde des livres, deux correcteurs, huit secrétaires de rédaction, etc."

    photo: pressenecolere.org

    * correction apportée suite au commentaire de "pressencolere" 

     

  • Blogueurs, journalistes, une cohabitation difficile ?

    Blogueur invité: Vogelsong.

    Vogelsong est un commentateur de blogs. On peut le retrouver sur twitter. Il connaît bien les questions liées à la presse. Il a souhaité réagir sur les rapports entre blogueurs et journalistes.

    1460340624.PNGUn journaliste vient "s'aérer la tête" sur un blog et y laisse des insultes. Ce n'est pas anodin et cela dénote le mépris mais surtout la peur qu'inspirent les blogueurs aux journalistes. Qu'il s'agisse d'un directeur de presse, du chef de la rédaction, ou du plumitif de base, le blogueur est une entité incompréhensible.

    Prosaïquement, pour les journalistes installés, une plume libre est une plume à mater. Ils sont généralement chef du service, ou de la rédaction, grassement rémunérés (Par exemple, Eric Fottorino émarge à 210 000 euros par an). Ils règnent en général sur un cheptel de journalistes plus ou moins aguerris. Elaguent à tour de bras pour garder une ligne "dite" éditoriale.

    Le décor planté, on comprend que les caciques tolèrent assez mal qu'une minorité de plus en plus grande de "rédacteurs" publient sur internet des billets de fond sans aucun contrôle. Quant aux simples rédacteurs, ils souffrent d'une forte dissonance cognitive : deux années d'école de journalisme coûteuse, une place à se faire dans une rédaction à couteaux tirés, premiers papiers mis au panier ou passés aux shrapnels, un vague statut de spécialiste dans un domaine, on finit par se résoudre et on écrit, sagement. Après ça, difficile donc de tenir pour "respectable" des zigues qui publient tout ce qu'ils veulent sur un blog (la preuve !). Et qui plus est, avec un contenu est aussi cossu que ce qui se lit dans le vénéré canard (à voir !).

    Le journalisme d'investigation est en voie de disparition : questions de coûts et d'intérêts. Ce qui prime, c'est le réseau, le dîner en ville pour les marquis, le communiqué de presse, la direction de la communication qui distille, et l'information circulaire. Très souvent, c'est l'information qui vient aux journalistes. Pris dans cette paupérisation du métier, le blogueur peut "concurrencer" le rédacteur. Paradoxalement des individus hors marché concurrencent des "insiders" des médias.

    La perte de contrôle s'opère aussi sur le média lui-même. Imaginez, on peut commenter et critiquer les articles sur un blog. Généralement (et pour de multiples raisons), les blogueurs ne modèrent pas. Dans les institutions de l'information, les commentaires s'arrêtaient au service courrier et parfois  étaient publiés. Aujourd'hui, les articles commentés sont fortement modérés comme sur les sites de Libération et Le Monde.

    Ce qui abasourdit les professionnels de la presse c'est que l'on puisse fournir une information ou une analyse, et ce en complète gratuité. C'est un modèle qui s'effondre. Où plus personne n'est à sa place.

    La précarité sévit aussi dans le journalisme. Le rapport pécuniaire et contractuel entre le journaliste et l'entreprise de presse est une laisse efficace. Un service gratuit libère. Cela crée des tensions dans un milieu déjà moribond.  

    D'autres part, la perte d'avantages comparatifs est patente. Ce que fait une escouade de journalistes peut être bouclé par un nombre virtuellement illimité de blogueurs et pour un coût "quasi-nul". Ainsi, la vacuité de certaines analyses "dites" sérieuses saute aux yeux. Pour un quotidien, il suffit d'un sondage, d'une petite phrase d'un proche (jamais cité) et on crache huit colonnes. Plus navrant encore, un édito comme celui Patrick Besson de l'Express du printemps 2008, où il se demandait si une joueuse de tennis russe ahanait autant sur le court que lors de rapports sexuels. Analyse profonde. A la radio, un discours de rattrapage présidentiel et Pascal Perrineau peuvent meubler une bonne heure et demie. Alors que quelques clics sur la toile chez des blogueurs "sérieux" permet le plus souvent de sortir des "bavassages" formatés et pour au moins le même niveau d'analyse. Pour déterminer le sérieux d'un blog, on peut être très libéral dans l'approche. Une forte et constante fréquentation sont des signes de qualité, les approximations se paient sur-le-champ par des commentaires fulminants et finalement par une baisse des visites. Et puis, nous le savons tous, tout ce qui est dans les médias "traditionnels" est incontestable et sans aucune approximation.

    Les journalistes ont leur "serment d'Hypocrate", une soupe imbuvable à base de déontologie et d'objectivité. Une position absolument intenable aux yeux de qui connaît un peu la presse et son fonctionnement. D'ailleurs il est intéressant de noter que selon des études, même ceux qui ne connaissent pas le milieu commencent à donner des signes de défiance. Le blogueur est libre de ces fausses contraintes. Hormis son ego, tout ce qu'il écrit l'engage personnellement. Dagrouik, un blogueur affiche son positionnement politique, c'est clair. Il serait d'ailleurs intéressant que dans les éditos d'Eric Le Boucher, sous son nom, il soit précisé, "sarkosyste patenté".

    Des contre-feux ont été allumés dans les médias installés. La majorité des sites des grands journaux comportent des commentaires de lecteurs. Il faut bien se rendre compte que c'est baïonnette dans le dos qu'ils en sont là.

    Les journalistes aussi ont leurs blogs. Ils sont censés écrire du "off" ou du débriefé. Soyons rassurés, dans ces "off" de canapé, aucune bombe médiatique ne sera lancée.

    Il y a aussi l'émergence de sites gratuits ou payants exclusivement en ligne. Ils proposent la création des blogs "satellites" (Rue89, mediapart,…). Et maintenant "très en vogue", le pillage de blogs (avec consentement ou pas) par les quotidiens et les sites affiliés. Etrange et jouissif renversement de situation, où le journaliste devient lecteur, et le citoyen émetteur d'information. Les extraits sont compilés, labélisés et cantonnés dans la rubrique "net" ou "libénautes" pour libération par exemple. Certainement qu'à court terme des rubriques de plusieurs pages seront consacrées au "captage" de blogs.

    On canalise, on syndique, pour intégrer et essayer de contrôler. Mais c'est surtout la confirmation de la qualité des réflexions et des analyses disponibles sur le réseau.

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    (PS: j'avais déjà invité quelqu'un à s'exprimer sur ce blog. Sarah, jeune journaliste, avait publié Sexisme envers Ségolène Royal, en février 2007). 

  • Le Kremlin des blogs

    192884333.jpgПятница Я иду к Кремлю блоги. Это воссоединение блоггеры, если я правильно поняты.
    Место проведения: Aero, баре Кремля-Bicêtre. Время: 19:30.
    Конечно, просим Вас, если Вы хотите присоединиться к нам. Внимание, возможно, что мы не говорим о том, что значительная часть Царь Николай Ульянов Sarkozeï Bocszaïovitch.
    Напитки на себя все расходы ...

    (si vous ne parlez pas le russe, utilisez le traducteur Google vous comprendrez mieux

  • Grimper dans le classement wikio: 7 conseils en video

    Pierre-Philippe va grimper dans le classement wikio grâce à cette video. 

    La semaine dernière j'expliquais moi aussi comment grimper dans le classement wikio. Est-ce que Nicolas en parlera dans ses conseils de blogage?

  • Du nouveau aux éditions Filaplomb

    1108366801.JPGQuelques nouvelles (jeu de mots) de l'ami Filaplomb.

    Celui-ci a lancé sa maison d'édition, il y a quelques mois. Il publie des nouvelles.

    Aujourd'hui, il propose de nouvelles choses. Une offre découverte, la possibilité de s'abonner.

    "Le bilan que je tire de cette première phase est porteur de promesses. La maison d'édition a déjà convaincu quelques passionnés et leur fidélité à toute épreuve, en plus de me soutenir moralement, démontre à mes yeux la pertinence du projet", explique-t-il sur son blog.

    "Les huit nouvelles déjà parues ont été choisies en ce qu'elles illustrent chacune à leur manière un aspect de ce genre littéraire trop peu mis en valeur par les éditeurs. De l'examen minutieux de la mécanique du couple jusqu'au voyage dans l'espace, de la balade joyeuse à travers Parisconte moral et politique, de l'élevage des hamsters en appartement jusqu'à l'amour d'une femme en Inde, la fiction courte explore le monde réel et son imaginaire."

    PS: Filaplomb a réalisé la bannière de ce blog. Sans même que je le lui demande. Merci Fil. ;-)

  • The 7 Habits of Highly Effective Internet Users

    Allez! Pour vous faire cogiter, je vous laisse avec cette image. Vous pouvez cliquer dessus pour l'agrandir. (trouvé sur delicious)
    2080419111.gif

    Et si vous aimez les jolies photos qui font réfléchir, allez chez Farid.  Ca concerne le MoDem, cette fois. 

    (Le MoDem, c'est le mouvement démocrate, pour ceux qui l'auraient oublié, pas uniquement le petit engin qui permet de connecter les Highly Effective Internet Users).

  • Une information qui vous concerne

    Chaque jour, vous êtes bombardé par des centaines d'informations. Point besoin de les chercher: elles viennent à vous. C'est tout le brouhaha médiatique. Il change chaque jour. Sur Internet, ça change chaque heure, chaque minute.

    Mais ce n'est pas ce qui vous intéresse. Ce n'est pas important. Qu'est-ce qu'une information importante? C'est une information importante pour moi.

    L'information importante, celle qui vous concerne, elle est en vous. C'est ce regard intérieur tourné vers soi-même, ce temps d'arrêt, cette pause. Alors, pourquoi éprouve-t-on tellement besoin de se plonger dans les médias?

  • Quand Claude Askolovitch "s'aère la tête" sur Internet

    Vendredi soir, Claude Askolovitch a réagi sur ce blog. Pas content, il a qualifié un de mes billets de "crétinerie". Le journaliste du Nouvel Obs s'en est aussi pris durement à un commentateur. Les réactions des autres ont été plutôt fraîches.

    D'une certaine façon, cet échange illustre les relations compliquées entre les "grands médias" et le "peuple des blogueurs"...

    Dans un des commentaires, M. Askolovitch confie: "je surfe sur internet, ça aère la tête". Aérer, je ne sais pas, mais se la prendre, oui.

    1745638907.jpgDonc, vendredi soir, à 18 h 02 (selon mon compteur de visites), Claude Askolovitch est devant son ordinateur. Il cherche à savoir ce qu'on raconte sur le net à propos de son reportage sur Olivier Besancenot, publié dans le Nouvel Observateur.

    Il tape les mots "Besancenot Askolovitch" sur un moteur de recherche.

    Le premier résultat l'amène sur ce blog. Et là, on imagine son agacement. "Quoi, encore un blogueur qui croit faire de la critique des médias?"

    Très furax, Asko prend quand même le temps de consulter ma page "à propos". Puis il lâche un commentaire rageur: "ce post, c'est un des plus beaux exemples de la crétinerie qui prétend s'appeler "critique des media"... lisez les réponses -qui sont le corps de mon article- et vous verrez si besancenot est injustement traité!".

    Petite méprise: je ne soutiens pas Besancenot. 

    18 h 11, il quitte mon blog, à peine soulagé...

    Il lâchera un autre commentaire à 19 h 15. Histoire d'enfoncer le clou et d'envoyer dans les cordes le pauvre Dagrouik.

    Les blogueurs lui répondent. Maxime publie un billet sur son blog, confirmant l'impression générale: critiquer Askolovitch ne signifie pas qu'on défende Besancenot. 

    Quelques remarques:

    1. Echange peu cordial

    Le moins qu'on puisse dire est que l'échange a été froid. Je n'ai pas fait le décompte des mots doux qui se sont échangés, mais ça a volé. Et encore, certains se sont retenus...

    2. Qui connait Monsieur Askolovitch?

    Claude Askolovitch est journaliste au Nouvel Obs.

    Il appartient, grosso modo, à la gauche.Il n'est pas "centriste" (contrairement à ce que je croyais), comme il me l'a confirmé par mail.

    Il a critiqué avec virulence Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle. Il a co écrit avec Eric Besson le pamphlet Qui connaît Madame Royal?

    Il s'est mué, récemment, en porte plume des socialistes qui "virent à droite": Besson, je le disais, puis Valls. Il a aussi co écrit le livre de Rachida Dati.

    Peut-on le qualifier de "sarkozyste de gauche"? Si on veut, mais, personnellement, je le considère uniquement comme un journaliste.

    Il est à l'origine journaliste sportif. Il officie sur RTL, dans "On refait le match!". Et il a coécrit la biographie de Basile Boli, en 1994, à l'époque où ce dernier n'était pas encore un sarkozyste convaincu.

    Enfin, c'est un ex blogueur.

    3. Le Mépris

    Critiquer les blogueurs est devenu quasiment un rituel pour les journalistes. Depuis la parution du Culte de l'Amateur, ouvrage qui critique Internet, tous les médias s'y sont mis. Taper sur le blogueur, ça rassure?

    Dans un de ses commentaires, Claude Askolocitch a cette remarque: "Je redoute le jour où un "dagrouik" pourra officier dans la réalité (avec étron, t'as oublié vipère lubrique et hyène dactylographe, ma pomme!)"

    Passons sur les insultes rituelles*.

    Ce qui est intéressant, c'est qu'il imagine Dagrouik comme un individu "hors de la réalité". Il n'existe pas. Les blogs, ça n'existe pas.

    Socialement, qu'est-ce qu'un blog? Qu'est-ce que la réalité? Je vous laisse répondre à ces questions qui n'ont rien de métaphysique et qui laisse transparaître beaucoup de mépris...

    4. Les racourcis du blogueur

    Un peu d'auto critique. ;-)

    J'aime être critiqué. Les commentaires m'ont été utiles.

    Oui, mon article est un peu rapide, un peu abrupt. Mais nous sommes pressés par le temps, nous aussi. Et personne ne nous rémunère pour l'ouvrir!

     

    *Si j'en crois cette page:

    Vipère lubrique Insulte très à la mode chez les intellos du PCF dans les années 50 pour dénoncer les (social-)traîtres. Ils le regrettent parfois aujourd'hui: Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, un débat agita le Parti : la morale de la liberté absolue prônée par l'existentialisme sartrien est-elle compatible avec le marxisme ? On peut déplorer la réponse négative, et que Sartre fut traité de ''vipère lubrique'' ou de ''hyène dactylographe'' - ce qui, pour être complètement crétin, dénote tout de même une certaine imagination dans l'invective. (L'Humanité, 29/11/2002)

    comment etre celebre

    claude askolovitch