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Blogs - Page 5

  • "Y a mon google qui rétrécit"

    "Ecoutez, dit-il. Y a mon Google qui rétrécit.

    _ Je vous demande pardon,

    _ Mon google. Je tape mon nom sur Google et chaque fois ça diminue.

    _ Oui. Les pages sont souvent retirées des sites, ce qui fait qu'elles n'apparaissent plus dans les recherches.

    _ Oui, je comprends, mais c'est de pire en pire/ J'étais autour de trois cent cinquante avant. Maintenant je dois être à quarante, mentit Sam.

    _ J'ai peur qu'on n'y puisse rien, monsieur. Peut-être, si je puis me permettre, devriez-vous faire quelque chose de notable. Ecrire un texte. Créer un blog.

    _ Ecoutez, j'ai essayé, vous vous doutez bien que j'ai essayé! J'appelle parce que je me disais que vous pourriez peut-être un peu modifier l'algorithme.

    _ Ah, non, on ne peut pas faire ça.

    _ Vous ne pourriez pas simplement un peu gonfler mon chiffre jusqu'à ce que je retombe sur mes pieds?"

    L'homme éclata d'un rire gêné. On ne pouvait plus rien faire dans ce pays, pensa Sam, sans que quelqu'un vous prenne pour un détraqué. Quand l'homme reprit la parole, ce fut avec une impitoyable froideur.

    _ Monsieur, il n'y a rien que nous puissions faire. Je ne peux que vous suggérer d'écrire davantage. De vous distinguer d'une façon ou d'un autre. Google est un moteur de recherche équitable."

    (Keith Gessen _ La Fabrique des jeunes gens tristes; pages 113,114). Infos sur le livre, sur Chronicart.

  • Pause

    Le blog restera en pause jusqu'au 28 avril. Les commentaires ne sont pas fermés, ils sont modérés. ;-)

  • Le blogueur et son environnement lointain

    En ce moment, j'ai (moi aussi) envie de pratiquer le slow blogging, mais pour d'autres raison que Narvic.

    Ce dernier s'explique; c'est la relation entre le blogueur et les médias qui pose problème. Autrement dit son environnement lointain devient hostile, menaçant, intrusif (par opposition, l'environnement proche, c'est tous ces commentateurs amicaux, qui réchauffent le blogueur de leur présence discrète):

    "Je parle plutôt des relations difficiles entre les blogs et les médias. Et ce n’est pas du tout la question du journalisme, qu’on ne se trompe pas. Le blog est un format ouvert aux journalistes, qui seraient justement, à mon avis, bien inspirés, de l’explorer par la pratique bien plus en profondeur qu’ils ne le font, ce qui les amènerait - peut-être - à réfléchir un peu plus sur ce qui différentie les deux formats...

    Je n’ai jamais joué le jeu de l’audience sur ce blog, ni les classements, ni le référencement. C’est la blogosphère qui m’a intéressé et dans laquelle j’ai essayé de m’intégrer : sa mécanique subtile de recommandations mutuelles, qui confine parfois - je l’ai bien vu - à un fonctionnement un peu aristocratique, sauf que cette aristocratie n’est pas « de naissance » et qu’elle n’est jamais définitivement acquise.

    Les médias, avec leurs gros sabots (comme les classements à la Wikio d’ailleurs) viennent perturber ce fragile et pourtant passionnant équilibre."

    Question: et vous, comment vivez-vous votre rapport à votre environnement lointain, cette présence des médias qui entrent dans votre vie chaque jour?

  • Wikio aime les blogs de M. et Mme tout le monde

    wikio tricot.jpg
    (photo: poppyrose)
    Ce mois-ci, le nouveau classement wikio fait parler un peu plus que d'habitude. Pour une raison bien simple: une dizaine de blogs, traitant notamment de tricot (mais pas que) ont fait une progression fracassante. Et, pour certains, c'est un drame!

    Je parle notamment d'Olivier Bonnet et Stagueve, un blogueur professionnel. Ces deux gars sont sympathiques et ils ont le mérite de mettre les pieds dans le plat.

    Le problème, c'est qu'ils se trompent de combat. Olivier, par exemple, argue de son audience faramineuse pour crier à l'injustice.

    audience faramineuse

    Olivier est adorable. C'est un gars que j'ai rencontré plusieurs fois. On a mangé ensemble dans un restau corse et un restau libanais. On a participé à un blog collectif, à une époque. Mais, le problème, Olivier, c'est que wikio ne prend pas en compte l'audience des blogs. Et, surtout, wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde.

    Pour Stagueve, c'est un peu le même problème. Le gars se plaint, en tant que professionnel du blog, de se faire manger la laine sur le dos par des amatrices de tricot. On est solidaire avec lui et on espère que ça n'aura pas trop de conséquences sur son activité économique. On respecte son boulot. Mais le problème: wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde.

    Et pourquoi wikio aime les blogs de Monsieur et madame tout le monde?

    madame tout le monde tricote

    Tout simplement parce que wikio a besoin de beaucoup de blogueurs inscrits sur son site. Et ces blogueurs, qui sont des monsieurs et madame tout le monde, doivent s'identifier aux blogueurs de la tête du classement. Il se trouve que madame tout le monde tricote. Je ne le savais pas! Je vien de le découvrir.

    Imaginons un classement trusté par JM Aphatie, Techcrunch et autres mashable? Eh bien, le monsieur tout le monde qui se lance dans le blog (ouille, ça fait mal), il ne peut pas s'identifier, et donc il se dit: "C'est pas pour moi. Je vais m'acheter une canne à pêche."

    effet de réseau

    La stratégie de wikio, son modèle économique, est bien pensé. S'il atteint une masse critique importante (il en est à 100 000 blogs répertoriés), il obtiendra l'effet de réseau qui lui garantira la profitabilité.

    Et d'ailleurs, en parlant de profitabilité (ou de pwofitation?), est-ce que wikio envisage, un jour, de répartir les profits qu'il tire des blogs, et d'en distribuer une part aux blogueurs? Ce n'est pas une revendication, c'est une idée que je lance: on en reparlera peut-être, un jour?

    J'ajoute ceci: wikio a choisi de baser son classement sur les liens. Les blogs, c'est du contenu et des liens. D'une certaine façon, wikio favorise les liens tandis que google favorise le contenu. Chacun son modèle.

    De plus, wikio apporte aux blogueurs: une visibilité, des visiteurs, une cohérence de la blogosphère grâce au classement par catégories.

    l'honneur est sauf

    Et crise dans les médias? Ce mois-ci, il perd 9 places au classement, doublé par les 9 blogs coutures "incriminés". Donc, l'honneur est sauf: disons qu'on reste stable sur le classement des blogs "hors couture". Je plaisante: ces blogs sont des blogs à part entière, d'ailleurs je vais les explorer. Je suis sûr qu'ils contiennent, en profondeur, beaucoup d'insights intéressants.

    J'ajoute qu'à part Olivier et Steve, peu de personnes ont critiqué les blogs couture. Preuve, une fois de plus que la loi du milieu, que j'évoquais récemment, fonctionne à plein.

    blogueur sympa

    Un mot sur Gaël, parce qu'il a été mis en cause par les deux blogueurs dont je parle. Mis en cause parce que son blog serait l'archétype du blog mal foutu, sans contenu, avec des widgets très année 1998. Mais, justement, c'est exactement le genre de blogs que compte promouvoir wikio. Et j'ajouterai qu'il y a une sorte de complicité qui est née entre nous, du fait que nous trustons (à nos corps défendant, je vous l'assure) les premières places du classement "divers" de wikio.

    J'apprécie son bon état d'esprit, son caractère liant (dans tous les sens du terme). C'est rafraichissant, quand le climat social est pesant, d'ouvrir son ordinateur et de rencontrer, via leur blog, des personnes qui ne font pas la tronche et qui, au contraire, vous disent que la vie est belle, non?

  • Ne pas ajouter au malheur du monde

    J'ai posté cette question sur twitter:

    twitt.jpg

    Rapidement, plusieurs personnes m'ont répondu: Albert Camus.

    Je ne sais pas à quelle occasion Camus a écrit cette phrase. Mais je souhaitais l'appliquer aux blogs, à la parole de "tout le monde" sur la Toile.

    Ajouter au malheur du monde, les blogueurs courrent ce risque. Parce qu'ils "nomment mal les choses?" Seulement? Non, pour d'autres raisons aussi...

    La phrase de Camus me fait penser à ce livre d'Eric Hazan, dont j'ai parlé il y a plusieurs mois. Un livre sur ce qu'il appelle la LQR, langue de la propagande ordinaire:

    "De modernité à gouvernance en passant par transparence, réforme, crise, croissance ou diversité : la Lingua Quintae Respublicae (LQR) travaille chaque jour dans les journaux, les supermarchés, les transports en commun, les « 20 heures » des grandes chaînes, à la domestication des esprits. Comme par imprégnation lente, la langue du néolibéralisme s’installe : plus elle est parlée, et plus ce qu’elle promeut se produit dans la réalité. Créée et diffusée par les publicitaires et les économistes, reprise par les politiciens, la LQR est devenue l’une des armes les plus efficaces du maintien de l’ordre".

  • Ce qui ne se blogue pas se twitte

    Vincent Abry a raison de noter que plus on twitte, moins on blogue. Quand un micro événement se produit, on le twitte, on ne le blogue pas...

  • 50 raisons de commenter un blog

    Un blog sans commentaires c'est comme un repas sans fromage. Commenter un blog, c'est devenu un rite moderne, comme la lecture du journal au XXe siècle ou l'écartèlement des hérétiques au moyen âge...

    Voici 50 raisons de commenter un blog. Lire la suite

  • Conversation sur twitter, autorité et démocratie

    Internet est fait de conversations. Les conversations se déroulent sur les blogs, en général. Mais depuis quelques temps, on constate que la conversation quitte la blogosphère, pour se déplacer sur twitter, facebook et les autres réseaux sociaux (lire: Internet Actu).

    Ces derniers temps, la tendance s'accélère. Twitter est en croissance exponentielle.On observe, par exemple, que le nombre de recherches sur twitter search dépasse celui de google blogsearch (voir schéma). (source: micropersuasion voir aussi ce billet)

    twitter blogsearch technorati.jpg

    Twitter est le vecteur des buzz. Ils s'y propagent à une vitesse incroyable (source: Véronis).

    Twitter permet aussi de générer du trafic vers un site ou un blog (source: PCWorld)

    Même Jacques Attali adore. Il philosophe dessus. (via nayezpaspeur)

    On observe que les gens discutent plus souvent sur twitter. Par exemple, il y a quelques jours, j'ai suivi cette conversation:

    conversation 1.jpg
    Ca se lit de bas en haut (vous le savez!). Au début, j'annonce sur twitter que je viens de publier un article (je le fais manuellement, parce que je ne republie pas tout sur twitter. On peut le faire automatiquement, mais c'est déshumanisé...)
    La conversation se poursuit entre différents "suiveurs". Un autre suiveur retwitte mon billet. C'est sympa!
    conversation 2.jpg
    Un suiveur se réveille et note qu'on parle décidément trop.
    Et, c'est vrai, on peut se demander: faut-il utiliser twitter comme un module de chat?
    La réponse est non, en principe. Ca gène les autres et, surtout, ça prend beaucoup de temps. On parle, on parle... Des phrases de 140 signes. Ca n'est pas très constructif. Mais, si ça vous amuse, pourquoi pas.

    Les commentaires fuient les blogs

    Vous avez compris, avec ces conversations sur twitter (ou d'autres réseaux sociaux), les gens commentent moins vos blogs. C'est la première conséquence. Il y a toujours plus de blog, les gens ont moins de temps, donc, au final, la participation est moindre sur chaque blog.
    Certes, cette fois-ci, les "suiveurs", Marc Vasseur et Jacques Rosselin ont commenté sur le blog. Mais l'essentiel de leur conversation s'est poursuivie sur twitter. Et certains se seraient abstenus de commenter le blog.


    Une chute d'authority

    La deuxième conséquence, c'est que les gens se donnent moins la peine de vous citer sur leurs blogs. Ils voient un bon billet, paf, ils le citent sur twitter. Ca prend moins de temps. L'information est transmise.
    Le "problème" c'est que, si on ne vous cite pas, votre authority n'augmente pas. L'authority, selon technorati, c'est le nombre de blogs qui vous citent au cours des 6 derniers mois.
    Le blog techcrunch (n°3 sur technorati) a noté cette tendance:
    "However, a disruptive trend is already at play. While blogs are increasing in quantity, their authority–as currently measured by Technorati–is collectively losing influence. For instance, just last November, Technorati counted 32,493 links towards gadget blog Engadget’s “authority.” Today, it counts half that amount (16,326). Even TechCrunch’s link authority as measured by Technorati is down by several thousand links, yet its relative position in the overall ranking (No. 3) hasn’t moved."

    Pour les amateurs du classement wikio, c'est pareil. Moins de backlinks.
    C'est pas la mort et tout le monde est touché par cette "pénurie de liens entrants", mais c'est tout de même un petit peu embêtant. En effet, le lien entrant est la drogue du blogueur. Si vous me citez sur votre blogue, je vais beaucoup vous aimer. En découvrant un blog qui le cite, le blogueur saute au plafond.
    Bref, cette explosion de twitter bouleverse la donne. Ce n'est ni un bien ni un mal. C'est peut-être même plutôt un bien qu'un mal. C'est nouveau, c'est une possibilité d'expression en plus. Un outil, juste un outil.

    La conversation c'est la démocratie

    Pourquoi la conversation c'est important sur Internet?
    Parce que c'est ce qui rend vivante la transmission d'information. C'est toute la différence entre les médias qui imposent leur message (télé) et ceux qui le distribue discrètement (blogs). (lire à ce sujet Bernard Stiegler)
    Et, d'autre part, la discussion c'est la démocratie. Le rôle des médias, c'est de faire comprendre aux citoyens le fond des dossiers qui sont traités et votés au parlement. Ca n'est pas que pour distraire quand on rentre du boulot!
    Le parlement, l'Assemblée sont des lieux de discussion.
    Par exemple, sur la loi hadopi, cette discussion à l'Assemblée nationale, est intéressante. On y entend le député communiste Jean-Pierre Brard demander de façon insistante le respect d'une procédure. (transmise par Philippe Gammaire sur twitter)
    On le voit dans cette discussion, le rôle du jeu, des arguements, de la règle. Tout cela à un but: faire éclore la vérité, trouver la meilleure solution. Produire des lois. Gouverner des peuples. Rien que ça!

    Le vote d'une Loi ne tranche pas la discussion

    Ces discussions qui se poursuivent sur Internet et à l'Assemblée sont complémentaires. C'est ce que montre bien Patrice Lamothe dans ce billet, également sur la loi Hadopi.
    Selon lui, le vote de la loi ne clôt pas la discussion:
    "Certains pourront croire que le calendrier du vote emportera la décision, que d’ici au 31 mars, la majorité législative aura tranché : ce serait une erreur.
    En dépit des apparences, le vote formel d’une loi ne tranche jamais de lui-même le sort d’une collectivité. Après les votes viennent les décrets d’application, après les décrets viennent les jugements sur des cas concrets, après ces jugements peuvent venir de nouvelles lois, de nouveaux gouvernements, de nouvelles majorités. A chacune de ces étapes, les forces en présence gagnent ou perdent du terrain."
  • BackTweets: trouver qui vous twitte

    twitter-bird.jpgComme son nom l'indique, BackTweets est un moteur de recherche qui détecte les twits qui pointent vers une URL. Vous pouvez ainsi suivre les personnes qui ont cité votre blog sur twitter.

    Dans le même genre, vous connaissez:

    Tous ces outils vous permettent de récupérer les liens pointant vers votre blog (avec plus ou moins de précision).

  • Quelques liens

  • 7 blogs+500€+11 footeux

    Dans ce billet, je réponds à deux chaînes de blogueurs et j'en lance une troisième. Si ce genre de billets ne vous intéresse pas, passer votre chemin et revenez demain. ;-)

    Lire la suite

  • Le blog, ça rapporte?

    quinze_euros.jpgMartine s'interrogeait récemment sur les revenus (ou plutôt l'absence de revenus) des blogueurs. Interrogation récurrente, véritable marronnier, digne d'un rituel consumériste...

    Cette semaine, deux articles sont venus nourrir notre réflexion sur le sujet.

    • Celui d'Eco89 s'intéresse à Pascal Weeks, connue pour son blog cuisine "c'est moi qui l'ai fait". Pour elle, les revenus sont aussitôt réinvestis dans la nourriture. Eh oui, le blog cuisine, ça donne faim...

    • L'article de La Tribune est plus standard. Quelques cas de blogueurs. Et des revenus, tout de même, mirobolants pour des blogs en français:7 000€, 10 000€... Tout ça fait saliver le lecteur...

    Enfin, pour gagner de l'argent avec son blog, il faut atteindre une audience de 100 000 à 300 000 visiteurs par mois et bloguer sur des sujets "qui se mangent": mode, high tech, cuisine...