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Il met notamment l'accent sur la notion de journalisme de conversation:
"Le journalisme de conversation est sans doute l’un des éléments les plus importants parmi les mutations que connaît actuellement le journalisme. Plusieurs intervenants ont montré que c’était un moyen d’abaisser la “barrière”, qui existe entre les journalistes et leurs lecteurs/internautes, et ajoute Pierre Haski, “un moyen pour les journalistes de retrouver leur crédibilité”. Reste la question de la manière de gérer cette activité chronophage. Toutefois, pour tous les intervenants de la tribune, c’est un incontournable."
Pour mémoire, le journalisme de conversation c'est quand un blogueur se fait délicieusement engueuler par un insider des médias qui traite ses opposant de "fachos"! Je plaisante, bien sûr, mais en matière de journalisme de conversation, les journalistes ont encore un peu de boulot à faire... On n'a pas dit que c'était facile: on sait également que les médias sur le net sont l'objets d''attaques' de la part de commentateurs anonymes.
Enfin, à lire également, l'enquête du les rédaction en .fr, un document mis en partage par Jean-Marie Charon.
Quelques mots sur un entretien auquel j'ai participé. C'est une interview de Jacques Rosselin, fondateur de l'hebdo Vendredi. La rencontre s'est faite à l'initiative de l'ami Vogelsong, qui a retranscrit une partie des propos. A lire chez lui.
Etait également présent Narvic, la discussion s'est tenue au Café Croix-Rouge, un café parisien. A un moment de l'entretien, nous avons vu Philippe Geluck passer dans la rue, mais ça n'a rien à voir.
C'était intéressant de discuter à la fois de façon légère mais avec le désir d'apprendre des choses sur le fonctionnement d'un journal. D'essayer de comprendre comment cela fonctionne, ce projet qui mêle le journalisme et l'expression citoyenne (mais les deux ont-ils des raisons d'être séparés?)
Concrètement, Jacques Rosselin nous a dit être à la recherche d'un partenaire financier pour poursuivre l'aventure. Son équipe travaille au projet éditorial qui sera prêt sous peu.
J'ai posé à Rosselin une question qui, bizarrement, l'a mis un peu mal à l'aise: "Pourquoi n'avez-vous pas de blog?" Il a répondu:
"J’ai peur de bloguer. Vous (les blogueurs) êtes des gens impitoyables. Vous êtes méchants (sourire) ! Sérieusement. Je suis trop sensible à la critique. Je lisais des gens sur les blogs critiquer Vendredi ou dire que nous étions ceci ou cela, cela me heurtait vraiment. J’ai du mal avec la critique dure et les trolls. Il faut avoir la peau dire pour bloguer De toute façon, un blog sur quoi ? Les blogueurs… ?"
Le téléphone mobile est un des outils qui modifie notre rapport à l'information: comment elle se fait, comment elle circule. C'est en substance ce qu'explique Benoït Raphaël (LePost) dans cette vidéo. (plus d'infos)
C'est une des discussions qui est menée lors des Assises du journalisme, qui se tiennent du 7 au 9 octobre, à Strasbourg.
Dans le dernier numéro du Monde diplomatique, Serge Halimi fait un tour d'horizon de la crise de la presse (crise qui n'épargne pas le Monde diplomatique, dont les ventes sont en baisse depuis 2003, malgré un sursaut en 2008 _ ainsi que le précise Halimi).
Un des grands mythes qui a accompagné l'aventure du journalisme, c'est celui du journaliste garant de la démocratie. Halimi le relativise:
"Si les tourments des médias indiffèrent une large fraction de l’opinion, c’est pour partie qu’elle a compris une chose : la mise en avant de la « liberté d’expression » sert souvent de paravent aux intérêts des propriétaires de moyens de communication. « Cela fait plusieurs décennies, estime le cofondateur du site dissident CounterPunch.com Alexander Cockburn, que les journaux dominants ont plutôt fait obstruction ou saboté les efforts destinés à améliorer notre situation sociale et politique. » Les enquêtes et reportages diligentés par la presse, de plus en plus rares, permettent surtout de préserver la fiction d’un journalisme d’investigation pendant que prolifèrent dans d’autres pages faits divers, portraits, rubriques de consommation, de météorologie, de sport, copinages littéraires. Sans oublier le simple copier-coller de dépêches d’agences par des salariés en voie de déqualification rapide".
Les grands groupes médiatiques sont mis en cause:
"En 1934, le dirigeant radical français Edouard Daladier fustigeait les « deux cents familles » qui « placent au pouvoir leurs délégués » et qui « interviennent sur l’opinion publique, car elles contrôlent la presse ». Trois quarts de siècle plus tard, moins d’une vingtaine de dynasties exercent une influence comparable, mais à l’échelle de la planète. Le pouvoir de ces nouvelles féodalités héréditaires — Murdoch, Bolloré, Bertelsmann, Lagardère, Slim, Bouygues, Berlusconi, Cisneros, Arnault… — excède souvent celui des gouvernements. Si Le Monde diplomatique avait dépendu de l’une d’entre elles, eût-il mis en cause le contrôle de l’édition par Lagardère ? Le destin qu’Arnault inflige à ses ouvrières ? Les plantations de Bolloré en Afrique ?
Serge Halimi donne l'exemple de Libération où le directeur, Laurent Joffrin, s'affiche "en tribun de la liberté de la presse":
Revenant sur les conditions de son départ de Libération, le quotidien qu’il avait fondé, après qu’Edouard de Rothschild eut fait irruption dans le capital du journal, Serge July précise : « Edouard de Rothschild (…) acceptait de s’engager financièrement, pour autant que je m’engage à quitter non seulement mes fonctions, mais le journal. Je n’avais pas le choix, j’ai accepté tout de suite. » Il est assez piquant que son successeur, imposé par l’actionnaire, prétende aujourd’hui s’afficher en tribun de la liberté de la presse.
Il faut lire les commentaires (tous les commentaires) sous ce billet de Perez Hilton* pour comprendre ce que "descente en flamme" veut dire.
Le blogueur people s'est contenté d'offrir à ses lecteurs des places pour un concert de Sliimy, la "pop sensation". Et les commentaires agressifs ont afflué. Certains s'étonnaient mêmes que tous les commentaires soient négatifs. Celui-ci, pour résumer:
"Pop sensation????? How is he a pop sensation?? No one even knows who he is except for your readers because you keep posting about that Mika wannabe. "
La vidéo a été vue plus de 160 000 fois sur youtube et je n'ai pas lu l'intégralité des 1219 commentaires publiés sous la vidéos en deux jours (1821 aujourd'hui). Je me garderai bien d'en conclure quoi que ce soit sur le talent de Sliimy ou sur la pertinence des commentaires...
Les commentaires: enrichissement ou source de roblèmes?
Cet article peut être une occasion de revenir sur le statut des commentaires. La plupart du temps, ils sont utiles au débat et agréables pour le blogueur mais aussi les lecteurs, qui découvre d'autres points de vue sur une question.
Ils peuvent également poser problème, quand ils sont agressifs ou hors de propos (trolls). J'ai esquissé trois directions pour éviter de tomber dans le panneau:
1) Oublier l'ego Si l'on cherche à comprendre pourquoi et comment certains blogueurs craquent, on s'aperçoit qu'il y a un problème lié à l'ego. Un blogueur un peu connu s'imagine être très fort, très "influent", ou en tout cas plus malin que ceux qui commentent chez lui. Et puis, c'est l'engrenage: on publie ses statistiques, on exhibe le bouton wikio avec son classement dessus, on déclenche des polémiques avec d'autres blogueurs "stars". Et, forcément, au bout d'un moment, on craque...
2) Se fondre dans le flow Le blogueur n'a pas à être un leader. Enfin, sauf s'il le souhaite vraiment. Et, dès lors, il pourra se prendre pour le "petit chef" de sa tribu virtuelle ou le gourou de sa bande d'illuminés du clavier.
Mais, généralement, sur Internet ça ne marche pas comme ça! On ne donne pas d'ordre, on séduit.
3) Ne pas sur réagir Certains commentaires, certains billets de blogs vous donnent envie de réagir. Vous êtes pris à parti, vous voulez répondre. Très vite, cc'est l'escalade.
Bien sûr, chacun fait comme il l'entend, selon son caractère...
* Perez Hilton, le célèbre blogueur people, a fait découvrir au monde (ébahi ou sceptique, c'est selon) le chanteur français, il y a quelques temps.
Intéressante, cette interview de Patrick Tudoret dans l'émission Médialogues (Radio suisse romande). A écouter ici.
Patrick Tudoret est écrivain, journaliste, scénariste et chercheur sciences de l'information et de la communication.
Il parle de surtélévision pour décrire la télévision d'aujourd'hui. Il l'oppose à la paléotélévision et à la néotélévision.
1.La paléotélévision: télé à vocation pédagogique et culturelle
2.La néotélévision: télé relationnelle, avec incursion vers le psychologisme.
3.La surtélévision: télé de l'émotion, le divertissement à plein. Même l'information est divertissement.
Toutes les émotions sont mises en scènes.
C'est une télé prétoire: les invités sont placés dans un dispositif semblable à un tribunal. Mise en accusation de l'invité. On lui demande de se justifier, surtout si c'est un écrivain.
Ex: l'émission de Laurent Ruquier, l'invité est mis sur le grill par Eric Zemmour et Eric Nolleau. En général, cela produit un affrontement, une prise de bec entre l'invité et les questionneurs.
Ce procédé suscite l'émotion. L'audience est plus forte. Les vidéos tirées de l'émission font de gros buzz.
Internet permet de démultiplier le spectacle. La télé ne se suffit plus à elle-même. Elle est également sur Internet. Les audiences télé baissent: les téléspectateurs se déplacent sur le net.
Cela permet d'avoir des téléspectacteurs (sic), c'est-à-dire des téléspectateurs acteurs. Ils cliquent, ils dupliquent du contenu, ils téléchargent, ils twittent, ils bloguent, etc.
Actuellement, nous sommes quelques blogueurs à tester Pearltrees. C'est un outil qui permet, principalement, de sauvergarder des pages web. Donc, on peut dire que c'est un système de favoris (bookmark).
Avec pearltrees, on peut organiser visuellement ses favoris sous forme de cartes. Les cartes ont des formes d'arbres à perles. D'où le nom, pearltrees.
Pour comprendre comment on peut l'utiliser, j'ai représenté dans un shéma, un circuit d'information, tel que je le pratique personnellement. C'est très simplifié. Mais je pense que cela ressemble un peu au votre.
J'appelle ça un circuit d'information, parce que l'information circule. D'autres préfèrent parler de tuyauterie. L'idée est la même: l'information est un liquide, un flux qu'il faut filtrer, orienter, voire conserver.
Au début du circuit d'information, il y a les informations qui nous parviennent, en grand nombre. Ce sont les Flux RSS, les messages sur Twitter (ou Facebook, ou autres réseaux sociaux) et les messages sur les blogs.
Lire et filtrer
Toutes ces informations, vous les lisez. Vous les lisez en diagonales, vous les scanez.
Et, surtout, vous les filtrez. Une information qui vous intéresse personnellement n'intéressera pas une autre personne. C'est pourquoi on peut parler d'un circuit personnel d'information.
Une fois que vous avez lu et filtré ces informations, vous allez en partager certaines. Par exemple, vous ferez un billet sur votre blog pour commenter telle information. Vous en twitterez certaines. Et, de Twitter, ces informations seront poussées automatiquement sur Facebook.
Ne plus oublier
Mais, une partie de ces informations tomberont dans l'oubli. Soit un oubli total, si vous lisez un article et que vous ne le republiez nulle part. Soit un oubli partiel, si vous republiez un article sur Twitter, par exemple.
En effet les outils "sociaux" sont dans une logique de "stream". Ce sont des flux, des courants. Une information chasse l'autre. Elle est très vite périmée.
Pearltrees permet de sauvegarder ces informations et de les organiser dans des cartes. Voici un petit mode d'emploi:
Pearltrees possède aussi un aspect "social". Vous pouvez entrer en contact avec d'autres utilisateurs, lire leur cartes, dialoguer.
En résumé, voici quelques unes de ses fonctions: 1. garder, organiser bref exploiter pleinement les contenus web qui retienne son attention 2. enrichir ses intérêts grâce à ses connexions (soit via des perles communes, soit via des pearltrees rapportés dans son compte) 3. communiquer ce qu'on aime dans pearltrees et sur le web. (en discutant sur les perles, ou en utilisant ses cartes)