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  • L'information derrière l'information

    Pourquoi l'affaire Jean Sarkozy a-t-elle fait autant de bruit? Et l'affaire Frédéric Mitterrand, qui l'a pour ainsi dire annoncée?

    D'habitude, une telle histoire occupe les médias pendant deux jours. Là, c'est deux semaines. Et on en parle jusqu'en Chine, où le nom de Jean Sarkozy est devenu synonyme de népotisme. Un comble, quand on sait que le mot «démocratie » n'a pas d'équivalent en chinois.

    Certes, l'affaire en elle-même a de l'importance. Mais pas à ce point. Pour qu'elle ait pris tant d'ampleur, il faut qu'il y ait autre chose « derrière ». Une information derrière l'information.

    Toute information est toujours redoublée d'une information cachée. C'est du moins ce que nous laissent croire les médias. Pour preuve, les nombreux titres de magazine sur le thème du secret dévoilé. « Ce que cache l'affaire Mitterrand », titrait L'Express la semaine dernière.

    Alors, quelle est l'information derrière #Jeansarkozypartout? L'exaspération sociale? Une colère sans exutoire: l'opposition absente, les manifestations « unitaires » qui font chou blanc, la violence aveugle des minoritaires d' « ultra gauche » instrumentalisée en « ennemi de l'intérieur »... tous ces signes qu'on peine à décoder. Et qui perdent leur sens.

    A première vue, donc, on pourrait dire que cette affaire met en évidence cette exaspération « qui monte ». Mais cette explication est peu satisfaisante. C'est un peu court!

    Il y a encore sans doute une autre information derrière l'information. Mais laquelle?

  • Le payant supplantera-t-il le gratuit?

    (Ce billet est rédigé en partenariat avec "Courrier international").

    Quand Chris Anderson (Wired.com) a lancé son livre intitulé Free (où il explique qu'on peut gagner de l'argent en donnant des choses), il ne l'a pas mis gratuitement dans les librairies.

    C'est peut-être ce qui incite au scepticisme vis-à-vis du gratuit, comme le montre cet article de Courrier international. On note ainsi que "le contexte économique difficile incite beaucoup d’entreprises à faire payer des biens et des services qu’elles offraient jusqu’ici gratuitement".

    Nombreux sont les exemples de sociétés qui font payer des choses qui étaient gratuites avant.

    "Les clients des compagnies aériennes – l’un des rares secteurs encore plus à sec que la presse – ont accepté sans trop rechigner la majoration de 15 à 25 dollars demandée pour l’enregistrement des bagages depuis l’année dernière [sur les vols intérieurs aux Etats-Unis]. Cet été, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a même émis l’idée de faire payer 1 livre sterling [1,10 euro] pour l’utilisation des toilettes à bord de ses avions".

  • Des sociétés interdisent de faire des liens vers leur site sans leur autorisation

    lien interdit.jpgLa Société Générale, BNP Paribas, Renault, Volswagen, La Croix Rouge... et une quarantaine des dizaines d'autres sites de sociétés interdisent de faire pointer un lien hypertexte vers leur site sans leur autorisation. L'interdiction figure dans les mentions légales de ces sites.

    Cette information a été mise au jour par Thierry Stoehr, du site spécialiste dans les formats ouverts.

    Deux questions se posent (et qui sont liées, passez-moi le jeu de mot):

    _ ces sites ont-ils le droit de vous interdire de les linker?

    _ autrement dit, vous exposez-vous à des sanctions en les linkant?

    Pour y répondre, on peut lire cet article, très substanciel, écrit par un juriste.

    Pour l'instant, je ne sais pas trop que penser de cette affaire... ni ce qu'en pensent les blogueurs qui aiment tant qu'on fasse des liens vers leur blog...

  • Twitter times: une sélection de liens choisis par vos amis sur Twitter

    twitter times.jpg

    Twitter Times, c'est un outil qui permet de sélectionner sur une page web les liens favoris des personnes que vous suivez sur Twitter. Exemple, ma page Twitter times.

    L'intérêt de ce service:

    • Le truc est automatisé: vous n'avez rien à faire.
    • Il est personnalisé: la page est générée à partir de vos followers followings, les personnes que vous suivez (mise à jour après le commentaire de Narvic). Donc, à partir de personnes qui partagent les mêmes centres d'intérêt que vous (pour moi, cette page me donne une vue panoramique sur des liens concernant les médias, c'est intéressant).
    • Il est clair: le design est agréable. Il est un peu inspiré du site du NewYorkTimes et de son blogrunner.

    Le service est actuellement en version beta. Il faut faire une demande pour être inscrit.

  • Le coup de gueule d'un pigiste

    C'est à lire chez Yann.

  • France Télévision: le rapport de la Cour des comptes

    Un rapport de la Cour des comptes, intitulé "France télévisions et la nouvelle télévision publique", vient d'être publié.

    Il pointe les salaires des vedettes de la télé, notamment ceux que le Point appelle "les cumulards le l'info". Le rapport ne cite aucun nom, mais le Point a fait les sous-titres.

    La Cour évoque la "situation de fragilité" de France Télévisions, au moment où l'entreprise est engagée dans une réforme de l'audiovisuel public, qui prévoit notamment l'arrêt de la publicité. (Le Monde)

    Le syndicat CGT de France Télévisions voit dans le rapport "une attaque contre l'information". "L'information n'y est quasiment traitée qu'en termes de gain de productivité", a déclaré à l'AFP Jean-François Téaldi, secrétaire général du SNJ-CGT (journalistes) de France Télévisions. (AFP)

  • The Economist payant en ligne

    currentcoverrow.jpgC'est nouveau: si vous cherchez à consulter en ligne les pages du magazine (qui sort le vendredi), vous tombez désormais sur cette page qui vous propose de vous abonner.

    Seuls les textes publiés exclusivement pour le Web et les liens publiés sur Twitter demeurent gratuits.

    The Economist suit la voie du Wall Street Journal, également payant en ligne.

  • Manuel de survie du journalisme 3.0

    C'est un document passionnant que vient de publier Benoît Raphael.

    Son manuel de survie du journalisme 3.0 est un condensé d'un cours qu'il a donné au CFJ (Centre de formation des journalistes).

    Le journalisme 3.0 est un journalisme qui tire partie de tous les outils du web et les intègre a sa pratique. C'est aussi un journalisme qui cesse d'opposer les journalistes aux amateurs, mais qui au contraire additionne leurs contributions.

  • Le fond, le flux et la lazysphère

    Narvic a raison de pointer l'opposition entre ce qu'il appelle le web de fond et le web de flux.

    Le fond, c'est l'expertise, l'analyse approfondie, les billets de blogs solides, argumentés, publiés par des spécialistes d'un domaine particulier.

    Le flux, c'est l'écume des choses. Lorsqu'un blogueur ou un journaliste signale sur Twitter (ou sur son blog, comme je suis en train de le faire) un billet important, une information pas forcément mise en valeur par les grands médias. Cela renvoie à ce qu'on peut appeler le journalisme de liens.

    Pour mémoire, Narvic me disait dans une conversation récente, que pour alimenter ce journalisme de lien et de flux, il faut bien des billets de fond. Sinon, vers quoi on va faire des liens?

    Cette opposition entre fond et flux me rappelle un billet qui date déjà de près de 2 ans. Ce billet parlait de lazysphère, autrement du la blogosphère paresseuse.

    La paresse: tout nous y incite sur Internet. Quoi de plus facile que de cliquer, Twitter, retwitter, forwarder (comme on disait autrefois).

  • Une pièce de trois centimes

    lily_allen_chanel.jpgAujourd'hui, 15h10. Place de la république.

    Deux jeunes filles, vêtues de jean gris, l'une blouson kaki, l'autre brun, chaussures à larges semelles de crêpe. Je ne sais pas comment s'appelle ce look. Trash? Lily Allen sortie du catalogue de La Redoute pour moins de 79 euros? Je ne sais pas*. Dans cinquante ans, on appellera peut-être ça le look « crise financière ».

    Elles marchent, devant elles, assis sur le trottoir, cinq jeunes, un chien et un chapeau posé par terre. L'un d'eux les interpelle:

    _ Vous auriez pas une pièce de trois centimes?

    _ Trois centimes?

    Elles rient. Elles disent qu''elles n'ont pas trois centimes, elles passent.

    Quelques pas plus loin, une des deux filles dit:

    _ Le gars qui était assis à côté du chien, je suis persuadé que c'était Samuel, tu te souviens?

    _ Je ne sais pas.

    _ Si, j'en suis sûre, c'était lui.

     

    *Vérification faite: Lilly Allen s'habille en Chanel.

    Ce billet fait partie de la série "les sécrétions du temps":

     

    photo: Next Libération

  • Une pyramide de consommation des médias en ligne

    Trouvé chez Internet et opinion. On peut parler d'une pyramide et non de "la" pyramide (comme l'écrit I&O), car chacun a ses propres méthodes, sa propre tuyauterie de l'information...

  • Yahoo, l'Iran et l'utilité de mettre à jour un site d'information

    Mise à jour (lundi 12 octobre): Slate.fr a mis son article à jour, précisant que Yahoo a démenti l'information initiale (après avoir lu ce billet?)

    Une information, publiée sur Zdnet, laissait entendre que la société Yahoo aurait livré les noms de milliers d'internautes au pouvoir iranien. Mais Yahoo a rapidement démenti.

    Le journaliste de Zdnet, Richard Koman, a donc mis à jour son billet. Il explique avoir tiré son information d'un blog écrit en farsi et appartenant à un groupe d'opposition. (Paul Carr, deTechcrunch s'étonne que l'information n'ait pas été recoupée)

    Il semblerait que les responsables du site français slate.fr, qui ont repris l'information de Richard Koman, n'ont pas suivi. Ils n'ont pas mis à jour cette information et n'ont pas inclu le démenti de Yahoo. (pour plus d'infos, on peut lire l'article de Jérôme Hourdeaux, sur le site du Nouvel Obs

    Ce petit exemple illustre la difficulté du journalisme online: la vie d'un article ne s'arrête pas quand on a appuyé sur le bouton "publier". Et il ne suffit pas d'écrire à la fin de l'article "Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Ecrivez-nous", comme le fait slate.fr. Il faut aussi que les journalistes effectuent le suivi...