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  • L'attention en permancence distraite et autres liens

    • Awdio: écouter en direct la musique qui passe dans une centaine de clubs à travers le monde.  (+ d'infos ici)
    • L'idéologie sociale de la bagnole, André Gorz. Un texte classique, qui démontre que la voiture est un produit de luxe et qu'elle devient ingérable dès qu'elle devient un produit de masse. Elle génère trop de pollution et d'inconfort. Elle renforce l'individualisme et équivaut à assassiner symboliquement l'autre. Elle est coûteuse.
    • Le Top10 des réseaux sociaux en France (Journal du Geek) Tiercé de tête: Skyrock, Facebook et over-blog.
    • L’"attention en permanence distraite", selon Chris Anderson. Il explique différents écueils de la recherche d'information sur Internet. Et notamment, l’essor de la complexité qui favorise une prise de contrôle par des experts (développeurs informatiques, avocats, traders financiers…). Contre cela, « chacun doit être obsédé par la simplicité ».
    • Etat général de la presse et démocratie (Ecopublix). A lire notamment, la dernière partie concernant la France. Risque de voir les médias français contrôlés par le pouvoir politique?
    • Tousser trois fois (Vogelsong). Quand Edwy Plenel himself vient commenter chez un copain, ça se savoure. Le billet aussi, mérite le détour.
    • Italie, le gouvernement recule (Célestissima).

  • France-USA: préjugés croisés

    Je réponds à une chaîne de Café croissant sur les préjugés des Américains à notre égard, et vice versa.

    Je passe le relai à Mip, Marie Laure, VogelsongRimbus, Pierre, et tant qu'on y est, Robert Scoble.

    Le préjugé le plus amusant sur nous, les Français, je l'ai entendu de la bouche d'un Américain, croisé en voyage en Tchécoslovaquie (à l'époque c'était le nom de ce pays). Il m'avait demandé: "Est-il vrai que les Français sont petits parce que Napoléon a décimé tous les grands pendant ses campagnes militaires?"

    Autre perle. Deux Américaines s'extasient à l'entrée d'un grand magasin au Mans: "Je ne savais pas qu'ils avaient des supermarchés dans des petites villes de France comme celle-ci!" Elle croyait qu'on s'approvisionnait directement à la ferme...

    Le préjugé le plus classique c'est que la France est un pays communiste, avec une lourde bureaucratie, et un rôle central de l'Etat, au point que quand George W Bush a nationalisé, le magazine Time a parlé des United States of France. Pays bolchévique? Peut-être...

    Préjugé sur les Américains

    Je ne sais pas si j'ai des préjugés vis-à-vis des Américains. Je ne suis jamais allé là-bas.

    Si je voulais retenir un préjugé sur ce peuple, je dirais: l'arrogance. La forte estime de soi. La confiance en soi.

    Je parlerais aussi du pragmatisme. De l'utilitarisme. De l'économicisme. C'est une autre façon de voir; j'essaie de la comprendre en lisant des blogs états-uniens.

  • Bouddhiste en deuil dans le métro

    En entrant dans la rame de métro, je cherche ma place.

    Je parcours la moitié du wagon et je m'assois à côté d'un homme d'une cinquantaine d'années.

    J'ouvre un livre. C'est Cent éléphants sur un brin d'herbe, du Dalaï Lama. Rapidement, je m'aperçois que mon voisin lit avidement ce que je lis.

    Dharamsala

    Au bout de deux minutes, il me demande:

    _ C'est un livre sur le bouddhisme?
    _ Oui.
    _ Je suis bouddhiste!

    Peu après il m'apprend qu'il revient de Dharamsala en Inde.

    _ Et vous avez des informations sur les Tibétains?

    _ Non, très peu. La répression continue. Le Dalaï Lama était très malade quand j'étais là-bas.

    "Ma mère est morte"

    Il m'apprend qu'il va retourner en Inde à la fin de l'année. Il y va tous les ans.
    _ Très bien, très bien!
    _ Et là, maintenant, je vais au temple. Enfin, d'abord à la morgue, parce que ma mère est morte.

    Il me parle du temple. Il dit:

    _ Vous savez, à Vincennes.

    Je dis:

    _ Oui, la pagode.

    Je dis cela comme si je connaissais la pagode, comme si j'y allais habituellement. En fait, j'y suis allé une seule fois, il y a deux ans.

    Vajradhara Ling


    _ Quel est le livre que vous lisez?

    Je lui montre la couverture du livre.

    _ Il est bien celui-ci. D'ailleurs, tous les livres du Dalaï Lama sont bien.

    Il me dit:

    _ Je suis allé le voir en Normandie, cette année. C'était au centre Vajradhara Ling.

    Je lui dis:

    _ Moi aussi, je l'ai vu en Normandie. C'était à Aubry le Panthou.

    _ Oui, Aubry le Panthou, c'est là qu'est le centre Vajradhara Ling. J'y étais!

    Je ne me dis pas: curieuse coïncidence, car les coïncidences n'existent pas. Tout n'est qu'illusion. Tout est rationnel, si l'on veut.

    On arrive à St-Lazare. L'homme me dit:

    _ Je descends là!

    Et il s'en va. Moi aussi, je descends à St-Lazare. Je le regarde s'en aller dans la foule.

  • Découvrir des blogs africains

    Théophile Kouamouo a lancé un débat: "Pourquoi bloguer sur l'Afrique?" (Atelier des médias).

    Invitation à découvrir les blogs africains, comme, par exemple, celui d'Ysraël Yoroba, de Côte d'Ivoire, distingué comme le meilleur blog francophone du concours "Best of blogs".

    Pourquoi découvrir les blogs africains? Parce que, comme je le remarquais il y a quelques jours, "les blogueurs français bloguent entre français, les belges ou les québécois restent entre eux. Malgré la liberté que donne le web, les réalités géographiques restent plus fortes."

    Selon M. Kouamouo, "Seulement 5,5% d'Africains utilisent Internet, un pourcentage qui aurait pu être bien plus bas si le Maghreb et l'Afrique du Sud ne relevaient pas un peu cette moyenne. Heureusement, les chiffres ne disent pas tout. Les pratiques liées au web et aux TIC (technologies de l'information et de la communication) font leur bout de chemin sur le continent, et il ne s'agit pas seulement de la recherche de l'âme soeur occidentale (pratique en vogue), de la consultation des emails ou de la téléphonie par IP."

    "A quoi ressemblent les blogs afro-orientés ? Majoritairement consacrés à l'expression d'opinions politiques au départ, voire de colères - le Français Delugio a ainsi créé son blog parce qu'il contestait le rôle de Paris dans la crise ivoirienne -, ils se diversifient avec bonheur. Ainsi, le blog Africa2point0 évoque, comme son nom l'indique, les mutations liées au web 2.0 sur le continent. Kotonteej parle de musique, Gangeous et Raphaël Adjobi sont férus de littérature (et ne se cantonnent pas à l'Afrique). De plus en plus de blogueurs "postent" autour de leurs préoccupations professionnelles comme le marketing, la publicité et la finance dans leur pays ou leur région."

  • Le "bon" consommateur

    Ce blog "financier" (en anglais) commente un film intitulé "Le Bon consommateur".

    Le bon consommateur, c'est celui qui consomme beaucoup et qui épargne peu.

    Et on nous dit que la survie du système exige que nous consommions. Mais on réussi à nous faire croire aussi que c'est pour notre bien. Ce qui se résume au slogan: Consomme pour être heureux!

    Voici la conclusion:

    "De toute évidence, le film en son entier est un exercice d'ironie. Il cherche à vous dissuader d'être consumériste, non à vous y encourager. Le style de vie consumériste semble moins attractif quand on reprend le contrôle de ses finances. Quand vous apprenez que vous pouvez vous satisfaire de ce que vous avez, vous vous tracassez moins de ce que vous n'avez pas."

    Source de la video:

    Bonefire of the brands _ un site lié au livre du même nom, écrit par Neil Boorman.

    Le blog de l'auteur.

  • Le Web 08: Netvibes party

    Hier soir, je suis allé à la soirée Netvibes, en marge du Web08. J'étais là-bas en curieux et j'ai trouvé ça amusant de me retrouver au 25°Est, un bar rempli à ras bord de patrons de start up parlant anglais, le tout avec une musique asourdissante. J'ai tout de même pu retrouver quelques connaissances et discuté avec Pierre Chappaz, le fondateur de wikio.

    En sortant du métro Stalingrad, vers 18h30, j'ai vu un groupe de trois hommes. J'ai reconnu l'un d'eux: Eric Dupin, le célèbre blogueur. Je les ai suivis, en me disant qu'ils allaient forcément à la Netvibes party. Et comme ils se guidaient avec un appareil électronique (i phone? Gps? compteur Geiger?), je me suis dit que nous arriverions rapidement.

    Eh bien non. Nous avons piétiné. Le groupe a été rejoint par cinq autres mecs, puis une dizaine d'autres. Je dis bien des mecs, pas une seule fille. Attention, il y avait du chauffeurdebuzz ou du korben, bref pas des rigolos. Du lourd! C'était marrant de suivre ce groupe d'une vingtaine de pro du web. (Et, Richard Ying s'est joint à nous avec une amie: enfin une fille dans ce monde de brutes). Finalement, nous sommes arrivés au lieu des agapes.

    Au cours de la soirée, j'ai discuté avec Pierre Chappaz, le patron de wikio. Il m'a dit qu'il souhaitait que le classement wikio se féminise. C'était une anomalie (du machisme inconscient, comme disent certaines). Ca commence à être corrigé: il faut repérer les blogs féminins, les promouvoir, les rendre plus visibles.

    Je l'ai questionné aussi sur mes amis left blogs. Je lui ai rappelé que ces blogs politiques se sont "alliés" pour, justement, acquérir une plus grande visibilité. A l'époque (c'était il y a un an: une éternité!) où le classement wikio était trusté par des blogs tièdes, de centre droit, très consensuels et peu sourcilleux à l'égard du pouvoir.

    Pierre m'a expliqué qu'en découvrant ces blogs de gauche qui se linkaient dans tous les sens, l'équipe de wikio a commencé par trouver ça louche. Mais, m'a-t-il dit, nous n'avons pas considéré ça comme duspam, finalement, parce que nous avons réalisé que ça correspondait à une réalité de la blogosphère politique et que ces blogs produisaient du contenu original. Les blogs de droites, eux, sont moins nombreux et ont tendance à bloguer plus isolés.

    netvibes.JPG

    Il m'a aussi confirmé que ce qui apporte le plus de trafic à wikio c'est le people. Il m'a parlé aussi du développement des conversations sur wikio, avec l'onglet blog qui recense les billets parlant d'un même sujet, sur le principe de techmeme. J'ai émis une petite critique sur l'esthétique du site: les bloutons de vote sont beaucoup trop flashy.

    J'ai vu Ouriel Ohayon manger un petit four.

    Discussion aussi très fructueuse avec Patrice Lamothe, fondateur de la start up pearltrees. Il m'a expliqué pourquoi il participait au Web08. Cette "sauterie intergalactique" fait partie des points de passages obligés des fondateurs de stat up. C'est là qu'on peut y rencontrer des investisseurs et des acteurs du web. On peut aussi s'engager dans ces fameux "concours de start up" qui permettent de mettre en lumière les meilleurs outils du web. J'ai fait connaissance avec l'équipe de cette start up, dont François Rocaboy, déjà croisé à la république des blogs.

    Après la soirée Netvibes, je suis allé à la soirée aaaliens. Aaaliens est un agrégateur de contenu.

    Il y avait là Jean-Baptiste Ingold, qui était aussi à la soirée netvibes. Nicolas Voisin, Aurélien Fache et un troisième larron dont j'ai oublié le nom, sont à l'origine de aaaliens.

    Nous avons eu une discussion passionnante avec des blogueurs belges, en provenance du Web08. Il y avait notamment Denis Balencourt, Damien Van Achter et un collègue d'un média belge (son nom m'échappe). Et, finalement, nous avons plus parlé de questions belgo-belges ou belgo-françaises, que du web proprement dit.

    Et nous nous sommes étonné du fait que les blogueurs restent centrés sur des problématiques locales ou nationales. Les blogueurs français bloguent entre français, les belges ou les québécois restent entre eux. Malgré la liberté que donne le web, les réalités géographiques restent plus fortes.

  • Publicis positive la crise de la presse

    On peut lire ce document proposé par Publicis, sur le site de l'Association pour la promotion de la presse magazine (APPM).

    En gros, on nous y explique que la presse n'est pas morte. Et, bien sûr, que la publicité, c'est bon! Un plaidoyer pro domo, qui s'assume comme tel. Mais il n'en reste pas moins que le document présente des chiffres, des données utiles.

    Ainsi, on vient nous démontrer que la pub crée la croissance. Citation d'économiste à l'appui. On pourra tout de même sourire en lisant le chapeau de l'article (p.4): "Certains intellectuels apréhedent souvent la publicité sous un jour négatif, à tort. Des recherches récentes soulignent en effet l'existence d'une relation positive entre investissements publicitaires et croissance économique". Le problème c'est que les intellectuels qui critiquent la pub ne se placent pas sur le terrain de l'économie, mais de l'éthique. Mais ça, on ne nous le dit pas.

    Si on fait abstraction de ce "détail", la thèse semble juste, plus les investissements pub sont importants, plus les ménages consomment, et plus la croissance est élevée. La pub sert bien à amorcer la pompe. La croissance ne va pas se chercher avec les dents, mais plutôt avec les yeux du télespectateur.

    Le constat de Publicis est plus positif que ce qu'on entend d'habitude. les ventes de journaux ne sont pas condamnées à chuter. On relève même des secteurs de la presse en croissance. Ces cinq domaines ont progressé depuis 5 ans (source OJD):

    Cuisine, People, News, Actualité et Economie. Les deux premiers, Cuisine et People, enregistrent des hausse de plus de 30% de leur diffusion.

    Liens:

    Publicis, le site du groupe

    Publicis sur wikipedia

  • Le slow blogging

    Intéressant, le mouvement "slow blogging" (source NYT).

    Il consiste, comme son nom l'indique, à bloguer lentement. Les "slow bloggers" publient rarement. Ils rédigent des billets longs, souvent très documentés, ils contiennent des réflexions profondes. Ces blogueurs se soucient peu du nombre de lecteurs ou de l'actualité du jour.

    Le slow blogging est apparu en 2006.

    Les adeptes du slow blogging tirent aussi parti des nouveaux outils: twitter ou Facebook, par exemple. Ces réseaux sociaux permettent de s'exprimer brièvement. Ce qui se résume par ce slogan: “Blog to reflect, Tweet to connect."

    Et vous, avez-vous changé votre rythme de blogging? Etes-vous intéressé par l'approche du slow blogging?

  • Hiérarchie de l'information et machisme ordinaire

    scarlett-johansson-allure-nov-05.jpg

    Quelques liens... et un peu de machisme ordinaire... et inconscient...

    Les informations qui suscitent le plus de réactions émotionnelles sont mises en avant par les médias. (Chiens écrasés)

    Une dépèche de l'AFP sur les 38 membres du secrétariat national du PS, 19 femmes et 19 hommes.

    Seulement, l'AFP cite le nom des 19 hommes mais ne mentionne que 6 femmes. "Un classique du machisme inconsient. Les hommes méritent tous d'être cités individuellement, les femmes par contre sont une masse indistincte dont arrivent (avec beaucoup d'efforts) à émerger quelques têtes." (Olympe et le plafond de verre)

    • Scarlett Johansson pendue au téléphone _ photo. (Popholic)

    C'est l'une des propositions qui sortira de l'un des groupes "Presse et Société" et qui sera transmise à l'Elysée le 4 décembre à l'issue des Etats Généraux de la Presse Ecrite. (Benoît Raphaël)

    Le Monde est embarassé lorsqu'il doit mentionner dans un article le rôle de Lagardère, actionnaire à la fois du groupe Le Monde et du monde.fr (Champignacien)

  • Appel de Marianne

    ... pour l'indépendance et le pluralisme des médias. Signons!

  • Les sécrétions du temps

    OeufsXLcages.jpgSi j'avais le temps, je lancerais un blog qui s'appelle les sécrétions du temps.

    J'y publierai des billets très courts, faits de descriptions de petits faits vrais, ces fait apparemment insignifiants mais qui en disent tellement sur notre époque.

    Quatre exemples de sécrétions du temps:

    1) Le tapis roulant rapide de la gare Montparnasse est toujours en panne. Pour ceux qui ne le savent pas, il y a deux tapis roulants parallèles: l'un va à 3km/h et l'autre à 9 km/h, enfin quand il marche parce que il ne marche jamais, celui-ci.

    2) Hier au Franprix, un jeune asiatique a acheté tous les oeufs d'une cartaines marque. Sa mère avait lu sur un prospectus que pour un acheté il y avait un gratuit. Arrivé à la caisse avec seize douzaines d'oeufs, la caissière a appelé le patron du magasin pour confirmer au garçon que cette offre n'existait pas.

    3) Les écrans des télévisions sont de plus en plus grands (et les appartements de plus en plus petits)

    4) Les parisiens ne prennent jamais le journal qui est au dessus de la pile, ils prennent systématiquement le deuxième (en province, on prend le journal qui est au-dessus de la pile)

     

    L'expression "les sécrétions du temps" est attribuée à Michel Foucault. C'est Bernard-Henri Lévy qui l'a citée dans un de ses éditos sur l'affaire Siné:

    "Je ne pense pas qu’on en ait "trop fait" sur cette affaire Siné. Aussi minuscule qu’elle semble, c’est une de ces "sécrétions du temps" dont Michel Foucault disait qu’elles n’ont pas leur pareil pour refléter, condenser, télescoper, l’esprit et le malaise d’une époque."

    Joseph Macé-Scaron a repris cette expression dans Marianne. Mais je n'ai pas trouvé sur le net la citation originale de Michel Foucault.

    Peu importe, j'aime bien cette idée de "sécrétion du temps". J'aurais aussi pu employer l'expression de Nathalie Sarraute: "petits faits vrais".

  • Les commentaires: une source d'ennuis?

    L'arrestation de Vittorio de Filippis, ancien directeur de la publication de Libé, a soulevé l'indignation en raison des agissements des policiers. Et elle a aussi relancé le débat sur les commentairs d'internautes, puisque c'est par là que tout à commencé...

    Le journal Libération a subi de plein fouet l'affaire liée à l'arrestation de Vittorio de Filippis.

    Tout a commencé, en décembre 2006, par un commentaire d'internaute. Un commentaire difamatoire déposé la nuit mais supprimé par Libération dès qu'il a été signalé aux responsables du site.

    Cette semaine, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, a publié un éditorial. Sur le site de Libération, les commentaires sont fermés sous cet édito, et sous d'autres aarticles liés à l'"affaire", avec cette précision:

    «Libération» étant partie prenante dans cette affaire, nous avons choisi de fermer les commentaires sous cet article".

    Certains, comme Jean-Baptiste Ingold, déplorent cette fermeture de commentaires. "Je m’interroge ; si l’équipe de Libération avait laissé cette canal interactif accessible, aurait-elle seulement compilé soutiens ou critiques ? N’aurait-elle pas pu recueillir des éclairages intéressants ?" écrit-il.

    Le Monde nous explique le problème juridique posé par les commentaires:

    "Selon la loi pour la confiance sur l'économie numérique (LCEN), en vigueur depuis 2004, il existe trois acteurs sur le Web :

    • les fournisseurs d'accès à Internet, qui donnent l'accès et ne sont pas responsables du contenu des sites ;
    • les hébergeurs, qui assurent la mise à disposition d'informations au public mais ne sont pas soumis à l'obligation de surveillance ;
    • et enfin les éditeurs, professionels ou non, qui sont considérés commes responsables du contenu.

    Or, relève Me Eric Barbry, avocat spécialisé dans le droit sur Internet, "ce sont des définitions simples mais totalement dépassées qui ont été trouvées il y a presque dix ans". "Un environnement Web 2.0, où on laisse la possibilité aux internautes de s'exprimer, est apparu depuis, explique-t-il. On découvre un quatrième acteur, les personnes qui commentent les articles ou les blogs, et on ne sait pas où les mettre. Les réactions et les commentaires de tiers restent une zone juridique floue", explique l'avocat".