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  • Le "news show": mélange d'actualité et de jeu télévisé

    Hier, Roger Karoutchi a perdu au ni oui ni non. Ensuite, il a dû s'expliquer sur son coming out. Le comédien Yvan le Bolloc'h l'a trouvé très courageux. Bruce Toussaint, le journaliste de Canal +, animateur du news show, jubilait.

    L'ancien ministre faisait équipe avec la journaliste Audrey Pulvar. Elle aussi a trébuché à l'épreuve du ni oui ni non. Et, finalement, c'est le Bolloc'h qui a remporté le jeu.

    Les téléspectateurs sont habitués au mélange divertissement et politique. La nouveauté du news show de Canal+, c'est que les personnalités jouent sur des thèmes d'actualité. Les questions portent sur des citations choisies de Nicolas Sarkozy ou Raymonond Domenech...

    Les personnalités se bousculent pour passer dans l'émission. François Hollande, Jack Lang, Aurélie Filipetti, Nathalie Kusisco Morizet, mais aussi Thierry Lhermitte et Mathilda May. (Yahoo) Et l'audience est au rendez-vous (Ozap).

    Que pensez-vous de ce mélange d'information et de jeu télévisé?

  • Quelques liens

  • Les métiers de la presse et d'Internet

    Un portail des métiers d'Internet a été lancé au début de ce mois.

    Ce projet propose la description de chaque métier. Le Portail des Métiers de l’Internet établit a pour but de de faciliter les rapprochements entre offre et demande de compétences. Il a aussi pour vocation d’apporter une visibilité sur les métiers encore mal connus.

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    Pour plus d'infos, lisez ces deux billets:

     

  • « Internet gonfle le culte du moi »

    Intéressant, le dossier du magazine Books, "Internet rend-il plus bête?"

    Le point de départ, c'est l'article de Nicholas Carr (2008), "Is Google making us stupid?" (The Atlantic) Cet article a été abondamment cité et commenté. La réflexion est loin d'être close.

    Is_Google_making_us_Stupid.jpgEt c'est justement ce qu'on constate en lisant le dossier. Les points de vue s'opposent. Pour les uns Internet détruit notre capacité à nous concentrer et à lire des textes longs. Pour les autres, Internet nous ouvre vers une nouvelle façon de penser.

    Pour l'écrivain Chris Hedges, Internet "gonfle le culte du moi". Mais, là encore, on pourrait trouver des points de vue opposés, qui affirment qu'Internet nous ouvre aux autres et nous rend capables de collaborer et d'agir de façon altruiste et gratuite.

    Selon Chris Hedges:

    "La popularité d’Internet tient à sa capacité de gonfler le culte du moi, nous permettant de devenir des stars dans le cinéma de notre vie. Voyez FaceBook et les autres sites sociaux. Leur objet n’est pas de se faire des amis mais d’établir des contacts et de communiquer au niveau le plus superficiel. Ce sont des sites d’autoprésentation, destinés à montrer comment je souhaite être vu. Le culte du moi véhicule des traits communs aux psychopathes : charme superficiel, goût d’en imposer, sentiment de son importance. Et aussi un besoin constant de simuler, un penchant pour le mensonge, la tromperie, la manipulation, ainsi qu’une incapacité à éprouver du remords ou un sentiment de culpabilité. C’est là, notez-le, l’éthique promue par la grande entreprise. C’est l’éthique du capitalisme sans entraves. C’est la croyance mal placée que le style personnel et l’avancement personnel, confondus à tort avec l’individualisme, sont la même chose que l’égalité démocratique. Dans la réalité, le style personnel, défini par les marchandises que nous achetons et consommons, est devenu un moyen de compenser notre perte d’égalité démocratique. Avec le culte du moi, nous nous donnons le droit d’obtenir tout ce que nous désirons."

  • Recherche d'information et obscur objet du désir

    jai de la chance.JPG
    Rechercher des informations c’est, bien souvent, suivre son désir. Sans savoir où il nous mène.

    Le désir, par opposition à la raison (ce qu'on appelait classiquement "la raison"). Autrement dit, rechercher des informations et « se mettre au courant des actualités », c’est suivre un désir et non agir rationnellement.

    A partir de ce constat (qui est discutable!), on peut déduire plusieurs observations:

    1. La recherche d’information est erratique et aléatoire

    La recherche d’information, dans le domaine de l’actualité, n’est pas une science exacte. Le hasard entre en jeu. Parfois, on passe à côté d’une information. Une autre fois, on la trouve sans la chercher.

    • Sérendipité. Ce phénomène est résumé dans le mot « sérendipité ». Le mot est bizarre et la chose aussi. La sérendipité c’est le fait de trouver une information de façon imprévue.

    Sur Internet la recherc

    he d’information semble guidée par la sérendipité. Le bouton « j’ai de la chance » sur la barre de recherche Google témoigne de cette « croyance » : grâce à Internet on finit toujours par trouver ce qu’on cherche. On a le droit de se perdre. On retrouvera toujours son chemin.

    Se perdre, c’est suivre son désir. Trouver, c’est vérifier que le désir est bon. Enfin, pas toujours...

    • Wilfing. Le phénomène a aussi des aspects négatif. La recherche d’information sur Internet peut nous perdre totalement.Le wilfing est un mot valise pour « What Was I Looking For”. C’est la réflexion qu’on se fait souvent: “mais qu’est-ce que je cherchais, déjà?”
    • Buzz. Quand le désir d’une communauté converge vers un point, on obtient ce qu’on appelle le buzz. Et quand le buzz est énorme, on peut parler d’emballement médiatique. Tsunami, mort du Pape, mort de Michaël Jackson, etc.

    Le buzz ou l’emballement médiatique sont le produit du désir des foules. Ils le rendent visibles. Le buzz est tout sauf raisonnable. Il est incohérent, imprévisible et parfois incompréhensible.
    On s’afflige, on se plaint. Mais l’humanité est ainsi faite : c’est le désir et non la raison qui guide la recherche d’information.

    2 Les médias sont des outils conçus pour le désir

    Si l’on observe comment évoluent historiquement les médias, on s’aperçoit qu’ils sont conçus pour se plier au désir des « consommateurs d’informations ».
    Les journaux présentent les nouvelles de façon désirable. La télévision s’adapte aux fluctuations du désir grâce au zapping. Internet accélère le processus avec la possibilité de cliquer, d’ouvrir plusieurs fenêtres et de développer des flux d’information.

    • A l’époque où prédominaient les journaux, le désir d’information s’épenchait de façon plus ou moins libre. On avait la liberté de choisir un ou plusieurs journal. Et, à l’intérieur du journal, on pouvait vagabonder librement.
    • Avec l’arrivée de la télévision, et de la télécommande, les possibilités se sont accrues. Le média télévisuel donne l’impression d’être en contact avec l’information. Ce sentiment est renforcé avec la multplication des infos en direct et le tout info (des chaînes en continu comme LCI).
    • Internet a rendu la recherche d’information encore plus souple. Selon ce que je désire chercher, je peux disposer de dizaines de sites différents, lire des articles, voir des vidéos, entendre des interviews, télécharger de lourds rapports



    3 Informations de plaisir


    La conséquence du désir, c’est parfois le plaisir. Rechercher des informations est un plaisir. Et le plaisir devient souvent le but ultime. Le recherche d’information est hédoniste.
    C’est sans doute ce qui explique le succès des « informations de plaisir »* que sont les information people ou l’information sportive. Ces deux secteurs connaissent un développement important.


    4 Des hiérarchies déraisonnables raisonnable
    s

    La recherche d’information n’est pas raisonnable. C’est peut-être ce qui la distingue de l’acquisition de connaissance et de la recherche de savoir.
    La hiérarchisation des informations doit tenir compte de cet aspect des choses. Ce n’est pas l’information objectivement la plus importante qui sera valorisée, mais celle qui sera la plus désirable.
    Les tenants d’un « journalisme à l’ancienne », les partisans du « cercle de raison » et les « pisse froid » rejettent cette hiérarchie des informations. Ils souhaiteraient que soient mises en avant les informations sérieuses, les faits et les idées. Ont-ils raison d’être raisonnables ?



    * on peut parler d’information de plaisir, comme Roland Barthes parlait de « texte de plaisir » dans le Plaisir du texte.

  • 'Disappointment', déclassement, déphasage

    time.jpgIl est intéressant de comparer la couverture de Time et du Nouvel Observateur, cette semaine.

    Le premier s'intéresse à la "Generation disappointment". Autrement dit la jeunesse. L'accent est mis sur l'obs.jpgEspagne, mais c'est toute l'Europe qui est concernée. Une jeunesse touchée par le déclassement, comme l'a relevé le sociologue Camille Peugny (source: intox2007)

    Pour le Nouvel Obs, "A 50 ans, tout est possible". Le contraire de la génération "disappointment". Celle qui "profite". Entre ces deux générations, le fossé est-il si large?

    Mais surtout, on peut se demander si le Nouvel Obs ne serait pas un peu déphasé avec une certaine réalité...

  • Frederic Filloux et Jeff Mignon sur la crise des médias

    Les deux vidéos qui suivent (en anglais) sont des compte-rendus de deux conférences sur le thème de la crise des médias. Plus d'infos sur TEDx Paris.

    Les deux intervenants sont des spécialistes des médias. On retrouve Frederic Filloux sur Monday Note et Jeff Mignon sur son blog, Media Café.

     

  • Presse anglaise: le scandale des écoutes

    sunpage.jpgC'est un scandale qui secoue la presse britanique. Enfin, sauf le Times et le Sun, qui ont essayé de taire l'affaire, puisqu'ils sont concernés par l'accusation.

    L'affaire a été révélée par le Guardian, quotidien proche du Parti travailliste. Le journal affirme que les messageries des téléphones portables de 2000 à 3000 personnalités auraient été écoutées par des journalistes de News of the World. News of the World est un titre dont la spécialité est justement la vie privée de célébrités.

    News of the World, The Times et The Sun sont trois titres de News International, le groupe des médias de Rupert Murdoch.

    D'après le Guardian des reporters du Sun et de News of the World auraient eu recours aux services de détectives privés afin de pirater des téléphones et obtenir des informations confidentielles. John Prescott, alors vice-premier ministre, le mannequin Elle Macpherson, l'actrice Gwyneth Paltrow, le chanteur George Michael, l'actuel maire de Londres, Boris Johnson, la star de téléréalité disparue Jade Goody et l'agent des stars Max Clifford feraient partie des victimes. (Le Monde)

    • photo: Une du Sun, datant de août 2005 (voir chez Vonric) _ c'est sans rapport avec cette affaire, mais cela illustre les méthodes employées pour racoler les lecteurs.
  • Quelques liens

    Parr_Moscow_03.jpg

    (photo: Martin Paar _ expo Jeu de Paume)

  • Michaël Jackson et la question juive

    Ce billet est écrit dans le cadre de notre partenariat avec Courrier International.

    Vous connaissez peut-être cette histoire juive. Deux écrivains se rencontrent et l'un d'eux explique: "J'en ai assez de rabacher des histoires sur notre condition de juifs. Je vais écrire un livre animalier, pour changer." L'autre est étonné:

    _ Tiens donc, c'est intéressant. Et ça parle de quoi en particulier?

    _ Ca raconte les moeurs des éléphants.

    _ Passionnant!

    _ Et j'ai déjà trouvé le titre: ce sera "Les éléphants et la question juive".

    Voilà ce que j'ai pensé en découvrant l'article de Courrier international, Michaël Jackson et les Juifs. Pourquoi pas Michaël Jackson et les Noirs?

  • Deliciouspaper

    Deliciouspaper, c'est une revue gratuite, mais qui n'est disponible que dans de rares points de distribution (Pdf). On peut la consulter en ligne. (J'en ai déjà parlé)