Si vous lisez en entier ce billet, vous noterez que je relève six erreurs commises par François Hollande et non pas sept comme annoncé dans le titre. Pourquoi me direz-vous? Parce que la septième, il ne l'a pas encore faite. Mais ça ne va pas tarder! Surtout s'il s'accroche à son poste de premier secrétaire du PS...
"Si on n'avait pas fait des erreurs, on serait peut-être en train de célébrer un succès". C'est ce que disait François Hollande au soir du deuxième tour de la présidentielle.
Quand il parlait d'erreurs, ils ne pensait pas aux siennes. Pourtant, sa responsabilité est engagée.
2002: défaite historique de la gauche et de Jospin.
2005: le Non au référendum européen alors que le PS s'est engagé pour le Oui.
2007: Ségolène Royal perd une élection qualifiée d'imperdable, puisque la droite avait un bilan négatif.
A chaque fois le stratège s'appelle François Hollande. D'ailleurs, quelle est sa stratégie? Maintenir la cohésion du parti, "serrer les rangs". Et cela, au détriment d'une ligne politique claire. Et quelle serait une ligne politique claire et lisible? Sans doute engager le parti vers la social-démocratie...
- 2002: après la défaite de Lionel Jospin, il aurait se remettre en cause. Et faire en sorte que Lionel Jospin ne puisse plus revenir dans le jeu. Cela n'a pas été fait. Et l'ombre de Jospin n'a cessé de planer au-dessus du PS, pénalisant sa candidate lors de la campagne de 2007.
- 2005: Référendum européen. François Hollande organise un référendum interne au PS. Le 1er décembre 2004. Beaucoup trop tôt. Et surtout, le vote a lieu sans réel débat. Résultat, le débat a eu lieu plus tard. De janvier à mai 2005 l'opinion a basculé. Et le PS s'est retrouvé gros jean comme devant.
- Novembre 2005: le Congrès du Mans. Le PS est encore sous le choc du référendum. François Hollande craint que le parti explose. Il craint aussi de perdre sa place. C'est pourquoi les socialistes optent pour une synthèse au lieu de privilégier une des différentes motions. La synthèse aboutira au projet socialiste, d'où sortira le pacte présidentiel de Ségolène Royal. Un pacte fourre tout, où les électeurs ont eu du mal à distinguer les grandes lignes. Et pour cause, c'était le fruit d'une synthèse mal faite...
- 2006: Les "primaires" socialistes commencent. Aucune règle du jeu n'a été définie. On ne sait pas qui lutte contre qui. Quatre candidats finissent par émerger: Ségolène Royal, DSK, Laurent Fabius et Jack Lang. Lionel Jospin et François Hollande manoeuvrent dans l'ombre. C'est un vrai bordel. Une machine à perdre. Une machine à perdre construite par François Hollande.
- 2006: François Hollande fait voter le projet socialiste, un peu à la vite. Mais faire voter le projet avant d'avoir désigné le candidat était une erreur. C'est le candidat qui fait le projet, pas le contraire. Et on verra, par la suite, les difficultés qu'aura Ségolène Royal a porter certaines mesures du projet.
- Fin 2006: Les débat internes. Ca restera un modèle de ce qu'il ne faut pas faire. Un suicide en direct. Les fans de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn se déchaînent contre Ségolène Royal. Relisez leurs blogs! C'est du brutal! Après ça, l'UMP a à peine eu besoin de faire campagne: le PS l'avait fait pour lui. Merci qui? Merci François Hollande.