Ce soir, afflux de visiteurs. Ils tapent « les décroissants » dans un moteur de recherche.
L’explication: M6 diffuse un reportage sur le sujet.
D’ailleurs, la journaliste qui fait ce reportage m’a appelé il y a quelques semaines. Elle voulait que je lui file l'adresse de quelques décroissants. Bien sûr que je les connais!
J’en profite pour republier ces trois articles :
J'ai rencontré les décroissants I, II, III.
Coïncidence ou pas, cet après-midi, dans le train, je lisais La décroissance.
Quel rapport avec la présidentielle? Il y en a un pourtant...
Commentaires
décroisser?
c'est résister
c'est être solidaire
c'est économiser la planète...
c'est se comporter en être humain digne...
ce soir Ségolène Royal a justement fait preuve d'une grande dignité..
La quasi totalité des candidats ont bâtît leur programme en s'appuyant sur la croissance et non la décroissance comme ouitil pour réaliser leur projet de société.
Lors de l'ouverture du site de campagne de Dominique Voynet, je me demandais si leur projet (basé sur la décroissance) n'était pas tellement éloigné des possibilités et des réalités politiques, qu'il en devenait incompatible avec ne serait-ce que le programme des socialistes pourtant annoncés comme alliés.
http://www.cedric-augustin.eu/index.php?2007/01/28/92
cédriC,
Oui, tu as raison, la décroissance a été absente du débat. Mais, relis le discours de Bayrou lors de la convention environnement de l'UDF (octobre 2006): il prônait une réduction de la croissance! On dirait qu'il a remis cette idée au fond d'un tiroir...
J'aime que tu parles de décroissance juste quand Sarkozy devient président de la raie publique
C'est un peu une coïncidence. Enfin, il n'y a pas de coöincidences...
@Eric : la décroissance n'a jamais été au coeur du projet de Bayrou. L'objectif des différentes réformes qu'il propose sont plutôt pour relancer la croissance.
En revanche, je ne serais pas surpris qu'il ai compris la nécessité de passer d'un mode tout croissance à un autre mode, notamment en matière d'évaluation. Faire de l'écologie politique réaliste serait à mon sens de changer de mode de gestion de la nation : sortir d'une approche exclusivement comptable et intégrer dans les indicateurs des valeurs non financières. Exemple : si la qualité de vie devenait quantifiable et que les taxes soient indexées dessus, il serait possible à un industriel qui améliore la qualité de vie de réduire ses impôts.
Une fois cela réalisé, la société va graduellement évoluer vers la décroissance.
(je croix que je suis en colère ce matin là pour pondre un commentaire comme ça de bon matin)
Voilà le discours auquel je pensais:
http://www.udf.org/discours/bayrou_220406.html
Il parle clairement de réduire notre consommation:
"Se fixer des objectifs. L'objectif de diviser par 4 notre consommation en 50 ans, veut dire qu’il faut que nous ayons baissé notre consommation de 25 % en 2020. Cela a une signification précise, par exemple en matière d’énergie renouvelable, de biocarburants, etc.
"
Je pense que nous disons la même chose Eric, mais je ne suis pas très clair. La politique actuelle et attendue par toute la société est orientée vers une augmentation de "la croissance" et à court terme, objectivement c'est le seul moyen de dégager de la marge de manoeuvre pour l'action politique.
Cela n'exclue absolument pas que Bayrou ai intégré que ce ne devait pas durer. Mais pour réussir un modèle de société qui "s'oriente vers la décroissance" la France est une bien trop petite entité. Et en ce moment, l'Europe en est encore à l'âge de pierre au niveau de la politique commune.
Face à des électeurs nombrilistes, parler de décroissance passe pour une utopie de barbus qui roulent en camping car à fleur (je suis pas barbu mais j'ai un ww de 1969). Et hélas il faut d'abord être élu et réélu pour ensuite faire quelque chose, sans compter que sans argent dans les caisses, l'action est très vite limitée.