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Art, littérature - Page 3

  • Sujitha, de Claudine Tissier

    83957be0e6ababd04586942801eb52d5.jpgSur son blog, Claudine dit sa fierté et son bonheur de voir son livre publié. Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile, sa nouvelle, est annonciatrice d'un voyage. Voyage dans l'Inde qu'elle connaît bien.

    J'avais rencontré Claudine et son compagnon, lors d'un de leur séjour parisien. Ils résident en Italie. Ils voyagent fréquemment en Inde.

    L'Inde, la philosophie, l'art, une certaine idée de la liberté, voilà de quoi nous avions parlé. C'est ce que vous trouverez si vous lisez son livre. L'éditeur n'est autre que Filapomb, un blogueur ami, devenu éditeur de nouvelles.

  • La Pompe moderne: ne les appelez pas The Brassens

    a4cdc6ee035da9eaefe9b1ebe18e40b2.jpgIls s'appelaient "The Brassens", rebaptisés "La Pompe moderne", après intervention des détenteurs des droits de Georges Brassens.

    Ce groupe sétois interprète avec la voix de Brassens le Mia de I Am, ou la Vibe de Diam's.

    Le Mia est tordant, mais je me marre encore plus en écoutant "La Cocaïne"...

    A écouter sur leur Myspace.

  • Du nouveau aux éditions Filaplomb

    c7761dcf750a358b4eeaec170312b96b.jpgFilaplomb, copain blogueur toulousain, vient de sortir un nouveau bouquin. Le Chasseur de légende, de Madame K. est à découvrir sur son site.

  • "It's a free world": le libéralisme n'est pas un humanisme

    d33989d829df844722b066ab77d1e6f6.jpgIt's free world, de Ken Loach est un excellent film. C'est l'histoire d'une jeune femme qui devient exploiteuse un peu malgré elle. 

    À Londres, Angie, une belle blonde d'une trentaine d'années décide de monter sa propre boîte après s'être fait licencier d'une entreprise de recrutement. Dans l'arrière-cour d'un pub, elle organise le recrutement de travailleurs sans papiers, pour la plupart des immigrants venus d'Europe de l'Est en situation très précaire.

    Au départ victime du système, la jeune mère-célibataire devient bourreau et passe, poussée par la nécessité, dans le camp des exploiteurs. Ken Loach dépeint avec précision le monde des travailleurs clandestins ukrainiens, polonais, irakiens ou afghans qui chaque matin frappent à la porte des agences d'intérim dans l'espoir d'embauches pour la journée. (Marianne)

    Libéralisme et immigration. Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est ce lien entre libéralisme et immigration. Ou, plutôt, exploitation de l'immigré. On peut même se demander si tout le système libéral ne tient pas grâce à ces mouvements de population. Dans le film, des immigré d'Europe de l'Est viennent se faire exploiter en Grande-Bretagne. On sait aussi que le développement économique de la Chine est boosté par une migration interne: des paysans font des centaines de kilomètres pour aller trouver du travail dans d'autres régions de la Chine.

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    Paris Hilton chez les précaires. Il n'est pas anecdotique non plus que l'héroïne soit une jolie blonde. Une sorte de Paris Hilton. La situation des femmes est particulière. D'un côté, cette jolie fille joue de son physique comme d'un appât. Femme conquérante, entreprenante, c'est une manipulatrice sans vergogne.

    Mais, d'un autre côté, les femmes sont plus soumises à la précarité. Virée de son entreprise après avoir subi un harcèlement, elle est sans cesse fragilisée. elle est culpabilisée parce qu'elle ne peut jouer son rôle de mère. Elle est, plus tard, agressée physiquement par un immigré qu'elle a floué.

    Au final, ce qui se déploie dans ce film, c'est un libéralisme débridé. Un libéralisme qui s'affranchit des lois. Employer des immigré clandestins se révèle extrêmement juteux. Une définition du libéralisme (it's a free world) se formule en filigrane: "le libéralisme n'a pas de limite, tu peux faire ce que tu veux, exploiter qui tu veux, car l'exploité lui-même est libre, personne ne le force à accepter le salaire que tu lui octroies".

    Le libéralisme, une doctrine bien peu humaniste...

    photo: Allociné

  • Idée de cadeau pour Noël

    3a1d1b983ee53eb025e4a1e6f2cd12c7.jpgUn petit cadeau en plus pour Noël: un livre de nouvelles. Cliquez ici et il arrivera directement chez vous! C'est un copain blogueur qui fait ça et ses livres sont drôlement bien.

  • Les éditions du Seuil s'exposent à Beaubourg

    795cb0b75160b7e3aed48704cb73a0cb.jpgIntéressant l'expo "Les Editions du Seuil, histoire d'une maison", au Centre Pompidou. Au début, un homme, presque seul, monte un projet original. C'est l'Abbé Plaquevent.

    Jean Plaquevent, dans les années 1930, diagnostique une crise de civilisation. Il n'a pas tort: l'avenir le prouvera, hélas. Il veut "refaire une France chrétienne". Sur ce point, en revanche, ça n'a pas trop marché.

    Le succès est arrivé dans les années 50, avec Le Petit monde de Don Camillo.

    Ce qui m'a intéressé dans cette expo, c'est de découvrir le foisonnement des oeuvres, des auteurs et des collections. Des auteurs français, mais pas seulement. Des prix Nobel, des Goncourt.

    L'ensemble se divise en trois secteurs: les oeuvres littéraires, les essais et les ouvrages religieux. Les éditions du Seuil ont 70 ans. Et, bien sûr, j'ai pensé à notre ami Filaplomb...

    Lire aussi

    Dix livres

    Comment choisissez-vous vos livres?

    Comment parler des livres qu'on n'a pas lus?

  • Free as a bird, des Beatles

    Quand on veut retrouver le titre d'une chanson, on a sa mémoire et google.

    On peut aussi envoyer mail à un blogueur mélomane. "Dis, comment elle s'appelle cette chanson inédite des Beatles, sortie aux alentours de 1996?"

    Hélas, le blogueur ne savait pas.

    Ne me restait plus que google. Mais google est aride quand on n'a pas les bons mots clés.

    Par hasard je trouve cet article sur les cinq choses que Yahoo peut faire et pas Google. Ainsi Yahoo peut trouver les paroles des chansons les plus connues. Il suffit de taper "Beatles lyrics" et on a la liste de leurs chansons. (entre nous, ça marche aussi avec google)

    En parcourant la liste j'ai une illumination: Free as a bird. C'est la chanson que j'écoutais en 1996.

    Lire aussi:

    Armi et Danny le pire ou le meilleur clip du monde

    Lio et Teki latex

  • "Tout le monde sait que la bonne humeur sent les fleurs» de Jessica Lisse

    Ca y est, les éditions Filaplomb sont bel et bien lancées. Bravo à Philippe, un pote blogueur de Toulouse! Il a fait le pari de s'intéresser à des textes brefs, des nouvelles littéraires et, bientôt peut-être, des textes plus journalistiques.

    8240f04a206c897b35e0e08d3c21b03a.jpgCe mois-ci, il publie quatre nouvelles. Parmi elles, le livre de Jessica Lisse, une jeune fille de 18 ans. Elle possède son propre blog. Plein de sensibilité. Extrait:

    «Les cafés parisiens sont quelquefois beaux et bien. Nous les sélectionnons, bientôt devenons des presque expertes des bistrots parigots. Une belle vue sur la rue. Des miettes de sucre à ramasser à l’index sur le dessus de la table. De la crème à la surface. Mais également un serveur hésitant. Des enfants, des mamans, des choses de roman. Des jeunes gens, des écrivains, s’approcher se pencher pour demander :

    - Qu’est ce que vous écrivez ?»

    Plus d'info sur Filaplomb.fr

  • Pierre Guyotat (2)

    Hier, j'ai un peu évoqué Pierre Guyotat. J'ai retrouvé un texte, que j'ai écrit il y a plusieurs années. Ne cherchez pas à y lire quelque chose d'autobiographique. Voici ce texte:

    Ce ne sont pas toujours les écrivains qu’on fréquente le plus, ceux qu’ont lit avec le plus de plaisir qui exercent sur nous la plus forte influence. Il arrive même que nous soyons littéralement hantés par des écrivains dont nous n’avons pratiquement jamais lu les livres. C’est que l’obstination que nous mettons à ne pas les lire en dit beaucoup plus sur notre désir que toutes les lectures que nous pratiquons par ailleurs et qui, elles, se passent bien.

    Ainsi, mais ce serait le sujet d’un autre texte, qui prendrait inévitablement des proportions considérables, j’ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir lire la Bible. J’ai pourtant été catéchisé, et j’ai donc eu accès, étant enfant, à des extraits de l’Ancien et du Nouveau Testament. Mais à l’adolescence, comme beaucoup de personnes de mon âge, j’ai entièrement délaissé tout ce qui a trait à la religion. Aussi, quand la question de lire la Bible s’est posée, lorsque des professeurs m’ont fait sentir la nécessité de la lire pour comprendre les textes littéraires, je me suis retrouvé comme paralysé devant elle, la rejetant avec violence. Toutes ces histoires que j’aimais entendre pendant mon enfance, je les repoussais maintenant de toutes mes forces. Cette impossibilité a duré très longtemps. Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai enfin pu lire la Bible, et que je suis parvenu à ne plus la haïr et, en un sens, à ne plus l’aimer. A la lire, ou, du moins, à essayer de le faire.

    En revanche, pour l’auteur dont il est question ici, et qui s’appelle Pierre Guyotat, le problème n’est toujours pas réglé. J’ai essayé de le lire, mais j’ai échoué. Et en échouant j’ai atteint un autre but : j’ai réussi à mettre en évidence un point de résistance très fort, un blocage en apparence insurmontable.

    Les tentatives de lire les œuvres de Pierre Guyotat, de tenir en main ses livres, de les ouvrir et d’y porter les yeux n’ont pourtant pas été rares. Il est même fascinant de recenser toutes ces occasions que j’ai eues de ne pas le  lire. Fascinant de considérer les différentes tactiques d’évitement que j’ai pu employer jusqu’à présent, et auxquelles il faudra bientôt ajouter, je le crains, l’écriture de ce texte-ci.

    La première fois que j’ai entendu parler de Pierre Guyotat, aussi étrange que cela puisse paraître pour un auteur aussi secret, c’était à la télévision. L’émission s’appelait « Cinquante-deux minutes dans la langue avec Pierre Guyotat ».

    Je me souviens qu’on y voyait l’écrivain vocaliser, autrement dit écrire devant nous son texte en le disant à une personne qui le prenait en note au moyen d’un ordinateur. Ce texte qu’il créait devant nous s’appelait Bivouac.

    Je me souviens de l’écran bleu de l’ordinateur, ciel mental où les mots formaient des blocs compacts, sans ponctuation.

    Je me souviens de Guyotat se rasant le crâne. Cela se passait en montagne ou à la campagne. Dans un décor sauvage, avec comme seule trace de l’humain, la grande ferme où vivait l’écrivain.

    A un moment, il est passé près d’une grotte sur la paroi de laquelle suintait de l’eau, abondamment, et il a dit : « C’est le sexe féminin. C’est ainsi que je me le représente. »

    Voilà ce dont je me souviens. Ma mémoire a sans doute déformé certains détails. Je suis peut-être coupable d’avoir, par jalousie, sélectionné de préférence les moments où Guyotat n’était pas à son avantage, ceux où il semblait poser, par exemple celui où il se rase le crâne. Mais l’essentiel est que je garde de cette première rencontre une émotion très forte et un très fort désir de vivre moi aussi ce rapport mystérieux, essentiel, respiratoire à l’écriture.


    A la suite de l’émission j’ai tenté à plusieurs reprises non pas de lire Guyotat, mais d’éviter de le lire.

    J’ai commencé par rechercher certains de ses livres en bibliothèque. Je les ai feuilletés, flairés. N’osant pas les emprunter. Osant à peine les lire et, s’il arrivait que je les lise, ne supportant pas de le faire de façon suivie. Je les rejetais donc. Rejet presque physique, brutal. Impossibilité d’encaisser une telle dose de. (De quoi ? De violence ? De « mal » ? De souffrance ? Je ne sais).

    J’ai ensuite acheté plusieurs de ces livres que je n’avais fait qu’aborder et rejeter en bibliothèque.

    Eden, eden, eden, dont le tissu uniforme, qui constitue comme l’écrit Roland Barthes  dans la préface, « un élément nouveau (que ne l’ajoute-t-on aux quatre Eléments de la cosmogonie ?) : cet élément est une phrase : substance de parole qui a la spécialité d’une étoffe, d’une nourriture, phrase unique qui ne finit pas », me fascinait, a été le premier d’entre eux. D’Eden, eden, eden, j’ai dû lire une trentaine de page.

    D’une certaine façon, la fascination que le texte exerçait sur moi m’a empêché de le lire. Mais est-ce que l’attitude de Barthes est très différente de la mienne ? Sa proposition de lire le roman comme l’aventure du signifiant (« ce qu’il advient au signifiant ») n’équivaut-elle pas à éluder, à refouler le signifié et ainsi à ne pas lire ?

    En revanche, le Tombeau pour cinq cent mille soldats est resté intact. J’ai peut-être lu la première page, et encore. Je dois avouer que l’idée même de le lire m’a toujours paru impensable.

    Le Livre, je l’ai acheté par snobisme : un livre qui s’appelle Le Livre, c’est tellement beau qu’on se demande comment personne n’avait osé le faire avant Pierre Guyotat.

    J’ai aussi acquis Progéniture, que je n’ai pas lu. J’ai écouté pendant quelques minutes le CD qui est vendu avec le livre, mais cela ne m’a pas beaucoup intéressé.

    Pourquoi ai-je acheté tous ces livres ? Je ne saurais l’expliquer.

    D’autant plus que, quelques années plus tard, je me suis mis à avoir envie de les détruire. Ainsi, le Tombeau pour cinq cent mille soldats je l’ai jeté dans le vide-ordure de mon immeuble, ce que je n’ai fait pour aucun autre livre. Précipité dans l’enfer de ma bibliothèque. Promis à l’autodafé dans l’anonymat d’un monceau de détritus. Presque oublié.

    En revanche, les autres livres je les ai conservés. Je ne les ouvre pas, mais je n’ai pas envie de m’en séparer.
    A l’époque où je les ai achetés, j’ai même désiré, sans doute pour comprendre pourquoi je n’arrivais à les lire, écrire un mémoire de maîtrise sur Guyotat. J’ai fait part de ce projet à un professeur, lequel a répondu à une des mes questions par une autre question. J’ai réfléchi à ce qu’il m’a dit et j’ai pris pour sujet de maîtrise l’œuvre de Julien Gracq.

    Mais plus tard, après la maîtrise et le Diplôme d’études approfondies, j’ai envisagé de prendre Guyotat comme sujet de thèse. Je me rappelle avoir téléphoné au responsable du fonds Guyotat pour savoir s’il était possible d’avoir accès aux archives, autrement dit aux secrets, de l’écrivain. On m’a répondu que pour y avoir accès il était nécessaire, tout d’abord, d’être inscrit en thèse. J’ai alors réfléchi. J’ai compris que ce qui m’intéressait ce n’était pas de faire une thèse sur Guyotat, mais seulement d’avoir accès à ses archives, à ses brouillons, qui représentaient pour moi les traces d’un savoir absolu sur la vie, la mort, le désir. C’est pourquoi j’ai abandonné cette idée de thèse et ai continué à ne pas lire les livres de Pierre Guyotat.

  • Pierre Guyotat

    313cea2cc3cf4d4f0f2c680d1c9794ad.jpgDemain je publierai un texte que j'ai écrit il y a quelques années sur Pierre Guyotat.

    Aujourd'hui j'aimerais citer un extrait de Coma, un de ses derniers livres, sorti ce mois-ci en poche.

    S'il y a un écrivain mythique, un "écrivain maudit", aujourd'hui, c'est bien Guyotat.

    On peut évoquer Eden, éden, éden... Paru en 1971, le livre a été interdit. C'est quasiment le seul livre, depuis les Fleurs du Mal, qui ait fait l'objet d'une telle condamnation. François Mitterrand, alors député, est intervenu à l'Assemblée pour qu'on revienne sur cette interdiction. Des dizaines d'écrivains se sont manifestés, mais rien n'y a fait. Il a fallu attendre 1981 pour que le livre paraisse à nouveau.

    Qu'est-ce qui a tant choqué le ministre de l'Intérieur de l'époque, Raymond Marcellin? Le caractère sexuel de l'oeuvre? Ou le fait que l'action se passe pendant la guerre d'Algérie? Je ne sais pas bien au juste.

    En 1960 Pierre Guyotat avait été appelé en Algérie. En 1962 il a été inculpé d'atteinte au moral de l'Armée, de désertion et de publications interdites. Il effectue trois mois de cachot et est transféré dans une unité disciplinaire.

    Voici un extrait de Coma:

    "Nous partons le lendemain après-midi dans une 2CV Citroën incertaine qui nous servira d'habitacle en supplément àtente de Corse. J'ai 40 ans depuis le mois de janvier, un âge que, dans l'adolescenc, j'ai décidé de ne pas dépasser. La joie de conduire à nouveau cesse tout net la nuit dans les rues de Gênes. L'illusion optique me reprend. les façades des maisons et palais patriciens m'apparaissent dans leur puissance triplée; les arcades, les perspectives se doublent, se triplent de tout ce que je sais de ce qui les a précédés dans l'Histoire. Tant de vies individuelles, collectives, dont je suis exclus, mois qui depuis l'enfance ne peux me faire à ce fait qu'on ne peut dans le temps d'une vie humaine embrasser chacune des milliards et millions de vies humaines en cours, en cours de naissance, qui ne peut voir une fenêtre allumée sans éprouver le regret, la rage de n'être pas l'un ou l'une de ceux qui y vivent _ et y lampent la soupe. A quoi s'joutent les milliards de milliards de milliards de vies dites animales, à périr, à "naître" alors..."

    Voir ailleurs:

    Pierre Guyotat donne un cours sur la langue française  (http://www.dailymotion.com/relevance/search/guyotat/video/x2x1e4_cours-pierre-guyotat_creation)

    La voix de Pirre Guyotat

    Bibliographie de Pierre Guyotat 

  • filaplomb.com

    C'est avec plaisir que nous vous annonçons l'ouverture du site Filaplomb.com à compter du 1er novembre. Pour ceux qui l'ignoreraient, Filaplomb est la créateur de la maison d'édition du même nom. Et c'est un copain, normal que ça me fasse plaisir d'en parler, non?

  • Dix livres

    Céleste sur son blog propose que l'on prenne sa suite. Je le fais. Dix livres que j'aime bien? C'est le choix du moment: dans trois mois le choix pourrait changer...

    Hemingway _ Paris est une fête

    Comme son nom l'indique... Il paraît que c'est un des meilleurs livres d'Hemingway. Il a vécu pas loin d'où je crèche (dans l'immeuble où vécut Verlaine). Je peux visiter le quartier avec ce livre en pensant à la librairie où il allait, à Gertrude Stein, à Joyce, Fitzgerald... C'est surtout une leçon de style, ce livre.

    Marcel Duchamp _ Lettres sur l'art et ses alentours

    Un livre plus secret, chez un petit éditeur (L'Echoppe). J'aime beaucoup Duchamp, étant joueur d'échecs comme il l'était. Je suis surtout curieux, en lisant ce livre, de percer à jour sa façon de penser, sa décontraction légendaire...

    Paul Arden _ Vous pouvez être ce que vous voulez être

    C'est un livre très drôle, écrit par un publicitaire. Une suite de leçon paradoxales pour réussir. Est-ce une parodie des livres dans ce genre ou vraiment un traité sérieux? Difficile à déterminer. De toute façon, les  hommes de pub savent nous faire avaler n'importe quoi.

    Kafka _ Oeuvres complètes II

    Ce sont les nouvelles et les textes brefs de Kafka. J'aime en lire un de temps en temps. Pas plus. J'aime Kafka, mais quand je le lis, j'ai l'impression de me heurter à un mur.

    Andy Warhol _ Entretien (1962-1987)

    C'est un livre paru récemment. Comme pour Duchamp, j'aime lire des interviews de Warhol à cause de sa logique très singulière. C'est quelqu'un d'intelligent mais avec certains côtés très triviaux. Il ne semble pas brillant à lire ses interviews mais je pense que c'est dû au fait que c'était un homme de l'image, pas de la parole.

    Pierre Hadot _ Introductions aux Pensées de Marc Aurèle

    Un livre technique. Ca va au-delà de Marc Aurèle et des stoïciens. Finalement, il n'y a pas tant d'auteurs comme Pierre Hadot qui peuvent nous parler de l'antiquité de façon actuelle.

    Simenon _ Maigret à New York

    On peut prendre n'importe quel Maigret. Simenon c'est un style, simple, concret.

    Oets Kolk Bouwsma _ Conversations avec Wittgenstein

    Ce livre est plus accessible que les livres de Wittgenstein, auquels souvent on ne comprend rien. Ce sont des conversations, notées par un ami. Ca porte sur la morale. Ce qui est amusant c'est qu'on ne sait jamais vraiment où il veut en venir. Ca doit être ça, la philosophie.

    Serge Latouche _ Décoloniser l'imaginaire

    Un livre sur la décroissance. A consommer avec modération.

    Guillaume Le Blanc _ Vies ordinaires, vies précaires

    C'est un bon livre. Je le lis pour me donner de la matière à écrire en tant que rédacteur d'équilibre précaire.