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republique des blogs

  • Vivre ses idées

    Quelques mots sur la dernière république des blogs. Ca se passait quelque part au centre de Paris, à la terrasse d'un café. C'est dire si le temps était clément.

    Je suis arrivé très tôt. J'étais même le premier arrivé, comme souvent. Je m'approche du bar: un serveur pas au courant m'affirme qu'il n'y a pas de république des blogs ce soir. Je ris sous cape et fais mine de sortir. C'est alors qu'un sympathique personnage, que je ne connais pas, m'intime gentiment l'ordre de rester.

    La république des blogs c'est bien ici. Le wiki était presque formel...

    Je m'approche donc du bar une seconde fois, avec le sympathique personnage. Il s'appelle Penthièvre. C'est son pseudo de commentateur, car il n'a pas de blog.

    Il commente sur des blogs libéraux. Il suit environ 150 blogs, sans agrégateur. Il connaissait vaguement crise dans les médias, et sembla agréablement surpris quand je lui ai dit que j'animais aussi équilibre précaire, aujourd'hui "fermé" ou presque. "C'est toi, équilibre précaire?" Précision: Equilibre précaire ça n'est pas que moi: c'est un blog collectif. Allez y faire un tour: je l'avais fermé au début du mois et il vient de se rouvrir...

    Penthièvre, qui venait à sa première république des blogs, décida de réserver une table pour tous les blogueurs. Je me dis que ça pourrait être une bonne idée. Je l'informe toutefois: "En général, les gens se rassemblent par petits groupes". Et je me pose cette question perfide: "N'est-ce pas bizarre pour un libéral de vouloir asseoir tout le monde à la même table?" Passé ce détail, j'ai été étonné d'être d'accord avec ce libéral plus souvent que je ne l'aurais cru. Pas mal.

    Nous discutons et j'essaie d'en savoir plus sur le libéralisme. Je ne sais pas trop ce que c'est. On ne peut pas être contre a priori, puisqu'il y a le mot "liberté" dedans. Ca doit donc être un concept biaisé... ;-)IMG_7156.jpg

    Et au bout d'une demi heure de libéralisme débridé, nous regardons nos montres. Les autres n'arrivent pas. Je me dirige vers la sortie, pour la deuxième fois. Et là, je vois Ronald (voir photo) et d'autres blogueurs attablés.

    A côté, une autre table où sont assis François et Zoupic. C'est à cette table que je m'assois. Nous sommes bientôt rejoints par Martin, Abadinte, et Ronald, qui choisis son camp. Puis arrivent Matthieu et Pierre. Sans oublier Charlie et, bien sûr, Penthièvre. Et un groupe sympathique est arrivé à la fin (suspens)...

    Un échange intéressant entre François et Martin.

    Pour simplifier, évitons de désigner François comme un "alter". Cliquez sur les liens, si vous voulez en savoir plus. Si vraiment je voulais simplifier, je pourrais dire qu'il est un netocrate, mais j'éviterais de le dire pour ne pas complètement faire fausse route.

    Quant à Martin il est, disons, militant socialiste. C'est plus simple! Jospinien revendiqué et bon vivant. C'est compatible: il le prouve.

    J'essaie de me souvenir de leur conversation. François estimait que Sarkozy (appelons les choses par leur nom!) n'est que le gagnant de la Star Ac et que les socialistes feraient bien de changer de stratégie s'ils veulent gagner la prochaine finale.

    Donc, propos de netocrate: le vrai pouvoir n'est plus détenu par les politiques. Le vrai pouvoir est ailleurs. "La politique, c'est le show biz pour les moches", selon l'expression d'un présentateur télé américain.

    Et, si on veut enfoncer le clou: Sarkozy n'existe pas. Propos nihiliste qui choqua Martin.

    François a rappelé que la candidate socialiste avait eu à combattre plus qu'un candidat: c'est tout le capitalisme français, et notamment les médias, qui ont fait bloc derrière leur candidat.

    Si je comprends bien, François appelle à un changement plus radical qu'une simple alternance politique. Alter, donc...

    La discussion s'acheva quand Martin évoqua un engagement ancien dans un collectif anti pub. Ca qui le fit remonter aussitôt dans l'estime de François. Bien sûr, mon récit est humoristique et ne traduit pas la complexité de la conversation. Je le précise pour les grincheux...

    IMG_7158.jpg
    Vivre ses idées. Ca passe aussi par la bouffe. Et là je ne dévoilerai pas quel militant socialiste s'est enfilé une entrecôte énorme, arosée de plusieurs pintes de bière (belge?), et a terminé par un dessert pantagruelique. Je ne dirais pas non plus qui sont les deux militants socialistes (dont le monsieur sur la photo ci-dessus) qui ont sifflé (en en offrant à la compagnie: pas chiens, les socialos) une énooorme quantité de bière (une girafe en langage technique). Mais je vous rassure: les mecs de droite ont mangé encore plus et bu pas mal.

    Et à la fin de la soirée, un groupe sympa est arrivé: les Modem. Quitterie Delmas, Virginie Votier et Nick Carraway. Sympas, les Modem!

    Et ce qui est amusant c'est que leur présence resoude les socialistes. Peu importe quelle motion ils soutiennent: face aux Modem, ils sont unis. Et la deuxième chose amusante c'est que le Modem est combatif. Moins nombreux, mais virulent! Je plaisante, bien sur. La discussion a été courtoise. Plonger des militants Modem dans un bac à acide? Aucun militant socialiste n'y songe sérieusement...

  • Les uns avec les autres

    "La République des blogs, c'est comme le PS: on a l'impression d'être ami avec tout le monde. Juste l'impression". Bon, je ne dirais pas quel blogueur a sorti cette phrase à la fin de la république des blogs, mercredi soir, au Pavillon Baltard.

    Il sous entendais sûrement que les liens que les blogueurs entretiennent entre eux sont par trop factices, superficiels, empreints d'une convivialité forcément surjouée.

    J'ai, plus d'une fois, pensé comme lui en revenant de ce sympathique événement (qui fêtait son deuxième anniversaire, avec la présence de France cul, de quelques caméras et des membres d'un cabinet ministériel).

    Et pourtant, pour moi il a tort. Il a tort parce que, s'il est vrai que les liens que nous tissons entre nous, les blogueurs (et, plus particulièrement, dans le cas de la RDB, les blogueurs politiques), sont conditionnés par le contexte festif, le lieu (le Pavillon Baltard, c'est très chic) et la façon mystérieuse qu'ont les personnes de se présenter, qu'elles arborent un pseudonyme ou qu'elles découvrent franchement leur identité_ il n'en reste pas moins que de vraies rencontres ont lieu, des liens s'entretiennent sur le long terme, une "communauté", virtuelle certes*, se constitue.

    Les rencontres virtuelles ont des implications encore méconnues sur nos vies. Meetic et Picard sont les deux piliers sur lesquels repose l'existence liquide (CF Z. Baumann) des individus urbains. Le surgelé, c'est toute notre vie.

    Au début de la soirée, j'ai eu une discussion passionnante avec une tablée de centristes Jérome Charré, Hervé Torchet, Christophe Grébert ainsi qu'un gars du Nouveau centre. Hervé Torchet nous a retracé l'évolution de l'UDF, devenue le Modem: de Giscard à nos jours, les multiples déménagements du siège national... MIP a été dénommée figure montante de la gauche par un "vert" enthousiaste. A son grand étonnement...

    Les adhérents du Modem ont aussi reparlé des dernières élections. Le fiasco de Pau, qui montre qu'on ne peut pas taper sur la droite et la gauche et ensuite au second tour compter sur leurs voix respectives... Il a aussi été question de Paris, où une "démariellisation" serait la bienvenue, selon certains...

    Nous avons aussi parlé des rapports entre le Modem et la gauche. Encore trop empreints de méfiance. "Quand on parle du PS, certains, au siège du Modem, sortent les révolver", confie un sympathique Modem. Bizarre, d'autant qu'au PS on observe la même réaction!

    Puis vint la discussion, inévitable (et inlassable) avec les "gauchisses", Ronald, Martin P., Sarkofrance, Abadine et Valério. Richard Ying nous a mitraillés aimablement. Le sympathique Authueil, qui est tout sauf un gauchiste, nous a confié un problème d'UV: "Je ne bronze pas, contrairement à Luc Châtel".

    Martin, toujours en verve, a conseillé un jeune kiwi (les kiwis, je le rappelle pour les lecteurs qui ne le sauraient pas, sont un groupement de blogs) et a résumé abruptement la question: "Rassembler des blogs qui se déclarent orginaux et sympathiques, ça ne fait pas une ligne éditoriale, car ça inclut à peu près TOUS les blogs". Bref, concept à revoir.

    Mais Martin n'a pas que des jugements en béton. Ainsi, il nous a vanté la justesse de vue de Michel Rocard. Nous avons discuté sur l'adjectif sarkozysable, que Rocky employait pour se définir, dès août 2007.

    Ivann Lamy m'a raconté son dernier séjour en Sarthe, d'où j'écris aujourd'hui. Discussion amusante avec Hugues Serraf. Il se plaint d'un billet du Cabinet de subversion qui le démolit allègrement. Pourquoi tant de haine, s'interroge Hugues?

    Au fait, il aurait fallu que je remercie l'initiateur de cette soirée "surgelée", Versac.

    * mais toute communauté n'est-elle pas virtuelle, étant donné que c'est autour d'éléments virtuels (symboles, idées, valeurs) qu'elle se construit?

  • Quelques conseils avant la république des blogs

    Regardez cette vidéo. Comme ça vous serez au poing point avant la république des blogs parisienne. (trouvé chez ce blogueur qui ne semble pas si débutant que ça).
    Quant à moi, j'ai fait une promesse et je ferai tout pour la tenir.

    Non, ne craignez rien! Il n'y aura pas d'hommes politiques en campagne. Enfin, j'espère qu'ils se feront discrets. Allez, venez quand même à la République des blogs.

     

  • République des blogs

    Les joueurs d'échecs se reconnaissent entre eux, sans même se connaître. C'est, je crois, Nabokov qui le dit. Les blogueurs ont cette même capacité. Ce signe distinctif. Ca fait un petit point commun qui aide à nouer le dialogue. On a tous connu les mêmes choses: l'angoisse mêlée de joie au moment de publier un billet, et ensuite l'étonnement de voir les lecteurs réagir, les moments de fièvre quand ils affluent ou qu'une polémique fait rage...

    Bref ça explique la convivialité d'un rendez-vous comme la république des blogs, où, certes, les lois de la société française (une société très cloisonnée, corsétée, société de la peur, sarkozyienne, dirait Alain Badiou) continuent de s'appliquer, mais en se relâchant, permettant des rencontres imprévues.

    Par exemple, je ne m'attendais pas à serrer la main d'Authueil, ce blogueur dont on ne sait jamais écrire le nom. Un employé du Baltard m'a ouvert la porte. "Une seule personne est arrivée", m'a-t-il dit. Autieuhl et moi ça faisait deux. Je n'avais jamais eu l'occasion de discuter avec lui. Un mec sympa, Atheiul. (qu'il ne m'en veuille pas de ces variations autour de son pseudo...)

    Christophe Grébert poursuit sa campagne municipale à Puteaux. Campagne de fond, avec rencontres citoyennes, publication de lettres aux putéoliens, débats sur son forum participatif et activisme facebooké. Je reste bluffé par sa détermination. Et je pense que le sérieux de son travail de blogueur depuis 5 ans peut convaincre beaucoup d'électeurs qu'il aime sa ville et qu'il connaît tous les recoins des dossiers municipaux. Je vous invite à à le soutenir!

    705fa8ea3d038d25b6cf41fac5d1f247.jpgNous avons ensuite opté pour la station assise. Autour de la table il y avait Aurélie, Wildo, Ivann, Julien, Martin, Ronald, Maxime, Juan et j'espère n'oublier personne. Finalement, les discussions ont moins tourné sur l'état (lamentable) du PS que sur les ratés de la politique de Sarkozy. Et sur ces gentils électeurs sarkozystes qui vont se retrouver en slip. C'est peut-être bon signe.

    Discussion intéressante avec Cratyle et Eric, présentés par Abadinte. Cratyle m'a brossé un tableau effrayant mais véridique du paysage médiatique français. Les grands groupes tenus par des industriels amis de Sarkozy. Du jamais vu en France depuis... depuis? Et comment on évite une victoire annoncée du même en 2012 dans ces conditions?

    photos Julien Toledano

  • République des blogs où on ne crie pas "vive sarko"

    Mercredi soir j'étais à la République des blogs. Un peu moins de monde que d'habitude. Ca m'a permis de côtoyer la crème de la crème blogosphérique: Versac, Farid Taha, Quitterie Delmas, Thierry Crouzet...

    J'ai discuté avec Versac, en présence d'autres blogueurs, dont Thierry Crouzet. Il nous a parlé du blog de Giscard. C'est sa société, spintank, qui administre ce blog, comme il l'a écrit sur le sien.

    J'en avais un peu parlé sur mon blog. J'avais notamment critiqué le bandeau, censé représenter le drapeau européen, mais qui fait penser à celui de l'URSS ou de la République populaire de Chine. Versac nous a expliqué que VGE tenait à cette couleur, déjà utilisée en couverture de ses mémoires.

    Versac nous a raconté qu'il a fréquemment Giscard au téléphone. L'ancien président de la République lui est apparu très à cheval sur les détails, pointilleux. Il rédige minutieusement les textes qu'il publie sur le blog. En revanche, il ne lit pas tous les commentaires. Le webmestre lui donne un synthèse de la discussion.

    Farid Taha a fait irruption au pavillon Baltard dans une tenue un peu inhabituelle. Inhabituelle pour nous, pas pour lui: sa tenue de chirurgien. Heureusement, il a laissé ses couteaux de boucher au vestiaire.

    J'ai discuté avec lui, Jérôme Charré et l'auteur du blog la sauce. Nous avons peu parlé politique. La soirée ne se prêtait pas à ça. Personne n'avait envie de hurler "Vive Sarko" si vous voyez ce que je veux dire.

    Tous les quatre nous avons parlé blog. Comment accroître son traffic: question existentielle. Navigabilité: comment renvoyer le lecteur vers les pages les plus intéressantes du blog, comment utiliser les nuages de tags, les tracbacks, les tags. Employer des tags bien choisis comme "Sarkozy",  "Cécilia Sarkozy", "UMP", "sexy", "Ségolène Royal ", "sarkozy+youtube", etc. Nous avons noté que technorati surévalue outrageusement les blogs hautetfort (ceux qui en ont un savent pourquoi).

    Christophe Grébert a distribué des tracts. Il se présente en 2008 aux municipales à Puteaux. En candidat indépendant. Une candidature qui m'inspire plus que de la sympathie. Même si, comme le disait un blogueur, lui-même candidat à une élection, les gros partis écrasent les autres grâce à leur poids financier. Difficile de lutter contre un "label" UMP ou PS. Mais, dans le cas de Christophe, c'est différent. Il a su se créer un réseau de lecteurs et de supporters et il connaît mieux que personne la municipalité.

    Discussion intéressante avec Quitterie Delmas. Assez déçue de la façon dont s'est terminée l'épopée bayrouiste. Elle croit en l'avenir du Modem, en l'énergie des personnes qui viennent de rejoindre le mouvement. On peu lire un billet captivant sur les médias, sur son blog.

    Charlie est de retour du G8. Elle et ses camarades free(wo)men ont été un peu malmenés par la police allemande. Quand on dit "police allemande" ça prend tout de suite des connotations que ça n'a pas.

    Les médias ont très peu parlé des centaines de personnes arrêtés pendant que les "grands" du G8 débouchaient des bouteilles d'eau minérale. Nous avons un peu parlé, en compagnie d'un autre blogueur, du blog de François Mitterrand. J'avoue que cette histoire ne m'a pas passionné...

    J'ai dit bonjour à Laurent Guerby et à François Casabaldi et discuté avec un gars de jeunes-européens.org.

    Rencotre sympa avec l'auteur de Griffonages. Il m'a confirmé que lui ai apporté beaucoup de traffic pendant des semaines grâce à un billet titré "rumeur sarkozy". Les gens tapaient et tapent encore ces mots dans google, ils tombent chez moi et cliquent sur le premier lien, ce qui les mène sur Griffonages. Nous avons aussi parlé de quelques blogs "gauchos" que j'aime bien en ce moment. Il me dit que ces gens écrivent bien, mais que c'est facile de faire ce qu'ils font. OK! Et il m'a aussi dit qu'il m'avait supprimé de son agrégateur. Il déconne un peu, là!

    Discussion intéressante avec l'auteur du blog petit jardin. Il m'a un peu parlé de son intinéraire politique, qu'on peut retracer sur son blog. Il n'est pas militant PS, mais se sent proche des idées de Ségolène Royal. Il était présent lors de sa dernière réunion parisienne, dans un comité désirs d'avenir. Il la décrit "souriante, calme, positive et déterminée, elle compte sur l’intelligence collective, sur le débat et l’inventivité de celles et ceux qui se rassemblent à son inititative. Ségolène Royal appelle la gauche à travailler. Le travail comme solution principale pour que la gauche soit à nouveau dotée d’un parti de masse, le PS, un parti de masse qui redéfinira et redéploira jusqu’à la victoire ce qu’est la gauche au 21ème siècle".

    Vonric est expatrié à Londres. Il tient un blog en fraçais où il parle des deux pays. Il m'a parlé de Gordon Brown, quelqu'un avec qui les British n'aimeraient pas prendre un bière dans un pub, selon un sondage. Un Jospin anglais, bref.