Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La décroissance une idée qui progresse(2) : le gouvernement s’y met !

    medium_arton679.jpg On connaît l’intérêt de Jacques Chirac pour l’écologie (si, si!) Aujourd’hui ça se confirme. Le ministère de l’Ecologie et du développement durable vient de lancer une campagne de sensibilisation à une utilisation économe de l’eau. Avec un très beau clip.

     

    Doit-on pour autant parler de démarche décroissante ? Pas vraiment. C’est une action ponctuelle. Et elle n’a rien de nouveau. Tout le monde se souvient des campagnes pour l’économie d’énergie dans les années 80. « On n’a pas de pétrole mais on a des idées », disait-on à l’époque.

     

    J’ai parcouru quelques sites, suite à mon précédent article sur la décroissance. J’en ai tiré deux conclusions :

     

    • Seule une crise grave peut faire évoluer les comportements et imposer l’idée de décroissance ; des canicules à répétition, une hausse du prix du pétrole et autres sources d’énergie, etc.

     

    • La prise de conscience ne peut être qu’individuelle ; même les Verts prennent le concept de décroissance avec des pincettes, les autres partis n’en parlons pas.

    Pour finir, j’aimerais lancer un bonjour virtuel à Balou et à ses congénères !

    Cet article est cité sur le site de Nicolas Voisin

    A lire dans les commentaires: un article du Monde qui dézingue les décroissants!

  • La bloguerre du Liban

    J’emprunte à Libération son néologisme : Bloguerre, blog de guerre. Ces carnets de bord sont tenus par des personnes embarqués dans la guerre. Ils nous font vivre l’horreur depuis un abri, un bunker, une rue bombardée. The Truth Laid Bear, portail californien, répertorie des blogs de guerre. Blogueurs libanais, israeliens et palestiniens s’y retrouvent. On peut les repérer sur une carte de la région.

     

    Ces blogs sont des témoignages. Pas des reportages de journalistes. Certains sont même des documents de propagande. Une image n’est pas forcément juste : c’est juste une image, comme l'a rappelé la polémique sur la photo des fillettes israëliennes signant des obus (en lien, le blog de Lisa Goldman, blogueuse israëlienne).

     

    Les grands médias consultent régulièrement les blogs. Il y en a qui vont plus loin. « Certains médias traditionnels ne se sont pas gênés pour piocher photos et documents dans les blog », souligne Libé. La guerre de l'information ne connaît pas de trève...

     

     

    Trois liens:

     

    Un blog de Beyrouth, bloggingbeirut

    Un blog israelien, "Live from an israeli bunker"

    Lebanon blogs, un agrégateur de blogs libanais

     
  • La décroissance: une idée qui progresse

    Le prix du baril de pétrole nous le rappelle : l’époque où on consommait sans compter est révolue. D’où le concept de décroissance. Consommer moins, produire moins, pour mieux vivre. L’idée progresse, lentement, dans les consciences…

     

    Et dans les médias ? Ils tiennent la décroissance pour une idée marginale. Peu d'articles sur le sujet, toujours sous l'angle anecdotique.

    Il y a quelques mois, j’ai écrit un article sur le sujet. J’y étudie comment Le Monde traite les « décroissants ». Le journal leur consacrait une page entière pour les dénigrer. Sans avoir l’air d’y toucher : du grand art !

     

    Mon billet est suivi d’une interview de Bruno Clémentin (cité à la fin de ce billet), un des responsables du journal la Décroissance. Il est critique envers les articles du Monde. Un commentaire de Sébastien Darsy, lui-même interviewé par Le Monde, va dans le même sens.

     

    Enfin, pour couronner le tout, une des deux auteures des articles du Monde est venue débattre sur mon blog. J’ai ainsi appris qu’elle était stagiaire. Ses commentaires figurent à la suite de mon article « France Culture donne la parole aux stagiaires ». Très éclairant sur l’importance des titres et des intertitres, qui peuvent totalement changer le sens d’un article.

     

    Quelques mois plus tard, quoi de neuf ? Pas grand-chose. Le Monde 2 a fait sa couverture sur la décroissance le 25 mars. Le titre : « Peut-on continuer comme ça ? » « Huit pages très axées sur la problématique de l’écologie scientifique et ne faisant malheureusement qu’effleurer la question philosophique et politique », selon le site décroissance.org.

    Ecoutez ce son (5'30) sur le site du Monde. C'est une interview de Serge Latouche et Paul Ariès, deux spécialistes de la décroissance.

    Mais si les grands médias accordent peu de place au sujet, les sites fleurissent sur Internet. Tapez « décroissance » sur Google : vous obtiendrez près de deux millions de résultats.

     

    Du côté des hommes politiques, l’idée de décroissance reste marginale. On a peu de chance d’en entendre parler dans le débat de la présidentielle. En effet, tous les raisonnements économiques sont basés sur la croissance.

     

    Seul Yves Cochet (Les Verts) prône la décroissance.  Mais, puisqu’il n’a pas obtenu l’investiture des Verts, on peut penser que le parti écologiste a fait le choix de la croissance (de la croissance économique : pour la croissance de son électorat, c’est une autre histoire…).

     

    Olivier Besancenot est attentif à l’idée de décroissance mais il en souligne les limites.

    En savoir plus:

    L'interview de Bruno Clémentin, publiée sur "Crise dans les médias" le 21 onctobre 2005:

     

    Bruno Clémentin : « Les journalistes ont du mal à parler de décroissance »

     

    Bruno Clémentin est membre du collectif Casseurs de pub. Il fait partie du comité éditorial de la revue La Décroissance. Il est cofondateur de l'Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable (IEESDS). Il est également comédien.

     

    Quel poids représente les mouvements décroissants ?

     

    J’estime qu’il y a en France 500 000 personnes qui vivent proprement, c’est-à-dire sans trop polluer, si on comptabilise les gens de Greenpeace, Sortir du nucléaire, Silence, Nature et progrès, La décroissance… Nous vendons 15 000 exemplaires en kiosque de la revue la Décroissance, à quoi s’ajoutent 5500 abonnés et 2000 ventes militantes.

     

    Quelle a été la réaction dans les milieux proches de la Décroissance à la lecture des articles du Monde du 24 septembre dernier ?

     

    Il y a eu pas mal d’échos. Dans l’ensemble, les gens sont contents qu’on lise le mot « décroissant ». Mais ils sont surpris. Ils ne se reconnaissent pas trop dans ces articles. Ils se demandent quels sont ces gens qu’on interviewe et en quoi ce qu’ils disent a à voir avec la décroissance.

     

    Quelles sont les principales critiques que vous feriez concernant ces articles ?

     

    Il me semble qu’ils mélangent un peu tout. Ils présentent le mouvement comme s’il était quelque chose d’uniforme. Des personnes sont interviewées, on ne sait pas trop pourquoi. La journaliste a dû entrer dans un magasin bio, elle a vu des clients et elle en a conclu : « c’est ça les décroissants ». On a un peu l’impression de lire un micro trottoir fait par un élève de 5ème ou de 6ème. C’est un peu court. Au final, l’ensemble remplit quasiment une page du Monde mais c’est vraiment du papier gâché.

     

    Vous voulez dire, du point de vue écologique ?

     

    Non, du point de vue intellectuel.

     

    Peut-on dire que le journaliste du Monde est ironique à l’égard des anti consommation ?

     

    Bien sûr. Nous ne sommes pas pris au sérieux. La journaliste parle des marqueurs, des nez de clown : c’est un peu léger.

     

    Pourquoi, selon vous, les journalistes ne vous prennent-ils pas au sérieux ?  

    Actuellement, tout le monde pense à travers des schémas de croissance économique. Dans une rédaction comme celle du monde, très peu de journalistes traitent de sujets sous l’angle de la décroissance.

     

    De quel traitement les mouvements « décroissants » font-ils l’objet dans les médias ?

     

    Quand nous menons des actions, les médias en rendent compte. Ca a été le cas, par exemple, lors de la marche pour la décroissance en juin dernier. Mais ça ne suscite pas une grande réaction. La décroissance n’est sans doute pas un sujet qui donne lieu à actualité.

     

    Les journaux n’abordent pas la question de la décroissance parce que c’est contre leur intérêt ?

     

    Non, ce n’est pas contre leur intérêt, mais la logique dans laquelle sont pris les journalistes fait qu’ils ne peuvent nous traiter que par la dérision. En général, ils ont du mal à parler de décroissance. Libé, par exemple, nous traite de tribu. Ca n’est pas très sérieux.  

     

    Propos recueillis par Eric Mainville

     

  • Le Canard enchainé « allume » la télé

    Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la télé se trouve dans le dernier Dossier du Canard enchaîné. « La télé à cache cash » est son titre. C’est une série de portraits des patrons de la télé et de leurs animateurs stars. La télé vue comme une formidable machine à cash.

    En ouverture du dossier, à tout seigneur tout honneur : Patrick Le Lay. Le patron de TF1 est connu pour ses bons mots (« le temps de cerveau disponible »), son amour de la Bretagne (y compris les nationalistes bretons), et ses colères. Mais le Canard nous apprend également que sa gestion réussie de TF1 n‘est pas exempte d’échecs. Il a manqué le rachat Kirch média, l’empire allemand. Il a aussi manqué plusieurs occasions de rachats en Afrique du Sud et en Europe. Il s’est fait devancer par AXA sur le rachat des blogs de Skyrock. L’action de la chaîne a ainsi chuté de 33% en 5 ans.

    Les rédacteurs du Canard a le don des titres. Jugez plutôt : « Martyr, c’est pour rire un peu ». Une contrepèterie qui résume la fin de parcours de Karl Zéro à Canal+. L’article nous apprend tout sur Marc Telenne (vrai nom de Zéro). Et notamment ceci : « En plein procès des emplois fictifs du conseil général de l’Essonne dirigé par Xavier Dugoin, Zéro omet d’allumer un des acteurs majeurs de l’affaire, éminence grise et nègre de Pasqua, jugé pour « recel d’abus de confiance et détournements de fonds » au côté de Xavière Tibéri. Explication : l’intéressé s’appelle Bruno Telenne, alias Basile de Koch, frère de Marc Telenne, alias… Karl Zéro. »

     

     

    Le Canard allume toutes les stars de la TV. Cauet, « le hamburger 100% beauf ». Morandini : « ça laisse des trash ». France Télévisions : « Coûts, coûts, c’est nous ! » Béatrice Scönberg : « Potiche ou fortiche. » Un Canard à savourer toutes télés éteintes…
  • Crise de la presse: 2005 année noire

    La presse va mal. Les ventes sont en baisses et, nouveauté, les abonnements aussi. C’est ce que révèle un rapport de la Direction du développement des médias (DDM), service rattaché au premier ministre. Rapport jugé alarmiste par Le Monde.

     

    La DDM parle de l’année 2005 comme d’une « année noire ». Le secteur le plus touché est la presse nationale d’information générale et politique. Cela n’étonnera personne, quand on sait les problèmes rencontrés par Libération et, dans une moindre mesure, Le Monde et Le Figaro. En revanche, la presse locale est épargnée, car elle n’est pas concurrencée par les gratuits.

     

    Les gratuits, justement. Ce sont eux les grands gagnants. En 2005, les recettes publicitaires de la presse ont progressé de 60 millions d’euros et cette somme est allée vers les gratuits, dont les recettes ont progressé de 820 à 880 millions d’euros (sur 4,57 milliards d’euros au total).

    En savoir plus:

     

    Le rapport de la Direction du développement des médias (pdf).

     

    Le site de la DDM.

  • L'été, la presse est philosophe

    La philosophie est à la mode. On s’arrache les livres de Michel Onfray et Luc Ferry… et même ceux d’Epictète, Nietzsche et Platon !

     

     

    La presse n’est pas en reste. Surtout en été, où il faut rivaliser d'imagination pour capter des lecteurs. Ainsi la philo a fait la couverture du Point et du Figaro magazine, la semaine dernière. Philosophie, un bimestriel lancé au début de l’année, sort son troisième numéro. Que faut-il en retenir ?

     

    Philosophie : agréable et léger

    Le projet de Philosophie est de capter un large public. Maquette agréable, semblable à celle du Magazine littéraire, dossiers fédérateurs (ce mois-ci le voyage, le mois précédent l’animalité), plumes célèbres (Glucksmann, Bouveresse et… Confucius) : tout est fait pour séduire. A première vue, on est séduit. Mais quand on creuse un peu, on est déçu. Les articles constituent une bonne initiation, pas plus.

     

    Toutefois, ces défauts sont contrebalancés par d’indéniables qualités : la diversité des sujets, les nombreux interviews, pistes de lectures, expos, films… Bref, c’est stimulant, mais un peu léger. C’est pourquoi il m’étonnerait que Philosophie connaisse le succès de Psychologies.

     

     Un Point, c’est tout

    Le dossier du Point a été confié à Roger-Pol Droit, un connaisseur des philosophies antiques et orientales. Le résultat est tout juste passable. La philosophie antique est-elle une thérapie efficace pour l’homme moderne ? Oui, jusqu’à un certain point. Elle est une solution individuelle, or beaucoup de problèmes modernes sont globaux. De plus, les philosophes de l’antiquités doivent être replacés dans leur époque : leurs leçons ne sont pas transposable tel quel.

    Ce dossier est complété par dix fiches biographiques de philosophes : Pythagore, Socrate, Antisthène, Diogène, Épictète, Sénèque, Plotin, Porphyre, Boèce, Marc Aurèle.

     

    Le Fig Mag et la philo MEDEF

    Le dossier du Figaro Magazine est beaucoup plus étriqué. Son but semble être de promouvoir le dernier livre de Luc Ferry, qui pourtant n’ en a pas besoin (180 000 ex. vendus).

    Mais la goutte qui fait déborder le vase, c’est l’article où des « spécialistes du bonheur » donnent leurs recette. Parmi eux : Laurence Parisot, présidente du MEDEF. Selon elle, le bonheur naît de l’écoute : « Nous détournons la valeur française de l'égalité en nous interdisant d'admirer et de louer les qualités et les succès des autres. Tout cela fabrique des frustrations et des illusions qui aiguisent la jalousie. » Ah ! Si les pauvres pouvaient se contenter d’admirer messieurs Arnault et Pinault ! Vanter les inégalités au non de l’égalité : décidément, Mme Parisot est une philosophe décoiffante…

    En résumé, si la presse s’intéresse à la philo, ce n’est pas pour des raisons philosophiques. A l’exception de Philosophie, qui mérite d’être découvert, le reste ne vaut pas grand chose.

    Cet été, sur la plage, prenez plutôt un bon livre de Nietzsche !

     

     

    Quelques liens...

  • Bloguer au-delà de l'actualité

    Chaque fois c’est pareil. Un événement se produit, la blogosphère réagit.

    La dernière secousse en date a pour nom « coup de boule de Zidane ». Chacun l’a observé sur son blog : des visiteurs en plus, des commentaires en pagaille et des trolls à foison…

    Les blogueurs seraient-ils des moutons, eux qu’on désigne souvent comme les pionniers d’une démocratie participative encore à inventer ? Seraient-ils, comme les journalistes, enclins à se copier les uns les autres ?

    Il existe une logique de l’actualité. Chaque jour, une information s’impose. Mais ce qui est vrai pour les journalistes l’est-il pour les blogueurs ? Le blog est une sorte de café du commerce où circulent les idées « dans l’air ».

    Certains regrettent cette tyrannie de l’actualité et de l’instantané. Un blogueur rapporte la remarque d’un de ses lecteurs:

    « Tu chopes tout ce qui fait la une, et tu écris dessus, trop souvent. Ce qui fait qu’on retrouve chez toi ce qu il y a chez beaucoup d'autres. Du coup, foot, politique, baronnage à la con, foot, politique, grandes lignes des blogs ». Et Ginisty, de conclure : « Cette personne à raison. Mille fois raison. Ce qu'elle ne sait peut-être pas, c'est que j'en ai aussi assez d'écrire ce blog de cette manière. Alors c'est décidé, mon blog va devenir le blog perso que j'ai vraiment envie de faire depuis longtemps sans y être parvenu jusqu'à présent. »

    Bloguer au-delà de l’actualité, voilà la solution ! Ou plutôt une solution possible.

  • Zidane et les marchands de tulipes

    Le coup de tête de Zidane. On l’avons vu en direct. Et puis on l’a revu. L’image a été téléchargée plus 1,6 million de fois sur Youtube. Journaux, télés et radios ont relayé le fait. Tous ont été interviewés : des joueurs, le frère de Zidane, le père de Materazzi, des psychologues, des sondeurs et, évidemment, Jacques Chirac ou Maradonna

    En un mot, une bulle médiatique a gonflé sous nos yeux. Comme pour les caricatures de Mahomet, l’épopée de Youssef Fofana, l’affaire Clearstream, le tsunami et la mort de Jean-Paul II.

    La bulle médiatique est comparable à une bulle spéculative. Une bulle spéculative ou boursière est une surestimation de la valeur d’un titre ou de l’ensemble des valeurs d’un secteur.

    On se souvient de la bulle d’Internet. La valeur de certaines entreprises a été surestimée. Puis, d’un coup, le cours des actions s’est effondré. La bulle a éclaté.

    C’est en Hollande, au XVIIème siècle qu’on a observé la première bulle. La spéculation portait sur les bulbes de tulipes. En 1636, un seul bulbe valait un carrosse, deux chevaux et tout leur harnachement, selon un historien.

    Peter Sloterdijk, philosophe allemand a expliqué le lien qui existe entre bulle médiatique et bulle spéculative. Il résume l’idée en une formule : « Les journalistes sont des marchands de tulipes ».

    Il argumente: « Aujourd’hui, chaque sujet ou thème qui peut provoquer l’indignation collective, est à comprendre comme autant de tulipes. Et les journalistes, dans cette perspective, ne sont rien d’autre que des vendeurs de tulipes, qui vous proposent des tulipes chaque jour. Ainsi, ‘‘le 20 heures’’ avec ces informations est le moment critique de la journée où l’on propose à une population une dizaine de sujets sur lesquels elle pourrait facilement s’indigner. Les thèmes sont toujours choisis de telle sorte qu’ils contiennent un certain potentiel d’indignation. Et de temps à autre, l’affaire éclate. La plupart du temps on passe sur cette proposition d’excitation, sur cette proposition d’indignation, tout simplement parce que la population est fatiguée : on ne peut guère s’indigner tous les jours. Mais dans le même temps on apprécie vivement le fait que les journalistes fassent leur travail, lequel consiste précisément dans le fait de nous présenter continuellement un répertoire de possibilités de nous indigner. De sorte que la température d’indignation de la société reste toujours constante. »

    Précisons que Peter Sloterdijk a été au centre d'une "affaire" il y a quelques années, lors de la parution d'un de ses livres, comme c'est expliqué ici. Il sait donc de quoi il parle.

    S'il y a des vendeurs de tulipes, c'est qu'il y a des acheteurs. Supprimons les vendeurs et les acheteurs vont eux même cherchez leur dose de tulipes sur Youtube et ailleurs...