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Figaro

  • Sérendipité, sites d'infos, etc.

    Quelques remarques...

    • Justement, à propos de moteurs de recherche. En consultant les statistiques du blog, j'ai vu que j'étais bien placé sur le mot "sérenpidité". Or, ce mot s'écrit "sérendipité". Ca correspond bien à la définition du mot qui est: "une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue".
    • Pourquoi cherchons-nous de l'information? Etre mieux informé nous donne un avantage compétitif dans notre travail, pensons-nous. Cette recherche de l'information la plus pertinente se nourrit de la crainte de ne pas être compétitif.

      Les utilisateurs d'Internet sont confrontés au Data smog, un brouillard d'informations qui vous noie. Le livre Data smog date de 1997, à l'aube du net. Le problème n'a fait que s'agraver...

    • Notre façon d'utiliser Internet est à repenser, estiment certains spécialistes. La recherche est souvent erratique. Elle se nourrit souvent de sérendipité. La sérendipité est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.

      Chercher en utilisant les moteurs de recherche, c'est souvent chercher sans chercher, pratiquer le wilfing.
  • Les médias s'intéressent plus à l'accessoire qu'à l'essentiel, selon 78% des Français

    Les médias s'intéressent plus à l'accessoire qu'à l'essentiel, selon un sondage Opinion Way pour le Figaro (cité par l'Obs).

    Les médias sont aussi jugés pas assez indépendants et pas assez objectifs

    A la question de savoir si les médias sont trop agressifs envers Nicolas Sarkozy, les Français répondent "non" à 55%. Ca n'empêche pas le Figaro de titrer le contraire*.

    * Bien sûr, le Figaro emploie le mot "excessif" et non "agressif", mais il sous entend bien que l'excès est dans un sens agressif et non louangeur.

  • "Sarkozy déteste les journalistes" (Yves Thréard, le Figaro)

    Vous avez peut-être vu passer cette info. J'y reviens, car c'est assez intéressant.

    "Sarkozy déteste les journalistes".  Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro s'est un peu lâché, devant des étudiants montpelliérains, il y a quelques jours. Il a aussi dit: "Dassault a un journal pour faire oeuvre de militantisme politique." Rien de bien nouveau, mais pas sûr que son patron apprécie.

    Yves Thréard affirme: "Je crois que Nicolas Sarkozy n'est pas plus censeur que ses prédécesseurs, qui l’étaient tout autant que lui. Je crois simplement que Nicolas Sarkozy, peut-être un peu plus que les autres, n’aime pas les journalistes. Mais pas du tout. Et qu’on a du mal à l’accepter. Il déteste les journalistes. Nous sommes des empêcheurs -j'espère qu'on est ça- des empêcheurs de tourner en rond".

    Au Figaro, des empêcheurs de tourner en rond? Pouf, pouf! C'est pas trop l'impression que ça donne...

     

    Sentiment d'absence de liberté

    Selon le site Haut-courant (tenu par des étudiants montpellierain) "le journaliste, qui rappelle la tradition bien française de presse d’opinion plutôt que d’information, dit se sentir libre à son poste, considérant que le problème de censure, qu’il ne connaît pas, tourne plutôt autour d’ « une affaire de sentiment d’absence de liberté »."

    Sentiment d'absence de liberté ou absence de sentiment de liberté?

    Hmm!!! C'est gênant de lire ça dans un pays tel que la France...

     

    Lecteurs consommateurs d'infos people

    Intéressant ce que dit Thréard sur l'évolution du lectorat:

    "Il n’empêche, Yves Thréard reconnaît sans peine que dans le contexte de l’effritement actuel du lectorat, les recettes de son journal, comme de beaucoup d’autres, restent garanties par la publicité. Et que la demande du lecteur elle, tend à être celle d’un consommateur d’infos people. Les rédactions, fragilisées, deviennent de plus en plus « pieds et poings liés » face aux annonceurs."

    Edwy Plenel était également présent. Lisez la suite sur le site Haut courant.

  • Al-Qaida, Chirac et le Figaro

    medium_ayman-al-zawahiri-08-04-05-.jpgCe matin, en Une du Figaro, Ayman al-Zawayri, le numéro deux d’Al-Qaida. Photo énorme. Le titre : « Al Qaida désigne la France comme cible ».

    Sous cette photo, une autre, minuscule, de Jacques Chirac.  « Chirac plaide pour le dialogue entre les cultures ».

    On pense ce qu’on veut de ce rapprochement surréaliste.

    Certains en concluent que c’est l’échec de la méthode Chirac, consistant à « s’excuser de tout » et à prôner le dialogue avec « n’importe qui », mêmes les pires dictateurs.

    D'autres trouvent que les patrons de journaux devraient verser des droits d'auteur à  Ben Laden, vu le nombre de fois qu'Al-Qaida les a aidés à doper leurs ventes.

     Mais je pense que c’est bien joué de la part du Figaro.

     

    (Photo: Al Zawayri, photo libre de droit)

  • L'été, la presse est philosophe

    La philosophie est à la mode. On s’arrache les livres de Michel Onfray et Luc Ferry… et même ceux d’Epictète, Nietzsche et Platon !

     

     

    La presse n’est pas en reste. Surtout en été, où il faut rivaliser d'imagination pour capter des lecteurs. Ainsi la philo a fait la couverture du Point et du Figaro magazine, la semaine dernière. Philosophie, un bimestriel lancé au début de l’année, sort son troisième numéro. Que faut-il en retenir ?

     

    Philosophie : agréable et léger

    Le projet de Philosophie est de capter un large public. Maquette agréable, semblable à celle du Magazine littéraire, dossiers fédérateurs (ce mois-ci le voyage, le mois précédent l’animalité), plumes célèbres (Glucksmann, Bouveresse et… Confucius) : tout est fait pour séduire. A première vue, on est séduit. Mais quand on creuse un peu, on est déçu. Les articles constituent une bonne initiation, pas plus.

     

    Toutefois, ces défauts sont contrebalancés par d’indéniables qualités : la diversité des sujets, les nombreux interviews, pistes de lectures, expos, films… Bref, c’est stimulant, mais un peu léger. C’est pourquoi il m’étonnerait que Philosophie connaisse le succès de Psychologies.

     

     Un Point, c’est tout

    Le dossier du Point a été confié à Roger-Pol Droit, un connaisseur des philosophies antiques et orientales. Le résultat est tout juste passable. La philosophie antique est-elle une thérapie efficace pour l’homme moderne ? Oui, jusqu’à un certain point. Elle est une solution individuelle, or beaucoup de problèmes modernes sont globaux. De plus, les philosophes de l’antiquités doivent être replacés dans leur époque : leurs leçons ne sont pas transposable tel quel.

    Ce dossier est complété par dix fiches biographiques de philosophes : Pythagore, Socrate, Antisthène, Diogène, Épictète, Sénèque, Plotin, Porphyre, Boèce, Marc Aurèle.

     

    Le Fig Mag et la philo MEDEF

    Le dossier du Figaro Magazine est beaucoup plus étriqué. Son but semble être de promouvoir le dernier livre de Luc Ferry, qui pourtant n’ en a pas besoin (180 000 ex. vendus).

    Mais la goutte qui fait déborder le vase, c’est l’article où des « spécialistes du bonheur » donnent leurs recette. Parmi eux : Laurence Parisot, présidente du MEDEF. Selon elle, le bonheur naît de l’écoute : « Nous détournons la valeur française de l'égalité en nous interdisant d'admirer et de louer les qualités et les succès des autres. Tout cela fabrique des frustrations et des illusions qui aiguisent la jalousie. » Ah ! Si les pauvres pouvaient se contenter d’admirer messieurs Arnault et Pinault ! Vanter les inégalités au non de l’égalité : décidément, Mme Parisot est une philosophe décoiffante…

    En résumé, si la presse s’intéresse à la philo, ce n’est pas pour des raisons philosophiques. A l’exception de Philosophie, qui mérite d’être découvert, le reste ne vaut pas grand chose.

    Cet été, sur la plage, prenez plutôt un bon livre de Nietzsche !

     

     

    Quelques liens...