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"Sarkozy déteste les journalistes" (Yves Thréard, le Figaro)

Vous avez peut-être vu passer cette info. J'y reviens, car c'est assez intéressant.

"Sarkozy déteste les journalistes".  Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro s'est un peu lâché, devant des étudiants montpelliérains, il y a quelques jours. Il a aussi dit: "Dassault a un journal pour faire oeuvre de militantisme politique." Rien de bien nouveau, mais pas sûr que son patron apprécie.

Yves Thréard affirme: "Je crois que Nicolas Sarkozy n'est pas plus censeur que ses prédécesseurs, qui l’étaient tout autant que lui. Je crois simplement que Nicolas Sarkozy, peut-être un peu plus que les autres, n’aime pas les journalistes. Mais pas du tout. Et qu’on a du mal à l’accepter. Il déteste les journalistes. Nous sommes des empêcheurs -j'espère qu'on est ça- des empêcheurs de tourner en rond".

Au Figaro, des empêcheurs de tourner en rond? Pouf, pouf! C'est pas trop l'impression que ça donne...

 

Sentiment d'absence de liberté

Selon le site Haut-courant (tenu par des étudiants montpellierain) "le journaliste, qui rappelle la tradition bien française de presse d’opinion plutôt que d’information, dit se sentir libre à son poste, considérant que le problème de censure, qu’il ne connaît pas, tourne plutôt autour d’ « une affaire de sentiment d’absence de liberté »."

Sentiment d'absence de liberté ou absence de sentiment de liberté?

Hmm!!! C'est gênant de lire ça dans un pays tel que la France...

 

Lecteurs consommateurs d'infos people

Intéressant ce que dit Thréard sur l'évolution du lectorat:

"Il n’empêche, Yves Thréard reconnaît sans peine que dans le contexte de l’effritement actuel du lectorat, les recettes de son journal, comme de beaucoup d’autres, restent garanties par la publicité. Et que la demande du lecteur elle, tend à être celle d’un consommateur d’infos people. Les rédactions, fragilisées, deviennent de plus en plus « pieds et poings liés » face aux annonceurs."

Edwy Plenel était également présent. Lisez la suite sur le site Haut courant.

Commentaires

  • Un billet véritablement intéressant.

    On peut se demander pourquoi Sarkozy déteste les journalistes quand il aime tant s'en entourer. Une réponse serait le sentiment d'amour-haine. Une autre serait le moyen de les circonvenir, en jouant à la fois sur les relations directes qu'il établit avec eux et sur ses liens privilégiés avec leurs patrons.

    Une remarque aussi sur le poids des annonceurs: ces derniers appartiennent souvent aux mêmes propriétaires que les médias qu'ils tiennent "pieds et points liés".
    - Havas, la plus grosse régit publicitaire française appartient à Bolloré, propriétaire d'une pleiade de médias variés, et que la rumeur donne candidat au rachat de TF1.
    - LVMH, l'un des plus gros annonceurs, à Bernard Arnaud, propriétaire entre autre des Echos.
    - PPR-Guchi, un autre d'entre le plus gros annonceurs, à Pinaud, propriétaire entre autre du Point.

    Les liens entre ces grands noms et le président sont anciens et tout à fait officiels. Le témoin du marié du week-end était Nicolas Bazire, l'homme de confiance de Bernard Arnaud... Ce n'est qu'un petit exemple.

  • J'attends juste le moment où un journaliste osera écrire ce que tout le monde sait: que serge dassault est un ...

    Il suffit de lire les tribunes qu'il s'offre régulièrement dans le figaro pour se convaincre que ce fils à papa mal fini n'a pas grand chose dans la caboche, ou alors fait bien semblant. Du genre (dernier en date) "sarkozy est un bon président, il ne faut pas s'y opposer". je passe sur la première partie de la sentence, assez commune dans le figaro, pour souligner la 2e partie qui dit assez la subtilité du personnage.

  • @Cratyle,

    "Une réponse serait le sentiment d'amour-haine. Une autre serait le moyen de les circonvenir, en jouant à la fois sur les relations directes qu'il établit avec eux et sur ses liens privilégiés avec leurs patrons."

    La deuxième hypothèse est la plus plausible: un homme politiques est avant tout guidé par l'intérêt.
    Mais l'interprétation psychologiques est aussi valable: les motivations profondes tiennent à l'inconscient...

    Merci pour ces rappels sur l'"endogamie" des industriels patrons de presse.

    @Martin,

    Je me pose une question: dois-je effacer les insultes que tu viens de lâcher?
    Je condamne fermement cette façon d'éargumenter! Elles te nuisent plutôt qu'elles ne servent ton propos.

  • je crois qu'il ne faut accorder aucun crédit à ce que dit Yves Théard.

    Par contre, je suis frappé de deux constantes chez les journalistes d'où qu'ils viennent :

    - d'abord il faut les aimer ! ne pas aimer les journalistes est un acte liberticicide par essence !!! ce sont des sentimentaux

    - l'impossibilité dans la configuration cultutelle française de faire de l'info sans donner son opinion. Cela vaut pour la presse bien sur mais aussi pour les blogs, sauf CDLM of course ! Regardez Versac qui a un certain succès. pas une info, que des commentaires. Quant a AgoraVox, c'est pire encore, 85% de tribunes libres, 15% de mélange! Bon j'arrête

  • @Didier,

    J'aime bien ta réaction, et c'est un peu ce que je me suis dit: s'il n'est pas d'accord, pourquoi il ne claque pas la porte du Figaro?
    J'ajoute que je trouve Thréard plutôt plus mesuré que ses confrères de ce canard.

    Tu as raison: le commentaire est une religion pour le journaliste français. Sans commentaire, il a l'impression de ne pas exister.

  • @ Eric

    L'insulte en 3 lettres: je veux bien que tu me suggère un synonyme.

    Pour les arguments je n'en cite qu'un mais un jour je ferai une liste. le gars exerce ses facultés dans de nombreux domaines:
    * PDG: il semble tenir à le rester à l'âge de 83 ans. Pourtant on ne voit pas que les brillants résultats justifient qu'il reste dans le paysage
    * Presse: tu fais pas mieux que Dassault pour décrédibiliser un journal
    * Député-maire d'Evry: CF les 83 ans, mais aussi une des rares communes à se faire mettre sous tutelle.

    Bref, si on n'en parle pas bcp, c'est un silence gêné. Partant de là, si même en commentaire de blog on arrive pas mettre un nom sur les choses il y a un pb.

  • Il semble que cet homme déteste ceux qui le critiquent et ceux qui le contredisent. Leur nombre semble aller en augmentant. Peut-être un jour détestera-t-il tout le monde ... ?

  • Not'président n'aime pas les journalistes
    pourtant il semblerait que not'président aime les flatteurs

    "Et que la demande du lecteur elle, tend à être celle d’un consommateur d’infos people. "
    tous des crétins incultes?

    ça c'est extraordinaire, la presse écrite va mal et c'est de la faute des lecteurs!!!
    pas assez intellos, s'intéressent à rien.

    "pieds et poings liés face aux annonceurs"
    la faute à qui?

    en ce qui me concerne le Figaro n'ayant jamais été ma tasse de thé...

  • "Si la presse parvient à entretenir l'illusion d'une autonomie, voir même d'un positionnement critique vis à vis des médias, ça lui permet de canaliser l'opinion encore plus efficacement". Noam Chomsky
    http://souk-fares.blogspot.com/2007/06/chomsky-borner-le-dbat.html

    Dingue ça, décidément on n'a rien inventé... :)


    Le Figaro qui deviendrait subitement hostile à l'égard de Sarkozy, mouarf comment se retenir de sourrir. Et pourquoi pas hostile à la politique qu'il mène tant qu'on est dans le registre de la rigolade :)

  • Le problème de la presse est le même que celui des infos à la télé. Pour attirer la publicité, il faut faire de l'audience et pour faire de l'audience, il faut faire du racolage. A partir de là, si vous êtes exigeants avc l'info, fuyez les grands médias. C'est ce que je fais. Je me contente juste des matins de france culture (qui dérapent parfois aussi dans la facilité).
    Les publicitaires dictent leur loi. il faut le reconnaître.

    Ceci dit, je le redis, je constate quand même que malgré tout ce qu'on craignait de Sarkozy, que la presse n'a jamais été aussi virulente à l'égard du pouvoir que depuis qu'il est président. On comprend donc que Sarko ne porte pas les journalistes dans son coeur. Donc arrêtons de parler de censure.

  • @Céleste,

    Oui, tu as raison.

    "ça c'est extraordinaire, la presse écrite va mal et c'est de la faute des lecteurs!!!
    pas assez intellos, s'intéressent à rien.

    Ce n'est pas en engageant Mougeotte que le contenu va s'améliorer.


    Ellie,

    C'est comme ça qu'on devient misantrhope.

    @Martin,

    Il n'est pas aussi patron de la Socpress? Ce groupe qui a réussi à faire descendre Nantes en deuxième division.

  • @ Eric

    j'ai cherché dans wikipedia à c..: "personne stupide, naïve ou désagréable"

    Wikipedia ne me fournit pas beaucoup de vocables alternatifs pertinents. la naiveté de Dassault réside dans le fait qu'il est le seul à ne pas se rendre compte de son propre état. Lequel état n'est pas exactement la stupidité, ni le caractère désagréable.

    C'est quelque chose de plus précis: Dassault semble intégralement surdéterminé par sa position sociale et par son intérêt particulier, d'une telle manière que sa pensée en est singulièrement appauvrie.

    A part ça, merci pour le rappel, je rajoute "socpress/FCnantes" à mon pense-bete pour un prochain billet sur dassault.

  • Je dirais que Sarkozy fait comme Mitterrand. Mitterrand et Sarkozy se sont entourés de journalistes pour pouvoir avoir des relais d'opinion tout en détestant le danger que représente potentiellement le journaliste.
    Une carrière politique peut se briser sous les coups d'un journaliste. Villepin est bien mort à cause des journalistes du Monde...

  • @Abadinte,

    Les situations ne sont pas comparables.

    L'époque Mitterrand n'a rien à voir. La voix d'un Bigard ou d'un Johnny n'avait aucune importance à l'époque. Aujourd'hui, c'est capital.
    Mitterrand était soutenu par Marguerite Duras, aujourd'hui être soutenu par Yves Bonnefoy serait hors de propos.

    Quant aux journalistes, ils n'avaient pas du tout la même fonction en 1980. A l'époque existait une presse bien différente, il y avait beaucoup moins de phénomènes de cour.

    Quand Mitterrand a admonesté "les chiens", c'était vers la fin de sa vie. La situation commençait à changer.

    Je ne sais pas si on peut comparer Mitterrand et Sarkozy sur leurs rapports à la presse.
    Je le répète, Mitterrand était admiré par les intellectuels, les journalistes ne jouaient pas le rôle qu'ils jouent actuellement.
    Enfin, c'est mon impression.

  • "Je ne sais pas si on peut comparer Mitterrand et Sarkozy sur leurs rapports à la presse."
    J'ai comme l'impression que leur rapport à la presse est un peu comme les deux faces d'une médaille, l'un a laissé toute liberté à la presse (ou une illusion de liberté ?), l'autre les brime par l'entremise des ses amis patrons de presse.
    Dans les deux cas, il semble que le but est de les contrôler. Non ?
    Par contre, suis pas sûre qu'il n'y ait pas eu phénomène de cour avec Mitterrand. Mais c'est vrai que tout le monde était à ses pieds.
    Enfin, moi, je donne juste des impressions, j'étais jeune à l'époque. Je garde de cette période le souvenir d'un souffle de liberté dans le pays comme je crains de ne plus jamais en connaître. C'est çà qui me reste de l'époque Mitterrand, le vent de liberté, à tous les niveaux. Qu'il ait été ou non une illusion d'ailleurs.

  • @Romane,

    "Par contre, suis pas sûre qu'il n'y ait pas eu phénomène de cour avec Mitterrand. Mais c'est vrai que tout le monde était à ses pieds."

    Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de cour, mais c'était moins important et les journalistes n'étaient pas "à la botte" de Mitterrand.
    On ne peut pas considérer que la revue "Globe" avait une influence énorme!

    "Enfin, moi, je donne juste des impressions, j'étais jeune à l'époque. Je garde de cette période le souvenir d'un souffle de liberté dans le pays comme je crains de ne plus jamais en connaître. C'est çà qui me reste de l'époque Mitterrand, le vent de liberté, à tous les niveaux. Qu'il ait été ou non une illusion d'ailleurs."

    Même impression que toi!

  • Il y avait tout de même de nombreux points sr lesquels Mitterrand a brimé les journalistes: Mazarine, les frégates, les écoutes, sa vie pendant la guerre etc...

  • @Abadinte,

    Oui, c'est juste!
    Mitterrand faidsait pression pour qu'on ne parle pas de sa vie privée. Sarkozy fait en sorte de saturer tout l'espace médiatique avec sa com'. Différence de style.

    Mais, une fois encore, l'ambiance n'était pas la même à l'époque. Ce n'était pas ce qu'on vit aujourd'hui avec ce pouvoir!

  • @ abadinte

    en effet, il a verrouillé certains aspects de sa vie privée et d'autres avatars politiques qui ont lieu. Certes. Mais comme dit Eric, ça n'a rien à voir. Et ça n'a pas empêché de se sentir libres a contrario d'aujourd'hui où plus personne ne se sent en démocratie. C'est dire. Et ce sentiment de liberté que nous laisse des années après la présidence mitterrandienne ne sous empêche pas d'être critique envers Mitterrand dont on sait qu'il n'était pas un saint loin de là. Personne n'a oublié ce qu'il a fait de mal. Mais je préfère un Mitterrand même avec ses défauts, qu'un Sarkozy avec ses qualités.

  • Autre lien intéressant

    http://www.bakchich.info/article2543.html

  • Eric, tu as certainement raison. J'étais un peu trop jeune à l'époque pour me rappeler du climat.
    Mais il est un fait que tout grand politique s'entoure de journalistes pour se protéger d'eux. Même Ségolène Royal l'a compris et s'entoure de Plenel, Field est proche de DSK, Fabius d'Ivan Levaï etc...
    C'est un système d'auto-défense de tout politique.

  • Abadinte,

    Ne compare pas Sarkozy à Mitterrand comme lui-même ne manque pas de nous infliger cette comparaison.

    Cette comparaison me rappelle ce que le crétin d'Aphatie faisait pendant la campagne: comparer Sarkozy à Pasqua. Comparaison n'est pas raison !

  • Je compare un homme politique à un homme politique. Rien de plus.

  • Vivant hors de France, je peux vous dire que notre président est vu comme un phénomène ! Entre Carla Brunie, son tempérament légèrement impulsif et son "omniprésence" il amuse beaucoup. Le niveau de la France ne vole pas haut, tout comme pour son compatriote Berlusconi ( Souvent ils vont de paire dans les commentaires ). Je n'ai rien contre notre cher président, je ne fais que constater. Par ailleurs, il a un petit air de Louis de Funès avec toutes ses mimiques vous ne trouvez pas ? Mais c'est un habitué, avec tous ses excès de médiatisation notre président en fait du cinéma.

  • bonjour Monsieur, d'abord merci et bravo de faire face de manière objective et poli à des journalistes ou analystes qui se prennent pour les tenants de la vérité ou plutôt de leur vérité.je voulais simplement vous signaler que je n'entend personne parler de la mise en examen de jean Michel Bayler pt du PRG qui représente avec Mme Taubira a peine 2% DE L'électorat.?Je compte sur vous pour aborder ce sujet et aussi rappeler le scandale du sang contaminé qui a tué des personnes et du scandale du financement du PS a travers URBAGRACO

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