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  • Présentiser

    Aujourd'hui je début une série d'articles que j'appelle "penser autrement". En réalité, il s'agit d'une série de réflexion sur les mécanismes de pensée sous jascents aux médias. Donc, j'essaie de décrire comment nous pensons, du fait des médias. Pour essayer de "penser autrement".

    Voici les autres billets de la série: 1. Présentiser 2. Négativiser 3. Décontextualiser 4. Mythologiser 5. Provincialiser 6. Dominer 7. Emouvoir

    Bref, penser autrement c'est ce dont je ne parle pas...

    1. Présentiser

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    Les médias nous focalisent sur l'actualité, ce qui se passe en ce moment. Et le lendemain, on passe à autre chose.

    Cette tendance des médias est souvent critiquée. Elle conduit à porter un regard superficiel sur les événements. Elle néglige la dimension historique des faits.

    On peut se demander dans quelle mesure cela induit une façon de penser. Et incite au court termisme. Or, on connaît les ravages du court termisme, notamment dans le domaine financier.

    source: JO Pekin

  • Retour

    Aujourd'hui je suis de retour après quelques jours sans bloguer. Mais j'ai continué à lire des blogs, à commenter et j'ai aussi mis à jour un autre blog, équilibre précaire.

    J'ai notamment observé quelques clapotis dans la blogosphère...

    Vous avez peut-être suivi ça? Ca se passait tout en haut du classement wikio avec des méthodes d'un autre temps!

    Surchauffe? Fatigue? Manoeuvres pour attirer des visiteurs?

    Le phénomène est toujours le même: les polémiques attirent les visiteurs, qui eux-mêmes attirent de nouvelles polémiques...

    Toujours est-il que certains annoncent (une ènième fois) la fin des blogs.
    Modérer des commentaires, c'est un plaisir. Mais quand les commentaires deviennent trop nombreux, il y a surchauffe. Ça prend beaucoup de temps, de l'énergie et, comme on n'est pas payé pour ça, on peut être tenté de tout envoyer valser.
    C'est ce qui est arrivé à Versac. Il a fermé son blog, on s'en souvient. La pression de certains commentateurs a joué dans sa décision d'arrêter. Pendant des mois il a subi cette pression. Parfois même elle s'est tranformée en agression. Des apprentis blogueurs stars l'ont  ciblé. A la fin, il a craqué...
    Au fond, c'est toujours la même histoire. Un blogueur acquiert une petite notoriété et il se retrouve enseveli sous les commentaires... Guy Birenbaum a connu ça avec un blog populaire (environ 40 000 visites par mois, selon ses dires). A la fin, chaque billet attirait des centaines de commentaires. Du n'importe quoi. Des trolls en pagailles. A la fin, Guy a fini par craquer. Il a annoncé qu'il arrêtait son blog dans une interview à Natacha Quester-Séméon, c'est dire s'il était déprimé!
    Loïc Le Meur a connu à peu près la même trajectoire. Trop de commentaires, trop d'agression contre ce gentil entrepreneur. Lui n'a pas fermé son blog. Mais il a arrêté d'écrire pour le grand public. Il n'écrit plus que des billets business.
    En gros, quel est le problème?
    Le problème c'est d'avoir à gérer trop de données. Etre un blogueur populaire, ou un utilisateur top niveau d'un réseau social, cela signifie avoir plein de réponses à donner à des inconnus. Bref, rendre un service pour lequel on n'est pas payé. Cela demande donc une grande générosité...
    Les trolls, consacrés par le New York Times, brouillent le jeu. Ils sont coriaces. Ils s'infiltrent partout où ils voient une discussion à bordéliser.
    Michel a raison de dire que la plupart des blogs sont sans intérêt. Et les commentaires ont encore moins d'intérêt.
    Cela dit, on peu essayer de trouver des solutions. Trois petits conseils:

    1) Oublier l'ego
    Si l'on cherche à comprendre pourquoi et comment certains blogueurs craquent, on s'aperçoit qu'il y a un problème lié à l'ego. Un blogueur "star" s'imagine être très fort, très "influent", ou en tout cas plus malin que ceux qui commentent chez lui. Et puis, c'est l'engrenage: on publie ses statistiques, on exhibe le bouton wikio avec son classement dessus, on déclenche des polémiques avec d'autres blogueurs "stars". Et, forcément, au bout d'un moment, on craque...
    Cette façon de faire résulte d'une mauvaise appréciation des choses. Devenir une blogueur "star", il n'y a pas de quoi s'en vanter. Ca veut juste dire qu'on a passé plus de temps que les autres à répondre à des commentaires et à des mails. Ça veut dire qu'on est représentatif d'un courant, d'un milieu sociologique, d'une tendance. C'est tout. La microcélébrité ça n'a rien de valorisant...

    2) Se fondre dans le flow
    Le blogueur n'a pas à être un leader. Enfin, sauf s'il le souhaite vraiment. Qui peut dire que Ronald est le chef des left blogs? Ou que François est le grand gourou des freemen? Sur Internet ça ne marche pas comme ça! On ne donne pas d'ordre, on séduit.
    De la même façon, l'auteur d'un blog ne sait pas réellement où il va. il peut avoir un but, des objectifs. Mais les choses sont plus compliquées car un blog est multidimensionnel. On peut avoir pour objectif de grimper dans le classement wikio, mais ça se fera peut-être au détriment du nombre d'abonnés, ou du nombre de visites. On peut préférer publier des rédactionnels rémunérés ou recevoir des cadeaux promotionnels.
    De plus, un blog n'a aucune valeur en lui-même. Il est  situé au sein d'un réseau. Ce réseaux est une intrication de plusieurs groupes. Par exemple, Crise dans les médias est proche des blogs qui parlent des médias, il fait partie des left blog et des freemen, il est proche de certains  blogs qui parlent de décroissance, etc. L'essentiel, pour bien vivre dans cet environnement un peu sauvage, c'est de s'insérer dans un réseau, d'en comprendre les règle et d'y évoluer en bonne intelligence. La règle c'est d'abord d'écouter avant de s'exprimer.

    3) Ne pas sur réagir
    Certains commentaires, certains billets de blogs vous donnent envie de réagir. Vous êtes pris à parti, vous voulez répondre. Normal. Quand les blogueurs s'empaillent, ça peut aller très loin. C'est à vous de savoir dire stop.