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  • Commentaires et modération sur les sites d'information

    Il y a quelques jours, nous parlions de la modération des commentaires sur les sites d'information. Et on relevait que le récent décret était un peu flou.

    Plusieurs articles sont parus sur le sujet. Or, il semblerait que ce soit un peu plus clair. Les éditeurs de site d'information sont tenus de modérer a posteriori, si un contenu illicite est signalé. Selon Libération, "l’éditeur de presse en ligne devra « permettre à toute personne de signaler la présence de contenus illicites et à l’éditeur de les retirer promptement ou d’en rendre l’accès impossible ». Une mesure déjà observée, a minima, par les sites susceptibles de demander le statut d’éditeur de presse en ligne".

    A lire ailleurs:

    Tout d'abord, une réflexion juridique sur les conditions de publication de décret:

    Le régime de la presse en ligne n'est pas affaire de décret (Sfadj)

    Et ce qui constitue le point important du décret: la création d'un statut pour les sites de presse en ligne

    Le statut d'éditeur de presse en ligne est créé (Rue89)

    La presse en ligne a (enfin) un statut (Mediapart)

  • Presse en crise: quelques liens

  • Le personal branding et la construction de l'employabilité

    On parle beaucoup de personal branding ces derniers temps dans les médias. On se souvient notamment de l'article de M. Arrington (techcrunch) disant que les journalistes sont devenu des marques.

    Le personal branding est lié à l'employabilité, autre notion un peu barbare, qui désigne la capacité d'un individu à être employable. Il est individuel. Enfin, c'est une construction: chacun doit construire son image...

    Quelques réflexions que vous pourrez poursuivre en regardant les liens dans cette perle  personal branding :

    1. Réputation. Le personal branding est une question de réputation et de e-réputation. Comment votre nom apparait-il? A quoi est-il associé? Quelle réputation est-elle associée à cette marque personnelle?

    2. Marque, produit, clients, marché. C'est l'évidence: le personal branding appartient au vocabulaire du marketing. A chacun d'en tirer des conclusions. Notamment, si vous souhaitez élaborer un argumentaire, vous devez le faire pour une cible précise.

    3. Individualisme. Le personal branding est personnel, comme son nom l'indique. Il implique une société individualiste, où chacun doit vendre sa force de travail, son talent, son temps et surtout où chacun doit mobiliser son capital humain. Le capital humain c'est l'ensemble de nos connaissances, mais aussi l'ensemble de nos capacités à agir (le savoir être). Ce capital est un potentiel à exploiter.

    4. Employabilité. Personal branding et employabilité sont liés, me semble-t-il. Il est cantonné au domaine professionnel. Houellebecq, et son extension du domaine de la lutte, nous dirait peut-être que cela va bien au-delà de ce domaine...

    5. Totalité, cohérence. La marque personnelle est un ensemble de signes, une totalité. Chaque action que je mène, chaque signe que je rends visible sur la scène du théâtre social, compose la marque personnelle. Le résultat est cette totalité complexe. Complexe, mais cohérente.

    6. Mise à distance. Enfin, je pense qu'il est nécessaire de mettre à distance la notion de marque personnelle. La marque n'est pas moi. Tout comme les philosophies orientales nous disent que l'ego n'existe pas en définitive, la marque n'est rien de tangible. C'est juste une construction.

    PS: merci à Fadhila Brahimi, du blog du personal branding, pour sa relecture attentive de ce billet et ses remarques aimables. Elle estime notamment, concernant le point n°3, qu'il y a aussi le phénomène de construction d'un réseau qui intervient. Cela tempère sérieusement l'individualisme de la démarche.

  • Commentaires illicites sur les sites d'information: un décret aux contours flous

    Un décret vient d'être publié, le 29 octobre dernier, signé notamment par le premier ministre et le ministre de la culture.

    Ce décret concerne les sites d'information sur Internet. Il contient dans son article 1, un point qui fait débat:

    "Sur les espaces de contribution personnelle des internautes, l'éditeur met en œuvre les dispositifs appropriés de lutte contre les contenus illicites. Ces dispositifs doivent permettre à toute personne de signaler la présence de tels contenus et à l'éditeur de les retirer promptement ou d'en rendre l'accès impossible."

    Certains s'interrogent sur le sens à donner à cet article. Quels "dispositifs" l'éditeur doit-il "mettre en oeuvre"? Et qu'est-ce qu'un contenu illicite?

    Notons, par exemple, que le site Numérama répond à PC Inpact, au sujet de l'interprétation à donner du texte.

    Personnellement, j'attends d'en savoir plus et je pense qu'on en reparlera. Si vous en savez plus, merci de commenter!

    Pour l'instant, vous pouvez lire ces trois articles:

    Sur l'article en question, le site PC inpact estime:la presse en ligne doit modérer tous les commentaires illicites:

    "Le décret ciblant la presse en ligne, les "espaces de contribution personnelle des internautes" sont donc les commentaires et les forums principalement. Et le décret spécifie que l'éditeur doit "retirer promptement" ou "rendre l'accès impossible" aux contenus illicites.

    Or la notion de contenu illicite est floue. Touchant au droit de la presse, cela concerne toutes les infractions commises dans ce secteur, avec en particulier la diffamation. Il est à rappeler que dans le statut relatif aux hébergeurs de contenus (LCEN), seuls les contenus manifestement illicites doivent être supprimés promptement. Or ici, le « manifestement illicite » de la LCEN a disparu, ce qui implique que l’éditeur de presse en ligne doit être juge et supprimer toutes les mentions diffamatoires présentes dans les commentaires. Cette petite nouveauté nous a été héritée de la loi Hadopi. Mais la question primordiale est surtout : comment savoir si les internautes font preuve de diffamation ou non ?

    Le site Numérama fait une interprétation contraire du texte: la presse en ligne ne doit pas modérer tous les contenus:

    "L'éditeur est par principe considéré non responsable des contenus publiés sous l'initiative de ses contributeurs. Il n'a donc pas d'obligation de modérer a priori les contenus, ce qui est un progrès considérable pour la presse et la liberté d'expression des utilisateurs. Mais ce régime favorable a une contrepartie logique, que l'on ne saurait reprocher au gouvernement.

    L'éditeur de presse n'est en effet pas responsable, sous réserve toutefois qu'il a agit promptement pour retirer les contenus illicites ou en rendre l'accès impossible dès lors qu'il en a eu connaissance. Le gouvernement oblige donc les sites de presse qu'il protège juridiquement à mettre en oeuvre des "dispositifs appropriés" pour permettre à chacun de lui signaler les contenus pouvant poser problème. L'éditeur qui ferait tout pour ne pas pouvoir être informé de la nature des contenus qu'il publie ne pourrait pas prétendre dans le même temps à une irresponsabilité totale. C'est une contrepartie on ne peut plus légitime".

    (merci à Fil de m'avoir transmis cette info)