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Politique - Page 9

  • Ecrivez à Jacques Chirac

    Poser une question à Chirac ? Impossible, à moins de s’appeler PPDA ou Pujadas, disait hier un journaliste sur RTL. Mais impossible n’est pas Français. Je veux donc avec vous relever le défi …

     

    Hier sur RTL, dans l’émission « On refait le monde »,  le journaliste Nicolas Poincaré disait ceci (durée 37 sec.) :


    podcast

    Aussi étrange que ça paraisse, dans une grande démocratie comme la France des journalistes se plaignent de ne pas pouvoir interroger le président de la République. Est-ce qu’ils n’exagèrent pas un peu ?

     

    Il y a pourtant un moyen de poser des questions à l’Elysée. Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, l’explique, au cours de la même émission (durée 22 sec.) :


    podcast

    Ecrire à l’Elysée, c’est donc possible !

    C’est ce qu’a fait Réseau éducation sans frontière (RESF) qui a déposé une pétition signée par plus de 100.000 personnes pour défendre les enfants de sans-papiers menacés d'expulsion.

     

    Parfois il arrive que l’Elysée vous réponde sans qu’on lui écrive ! C’est arrivé à un blogueur. Il avait créé jacqueschirac.org, le journal imaginaire du président de la République. La lettre, glaciale, figure sur le blog à la date du 24 mai 2005. Le blogueur a compris le message : il a aussitôt fermé ce blog impertinent. Renseignement pris (merci Nico!), cette lettre est aussi un faux. Abracadabrantesque...

    Aujourd’hui, Jacques Chirac s’approche à grands pas de la fin de son deuxième mandat. Ce sera sans doute le dernier… Il ne reste donc que quelques mois pour lui écrire. J’en ai très envie. Vous aussi? Dans ce cas, notez vos questions ici. Je me ferai un devoir de les lui transmettre…

    medium_ecrire_a_chirac.JPG

     

    (Photo: capture d'écran du message, signé Jacques Chirac, adressé aux internautes qui souhaitent lui envoyer un mail sur le site de l'Elysée).
  • Guy Birenbaum: fallait pas le chercher!

    C’est une « bombe », écrit Nicolas Voisin sur Nues blog. « Vous m’aurez bien cherché », le livre de Guy Birenbaum devait sortir en novembre. Son éditeur, Stock, l’a refusé, écrit Guy Birenbaum.  Il explique cela sur son blog, un de mes favoris. Ce matin, le Canard enchaîné a repris l’info, titrant « une autocensure pour épargner Villepin ».

    Le sujet du livre? Explosif. "Il s'agit de la chronique de quatre ans de tentatives diverses et variées de manipulations dont j'ai été l'observateur puis la victime non consentante. On y croise aussi bien Nicolas Sarkozy que Dominique de Villepin, Dominique Ambiel, Lionel Jospin, Éric Halphen, Michel Denisot ou encore dans un rôle majeur Yves Bertrand, l'ex patron des renseignements généraux (pendant douze ans de 1992 à 2004)", écrit Guy Birenbaum.

    Bombe à retardement cherche éditeur courageux…

  • La décroissance une idée qui progresse(2) : le gouvernement s’y met !

    medium_arton679.jpg On connaît l’intérêt de Jacques Chirac pour l’écologie (si, si!) Aujourd’hui ça se confirme. Le ministère de l’Ecologie et du développement durable vient de lancer une campagne de sensibilisation à une utilisation économe de l’eau. Avec un très beau clip.

     

    Doit-on pour autant parler de démarche décroissante ? Pas vraiment. C’est une action ponctuelle. Et elle n’a rien de nouveau. Tout le monde se souvient des campagnes pour l’économie d’énergie dans les années 80. « On n’a pas de pétrole mais on a des idées », disait-on à l’époque.

     

    J’ai parcouru quelques sites, suite à mon précédent article sur la décroissance. J’en ai tiré deux conclusions :

     

    • Seule une crise grave peut faire évoluer les comportements et imposer l’idée de décroissance ; des canicules à répétition, une hausse du prix du pétrole et autres sources d’énergie, etc.

     

    • La prise de conscience ne peut être qu’individuelle ; même les Verts prennent le concept de décroissance avec des pincettes, les autres partis n’en parlons pas.

    Pour finir, j’aimerais lancer un bonjour virtuel à Balou et à ses congénères !

    Cet article est cité sur le site de Nicolas Voisin

    A lire dans les commentaires: un article du Monde qui dézingue les décroissants!

  • La décroissance: une idée qui progresse

    Le prix du baril de pétrole nous le rappelle : l’époque où on consommait sans compter est révolue. D’où le concept de décroissance. Consommer moins, produire moins, pour mieux vivre. L’idée progresse, lentement, dans les consciences…

     

    Et dans les médias ? Ils tiennent la décroissance pour une idée marginale. Peu d'articles sur le sujet, toujours sous l'angle anecdotique.

    Il y a quelques mois, j’ai écrit un article sur le sujet. J’y étudie comment Le Monde traite les « décroissants ». Le journal leur consacrait une page entière pour les dénigrer. Sans avoir l’air d’y toucher : du grand art !

     

    Mon billet est suivi d’une interview de Bruno Clémentin (cité à la fin de ce billet), un des responsables du journal la Décroissance. Il est critique envers les articles du Monde. Un commentaire de Sébastien Darsy, lui-même interviewé par Le Monde, va dans le même sens.

     

    Enfin, pour couronner le tout, une des deux auteures des articles du Monde est venue débattre sur mon blog. J’ai ainsi appris qu’elle était stagiaire. Ses commentaires figurent à la suite de mon article « France Culture donne la parole aux stagiaires ». Très éclairant sur l’importance des titres et des intertitres, qui peuvent totalement changer le sens d’un article.

     

    Quelques mois plus tard, quoi de neuf ? Pas grand-chose. Le Monde 2 a fait sa couverture sur la décroissance le 25 mars. Le titre : « Peut-on continuer comme ça ? » « Huit pages très axées sur la problématique de l’écologie scientifique et ne faisant malheureusement qu’effleurer la question philosophique et politique », selon le site décroissance.org.

    Ecoutez ce son (5'30) sur le site du Monde. C'est une interview de Serge Latouche et Paul Ariès, deux spécialistes de la décroissance.

    Mais si les grands médias accordent peu de place au sujet, les sites fleurissent sur Internet. Tapez « décroissance » sur Google : vous obtiendrez près de deux millions de résultats.

     

    Du côté des hommes politiques, l’idée de décroissance reste marginale. On a peu de chance d’en entendre parler dans le débat de la présidentielle. En effet, tous les raisonnements économiques sont basés sur la croissance.

     

    Seul Yves Cochet (Les Verts) prône la décroissance.  Mais, puisqu’il n’a pas obtenu l’investiture des Verts, on peut penser que le parti écologiste a fait le choix de la croissance (de la croissance économique : pour la croissance de son électorat, c’est une autre histoire…).

     

    Olivier Besancenot est attentif à l’idée de décroissance mais il en souligne les limites.

    En savoir plus:

    L'interview de Bruno Clémentin, publiée sur "Crise dans les médias" le 21 onctobre 2005:

     

    Bruno Clémentin : « Les journalistes ont du mal à parler de décroissance »

     

    Bruno Clémentin est membre du collectif Casseurs de pub. Il fait partie du comité éditorial de la revue La Décroissance. Il est cofondateur de l'Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable (IEESDS). Il est également comédien.

     

    Quel poids représente les mouvements décroissants ?

     

    J’estime qu’il y a en France 500 000 personnes qui vivent proprement, c’est-à-dire sans trop polluer, si on comptabilise les gens de Greenpeace, Sortir du nucléaire, Silence, Nature et progrès, La décroissance… Nous vendons 15 000 exemplaires en kiosque de la revue la Décroissance, à quoi s’ajoutent 5500 abonnés et 2000 ventes militantes.

     

    Quelle a été la réaction dans les milieux proches de la Décroissance à la lecture des articles du Monde du 24 septembre dernier ?

     

    Il y a eu pas mal d’échos. Dans l’ensemble, les gens sont contents qu’on lise le mot « décroissant ». Mais ils sont surpris. Ils ne se reconnaissent pas trop dans ces articles. Ils se demandent quels sont ces gens qu’on interviewe et en quoi ce qu’ils disent a à voir avec la décroissance.

     

    Quelles sont les principales critiques que vous feriez concernant ces articles ?

     

    Il me semble qu’ils mélangent un peu tout. Ils présentent le mouvement comme s’il était quelque chose d’uniforme. Des personnes sont interviewées, on ne sait pas trop pourquoi. La journaliste a dû entrer dans un magasin bio, elle a vu des clients et elle en a conclu : « c’est ça les décroissants ». On a un peu l’impression de lire un micro trottoir fait par un élève de 5ème ou de 6ème. C’est un peu court. Au final, l’ensemble remplit quasiment une page du Monde mais c’est vraiment du papier gâché.

     

    Vous voulez dire, du point de vue écologique ?

     

    Non, du point de vue intellectuel.

     

    Peut-on dire que le journaliste du Monde est ironique à l’égard des anti consommation ?

     

    Bien sûr. Nous ne sommes pas pris au sérieux. La journaliste parle des marqueurs, des nez de clown : c’est un peu léger.

     

    Pourquoi, selon vous, les journalistes ne vous prennent-ils pas au sérieux ?  

    Actuellement, tout le monde pense à travers des schémas de croissance économique. Dans une rédaction comme celle du monde, très peu de journalistes traitent de sujets sous l’angle de la décroissance.

     

    De quel traitement les mouvements « décroissants » font-ils l’objet dans les médias ?

     

    Quand nous menons des actions, les médias en rendent compte. Ca a été le cas, par exemple, lors de la marche pour la décroissance en juin dernier. Mais ça ne suscite pas une grande réaction. La décroissance n’est sans doute pas un sujet qui donne lieu à actualité.

     

    Les journaux n’abordent pas la question de la décroissance parce que c’est contre leur intérêt ?

     

    Non, ce n’est pas contre leur intérêt, mais la logique dans laquelle sont pris les journalistes fait qu’ils ne peuvent nous traiter que par la dérision. En général, ils ont du mal à parler de décroissance. Libé, par exemple, nous traite de tribu. Ca n’est pas très sérieux.  

     

    Propos recueillis par Eric Mainville

     

  • J'ai chaté avec Ségolène

    Aujourd'hui j'ai rencontré Ségolène Royal. Et nous avons discuté. Rencontre virtuelle. Pas très intime. Et pour cause: ça se passait sur le site Internet du Monde, lors d'un chat.

    Je lui ai posé une question. La voici, ainsi que sa réponse:

    Eric: Vous n’avez, semble-t-il, pas participé au vote de la loi sur l’immigration. Quelle est votre position sur cette loi ? Que préconisez-vous en matière d’immigration ?

    Ségolène: J’ai bien entendu adhéré au vote du groupe socialiste contre cette loi. C’est un problème matériel qui m’a empêchée d’être dans l’Hémicycle à ce moment là et merci de me donner l’occasion d’apporter cette précision.

    Je pense qu’on ne peut pas aborder cette question sans poser le problème des causes de l’émigration de la pauvreté et donc du problème du développement des pays les plus pauvres. Faire l’impasse sur cette question, c’est continuer à subir une immigration clandestine et exploitée. Je pense en particulier que le développement des pays africains est une utopie réalisable. L’énergie est gratuite (le soleil), le rôle des femmes pourrait y être puissamment encouragé (elles accomplissent 95% du travail agricole et ne bénéficient que de 5% des crédits bancaires). Pour reprendre une expression de Ticken Jah Facoly, l’Afrique va mal mais pourrait aller mieux si on s’en donne les moyens. Et si on lutte contre toutes les formes de corruption et d’abus de pouvoir.

    Le débat avait commencé sur le blog de Guy Birenbaum. Cet éditeur (Editions Privé) et blogger influent avait enquêté sur la question. Il avait reçu plusieurs centaines de commentaires. Je me suis dit qu'il fallait fallait absolument poser la question à Ségolène. C'est ce que j'ai fait...

  • Faut-il breveter les logiciels?

    Aujourd’hui, j’ai assisté à un colloque sur « Internet : espace public et enjeux de connaissance », organisé par le Collège international de philosophie. Michel Rocard y a parlé de la brevetabilité du logiciel. Pédagogue, un brin farceur mais parfois un peu abscons, l’ancien Premier Ministre a dit l’essentiel : le brevet logiciel est une question cruciale qu’il faudra bien trancher un jour ou l’autre.

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