Le web 2.0, c'est tout nouveau. Mais déjà, ses partisans et ses adversaires s'opposent. Voici quelques exemples de sites web 2.0 et, en fin d'article, des liens vers des sites qui font le tour de la question.
Plutôt que de définir le web 2.0, le mieux est de donner des exemples. Vous connaissez Dailymotion , Netvibes, Wikio ? Ce sont des sites français du web 2.0. Digg, Marktd ou Original signal viennent des USA.
Petite pose. Faites le test Etes-vous branché 2.0 ?
Les sites web 2.0 se présentent généralement comme des portails ou des agrégateurs. Ils laissent une plus grande place à l’utilisateur. C’est souvent ce dernier qui fournit le contenu, selon le principe de l’auberge espagnole : chacun apporte son repas et après on partage. Sauf qu’avec le web, l’auberge est un peu plus grande…
Au niveau visuel, le web 2.0 se veut attrayant. Couleurs pastels (voir logo), bordures arrondies, grosses icônes, polices de grande taille: tout est fait pour le confort de l'utilisateur.
« Les partisans de l'approche Web 2.0 pensent que l'utilisation du Web s'oriente de plus en plus vers l'interaction entre les utilisateurs, et la création de réseaux sociaux rudimentaires, pouvant servir du contenu exploitant les effets de réseau, avec ou sans réel rendu visuel et interactif de pages Web. En ce sens, les sites Web 2.0 agissent plus comme des points de présence, ou portails web centrés sur l'utilisateur plutôt que sur les sites web traditionnels », explique-t-on dans la page wikipedia consacrée au web 2.0.
L’avis des blogueurs
Qu’en pensent les blogueurs ?
Jean-Claude Billaut est enthousiaste après un voyage aux Etats-Unis : « Je dois dire que je suis impressionné, que dis-je atterré, par ce qui se passe là-bas dans ce qu'il est convenu d'appeler maintenant le Web 2.0... C'est un véritable tsunami qui va toucher tous les secteurs d'activité... Cela explose dans tous les coins (même dans le secteur bancaire avec prosper.com, Zopa en Angleterre...)... d'autant plus que cela ne nécessite guère de capitaux... en tout cas moins que dans le Web 1.0... »
Laurent Gloaguen (Embruns) est dubitatif: « Les deux caractéristiques essentielles du Web 2.0 sont son absence de définition (ce qui tendrait à prouver son inexistence concrète, voire sa totale vacuité) et la spéculation (Bubble Revival). J’ai l’intuition que s’il y a des révolutions à venir sur le Web, elles ne naîtront pas du tout dans le champ où tous les regards sont braqués. »
Versac préfère s’amuser de la notion de web 2.0 en imaginant un « rebranding » cocasse de son blog.
Esclavage 2.0
Le blog Caveat Emptor est plus critique: "Le développement coopératif, la mise en mouvement de milliers de cerveaux préexistaient à cette nouvelle ruée entrepreneuriale. Des forums au web, des logiciels libres aux blogs, des Creative Commons aux listes de discussions, l’Internet s’est construit sur ce mode partageux. Là où l’on tique, c’est de voir débouler des centaines de chercheurs d’or se posant l’éternelle question: comment vais-je faire du pognon avec ce chaos prolifique?"
Karl Dubost va jusqu’à parler d’esclavage 2.0.: "Toutes les entreprises du Web 2.0 sont là pour faire du commerce, pour exploiter vos données personnelles afin de les faire fructifier, parfois même en vous faisant payer. Technorati ne respecte pas le robots.txt, Google se sert de votre contenu pour faire des revenus publicitaires, même si votre contenu est sous une licence d’utilisation non commerciale, etc. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Utiliser les concepts de liberté, de créativité, de beaux sentiments, de communautés pour mieux vous abuser, pour mieux pomper tout ce qui fait de vous un consommateur bien identifié est une arnaque."
En savoir plus
TF1 parle du web 2.0
Dossier sur le web 2.0 sur Journal du net
Un diaporama du web 2.0
Une vidéo (en anglais) expliquant ce qu'est le web 2.0
Le meilleur du web 2.0, selon le blogueur Dion Hinchcliffe.
(Logo: "Crise dans les média" en version 2.0, obtenu grâce au générateur de logo Msig.)