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  • Google News: un jour, 14 000 articles, 24 sujets

    Chaque jour Google News propose 14.000 articles, mais ils ne couvrent que 24 sujets (selon une étude* de l’Université de Columbia « The state of the news media 2006).

    On peut faire trois remarques:

    • Abondance trompeuse. L'Internaute a un sentiment d'abondance de l'information. L'information est perçue comme abondante, donc de peu de valeur. D'ailleurs, elle est gratuite. Abondance illusoire, gratuité trompeuse...
    • Proportion désavantageuse. La proportion entre 14 000 et 24 est énorme. Il y a répétition, copier coller. Les sites d'informations fonctionnent recyclent du contenu (dépêches d'agences). Merci les « forçats »! La machine a pris le contrôle des humains...
    • Rareté généreuse. Il existe une information en dehors des 24 sujets journaliers. Une information originale, difficile à détecter. Peut-être dans les médias sociaux: sur Delicious ou Twitter, il y a parfois des pépites. A condition de connaître les veilleurs avisés et généreux.

    *l'étude date de 2006, mais elle reste d'actualité (trouvé chez F-B Huyghe). L'exemple choisi est Google news, mais les portails équivalents (Yahoo news) donnent à peu près le même résultat.

  • Sites d'informations: profits en pointillés

    On s'autorise à penser dans les milieux autorisés, comme disait Coluche, que les sites d'informations ont des difficultés à générer des profits. C'est ce que laisse entendre cet article des Echos, même si les directeurs de sites donnent peu d'informations, voire pas du tout. Mais ils s'autorisent à penser plein de choses. Comme Jean-Marie Colombani (slate.fr) qui juge que son site s'en sortira s'il « panache ses sources de revenus en jouant sur la publicité, la vente de contenus et les abonnements ».

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  • La tentation du marronnier

    L'été, quand il ne se passe rien, le blogueur s'ennuie. C'est alors que surgit la tentation du marronnier. Raconter un événement qui revient tous les ans. C'est facile. Mais est-ce que cela vaut le coup?

    Le retour de l'été, les départs en vacances, les hôteliers qui se plaignent de la baisse du nombre de réservations. Les tongs, les crocs, les strings, non, pas les strings, puisque ce n'est plus à la mode. Tiens, d'ailleurs, et si on en faisait un billet? Et les magazines qui parlent de sexe chaque été, si on en parlait? Pour dire tout le mal qu'on pense de ces hypocrites qui croient qu'en parlant de sexe ils vont sauver leur canard de la crise...

     Mais le blogueur s'aperçoit qu'il a déjà parlé de ça l'année passée (ou l'année d'avant)et la tentation du marronnier se fait moins forte: non, pas ça! Pas moi!

    Et le sport alors? Le Tour de France. La natation, l'athlétisme? Et les transferts du foot?Non, même pas!

    Les vacances people des hommes politiques? Mouaih... La grippe H1N1? Pas encore un marronnier. Ca viendra.

    Bref, après avoir fait le tour de tous ces marronniers, qui seraient autant de sujets obligés pour un journaliste, le blogueur retourne à ses activités normales...

  • Crise des médias, crise de mots

    Intéressante, cette interview de Chris Anderson*, à propos de l'évolution des médias à l'époque de l'abondance et de la gratuité.

    Il insiste notamment sur le sens des mots. « Je n'utilise pas le mot « journalisme ». Je n'utilise pas le mot « média » ou le mot « news ». »

    • Journalisme du XXe siècle. Pour Chris Anderson, les mots « médias » ou « journalisme » désignent des réalités du Xxeme siècle. Les journaux sont liés à une industrie particulière, qui possédait une sorte d'exclusivité sur la production, la distribution et la vente de journaux et d'informations.

    • Pas de nom. Il n'y a pas de nom pour désigner toutes les « informations » produites par des pros et des amateurs.

    • Démocratisation. Aujourd'hui, une large majorité des « infos » sont produites par des amateurs. La publication d'informations s'est démocratisée.

    Intéressant comme une crise est avant tout une crise de mots.

    Les choses changent: les mots anciens ne sont plus valides pour exprimer la réalité. Ou bien c'est le contraire: nous ne savons plus employer les mots anciens pour désigner des réalités qui nous semblent nouvelles, mais qui ne le sont pas vraiment?

     

    * Chris Anderson, rédacteur en chef du magazine de culture et de technologie Wired, auteur des livres La Longue traine et Free.