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  • Equilibre précaire

    Un nouveau blog va s'ouvrir. Il s’appelle « équilibre précaire ». Il débute le 15 septembre

    Ce blog sera collectif. Je serai un des auteurs. Trois six collègues m'ont déjà rejoint. D'autres ont déjà donné leur accord. Si vous aussi souhaitez participer, dites-le dans les commentaires.

    Ce blog parlera de travail précaire.

    Même si le sujet est sérieux, nous essaierons de ne pas être ennuyeux ou pontifiants. Nous nous réservons même le droit d'être drôles, parfois.

    Le sujet est important. J’ai la conviction qu’il n’a pas encore « explosé ». En 2006 les manifs anti-CPE ont mis en lumière les difficultés liées à la précarité, notamment chez les jeunes. Et puis on est passé à autre chose.

    Le blog « équilibre précaire » s’attachera à suivre l’actualité du travail et de l’emploi, et à montrer ce qui se passe en France, aujourd’hui. Nous privilégierons les témoignages.

    « Equilibre précaire », cela signifie que le travailleur est toujours dans cette situation d’équilibre un peu chancelant. Mais ça veut aussi dire qu’il recherche l’équilibre, malgré tout.

    Vous pouvez y participer à ce blog collectif de plusieurs façons :

    1) Devenir collaborateur régulier; vous apparaîtrez dans la liste des auteurs du blog

    2) Publier une intervention en nous adressant un mail à ericmainville2@voilà.fr

    3)Poster un commentaire (comme dans tout blog)

    4) Publier un billet sur votre blog avec le tag « précarité » ou « équilibre précaire », et technorati fera le reste…

    Dores et déjà, pourquoi ne pas vous abonner à ce blog?

  • Les tribulations d'un précaire

    852dc659895fcf3f1198c942eb1026db.jpgTribulations d'un précaire, de l'amérivain Iain Levison, est un des bon livres de la rentrée. C'est l'histoire d'un intello précaire, obligé de voyager à travers les Etats-Unis pour gagner sa vie. Le ton est enjoué, sauf dans l'extrait que je vous donne:

    "Plus je voyage et plus je cherche du travail, plus je me rends compte que je ne suis pas seul. Il y a des milliers de travailleurs itinérants en circulation, dont beaucoup en costume cravate, beaucoup dans la construction, beaucoup qui cuisinent ou qui servent dans vos restaurants préférés. Ils ont été licenciés par des entreprises qui leur avaient promis une vie entière de sécurité et qui ont changé d'avis, ils sont sortis de l'université munis d'une tapette à mouche de quarante mille dollars*, se sont vu refuser vingt emplois à la suite, et ont abandonné. Ils pensaient: Je vais prendre ce boulot temporaire de barman / gardien de parking / livreur de pizza jusqu'à ce que quelque chose de mieux se présente, mais ce quelque chose n'arrive jamais, et c'est tous les jours une corvée de se traîner au travail en attendant une paie qui suffise à peine pour survivre. Alors vous guettez anxieusement un craquement dans votre genou, ce qui représente cinq mille dollars de frais médicaux, ou un bruit dans votre moteur (deux mille dollars de réparations), et vous savez que tout est fini, vous avez perdu. Pas question de nouveau crédit pour une voiture, d'assurance maladie, de prêt hypothécaire. Impensable d'avoir une femme et des enfants. Il s'agit de survivre. Encore y a-t-il de la grandeur dans la survie, et cette vie manque de grandeur. En fait, il s'agit seulement de s'en tirer."

    * Le narrateur a payé 40 000$ son diplôme; ça se passe comme ça aux USA (et un peu en France)