Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

marketing

  • "Crise dans les médias" dans Stratégies

    Ca y est! J'y suis! Dans la liste de Stratégies.

    Pour son numéro spécial blogs, l'hebdo de la com a sélectionné 33 blogs.

    "Crise dans les médias" apparaît en page 15 en compagnie de Guy Birenbaum, Maître Eolas et "Culture buzz".

    J'ai été contacté par Stratégies il y a une dizaine de jours. Gaël Olivier-Lacamp, qui coordonne ce dossier, m'a demandé un billet représentatif de mon blog et une photo de moi. J'ai choisi un extrait concernant la décroissance. (la liste est ici)

    6ec90203f828f126eb4fb4b930e49c77.jpg 

     

    Voici le texte publié dans Stratégies:

    Entre croissance et décroissance, Le Monde balance. Le Monde (30 mai 2007) publie une double page intitulée : « Réussir la rupture » ou comment retrouver la croissance. Et dans la même édition un supplément de 8 pages est titré « Développement durable : la croissance en question ». Entre croissance et décroissance, le cœur du Monde ne balance pas. Il choisit la croissance, même si ses ventes sont en baisse. Et que le supplément de 8 pages nous explique que la croissance ne fait pas tout, notamment en ce qui concerne le chômage. Le PIB de la France a crû de 80 % de 1978 à 2005, mais le chômage n'a pas baissé, au contraire il a doublé, passant de 5 à 10 %. Et surtout, la croissance n'est pas écologiquement soutenable.

    Dans ce supplément, Hervé Kempf interroge des spécialistes, dont Patrick Viveret, conseiller à la Cour des comptes. Pour lui, « quand on propose comme seul projet de vie une croissance de l'ordre de l'avoir et qu'on interdit un développement de l'ordre de l'être, on crée une crise spirituelle, une crise de civilisation. » Viveret compare ensuite la croissance à la toxicomanie. Et de proposer : « Si on utilisait ne serait-ce que 10 % des dépenses passives de mal-être - la publicité, l'armement, les stupéfiants- vers des dépenses actives de mieux-être, cela permettrait de traiter les grands problèmes du Sud et cela permettrait aussi de changer fondamentalement les modes de production, de consommation et de vie dans notre propre système de développement. » Comme quoi la Cour des comptes abrite des esprits libres, révolutionnaires et antipub !

    Et donc, dans le même numéro, Le Monde publie une double page d'Éric Le Boucher. Le thème : comment retrouver une croissance forte et réduire le chômage. Déjà plus habituel. [...]

  • Les pros des réunions de consommateurs

    J’ai participé à une réunion de consommateurs. Visiblement, certains sont des pros de ces soirées assez lucratives…

    _ Tu as vu ce gars? Hier il était cadre sup'! Aujourd’hui, il est chauffeur livreur !

    La personne que me désigne Michel a une trentaine d’année. Il s’appelle Thierry Lecoutre Hier son nom était Benoît Couvé. Il porte des fringues de marque, et surtout il remplit son questionnaire plus vite que les autres.

    Michel anime des groupes de consommateurs. Ce soir-là, je suis l’un d'eux. Nous sommes une quinzaine. Réunis pour parler du design de bouteilles de jus de fruit. Ce n’est pas passionnant. Mais pour un peu plus d'une heure nous empocherons un chèque de 30 euros.

    C’est suffisant pour intéresser pas mal de gens. Un précaire, un Rmiste ou une mère de famille nombreuse sont des cibles potentielles.

    En discutant avec Michel, j’apprends qu’ils sont nombreux, ceux qui deviennent des « semi professionnels » des groupes de consommateurs.

    En principe, ces réunions sont très contrôlées. Pour participer à une étude sur les possesseurs de TV écrans plats, il faut avoir un écran plat. Et il est interdit d’enchaîner les réunions. Une tous les six mois est la règle. Beaucoup l'enfreignent. Les pros multiplient les identités.

    « C’est ce qui va tuer notre métier », estime Michel. « Les études marketings sont infiltrées par des gens qui ne sont pas des consommateurs, mais des professionnels de l’enquête ou simplement des petits malins qui veulent de l’argent facile. »

    Au début de la séance, Michel remarque un homme qui consulte un pense-bête avant de remplir sa fiche signalétique. Il vérifie quel est le faux nom qu’il s’est choisi pour cette réunion. Michel ne le démasque pas. S'il traquait tous les resquilleurs, il ne resterait que cinq personnes dans la salle, dont lui.

    « Les soirées de consommateurs sont très utiles aux marques. Toutes y font appel, pour tester leur notoriété, ou lancer de nouveaux produits », explique Michel. « On ne peut pas en vouloir à un Rmiste de magouiller pour se faire un peu d’argent », admet-il.  "Mais, tout de même, ça fausse les résultats..."

    Quelques infos

    Une réunion de consommateurs est une réunion regroupant des personnes ciblées afin de connaître leur opinion sur différents produits. Le jour de la réunion, caméra, magnétophone, dactylo sont utilisés afin de capturer tout ce que dira le consommateur.

    Le but pour l'entreprise qui a commandé cette étude est de savoir s'il y a un marché potentiel, ce qu'on peut faire pour améliorer le produit, si le produit a une chance sur le marché. (wikipedia)

    Certaines réunions sont rémunérées, en général 10 à 20 euros de l’heure. D’autres vous permettront de repartir avec des bons d’achat ou des produits. Elles peuvent procurer un revenu d’appoint. Pour devenir pro, il faut passer la ligne jaune : falsifier son identité.

    Une réunion dure de 1 heure à 4 heures.

    Les sociétés organisant des réunions de consommateurs sont légion. Il suffit, pour s’en rendre compte, de taper « réunion de consommateurs » dans un moteur de recherche.

    En période de précarité sur le marché de l’emploi, les candidats au poste de « consommateur test » se bousculent, quitte à prendre un faux nom. Mais dans le monde de la conso et du marketing, où est le vrai et où est le faux ?