Quelques remarques à la lecture du papier principal.
1) Déclin de la culture française
La culture française a peu d'écho à l'étranger: cinéma, littérature et que dire de la chanson?
Le constat est dur, mais à nuancer. En effet, nous dit Time, les Américains ne s'intéressent pas aux oeuvres venues de France, donc à chaque fois qu'on leur en présente une ils disent: "trop français!" Par ailleurs, le magazine souligne la force de la francophonie et la facilité d'accueillir des artistes de culture étrangère.
2) Un pays rebelle au business
En gros: si ça marchait comme aux USA, ce serait mieux! Libéralisez-moi tout ça! Supprimez ce ministère de la culture, ces Frac et ces subventions...
Mais ce qui cloche surtout, ce sont les français. Ils ne pigent rien au libéralisme:
"Même si c'est périlleux de généraliser à propos de 60 millions de gugusses, ces maudits français sont un brin fâchés avec le succès commercial. Les jeunes veulent être fonctionnaires, répètent les sondages. "Les Américains pense qu'un artiste qui a du succès doit être bon", dit M.Quemin. "Nous pensons que s'il a du succès c'est qu'il est trop commercial."
3) Poncifs sur la France
Time se laisse aller à enfiler un à un tous les poncifs sur la France. Et il y a des énormités du genre: "Un des auteurs français les plus connus à l'étranger, Michel Houellebecq, est avant tout connu pour sa misogynie, sa misanthropie et son obsession sexuelle". Et encore, ils ont oublié l'islamophobie!
Si on parlait en ces termes de Philip Roth ou de Woody Allen, ils diraient quoi nos amis américains?
4) Nicolas Sarkozy: inculte de la personnalité
Enfin, Time cite un nombre de fois incalculable le nom de Nicolas Sarkozy. Quel rapport avec la culture? Le journal nous dit qu'il pourrait faire quelque chose pour améliorer tout ça (comprenez: libéraliser la culture).
Mais les rédacteurs de Time ne doivent pas avoir lu le rapport Olivenne et ne connaissent pas les références culturelles du monsieur: Didier Barbelivien, Michel Sardou et Johnny, sans oublier (mais comment les oublierait-on?) Laurent Gerra et Christian Clavier. C'est peut-être ça, la mort de la culture française...