Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les mots de la crise

mots de la crise.jpg
Les Echos viennent de publier une enquête intéressante sur "les mots de la crise". Sur le joli diagramme (cliquer pour l'agrandir), sont représentés différents mots.
Plus ils sont hauts dans le diagramme et plus ils inquiètent les Français. a gauche, les mots du local et à droite ceux du global.
Le résultat est en rapport avec les chiffres des européennes. Les Français veulent plus de régulation, de solidarité et plébiscitent le développement durable comme solution pour sortir de la récession.
Les trois mots les plus effrayants: Chômage, licenciement, crise.
Les trois mots les plus rassurants: solidarité, développement durable, consommer autrement.

Commentaires

  • Et ce genre de connerie est intéressant ? Un diagramme bidon qui nous apprend que "chômage" fait peur et que "solidarité" rassure ?

    Quelle belle avancée que de s'être débarrassés des sciences sociales pour promouvoir les sondages et les "enquêtes", où "l'homme de la rue" vomit au statisticien toute la propagande qu'on lui fait ingurgiter jour après jour. Carré, d'une simplicité enfantine et bien sûr, légitime ! Pourquoi on se ferait chier à réflechir quand on a des machins pareils...

    On a plus rien à dire, bravo les doxosophes !

  • Par solidarité, je vais consommer mon chômage autrement : ça va devenir durable !!!

    [Effectivement, c'est un peu les portes ouvertes qu'on enfonce avec le dos de la cuillère ! :-)) ].

  • p'tain, moi, le mot qui me fait le plusss peur,

    c'est "sarkozy",
    et aussi "hortefeux" et "bertrand" .......

  • Il y a aussi les maux du néo-libéralisme...

    Beau ravalement !

  • Il y en effet pas mal d'évidences dans ce sondage (que le chômage inquiète et que la solidarité rassure, quelle surprise !), et aussi des résultats à manipuler avec précaution.

    Je suis assez étonné, par exemple, que l'expression « développement durable » soit perçue de manière aussi rassurante. Nul doute que les sondés ont répondu ainsi en vertu de l'écho très favorable de ce mot dans la culture médiatique voire l'imaginaire actuels. Que le « développement durable » soit perçu positivement, c'est une évidence. Mais qu'il soit perçu comme étant rassurant, c'est plus étonnant, dès que l'on réfléchit un peu. Car passer au développement durable nécessite des changements radicaux dans le mode de vie : consommer moins – or nous sommes toujours autant sollicités à consommer –, changer d'énergies et de modes de transport, etc. Demander au citoyen lambda de renoncer à sa voiture, de respecter le rythme des saisons dans son alimentation, de faire attention à la facture écologique de ce qu'il consomme, etc., cela exige de lui des efforts, cela introduit de facto une situation anxiogène. Le développement durable est tout sauf rassurant, puisqu'il faut se remettre en cause et changer de vieilles habitudes bien ancrées.

    En revanche, ce diagramme est assez intéressant si l'on observe les mots dans leur ensemble, et leurs positions relatives.

    En tête de l'angoisse : « chômage », « licenciements » : rien de nouveau, que du très banal. Mais en 3e position figure une expression nouvelle, apparue avec la crise financière : « produits financiers toxiques ». Je suppose que pour le citoyen lambda comme pour moi (qui ne suis pas économiste), les produits financiers toxiques, avant la crise des subprimes, on ne savait même pas que ça existait. Voilà donc un mot qui, en quelques années, voire en quelques mois, est passé de l'inconnu au top 3 du vocabulaire anxiogène. L'ascension sémantique est fulgurante et témoigne de l'importance de la couverture médiatique de la crise par les médias et de l'impact qu'elle a eu dans la population.

    Les paradis fiscaux : il y a peu de temps encore, je pense que ce mot n'aurait pas été aussi anxiogène. D'abord parce que dans « paradis fiscaux », il y a « paradis » :-) Surtout, parce que des pays comme la Suisse, le Luxembourg, Monaco, sont aussi perçus depuis des années comme des eldorados modernes, des viviers d'emplois bien rémunérés, des territoires riches et paisibles, avec, parfois, le folklore qui va avec – Monaco, par exemple. Là encore, la communication politique et la couverture médiatique de la crise sont passées par là. « Paradis fiscaux » et « récession » sont au même niveau. Qui aurait pu penser cela il y a seulement un an ?

    Bref, on constate des choses étonnantes en ce qui concerne l'évolution de certains mots ou l'apparition tonitruante de certaines expressions.

    On peut aussi s'interroger sur le choix de certaines expressions, comme « emplois verts ». A mon avis, vert ou pas, l'emploi, ça rassure !

  • Pour moi c est les mots crise, finance, Sarkozy pourquoi pas. N'oublions pas qu'on va tous etre touché par la crise.

Les commentaires sont fermés.