Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Retour sur le traitement médiatique de l'Airbus

Acrimed revient sur le traitement médiatique de l'accident de l'Airbus A330. Il s'attarde notamment sur une interview où David Pujadas (France2) bombarde de questions un expert pour qu'il donne des explications sur des faits qui ne sont pas encore connus.

Acrimed cite Daniel Schneidermann:

"Son interview, mercredi soir, du président du Bureau Enquêtes Accident Paul-Louis Arslanian restera comme un modèle de confrontation de deux logiques. Bombardé d’hypothèses pujadiennes (foudre ? grêle ? attentat ?) Arslanian a passé dix méritoires minutes à les esquiver en direct. En expliquant les raisons de ses esquives : envisager une "hypothèse", ce serait courir le risque de s’y enfermer, et de négliger toutes les autres. […]

Pujadas, journaliste de temps réel jusqu’au bout des ongles, est hermétique à cette logique. Il faut des réponses, là, maintenant, tout de suite. Ou tout au moins, des débuts de réponse. "Je sais bien que vous n’aimez pas faire d’hypothèses, mais..." Inlassablement, il repart à l’assaut. N’importe quoi, pourvu que ce soit tangible. Et puisse faire de la reprise. "

Commentaires

  • Tu as raison, mais Pujadas n'attend pas réellement des réponses à ses questions lorsqu'il interview M. Arslanian.

    Il obéit simplement à la logique télévisuelle moderne telle que les services marketing des chaines de tv l'ont étudié. Le présentateur du JT, c'est NOUS. Il est NOS questions, NOS perceptions, NOS angoisses. Il se fait donc simplement notre porte parole, cela afin que leur journal soit comme "ils" nous le disent à chaque début de JT, NOTRE journal de 13H, de 20H !

    Pujadas nous prend juste pour des enfants et il veut donc simplement que l'expert nous dise à NOUS qu'il ne faut pas faire d'hypothèse.

    Ce qui est dérangeant, c'est que le journaliste n'est plus un journaliste, mais il agit comme un médiateur de l'info. En gros, son travail n'est plus d'informer et de nous laisser en penser quelque chose, son travail c'est de nous prendre par la main.

  • la télé c'est comme ça....pas la presse écrite.

  • @Merlin,

    "Ce qui est dérangeant, c'est que le journaliste n'est plus un journaliste, mais il agit comme un médiateur de l'info."

    Oui, il y a sans doute un glissement de fonction. Médiateur de l'info et de l'émotion.


    @Martine,

    Partiellement vrai.

  • La télévision sait tout, elle se doit d'apporter des réponses !
    Ce n'est pas un lieu de réflexion ouvert sur autre chose mais un lieu clos ou ce qui se dit est définitif.
    Pujadas remplit ce rôle à merveille en étant lui-même assez fermé…
    :-))

  • Ce n'est pas pour rien qu'on dit poujadiste !

Les commentaires sont fermés.