Vendredi avait lieu la deuxième édition du Café médias, une rencontre de blogueurs plutôt confidentielle. ;-)
Ce soir-là, était invité Grégory Protche, le rédacteur en chef du GriGri international. Etaient également présents Irène, Ronald, Laurent et moi-même.
Nous avons discuté de l'Afrique, des médias et de ce journal, le GriGri international. Une journal pas très connu. J'ai fait le test, la semaine dernière: je l'ai cherché en kiosque; les kiosquiers me répondaient: "Comment? Courrier international?"
En fait, comme nous l'a appris M. Protche, le Grigri n'est plus en kiosque depuis plusieurs mois. Mais il existe toujours, il résiste.
Tout d'abord, il se perpétue au travers d'un blog. Mais aussi par des interventions régulières sur Tropiques FM.
A l'origine, ce journal a été lancé en 2001 au Gabon par Michel Ongoundou Loundah. Ce Canard enchaîné local menait la vie dure à Omar Bongo. Il a été interdit plusieurs fois. Il a plusieurs fois été annoncé mort, mais il est réapparu plusieurs fois. J'en avait parlé ici, il y a quelques temps.
Le dernier soubresaut notable date de 2006. Pour différentes raisons, la rédaction du GriGri explose. Une partie d'entre elle quitte le titre. Elle va fonder Bakchich.
Grégory Protche nous a décrit les difficultés rencontrées par la rédaction du GriGri à l'époque. Lui-même, à Paris, restait en contact avec une équipe de pigistes dans plusieurs pays d'Afrique francophone. Les rentrées d'argent étaient parcimonieuses.
La ligne éditoriale du GriGri n'a pas toujours été claire. La mission était d'informer sur les régimes africains, avec toute la difficulté que cela comporte.
Nous étions spécialistes des Une "coup de poing", nous a dit Grégory Protche. Des Une un poil survendeuses. "Mais, derrière, il fallait assurer, proposer un contenu digne sur l'ensemble du journal".
M. Protche nous a relaté plusieurs interviews, dont celle de Vincent Bolloré, l'industriel. Nous avons essayé d'évoquer l'économie en Afrique, où, finalement, la crise financière ne frappe pas comme en Europe, même si les conséquences de la crise vont se faire sentir. (Voir Non Fiction _ The Economist _ Les Echos)
De cette conversation, nous sommes ressortis, peut-être, avec moins de préjugés sur les pays francophones africains. Grégory Protche n'est pas Africain, nous non plus. Donc, nous nous sommes gardés de tout bla-bla.
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En plus: Vincent Bolloré dans le GriGri international (10 mai 2007 _ extraits)
Voici quelques extraits de cette interview parue dans le GriGri:
...Si je vous dis que si on va peut-être laisser le pouvoir politique à une femme, c’est parce que le pouvoir n’est plus en politique…
Non. Je crois que le pouvoir est toujours en politique. (...) Le fait qu’une femme puisse arriver au pouvoir est positif. (...) Je crois que ce n’est pas blanc/noir, femme/homme. Je crois surtout qu’il faut une personne qui permettra à notre pays d’évoluer sans fracas.
Donc, c’est forcément pas Sarkozy…
Je n’ai pas d’avis exprimable dans les journaux. Donc, je ne m’exprimerai pas. Je crois que la stabilité et le calme sont des éléments essentiels pour que ce pays… On a plein d’atouts, mais si vous lassez dériver deux France, ça finira toujours mal. Il faut aller recoller au peloton.
Plutôt Bayrou, alors…
Vous ne me le ferez pas dire ! (rires) C’est comme à « Ni oui, ni non ». Je ne peux pas, en tant que chef d’entreprise, mouiller mon groupe… Nous nous en sortirons quand tout le monde travaillera ensemble, et que ce ne sera plus des oppositions. Mais là, on change de génération. On va vers des gens qui sont plus dans la quarantaine.
Vous étiez quel genre de gamin ?
Très turbulent, et depuis tout petit. D’abord, je suis né un 1° avril ! Avec 4 semaines d’avance, donc personne ne m’attendait.
Vous avez été délégué de classe ?
Ouais ! Avec Borloo. On était en seconde à Jeanson (Jeanson Desailly, lycée parisien du XVI° arrondissement, NDLR). Chacun délégué de classe de notre section.
J’ai lu que vous étiez le beau-frère de Gérard Longuet…
Exact. Mais nous avons épousé des sœurs. Donc nous n’avons pas de lien.
J’ai lu ça dans un article qui ne vous était pas très favorable.
Il y en a beaucoup...
Commentaires
Très bon, tu oublies cependant la plus belle citation :"Nicolas Sarkozy est un dictateur africain" avec toute la démonstration qui appuie le propos!
épatant!