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Comment sauver Libé

Il faut sauver Libé ! Sur le principe, tout le monde est d'accord ou presque. Mais comment faire? Chacun distille ses conseils. Il y a des tapes dans le dos… et des coups de poignards.

medium_28-06-2006_2_.JPGCertaines voix portent plus que d’autres. Celle de Daniel Schneidermann* n'est pas négligeable. Il s’est adressé à Edouard de Rothschild, actionnaire principal du journal. Dans une lettre ouverte publiée sur son blog, il rappelle que Libé doit apporter un plus à ses lecteurs et que « cette pluvalue porte un nom générique : ça s’appelle des enquêtes » et « tout le reste, toute l’écume de l’actualité à laquelle le système consacre ses manchettes à longueur d’année, on en rendra compte en brèves, ça suffit bien. »

Etant totalement d’accord avec lui, je l’ai fait savoir. J’ai posté un message sur son BigBangBlog. Il a répondu : « Réjouissante, Eric, votre brève sur Clearstream. C’est exactement ce que je veux dire. Je rêve de lire le journal qui aura le courage de faire ça. »

 

Voici le texte que j’ai posté sur le BigBangBlog : 

  

Faire des enquêtes... Le mot est lâché! Albert Londres... Bagne de Cayenne... L’aventure, quoi !

Le lecteur potentiel de Libé (oui, aujourd'hui nous ne sommes plus que des lecteurs potentiels de Libé. Car qui sont ses 50 ou 70 000 lecteurs réguliers? Des égarés qui ne savent pas comment résilier leur abonnement ou des fanatiques qui croient encore que July descend chaque jour en pantoufles dans les salles de rédactions pour dicter le titre de Une aux jeunes journalistes ébahis?) est alléché par le programme. De l'info exclusive, arrachée aux griffes de ceux qui veulent nous la cacher, ces méchants antidémocrates!

Le lecteur potentiel d'un Libé payant se dit "pourquoi pas, Daniel!" et "ose donc, Edouard!"

De l'enquête, bien touffue, pas de ces pages "Grand angle" ou "Décryptage" comme les nomment je ne sais quel journaux de référence. De l'enquête, oui, avec du sang et des larmes, comme dans "Time" mais en Français. Ca doit bien être possible. Et commercialement viable (ça, c'est un clin d'oeil à Monsieur Edouard, parce que, tout de même, c'est lui qui sera en slip si ça ne marche pas)...

Et tout le reste, des brèves. OK! Le lecteur potentiel (et bienveillant) acquiesce.

"Hier, à l'Assemblée, le premier Ministre a fustigé la lâcheté (oui, vous avez bien lu: la lâcheté) d'un membre de l'opposition au cours d'une altercation qui a conduit une trentaine de députés à quitter leur siège pour crier hou, hou !".

Voilà, par exemple, ce qu'on pourrait dire de l'échange de vue entre Villepin et Hollande.

"Un membre éminent du gouvernement a décidé de faire appel à la justice pour trancher un différend qui l'oppose à un ancien ministre, lequel aurait fait enquêter sur son compte à propos d'une affaire de listing sur lequel son nom est apparu, le tout étant lié à une société basée pas loin de la Belgique et dont les activités se résument, si l'on se fie aux dires d'un romancier-journaliste qui a beaucoup peiné sur le sujet, à du lessivage de billets à très grande échelle."

Et voilà, vous l'aurez reconnue, l'affaire Clearstream en bref. Vous avouerez que c'est mieux que les dizaines de pages noircies par vos confrères. Et noircies en vain puisque, selon une personne proche de Monsieur Colombani, Le Monde n'y aurait gagné aucun lecteur...

L’enquête ! Z’avez vu juste, Daniel !

En revanche, je suis en désaccord avec vous sur un point. Lorsque vous parlez de faire de Libé un journal anti Coupe du Monde Fifa (car on ne parle plus de la Coupe du Monde de football; il n'est plus question de football, mais de FIFA : on est passé dans une autre dimension, celle de la FIFA, de la presse gratuite, d'Internet et de bien d'autres choses encore), là, vous vous fourvoyez! Pendant la Coupe du Monde, tout le reste s'efface...

La Coupe du Monde est un emballement médiatique à elle toute seule. La preuve, la semaine dernière, à Compiègne, un type a tiré sept fois au fusil sur des cibles humaines, ce qui avait tout l'air d'un attentat raciste, et personne n'a bronché: ça a fait trois lignes dans les journaux, comme on dit. Seule Audrey Pulvar en a parlé dans son 19-20...

Enfin, vous proposez à Monsieur Rotschild d'ouvrir son blog. Ah! (Soupir blasé chez le lecteur potentiel de Libé, qui l'est de moins en moins...) Vous pensez qu'il n'a pas mieux à faire qu'à s'épancher _ gratuitement de surcroît _ au lieu de préparer la stratégie de redressement de Libé?

 

*Daniel Schneidermann est notamment Producteur et animateur d’Arrêt sur images (France 5), Journaliste à Libération et bloggeur influent.

Commentaires

  • Ben non, pas sûr qu'il faille sauver Libé. Si c'est pour continuer le naufrage actuel, avec une direction (july) complètement à la dérive, enfermé dans sa tour d'ivoire et refusant de passer la main, mieux vaut tout arrêter.

    D'autres, plus jeunes, avec des pratiques et des idées différentes reprendrons ce créneau de presse écrite (qualité littéraire, esprit d'indépendance) que Libé représentait autrefois. Il faut faire confiance aux jeunes générations et laisser mourir de sa belle mort un organisme à bout de souffle qui refuse de se renouveller.

    Rien de mieux pour revitaliser un terrain qu'un incendie. Au début, tout est brûlé, calciné et rapidement, la végétation reprend ses droits et repousse encore plus vigoureuse qu'avant.

  • Moi aussi je uis sceptique sr le fait de devoir sauver Libé.
    Ca fait longtemps que j'ai la sensation de gapiller mon argent qunad je l'achète, d'ailleurs je l¡'achetais pour le supplément LIvres... et le Lunli pour coller à l'actu.
    Mais, il est tellement diffcile de créer un journal aujourd'hui que ce serait peut-être plus facile de le sauver pour le changer en mieux... mais qui aura le courage, l'intelligence et l'argent suffisant pour le faire ? POurtant, à un an des élections, c'est un bon timing exploitable

  • @Bertrand, Autheil,

    Je suis plus proche de Bertrand que d'Autheuil. Si Libé meurt, il n'est pas certain qu'un autre journal naîtra. La diversité d'opinion est menacée en France. Si Libé, France Soir (qui est pire que nul, c'est vrai!) et l'Huma disparaissent d'un coup, ça fait un vide... Et ce n'est pas 20 Minutes, Métro et Direct Soir qui combleront le vide.

    Oui, il faut une nouvelle génération à la tête de Libé. Un autre souffle. Et surtout une éthique: vérifier les informations (c'est la base, mais elle n'est quasiment jamais respectée: les journalistes reprennent les dépêches AFP sans les vérifier), enquêter et innover (dans les genres journalistiques, en faisant participer les lecteurs, notamment sur le web, en accentuant le travail sur la photo, etc.)...

  • et surtout, faut qu'il arrête de faire dans el Bobo et le parisiano-parisiéniste...
    et aussi arrêter les jeux de mots à deux balles dans les titres !

  • Sauver "Libération" . Mais la sauver de quoi ?

    Il faut que "Libé" crêve ! Pour être devenue l'outil d'une enflure gigantesque July et celui d'une pensée fluctuante...
    Pour s'être compromise de mille et une manières, dont la plus récente et pas la moindre fut de se faire l'avocate active du oui au referendum sur la constitution européenne.

    Créer Libé avec Sartre pour finir avec un financier...
    La pluralité de la "Presse" ? Mon cul !


    A ce propos donc, on se passera de Libé... On peut changer de marque, entre Lotus et Moltonel on a le choix.

  • @PP,

    Quelle violence! Mais ça rejoint les réactions d'autres lecteurs. J'aurai peut-être mieux fait de titrer "Faut-il sauver Libé?"

    Je ne suis pas fou de Libé mais "le désert croît".

    Et si on devait mettre au pilon tous les médias qui ont "soutenu" le Oui au référendum, il ne resterait plus grand monde.

    Pour Lotus et Moltonel, je vous conseille 20 Minutes mais pas Metro. Son papier est vraiment trop rèche...

  • C'est vrai que j'exagère un peu, mais est-ce qu'ils se gènent, eux, pour exagérer..., exagérer dans le consensuel, dans la pensée molle, dans l'"absence d'éxagération"...
    Il ne s'agit pas de mettre au pilon tout ce qui ne correspond pas à mes opinions, mais simplement de ne pas tromper le client... Quand je vais chez mon boucher, c'est pas pour acheter de la morue...

    Le Figaro et l'Huma sont "raccord...", Vous allez me dire qu' on ne lit que ce qui nous convient, c'est possible... Mais j'aime bien un certaine fidélité, à des idées à défaut que ce soit à des idéaux..

    Mais j'ai quand même le droit de conchier un Giesbert que je lisais ado dans le Nouvel Obs et qui passa au Figaro avant de terminer au Point ou à l'Express... Idem pour July, pur produit de 68 qui ouvrit dès les années 80 un fond de commerce à l'enseigne de' "l'Oubli facile".( je ne suis nostalgique en rien et si je n'aime pas les salauds de naissance, j'aime encore moins les renégats)

    Pour ce qui est du rapport PRESSE/FESSE, ça me rappelle, ma grand mère qui utilisait comme papier hygiènique (!) ( c'était avant Moltonel et Lotus) son quotidien favori, et comme c'était "La Croix", elle découpait avec soin le saint emblème qui ornait fièrement la une avant d'accrocher la liasse dans les "cabinets"...

  • @PP,

    Vous avez raison: July et Giesbert ont bien changé et ils n'ont pas changé en bien!

    Sur "La Croix", vous vous laissez aller! Vous blasphémez presque!

    Moi, je me souviens de défunts mes grands-parents qui habitaient à la campagne. WC au fond du jardin. Le journal, c'était La Terre, un journal agricole à tendance communiste...

  • Non,non, pas de blasphème là-dedans ; laisser le dessin sur le papier, en revanche, en eût été un et c'est pour ça que la brave femme l'enlevait.

    Pour ce qui est de ces "patrons de presse" ou de ces "éditorialistes stars" citez-m'en un qui force le respect...

  • PP,

    Pour moi, July reste un grand bonhomme, à cause de sa longévité. Et pas seulement sa longévité.

    Quant aux "éditorialistes stars", on les critique beaucoup, et moi le premier. Mais analyser une situation, prendre du recul alors qu'on est dans l'urgence, ce n'est pas facile.

    Personnellement, j'aime bien un Alain-Gérard Slama. Même si ses points de vue sont prévisibles, il possède un style, un bon sens et une intelligence qui me séduisent. Et je le dis d'autant mieux que je ne partage pas ses idées la plupart du temps!

    Mais l'éditorial n'est pas un genre journalistique à proprement parler. Les journaux américains les mettent à part, pour bien les distinguer de l'information pure. L'éditorial, ça fait plaisir à certains lecteurs, c'est tout.
    Et en France, à part La Croix (et Ouest-France), les journaux ne mettent pas trop en évidence l'éditorial. Pourquoi La Croix? Sans doute parce que ses lecteurs aiment les prêches: l'éditorial, c'est un peu parole d'évangile...

  • Eric

    La longévité n'est en rien un signe de "grandeur d'homme !" Il y a un tas de fumiers qui ont oeuvré très longtemps, de politiciens très véreux à de bien faisandés penseurs... Partant, Maurras est un grand homme au bénéfice de la durée d'expression de sa pensée saloparde... Pétain-Chef de l'État Français, aussi qui n'a certes duré que 5 années mais qui ont paru très longues à tout le monde...

    Je partage votre idée du rôle de l'éditorialiste. C'est en effet le miroir du lecteur. Mais c'est aussi celui qui fait( ou qui croit faire...) de la littérature à propos de l'actualité. Je pense en revanche que vous minimisez son importance. Car, quelque soit sa position dans la topographie du canard, en une ou ailleurs, c'est lui qui est la "caution" morale ou philosophique s'il a le temps, de tout ce qui va suivre ou qui a précédé. C'est même pour ça qu'il est payé... Et c'est bien pour ça aussi que c'est rarement un blanc-bec qui s'y colle. Même le jeune July avait au début de LIbé refilé le bébé à plus vieux... Expérience nécessaire ? Recul , privilège de l'âge ? Mais non : "label". Comment pouvez-vous accepter, vous qui visiblement êtes jeune, cette gérontocratie de la pensée journalistique ? On ne va pas encore nous refaire le coup du "De Senectute"... C'est marrant, mais c'est moi qui suis un vieux con qui réclame de la pensée fraîche, de la pensée du jour, goûtue, poivrée, sucrée, salée, pas de l'insipide tièdasse... Les Rondeau, les Jeanbar et les autres, mais, ils font chier que c'est pas croyable et même s'ils ne sont pas si vieux, se sont déjà des badernes ponti-fientes (tiens! elle est bonne celle-là...)

    Le "journal" c'est devenu l'entonnoir dans lequel on verse diverses mixtures pour aller,soit gaver, soit saouler de manières régulière ce bon, ce brave lecteur. Comme pour le vin il faut que le mélange plaise. L'éditorialiste, c'est un peu le caviste...celui qui colle l'étiquette...

    Vous parlez sur un message plus récent de l'importance du blog. Mais le blog, c'est la nouvelle tentative d'assassinat de la "pensée unique" même si celle-ci se pare des attributs trompeurs de la pluralité pour mieux berner son monde...

    L'autre soir au cours d'un repas, certains en sont venus à poser la question de savoir s'il y avait un "danger du blog.", le principal étant la possibilité offerte à n'importe qui d'écrire n'importe quoi.

    Bien sûr qu'il y a un danger... ce danger n'est qu'un avatar merveilleux de ce premier danger que fut l'invention de l'écriture...

    En fait, la question n'est pas de savoir s'il y a danger, mais de connaître les craintes de ceux qui l'évoquent...

    Désolé d'avoir été si bavard...

    Ah j'oubliais, certains de vos lecteurs n'apprécient pas que certains se cachent derrière des pseudos. Pourtant les journaux en sont pleins... Comprenne qui peut...

  • @PPle Moqueur,

    Concernant l'âge du capitaine, j'ai écrit "July reste un grand bonhomme, à cause de sa longévité. Et pas seulement sa longévité." J'aurai dû ajouter: c'est bien qu'il arrête.

    L'édito: j'aime bien votre image du caviste.

    Concernant les blogs, le danger est multiple. Il consiste à exposer son intimité et à la graver à tout jamais sur la mémoire de Google. Il peut consister aussi à commettre des délits (diffamation, insulte, etc.)
    Mais, surtout, ce qui nous guette, c'est le trop-plein d'information. Et la dispersion. Quoi de plus facile que de cliquer? On parle de TV poubelle. Or, Internet est une gigantesque poubelle. C'est même son principe de base: on ne jette rien.
    C'est pourquoi quand vous discutez avec des non bloggeurs (au cours d'un repas), ils doivent vous regarder comme un extra terrestre, car, eux, ne savent pas se repérer dans la poubelle.

    Votre pseudo. C'est un merle, PPle Moqueur, non? Pas un corbeau?

  • Bien sûr que c'est un merle... C'est aussi, vous l'avez compris, un moyen d'écrire "d'une certaine manière". Si j'écrivais sous mon vrai nom, (ce qui n'est pas difficile à trouver, entre nous) le coté imprécateur nécessaire serait amoindri... l'aspect "polémiste" fortement diminué... et l'expression d'énervements sincères fortement diminuée . Car je n'ai , bien qu'étant " publié", pas la renommée de tant d'autres qui justifierait mes "saillies"...

    Et surtout, mais gardez le pour vous... je suis musicien avant tout...
    Ce qui ne m'empêche pas de m'interesser au reste de la vie...

  • PP,

    Votre pseudo vous cache (vous êtes anonyme _ même si juridiquement ça ne change rien, je crois) et en même temps, il vous expose (vous allez plus loin que si vous parliez sous votre nom).

    Mais je ne suis pas convaincu que vous seriez moins polémique sous votre nom!

  • Tout à fait d'accord sur ce qui concerne l'aspect juridique.

    Mais le pseudo n'est pas une façon simpliste de se cacher. C'est en ce qui me concerne un moyen " d'"écrire différemment", puisqu'il serait absurde de nier ici l'existence d'un projet littéraire qui est d'ailleurs sous-jacent dans la plupart des blogs que je fréquente. (La valeur du résultat est autre chose).

    C'est un peu comme un musicien qui écrit des pièces d'un genre sous un nom et d''autres sous un autre. Et, puisque c'est à la mode, pas la moindre schizophrénie la dedans...

    Avez-vous lu "Le Livre Noir" d'Orhan Pamuk ? Il y a dans cette histoire, une histoire de pseudo qui vous éclairera.

    A la limite, je serai prêt à partager ce blog et ce pseudo avec d'autres, ce qui pourrait être curieux, non ?

  • @PPle Moqueur,

    J'ai été très marqué par Pessoa et ses multiples pseudonymes... Lui, il allait très loin...

    "A la limite, je serai prêt à partager ce blog et ce pseudo avec d'autres, ce qui pourrait être curieux, non ?"

    Et qui me prouve que vous n'êtes qu'une personne? Je plaisante...

  • Oui, tout à fait, mais vous savez qu'avec ce jeu des pseudos, il y a une théorie qui court et qui voudrait que Racine et Molière seraient le même écrivain. Et puisque vous parlez de Pessoa, c 'est l'opposé : une seule et même personne qui oeuvre sous plusieurs noms, c'est classique... Ce que je propose c'est le "contraire de l'opposé"... c'est à dire comme pour la première hypothèse, un tas de personnes qui utilisent le même pseudo...
    Je sais faire preuve de nouveauté de temps en temps...

  • @PPle Moqueur,

    "Je sais faire preuve de nouveauté de temps en temps..."

    Ne vous vantez pas trop vite! Ce que vous avez "inventé", ça existe déjà: c'est le nègre. Vous cherchez un nègre, c'est ça? Je vous ai démasqué, Paul-Loup le Moqueur!

    Racine et Molière? Ce ne serait pas plutôt Corneille et Molière, le premier étant censé avoir écrit les oeuvres du second? (http://www.fabula.org/atelier.php?Dossier_Corneille-Moli%26egrave%3Bre)

    Et il parait que BHL écrit ses livres lui-même. Ca expliquerait pourquoi ils sont si mauvais...

  • Le découpage du logo de "La Croix" avant usage terminal est une anecdote racontée par Hervé Bazin je crois il y a plus de quarante ans.
    Pour Libération, France Soir, L'Huma, Macha Béranger etc... La mort naturelle de vieillesse d'un journal , d'une émission est une idée insupportable dans les médias qui préfèrent l'acharnement thérapeutique. Les survivants, eux, sont tellement éloignés de leurs origines qu'ils ne conservent que le titre comme apparence. Comme un faux nez. On a aimé le "Libération" des débuts rue de Lorraine avec Bazooka, bagarres au bouclage et notes des clavistes et pas la distraction bobo. Tant d'échecs : radio libération, tant de formules ratées. Quant aux réussites (le supplément Sandwich) elles ont été détruites par les querelles internes. La mort de Libération a commencé ce jour fameux ou July supprima le courrier des lecteurs.

  • Mourier,

    Vous semblez rapporter le point de vue de quelqu'un qui a un long vécu auprès de Libé. Oui, il a bp changé, pas en bien.

    Coupé de ses lecteurs, comme vous dites. Et loin du projet d'origine qui était de faire un journal du peuple...

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