« Ah bon ! » C’est ce que Jacques Chirac a déclaré, le 14 juillet 2002, quand il a appris qu’il venait d’échapper à un attentat.
Et qu’a-t-il dit en apprenant la mort de Saddam Hussein, pendu ce matin, après sa condamnation ?
Il n’a rien déclaré. Tout juste peut-on conjecturer que sa proposition d’inscrire l’abolition de la peine de mort dans la Constitution française a un rapport avec cet événement…
L’an dernier, George W. Bush graciait deux dindes à l’occasion des fêtes de Noël. Cette fois, il n’est pour rien dans la condamnation à mort du dictateur irakien : elle a été prononcée par un tribunal irakien indépendant.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que nous ne vivons pas une époque héroïque. _ Ah bon ?
(Photo © Keystone _ Le Matin)